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lundi 8 septembre 2008

Mr. and Mrs. SMITH et les Quatre Harmonicas

Bon. C'est donc l'heure du pensum. La traditionnelle relation d'une séance de répétition. Nous ne sommes pas loin de la centième. Je n'ai pas fait le compte exact, mais ce ne doit pas être bien loin de la réalité. Las, sacrifions donc.

Alors je passerai rapidement sur l'arrivée: le parking sur le fairway de la résidence Smith, la terrasse, le café, les potins; on connaît tout ça désormais.
Pardon ?
Pourquoi cette allusion à ce patronyme anglo-saxon, « Smith » ?

Parce que, vous me connaissez assez pour savoir que j'aime bien creuser (je suis fossoyeur après tout). J'allais taper « résidence Fabre » comme à l'accoutumée. Et puis je me suis rappelé que Fabre était un nom très répandu dans le sud de notre beau pays. La patrie de Du Félibre, de Frédéric Mistral. Il est partagé mentionne notre ami Binocle (Google), par 36949 personnes présentes dans 49 départements et figure au 83ème rang des noms les plus usités dans l'hexagone.
Mais surtout le fabre, dans le village provençal, c'est le forgeron. Et forgeron, en anglais, c'est Smith. Du coup ça éclaire d'un jour nouveau la personnalité de notre Barde. N'oublions pas que Shakespeare est présenté comme « The Bard of Avon ». et assurément il y a du Shakespeare dans notre Jésou lorsque, lyrique, il dépeint avec truculence mais aussi avec une maîtrise parfaite de l'intensité dramatique les mille et un travers de notre société. Notre Barde est un poète. Qui vaut largement celui de Stratford. Et, par Dieu, c'est pécher que sa verve ne nous ait point encore fournie matière à ritournelle propre à charmer l'oreille des courtisanes de notre modeste orphéon.

Cette parenté britannique m'amène par association d'idée à nos amis Etasuniens : les New Yorkais. Par ce vocable il me faut désormais désigner nos guitar héros, qui ont fait le chemin de New York comme le Hadj se doit une fois dans sa vie de prendre celui de La Mecque. A l'inverse de ce dernier, il ont entrepris le pèlerinage vers l'Ouest, dans un voyage initiatique vers la patrie du Rock. Là-bas, ils sont allé puiser l'inspiration, et arracher au nouveau monde ses secrets les plus intimes. Ils reviennent transfigurés, empreints d'une vérité indicible. Forts de cette expérience, de cette re-naissance, ils insuffleront désormais un souffle nouveau à notre groupe. Ce dernier, poussé par le violent ouragan du Rock des origines, voguera sans conteste d'une main plus ferme vers les rivages mythiques d'un art puissant et sauvage, libre et rebelle, unique, flamboyant, inimitable. La patte des UFR inscrira profondément sa trace sur chaque tréteau de la Scène Nîmoise.

Je ne ferai pas, par procuration, le récit des aventures de nos amis en terre américaine. L'Ultrabassiste s'y emploiera je l'espère dans quelque future et passionnante chronique. Cependant je dois mentionner l'achat de quatre harmonicas. Ingénument, il me semblait qu'un seul de ces instrument suffisait dans l'exercice solo de notre Leader. Cependant j'appris que les harmonicas étaient accordés dans des tons différents. Ainsi trouve-t-on des harmonicas en la, do, mi, sol etc... Par chance, il ne faut pas une guitare par tonalité, à ma connaissance bien sûr. Bien que pour jouer Brown Sugar, il soit plus simple de posséder deux guitares que d'en désaccorder une.

Comme toute rentrée, fût elle artistique, celle-ci ne dérogea pas à la règle :Nous musardames. Narrant tout à tour chacun de nos parcours estivaux. Nous n'étions pas pressés de reprendre du collier. Cependant nous regagnâmes enfin la SJM. Et entamâmes un marathon de fort belle tenue ma fois. Après un mois de séparation, nous ne fumes pas ridicules.
Nous entamons officieusement la « Saison 3 » de notre fabuleuse Saga. Dans cette perspective nous devons retourner à la composition et l'écriture. Faire de la scène est amusant, mais un peu réducteur en ce moment, à mon sens. Car pour jouer correctement, il faut inlassablement répéter le répertoire. Et dans ce même temps, nous ne faisons rien d'autre. Or nous avons pour objectif de retourner en studio pour produire notre prochain projet : le Cd de nos compos. Pour cela il nous manque encore un ou deux morceaux, et surtout il nous faut les travailler. Pour les mois à venir, c'est à cela que nous allons nous employer.

L'apport des claviers se confirme, de même que devient indispensable un choeur solide. Ce seront les défis de notre future saison : intégrer les nouveaux instruments, étoffer notre chant, et produire des compos originales et de qualité.
Pour nous y aider nos prochaines répètes seront enregistrées par nos soins, afin de disposer de maquettes acceptables qui nous serviront de base de travail.

Voilà donc en substance ce qu'on peut tirer de cette première session de la Saison 3. Ce constat en forme de feuille de route et déjà en soi un indéniable pas en avant.

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