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mercredi 17 septembre 2008

En me Balladant sur le Victor Hugo

Ce mercredi, profitant d'une journée de liberté au titre de la récupération du temps de travail, je me promenai, guilleret, sur le boulevard Victor Hugo. Dans ma nonchalante déambulation, je contemplai les fiévreux préparatifs de la prochaine féria des vendanges. De part et d'autre on montait les tentes des bodégas, les gens s'agitaient. Deux heures auparavant j'avais rendu visite à mon grand fils qui travaille comme apprenti au Fournil Saint Nicolas, place Belle Croix, puis avais partagé le plat du jour avec les Desimeur chez leur fils Thibaud. Je me disais par devers moi (ça faisait d'ailleurs longtemps que je ne m'étais rien dit par devers moi, j'avais peur d'être un peu rouillé, mais finalement non) je me disais donc, ainsi que j'en avais discuté quelques heures plus tôt avec ma maman, que c'était bien, la famille, les enfants, leur réussite, et toute cette sorte de chose.

Au croisement de la Maison Carrée, dont le plastique emballage fait face à la modernité du Carré d'Art, je rencontrai Jean-Jacques Unit accompagné d'un homme. Jean-Jacques fit les présentations, son compagnon travaillait chez Air France, je fus présenté comme « celui qui fait des radios à l'hôpital », ce qui m'attira un commentaire poli du pilote. Bien sur ce n'était pas un pilote, mais je suis incapable de me souvenir de son identité ni de sa fonction exacte, par commodité je le désignerai donc ainsi. Jean-jacques ajouta aussi, me désignant : « mais il fait aussi de la musique ».

Et là j'assistai à une métamorphose. Le visage policé du pilote s'éclaira instantanément. De vaguement intéressé, il devint soudainement enthousiaste. « Vous êtes musiciens ? » je circonscris rapidement le périmètre de mon intervention musicale et son domaine d'application au chant dans un groupe amateur. Mais le sourire béat du pilote n'en fut pas affecté pour autant. « Vous êtes musicien » s'extasia-t-il. « Oui en effet » confirmai-je. « Il joue dans un groupe de Rock » précisa Jean Jacques. "Oui", continuai-je, "nous composons, et d'ailleurs nous rentrons en studio prochainement". Je n'ai pas vérifié bien sûr, mais le type était au bord de l'état extatique.

Le fait que je sauve des vies quotidiennement ne l'avait pas spécialement impressionné, mais mon statut de chanteur-auteur avait réussi à le déstabiliser et le faire sortir de son rôle convenu dans une discussion de rue. Ce n'est pas la première fois que ce genre de chose m'arrive. Mon appartenance à un groupe de rock, « à cinquante balais » comme ne manqua pas de le souligner Jean-Jacques, me conférait une aura particulière : je suscitai un véritable intérêt, et un désir sincère de mon interlocuteur d'en savoir plus sur moi, au point, à 14 heures, au sortir d'un dîner de travail, et avant de replonger dans une réunion du même acabit, de prendre un temps précieux, facturé au prix de l'heure de vol d'un pilote de ligne pour discuter plus avant avec MOI. Et ça c'est incroyablement bon pour l'EGO. Surtout le mien, dont le surdimensionnement nécessite une apaisement pluri-quotidien et une attention de chaque instant.

Après que le pilote m'eût chaleureusement serré la main et promis de parler des UFR à son frère Ingé-Son sur Lyon, je repartis d'un pas encore plus joyeux rejoindre mon véhicule afin de foncer vers mes pénates pour me mettre à la corvée hebdomadaire dite « du compte-rendu de répétition ».

Vous l'aurez sûrement remarqué, ce dernier est de plus en plus tardif. A une certaine époque je l'aurais presque rédigé AVANT l'événement lui- même. J'en suis aujourd'hui à m'y mettre dans les dernières heures précédant la nouvelle répétition. Ce retard dans mes règles.... de conduite en matière de de couverture événementielle est en grande partie du au TRAVAIL énorme qui est le mien à l'heure actuelle. Et puis bien sur aussi à l'usure du temps, et à l'aspect répétitif que constitue par essence une répétition.
Sans compter qu'à la demande de mes comparses exigeants, je privilégie en ce moment la production de textes, dont vous n'aurez pas manqué de noter le contenu irréprochable en termes d'originalité et de qualité littéraire.

Je sais déjà que vous allez sévèrement m'admonester : « arrête de geindre, infâme et cabotin pisse-copies. Tu aimes ça, tu prends ton pied à noircir de caractères ineptes des pages et des pages d'idioties.
Vous avez raison bien sûr. Mais je constate tout de même que la répète en elle même tient de moins en moins de place dans ma chronique hebdomadaire et que j'en retarde la narration le plus longtemps possible, la reléguant en fin de page dans une volonté de l'expédier en un minimum d'efforts.

Voici donc (tadaaâââh !) :
LE CR DE LA REPETE DE MERCREDI DERNIER.

Ca s'est bien passé.

Je ne sais plus qui a demandé du limoncello, mais ni ce dernier, ni la boisson ambrée n'ont été les éléments centraux de la soirée.
On a eu des soucis pour trouver les cendriers.
Qui étaient pleins.
Que Pascou a vidé (il me semble dans un cendrier plus gros).
On, a enregistré la séance et, il faut le souligner, ça a fonctionné (à part bien sur pour le dernier titre pour lequel QUELQU'UN a malencontreusement débranché l'appareil avant qu'il ne sauve le morceau)
Au bout du deuxième titre Sylvie est descendue nous voir afin que nous baissions le son. »On s'entend plus » nous signifia-t-elle laconiquement.
(Elle avait raison).
Ce qui a eu pour résultat
-un excellent enregistrement des instruments,
-mais des voix inaudibles,
car il semble bien que tout le monde n'ait pas eu la même info sur le mode d'emploi pour diminuer le volume).
Il faudra faire un mémo à ce sujet et le diffuser largement en staff d'enregistrement.
Les femmes ont fait la gueule pendant l'interprétation du très contesté « oublie ça ».
Elles ont même délibérément perturbé le travail par divers moyens dont seules les femmes ont le secret (otage de T shirts, dépeçage de soutien-gorges, gestes lascifs...).
Mais on a tenu bon.
Et c'est vraiment une de mes chansons préférées de notre répertoire.
Surtout de par sa grande sensibilité.
Devant la médiocrité des enregistrements, nous avons décidé qu'il serait préférable de se CONCENTRER (!) sur un seul titre. Et de le réenregistrer jusqu'à ce que ce soit NICKEL.
Et on a conclu que ce n'était pas gagné !

On a terminé comme d'hab. Vers minuit.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Au moment où l'on envoie le paiement du dernier tiers provisionel des impots sur le revenu , ce petit récit sur les péligrinations d'un airtétéiste desoeuvré réchauffe mon petit coeur aigri de laborieux citoyen.
P.

The Undertakers 5 a dit…

Je regardais par hasard l'heure du post de Môssieu P.

16h11.

Je rentre quant à moi du travail, après une journée passée au service de la Communauté.
Il est 21h13. je laisse à l'appréciation de tous la notion toute relative de "laborieux citoyen".

les décisionnaires sont ainsi, ils ne comptent pas leurs heures, et ne mesurent pas l'efficacité de leur contribution à l'effort du pays, à l'aune d'une présence quotidienne, mais plutôt à celle du résultat obtenu.

Mais je comprends nos amis "opérationnels", chargés de taches parfois ingrates, répétitives, et peu gratifiantes sur le plan intellectuel. Leur rancoeur se mesure à l'aune de leur frustration.

Privés des éléments d'appréciations objectifs dont bénéficient l'encadrement, Ils se raccrochent à des détails et des approximations, raisonnant par amalgames et inférences absurdes. Jusqu'à la caricature la plus outrancière, rappelant les folkloriques mais stériles conversations de comptoirs.

Qu'ils soient rassurés, leurs impôts, justement calculés, seront équitablement répartis. Et permettront de prodiguer à leur décendance, l'éducation de qualité dont ils ont manqué.

Anonyme a dit…

Et ben Thibault , t'as été un peu long .Je commençais à désespérer.Tu rentres bien tard ! Tu dois être sans doute épuisé après cette interminable réunion d'information sur le fonctionnement de la nouvelle machine à café .'sont sans pitié ces cochons de patrons.
P.

Anonyme a dit…

Bon , trêve de conneries.A l'occasion regarde dans ta boîte.Je vous envoie la dernière bouture "d'oublie" qui peut maintenant s' appeler "le mâle entendu" voir "le trou du cul ".Cela permettra à ceux qui le souhaitent de s'entraîner ou de trouver un accompagnement au piano ,tout ça quoi.
Bonjour chez vous
A+
P.

Anonyme a dit…

oh kéké! T'es toujours pas rentré ?Grôôsse inauguration de Féria donc ?
P.

The Undertakers 5 a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
The Undertakers 5 a dit…

(en aparté, me tournant vers la scène à l'adresse du spectateur, sur le ton de la confidence):

"Pendant que P. et la Hyène et le Poune sont aux champignons, je vais enfin pouvoir me lacher tout le week end !

"Ils vont en prendre comme aux boules. Yark Yark !

Tiens, à savoir si la malédiction qui pèse sur les poune sera enfin exorcisée... Vont-ils connaître le Chambon et ses délices, ou bien quelque sort mauvais les éloignera-t-il encore de ce nirvana ?

Anonyme a dit…

tu crois pas si bien dire mitch

c'est passé a ça (ecartement du pouce et de l'index de moins d'un millimetre signifiant qu'il s'en est fallu d'un cheveu)
-d'une part cette pauvre lisou,prise d'intense cervicalgies s'est vu dans l'obligation d'annuler sa participation au week end. son musicos de mari ne venant pas ,elle avait deviné qu'elle serait tres certainement soumise a d'intenses sollicitations libidineuses,de la part des elements males present ,et craignant d'etre incapable,vu son etat de santé, de les satisfaire a la mesure de nos exigences elle a prefere declarer forfait et laisser a sa copine la J eune K ROLLIN ,le soins d'etancher a elle seule notre intense soif de stupre

Noble tache dont notre chere J K ROLLING s'est dailleurs acquitté avec conscience et brio
-d'autre part,au moment du depart ,les moteurs vrombissait dejà,quand le kéké qui avait dilligenté son epouse jusqu'a notre humble chaumiere,s'est mis a la jouer façon jacques brel
le visage en larmes ,les mains tendu vers un incredule public ,il s'est mis a sussurer a gorge deployée (ce qui n'est pas facile)
"ne me quitte pas, ne me quitte pas etc.....
l'emotion etait intense, mais connaissant le lascar,j k rolling est passé outre et nous pûmes quand meme partir vers notre destin !
Apart ça, voyage tres tranquille, si ce n'est cette tarée d'antoinette (notre GPSwomman) qui tenait a tout crins a nous faire passer par strasbourg pour atteindre le chambon(et la saussice :le chambon et la saussice c'est drole non ?)(d'ou le detour par strasbourg,;j'aurais aussi bien pu dire frankfort ou toulouse ou meme cambrai......non cambrai c'eut été une betise.

Enfin bref, nous sommes arrivé a bon port en a peine 4 heures et 50 mn
Voila,rien a dire de plus sur le sejour qui s'est admirablement passé,un temps superbe, des cèpes comme s'il en pleuvait,l'annif de catou fut grandiose ( merci a tous de sa part pour vos appels telephoniques,et divers SMS qui l'on emue aux larmes. Tout a été parfait.
Seul petit bemol peut etre dans cet ocean de felicité ,l'attitude assez peu "sportive" d'alain et philou qui sachant valerie tres serieusement blessée a une epaule, en ont profité pour nous defier au baby-foot.
comme vous pouvez vous en douter ,la belle valerie surmontant avec grandeur la douleur qui la taraudait et avec la modeste participation de votre serviteur s'est applqué a leur administrer une correction si sévère que ça en frisait l'humiliation
Mais vous me connaissez ! n'aimant rien moins que me delecter du malheur des autres ,je n'en dirait pas plus

poun le voyageur