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dimanche 30 novembre 2014

Du Vécu !

samedi 29 novembre 2014

Pour Christian


Pub : Rotisserie Thibaud, Aux Halles à Nîmes. Pour le Développement du Râble !

Odile nous a ramené des Halles des râbles de lapin rôtis, farcis de leurs rognons et de pruneaux avec un accompagnement de légumes juste al dente et ail en chemise. Excellent !
La maman de Thibaud, notre pianiste partie-revenue, doit être fière de son fiston !
Comme dirait Cyril Lignac : C'est craquant, c'est fondant, c'est gourmand, c'est généreux, c'est goûteux et ça raconte une histoire ! Servir avec un Gaillac Blanc "la Cuvée de l'Oubli" près de Corde sur Ciel, Albigeois.

Bienvenue A Zombieland !

J'écoutais la Mano Negra. Leur titre "Zobi la mouche". En ce moment, par coïncidence je lis un bouquin de zombie. J'adore les histoires de zombies. C'est toujours revigorant. du coup en écoutant zobi la mouche, je n'ai pas pu passer à coté de l'assonance : Zombie Zombie la mouche ?

Ca m'a donné l'envie d'écrire une chanson de zombie. Pour apporter ma pierre poétique à l'édifice de la culture zombie. Vous ne pouvez pas savoir le nombre de bouquins de zombies qu'on peut trouver sur internet. Autant de métaphores gores sur la déliquescence du monde. 
J'aimerais que ce soit une chanson participative autour du zombie, où les membres du groupe seraient impliqués par une petite chorégraphie mettant en valeur chacun d'eux, dont notre Ultrabassiste serait la vedette, dans laquelle à la fin le public serait mis à contribution... Enfin si ça plait au compositeur du groupe !

j'ai un pote un peu spécial
d'un contact un rien glacial
pas toujours d'humeur égale
parfois même d'humeur létale
j'lai ramené de zombieland
dans mon combi en contrebande

bienvenue à Zombieland

On dirait qu’il a deux mains gauches
pour le travail c’est pas fastoche
alors on l'a pris avec nous
c'est normal pour des fossoyeurs
comme il ne parle pas beaucoup
il ne pouvait pas faire chanteur

bienvenue à Zombieland

il a voulu faire le batteur
il manquait de créativité
puis on a tenté le clavier
mais il n’y mettait pas son coeur
sa guitare était dégueulasse
comme s’il jouait avec des moufles
Son sax était à bout de souffle
alors on l'a mis à la basse

bienvenue à Zombieland

quand on a fini le concert
toutes les groupies se l'arrachent
elles aiment son coté potache
mais elles estiment nécessaire
qu'enfin bon Dieu il prenne une douche
zombie zombie la douche        (voilà : tout ça pour ça !)

bienvenue à Zombieland

le problème c’est son cachet
zombie ne veut jamais d’argent
il aime bien s’faire un petit casse-dalle
direct pour calmer sa fringale
il cherche une fille bien craquante
son petit MacDo d’minuit pétante

bienvenue à zombieland

vendredi 28 novembre 2014

Notre Nouvelle Reprise Intersidérale

Bijou : Rock a La Radio

Toutes les filles dansez
Tous les garçons chantez
Et les autres tapez
Dans vos mains si 'ous plait

À l'école, au bureau
Prof' ou bien dactylo
Et les autres au boulot
vous entendre hurler

[ Rock à la radio ] 
[ Rock à la radio ] 
[ Rock à la radio ] 
[ Rock… à la… radiooooo ] 
… 


FM, GO, PO

Stéréo et mono
On va les mettr' KO
Avec un sang nouveau


Tout le monde va s'amuser
Il n'est pas question de s'arrêter

De Lille à Montpellier
De Brest jusqu'à Metz
Toute la France est OK
OK! (à la radio)


[ Rock à la radio ] 
[ Rock à la radio ] 
[ Rock à la radio ] 
[ Rock… à la… radiooooo ] 
… 



[ Rock à la radio ] 
[ Rock à la radio ] 
[ Rock à la radio ] 
[ Rock… à la… radiooooo ] 
… 




Lololalolo Is Back

Nous étions à la SNCF (Salle Nouvelle Claude François) ce dernier mercredi, comme tous les mercredi depuis un mois. Pour l'instant Philou, notre hôte, tient le coup. Il le tient d'autant mieux qu'il a eu la fierté d'entendre Lololalolo notre pianiste partie-revenue, chanter le tube des Jackson Five "de-quand-Michael-Jackson-avait-12-ans". Je ne me souviens plus du titre. Mais je peux vous le fredonner ; ça fait : Ouhhhh Baby quelque chose..Vous voyez à peu près ? Bien sûr la voix de Lolo est plus adaptée à la tessiture du gosse, bien que comme moi elle ait du mal à chanter dans la tonalité originale. Pierrot a donc tout descendu d'un ton pour que Lolo la chante plus aigu mais avec sa voix normale. J'espère que vous me suivez : pour chanter plus haut, il faut descendre. Ou un truc du genre. Bon, au final c'était mieux pour Lolo, qui forçait beaucoup moins et tenait mieux la note. Ca m'a rappelé ma jeunesse. sauf que Lolo a bien de la chance, car en ce qui me concerne j'ai du patienter 6 ans avant que quelqu'un s'inquiète de faire quelque chose avec la partoche pour que je sois plus à l'aise. Je me demande à quoi ça tient ? les seins peut-être ? (Non, ça ne peut pas être aussi sein-pliste quand même) En même temps je n'avais rien demandé. J'ai mis 6 ans à comprendre que je POUVAIS demander !  Quoiqu'il en soit, et j'en remercie notre Leader, il est désormais très attentif au confort des chanteurs et n'hésite pas à chambouler les accords pour que ça soit moins pire que ça aurait pu. Et en général c'est le bassiste qui en fait les frais, lui qui a passé de longues heures sur internet à travailler la version originale et qui doit tout refaire dans l'urgence en pleine séance.

La répète s'est poursuivie avec un travail sur Juste Une Illusion, qu'on avait laissé en plan pour cause de préparation de concert. Pareil : la tonalité avait été changée sur ce titre pour que je puisse passer un peu mieux les aigus. A cette occasion, Pierrot m'a appris, dans le même ordre idée qu'il devrait être su que je ne sucre JAMAIS mon café, que quand on veut s'accorder à ma voix, on passe TOUJOURS en Sol. Qu'on se le dise donc : Mitch le Sage chante en Sol. savoir que je chante en Sol, je ne sais pas décrire le sentiment, mais j'ai l'impression d'être un soldat vétéran arborant son SOL comme une citation à l'ordre de la Nation. C'est un peu comme si on m'avait décerné la médaille de chevalier des arts et lettres ! Riez... (bande de nains) Et vous ?! savez-vous au moins en quoi vous chantez ? en santiag ? même pas vrai, frimeur !

On a fini la répète avec quelques errances autour d'un titre d'un groupe contemporain des Straycats et un peu dans le même esprit : Bijou dont nous avons tenté d'interpréter "Rock à la Radio". Un rockabilly -genre- à la française assez roboratif, si l'on fait abstraction des paroles, d'une rare nullité. D'accord je passe pour l'intello bavard -et chiant en plus- du groupe quand j'écris des textes. Connement, j'avais dans l'idée qu'on pouvait introduire un rien de sens dans une chanson. Pas des trucs de haute volée, mais, je ne sais pas, un embryon d'histoire, peut-être un peu de cohérence, voire une petite licence poétique. A mon niveau. Certain membres du groupe n'en voient pas la nécessité.  Il semblerait même que ça nuise. Alors ok, ils rétorquent à mes objections que ce que je chante en anglais c'est pas du Shakespeare, et que pourtant ce sont des tubes. Et que de toute façon on n'est pas bon "et puis c'est tout" comme conclurait l'entraineur de Manaudou (Laure). Mais, vous le découvrirez dans un prochain post : On touche vraiment le fond dans ce nouveau morceau.  Pas de chance, c'est comme pour les tubes anglais, mais en français, alors on est bien obligé de comprendre. Pardon ; comprendre n'est pas le mot. Disons qu'on décode des paroles avec le même résultat qu'en anglais : on n'y entrave rien ! Cependant, comme le fait justement remarquer le Leader : "au moins tu te rappelleras peut-être les paroles ce qui évitera des soucis en concert". Et je réponds : pas certain ! quand c'est vraiment trop con, ça me rend distrait. Encore que quand il y a trop de mots, le résultat est identique. Aidez-moi, je suis perdu....






mardi 25 novembre 2014

Incroyable !

J'aime beaucoup mon collègue Bruno, qui travaille avec moi dans un service de radiologie réputé dans la région. C'est un remarquable technicien, un soignant plein d'empathie, qui apporte beaucoup à l'équilibre de l'équipe. Cependant j'ai dû à mon grand regret le tancer vertement dernièrement à cause de sa passion pour la Basse.. Passe encore qu'il ne s'en sépare jamais, qu'il répète ses morceaux dans la salle de repos, qu'il l'amène au self pour des concerts improvisés en fin de repas et que lors des trajets il se soit mis à piloter avec les genoux sa moto pour taquiner l'instrument dans le flot de la circulation.. Mais là ce n'est plus possible : sous prétexte qu'un patient était anxieux, il lui a joué le célèbre thème de basse du titre des White Stripes : 7 Nation Army. On a dû le maîtriser quand il a sauté à pied joint sur le lit du scanner, les jambes écartées au dessus du patient "pour qu'il se détende" a précisé le forcené entre deux refrains : il était devenu incontrôlable ! Le patient a été pris en charge par une cellule psychologique et l'émule de Jack White renvoyé dans ses foyers. "Elle m'envoute totalement, quand je l'ai dans mes mains, je perds tous mes repères, c'est devenu une addiction" a expliqué le bassiste des WarmUp le célèbre groupe avignonais. Une mesure d'éloignement a été prononcée à l'encontre de la basse qui ne doit pas s'approcher à moins de 150m de la prise jack la plus proche de notre sympathique manipulateur.

dimanche 23 novembre 2014

La Playmate : Ca Faisait Longtemps...

Une Bass-Girl ! Pour notre Poun. Une assistante pour l'épauler et le réconforter dans les moments de doutes. En concert pour porter son volumineux ampli, recharger le réservoir de sa vaporette, et tenir à sa disposition l'indispensable verre de coca avec l'ingrédient mystère qui lui procure sa pêche légendaire...

samedi 22 novembre 2014

Une Nouvelle Basse Pour L'Ultrabassiste du XXIème Siècle

Poun, notre bassiste, Il y a quelques semaines s'est blessé à son index droit. Un tendon arraché, la phalange tordue. Son doigté, qui faisait l'admiration des plus grands, en est irrémédiablement affecté. Fini les longs solos en impro qui nous laissaient sur le cul. Désormais il doit adapter son jeu à son handicap physique. C'est ainsi qu'il a fait l'acquisition de cette Fender MonoCaster. Une corde, pas de frettes pour se niquer le doigt, tout à l'instinct ! Courage mon Pascou, on est tous avec toi dans ces douloureux moments que tu traverses !

vendredi 21 novembre 2014

Sympathie For The Devil : French Touch

Je suis dans l’air du temps je suis de tous les temps
Je navigue grand-largue j’embarque les mécontents
J'ai la culture d'une huitre je fabrique des perles
J'en connais un chapitre quand la connerie déferle
Des perles que j’enfile parfois malgré moi
Mais toujours dans le but de faire parler de moi
J'en fais comme qui rigole et pas besoin de filtre
Pour que tout ça percole je n'ai aucune limite
Je saute à deux pied joints un peu dans toutes les flaques
Et si l’eau est boueuse ça me file la niaque
Les rumeurs j’en raffole surtout les moins licites
Et leurs embardées folles me ravissent et m’excitent
J’aime les combats perdus les matchs joués d’avance
Et les parties truquées qui ne doivent rien à la chance
Pas besoin d'un arbitre pour siffler la mi-temps
Car quand je fais le pitre je le fais à plein temps
Je me mets au pupitre comme un conférencier
Je balance mes épîtres j'prends des airs d'initié
Pour tous les fasciner j’peux en pleurer des litres
J'en débite des stères jusqu'à ce qu'ils m’admirent
Je ponds au kilomètre des phrases sans substance
Mais qui plongent au coeur des peurs de l’assistance
Des éléments de langage façonnés par mon staff
Donnent souvent le change en évitant les gaffes
Je connais mes limites et je préfère louvoyer
Que de me casser la tête à bosser des dossiers
Mais à travers la vitre de mon plafond de verre
Je vois toujours plus haut je vois toujours plus loin
Sans bien sûr l’altruisme d’un Pierre de Coubertin
Au-delà des diatribes de mes feintes colères
Aux accents hypocrites autant qu’éphémères
Je suis une outre pleine de la soupe des autres
Je leur sers ce qu'ils veulent et coiffé de la mitre
D'un prélat gras et veule j’accomplis mes rites
Je me roule dans la bauge des fossoyeurs d’espoir
Vêtu des attributs d’un tribun dérisoire
Je mens et j’harangue mes boniments de foire
J’arrive à me persuader que je suis de bonne foi
Et que j’y crois c’est sûr, foi de moi, croix de bois
Rackettant mes proches pour leur faire les poches
Comme la bonne amie des soirées tupperware
Je leur fourgue du moche j’vis de leur pétoche
Je suis un politique je suis entrepreneur
Je présente je critique je fais du journalisme
Surtout pire que tout je suis un intellectuel
Philosophe de talk show assidu des débats
J’y installe le chaos à grands coups de coups bas
Je nage dans l’eau trouble d’un merveilleux bordel
J’vis de leur pauvre haine j’vis de leur pauvre peur
Je jouis de leur malheur je jouis de leur bêtise
Je m’nourris de leur rancoeur et ris à leur traitrise
Et je sème les graines de tous leurs extrémismes
De toutes leurs fleurs du mal je suis les éclosions
Et de leurs champs d’horreurs je fête les moissons
Je suis celui qui est depuis la nuit des temps
Je suis je suis je suis je suis le grand satan

lundi 17 novembre 2014

Une Petite Demi Heure du Concert du FL. Grâce A la Batteuse des WarmUp

jeudi 13 novembre 2014

Les Photos du Concert : En Noir & Blanc Ca Fait Plus Artiste (et ça diminue le flou)

























Le Diaporama Exclusif du Concert au FL.

Quelques Suggestions Chorégraphiques Pour Notre Batteur

mardi 11 novembre 2014

Photo du Concert au FL. Encore

Une photo envoyée sur FB par notre ami avignonnais des Warm'Up Bruno Sempere. encore quatre ou cinq photo et on verra tous les membres des UFR !

Spéciale Dédicace à Notre Batteur

Eteindre Notre Batteur ?! Impossible ! Notre batteur est branché sur une pile atomique. Et il ne dégouline jamais, même après deux heures de concert.

La Notoriété : C'est Les Patrons de Bar Qui Nous Contactent Maintenant !


lundi 10 novembre 2014

L'Unique Photo du Concert !

Cette photo prise au concert du Fl. le 7novembre dernier par notre batteur historique, l'un des pères fondateurs du groupe,  Alain V1.0. Comme on le voit : chanter est un combat ! Dans l'attente, peut-être d'autres photos et vidéos prises par Claire, la batteuse de notre groupe-ami avignonnais les Warm Up qui nous avait fait la gentillesse de nous écouter ce soir là.

La Salle Nouvelle Claude François : Panoramique

C'est ici, dans ce lieu baptisé en remerciement pour notre hôte Philou D. fan de Cloclo,  que les affaires vont reprendre : de nouveaux morceaux, de nouvelles compos, une nouvelle musicienne...
Sur les murs, des dizaines de photos encadrées des évènements qui ont jalonné l'histoire du groupe d'amis, depuis trente ans.

dimanche 9 novembre 2014

John Fogerty Forever



J'aime Bien Ce Morceau des Kinks Repris par Van Halen


Encore Un Enquestre !

Vous le savez, désormais c'est à la SNCF (Salle Nouvelle Claude François) que nous répétons, depuis le malheur qui a frappé la mythique SJM (Salle Jim Morrison), inondée par la crue des cadereaux dernièrement. Cette installation provisoire-de-long-terme, nous a permis de reprendre contact avec notre ex-pianiste-choriste Lololalo, qui avait accompagné durant cinq ans nos déambulations de répètes en concerts, parsemant intelligemment de ses nappes musicales nos broborigmes hystériques.
Eloignée de la Scène nîmoise pour s'adonner à sa passion première, la peinture, elle s'est de nouveau rapprochée de nous afin de reprendre sa place dans le combo.

Mais elle ne veut plus rester cantonnée derrière son clavier, à l'écart des projecteurs. Non, tout ça c'est fini, elle veut être devant, en pleine lumière, et partager le front de scène avec le chanteur et le saxophoniste. Pour cela, elle a fait l'acquisition d'un machin portable, une espèce de piano à bretelle mais avec un manche et sans les soufflets. "D'accord pour tutoyer le ridicule, m'a-t-elle confié, "mais je ne serai pas la Yvette Horner du Rock ! "Et puis le roux frisé en Gaultier tricolore ne me va pas.

Nous avons donc testé la bête. De multiples tatonnements furent nécessaire ne serait-ce que pour entendre un son. Mais une fois le fonctionnement de base intégré, le Leader s'est emparé de l'objet et l'a rapidement poussé dans ses retranchements. Lololalo n'a pas tardé à lui emboiter le pas, tirant des choeurs polyphoniques romantiques et évanescents du clavier compact.

Gageons que ces chants d'anges célestes relèveront significativement les plus diaboliques de nos morceaux, à commencer par Sympathie For The Devil, par exemple....
Tout droit sorti de Star Wars : le nouveau sabre-laser d'Obiwan Kenobi

Alors, voyons, que dit la doc...

Toujours aucun son... Ah, c'est quoi ce poussoir là ?

Et quand j'appuie là, ça vous fait mal ?

C'est une question de volonté, on va y arriver, c'est pas ce trifouillazibule mal ficelé qui va nous tenir tête quand même ?!

L'idéal, finalement, ce serait qu'il y ait un pied pour pouvoir poser le clavier dessus !

Ca y est ! j'ai joué Au Clair de la Lune.. Tu as reconnu, mon ami Pierrot ?

samedi 8 novembre 2014

Entre Amertume et Euphorie

Le concert au Fl. le pub irlandais a eu lieu. la salle était noire de monde. Des amis mais pas seulement : beaucoup d'inconnus qui n'étaient pas là juste pour boire, mais qui participaient, reprenaient les refrains, s'agitaient dans cette marée humaine devant nous. Grosse ambiance, plaisir des musiciens et du chanteur. Un son plutôt bon, pas trop fort de l'avis de tous, la voix audible. Le public était très proche physiquement ce qui ajoutait encore au plaisir de chanter. Le saxophoniste et moi, sur le front de scène, devions parfois tenir nos lutrins pour éviter qu'ils ne tombent quand les serveurs irrités passaient en jouant des coudes pour apporter les plats ! Une soirée très satisfaisante donc, sur un plan musical.

Par contre je n’en dirai pas autant sur nos conditions de travail. Nous ne sommes pas des divas, mais tout de même je ressens une certaine pointe d’amertume et de frustration. Presque de l’humiliation. Pierrot et Jean Paul avaient négocié avec le patron du bar un cachet pour notre prestation. Nous n’en connaissions pas le montant, mais c’était un net progrès par rapport à l’année précédente où nous avions joué gratuitement. Par contre l’accueil avait été royal : un repas copieux, et de nombreuses boissons offertes. 

Cette fois-ci nous  attendions une rémunération. Nous avions prévu de manger  au Fl., en payant s’il le fallait. vers 21h j’ai appris que le repas serait offert par le bistro. Nous sommes montés à l’étage parmi les joueurs de billard. La table était mise, entourée d’une collection disparate de chaises et tabourets assez spartiates. Une serveuse plutôt sèche nous a servi le plat, très bon au demeurant. Nous n’avons pas bien su quelle viande nous mangions mais la serveuse a lâché «c’est de la volaille, je crois ». Le plat terminé nous avons attendu un éventuel dessert, mais nous avons supposé qu’il n’était pas prévu au menu. 

Nous avons fait notre concert, et je dois dire que ce fut un grand panard d’acier bleuté. Le public était réactif, je l'ai occupé avec nos chansons et mes salades pour meubler les intertitres, et nous avons été plutôt corrects  musicalement, si ce n’est que je n’entendais pas le Leader et que j’ai loupé un ou deux trucs, qui furent heureusement habilement rattrapés par les musiciens. J’ai terminé épuisé, la voix légèrement voilée sur notre dernier titre, Faut que j'Me Tire Ailleurs, que nous jouions pour la première fois en public. J’avais le sentiment d’avoir tout donné, mon corps empreint de cette fatigue agréable qu'on ressent quand on a fait un effort physique intense et utile. J’étais dégoulinant de sueur, mais rempli d’un sentiment d’euphorie, de plénitude. 

Les deux parties du concert avaient été équilibrées. Nous ne nous étions pas relachés comme à notre habitude sur la deuxième partie de la playlist car nous avions été plus que raisonnables à l'entracte. Les gens avaient pris du plaisir. J’avais vu et entendu leurs cris, leurs encouragements, les refrains qu’ils reprenaient avec nous, notamment sur la Fille du Père Noël. Les trois rappels s’étaient bien déroulés. Les amis étaient vraiment contents. Certains d’entre eux, qui d’habitude n’hésitaient pas à critiquer tel ou tel aspect du concert nous ont dit que c’était notre concert le plus abouti. Le son était bon, on entendait le chanteur : nous avions passé un cap et étions devenus très professionnels selon leurs propres termes.

Le malaise s’est constitué après, dans l’attente du patron, qui avait disparu et que nous avons dû attendre, dans l’incertitude. Bien sûr cette incertitude était tempérée par les gens qui nous abordaient, et dont nous buvions les appréciations positives. Hub m'a invité au bar.. je me suis adressé au serveur, en plaisantant : "vous faites un prix pour le chanteur ? le gars m'a regardé brièvement : "j'ai pas écouté", puis regardant Hub : "c'est 23€. plus tard Pierrot a offert une tournée. Au moment de payer le barman lui a demandé : "mais tu es un des musiciens ? Pierrot lui a répondu: "oui ! "Alors c’est pour moi a dit le barman. Enfin, j’ai offert ma tournée. Quand j’ai demandé combien je devais, le barman m’a répondu : 16€80 ! c’est là que j’ai touché du doigt la différence entre un chanteur et un musicien ! 

Pour finir le patron s’est joint à nous. A aucun moment il n’a évoqué notre cachet. Nous patientions à ce bar, tuant le temps en attendant qu’il aborde le sujet. Nous n’avons rien vu arriver. Pas un commentaire, pas une appréciation. Du smalltalk sur la pluie et le beau temps... Il nous a quand même payé une tournée. Que j’ai failli refuser tellement à cet instant j’étais en colère. 

Je trouve son mépris pour notre travail très humiliant. Etre payé, pour nous a une signification bien précise  qui touche à la reconnaissance de notre statut de groupe, et, disons le : d'artistes. C’est admettre que nous avons une valeur. Qu'on soit payé 50€ ou 200 n'est pas un problème. Le regard du patron sur nous m'a rappelé l'indifférence d'un autre patron de bar où nous avions joué en 2012.  son attitude, son regard avaient suscité en moi le sale doute de n'être pas légitime, d'être un imposteur, de n'avoir un public  qu'à cause des relations des uns et des autres mais pas du fait de notre valeur propre. En gros : on était de la merde ! Je suis parti du Fl. déçu, frustré, très mal à l'aise. Dans l'esprit du patron je suis certain qu'il nous avait fait une fleur en nous accueillant chez lui. Le fait que la salle fut bondée, que les repas et les consos avaient coulé à flot, pour lui, n'avait aucun rapport avec notre présence. Je me demande même, avec un rien de malice,  s'il ne lui est pas passé par la tête l'idée de nous faire payer la location de la salle.

Malgré l’ambiance du lieu, dont nous avons sans conteste été les moteurs au long de nos deux heures de concert, en dépit de l’incroyable flush de bonheur que j’ai éprouvé à donner du plaisir aux gens, cette boule de plaisir brut qui explose et irradie, je garde en moi cette claque que nous a infligée le patron de ce bar. Je me rappelle trop ces longues minutes durant lesquelles j’ai eu l’impression de faire la manche et tendre en vain mon chapeau pour qu’on y glisse quelques pièces dedans.

Je ne reviendrai pas au Fl.

samedi 1 novembre 2014

La Bible Selon Mitch le Sage

J'ai imprimé hier mon cahier de chant pour le concert du 7 novembre.. C'est ma bible ! (d'autant que je suis infoutu de me rappeler un texte entier, alors 25..) Si je ne l'ai pas constamment à portée de regard, je suis désemparé, je me mets à paniquer : je suis mort ! Ne reste plus qu'à y reporter les indications indispensables : les intros, combien de mesures, qui, comment, les breaks, les ponts, les solos des uns ou des autres, les relances du batteur, le nombre de fois où je dois répéter "knock on wood" (7) avant d'intimer l'ordre du final à mes comparses (le musicien est incapable de compter !) ; bref : tous les passages périlleux ! .....En fait, à mieux y réfléchir, il serait beaucoup simple de ne noter que les passages non périlleux : ça m'éviterait de noircir totalement les feuilles ! Mais SURTOUT, je dois impérativement repérer l'endroit où je dois annoncer l'entracte et autoriser la ruée vers le bar pour réclamer ensuite notre pourcentage sur les boissons au patron (Il y aura des anonymes dans l'assistance chargés de faire la comptabilité des tournées)... Hein Jean-Paul : En plus du cachet, on a bien un GROS pourcentage sur les boissons ? Ca a été acté ça, hein ?