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lundi 31 octobre 2011

Viol'Art

Mary Neal Richardson - The Violonist 1912

jeudi 27 octobre 2011

Si une essoreuse à salade avait des propriétés musicales, Notre Pierrot en tirerait une mélodie : Ce n’est donc pas un saxo qui saurait lui résister ! Lors de la dernière répète  le Leader Maximo avait apporté son nouvel instrument afin de nous présenter un état des lieux de sa pratique. Et sincèrement, depuis sa première prestation, il a fait de sacrés progrès. Il maîtrise beaucoup mieux le son de son sax sur les titres des Blues Brothers que nous avons repris ce dernier mercredi, parvenant même à cette sorte de feulement  puissant et doux à la fois qui fait la spécificité de ce cuivre et fait se dresser les pointes sur les seins de nos groupies.

Et de même que notre batteur a su domestiquer sa frappe afin de permettre aux autres musiciens de jouer moins fort, Pierrot a mis une sourdine à son instrument au moyen d’un accessoire surprenant : un canard en peluche ! Je suis certain que ce canard deviendra, comme Lololalolo notre pianiste, l'autre mascotte de notre groupe. Pus tard, quand un biographe contera notre saga, le canard dont le nom reste à trouver, sera l’un des objets cultes des UFR. Une figure totémique qui métonymiquement définira peu-être notre formation musicale plus sûrement que son simple acronyme.

Et puis comment ne pas admirer l’enfantine imagination de Pierrot. J’imagine la scène, au moment de trouver quelque chose pour assourdir le son du sax : L’idée germe dans le fertile esprit du Leader dans le secret de son alcôve de répète. Il faut maîtriser la puissance sonore de cet objet. Pierrot parcourt le net, cherche sur Ebay, compare les prix, écume les forums mais ne trouve pas. Alors fébrile il cherche des yeux parmi les objets qui l’entourent, il déambule, prend un objet, tente de l’introduire dans le pavillon, l’arrache à la gueule du labrador mutin qui s'en est emparé joyeusement, puis sors et fais le tour de la piscine et déambule dans le jardin, l’esprit en éveil. Il retourne dans la maison, prend un autre bibelot, ouvre les placards, claque les tiroirs de la cuisine en quête de l’ustensile qu’il pourra convertir. Il teste, tente, expérimente, sélectionne puis écarte, prend l’avis de Lizzz et de Faustine, sombre dans la dépression et l’autisme tandis que s'amoncellent sur le sol les objets abandonnés dans des gestes rageurs. La colère le gagne, il est sur le point de perdre pied. Puis soudain dans son esprit dévasté, surgit de sa mémoire le canard en peluche offert par quelque parent il y a vingt ans, compagnon et confident de Mathilde, offert comme un présent précieux à sa sœur aux sortir de l'adolescence, trimbalé martyrisé, emporté en vacances,  traîné dans la poussière, caressé, pressé, embrassé, tordu, malaxé et renié, oublié, retrouvé, adoré puis délaissé et abandonné sur une étagère du salon, entre un cendrier ramené d’Arcachon et l’album du mariage. P. en est sûr désormais avant même que de l’essayer c’est CE canard qui conviendra parfaitement. Il est ainsi notre Pierrot : c’est un artiste. Un vrai.

samedi 22 octobre 2011

Il Y A 200 Ans Naissait Frantz Liszt : Hommage des UFR !

pour en savoir plus sur Frantz, c'est ICI

Comment Se Prépare le Leader Avant Un Concert ?

La préparation avant le concert est l'élément clé qui va conditionner le déroulement de la soirée. C'est un mélange de concentration, de méditation, de détente afin d'évacuer la tension et le stresse qui montent. Le plus souvent Pierrot souhaite être seul dans sa loge afin de mieux rentrer en lui même et faire le vide. Une heure avant la montée sur scène, le manager vire les nombreuses groupies qui squattent la loge, pose sur la table de maquillage une bouteille de fortifiant et quelques confiseries dont le Leader est très friand (il a une préférence pour les nounours en chocolat fourrés à la guimauve), puis ferme à double tour la porte.

Pierrot, comme tous les Artissses est très superstitieux. L'avant concert est un moment très ritualisé qui fait appel à une symbolique qui puise au plus profond de son imaginaire. Ainsi au sortir de la douche où il a rasé son corps entièrement (il admire Freddy Mercury), après avoir revêtu le costume "Hello Kitty" qui l'accompagna lors du premier jour de son entrée à la maternelle, et enfilé son pantalon fétiche en peau de chemise à fleurs souvenir d'un pèlerinage à l'ile de Man, se drape-til dans son peignoir DSK, avant de ceindre son front du bandana "Mark Knopffler" acheté sur Ebay à un proche des Dire Straits dans les années quatre-vingt. D'après le Leader, la sueur de Mark pénètre alors ses pores et diffuse à mesure une incroyable énergie. Parfois à ce moment précis, P. est pris d'une ferveur mystique et d'hallucinations. Il psalmodie tel un chamane des incantations incohérentes mêlées de paroles des Undertakers.
Enfin comme les pilotes de la patrouille de France, ou les parachutistes avant leurs saut de groupe aux figures complexes, il rejoue dans sa tête, en s'aidant de ses mains, les temps forts de sa prestation à venir, donnant  au spectateur indiscret la vision d'une chorégraphie silencieuse entremêlée d'onomatopées et de cris, de mimiques et de gestes stupéfiants.

C’est alors qu'il est prêt à sortir dans la lumière des projecteurs et accepter l'offrande de la ferveur de ses fans sous le regard respectueux des musiciens et du chanteur.

Sur La Spécificité du Chanteur des UFR : Une Explication Scientifique

Tout tient dans la sensibilité exacerbée du Sage : Il se sert de tous ses sens là où le musicien n'utilise que ses doigts ou sa bouche. Chaque partie du sculptural corps de Mitch est le réceptacle de milliers de stimulis envoyé par la foule et les autres membres du Groupe tout au long de ce marathon éprouvant que constitue un concert.

lundi 17 octobre 2011

Mitch le Chanteur des UFR ? Dans Trente Ans Il Chantera Encore... Hélas !


D'après Anders Zorn. autoportrait.

Jazz Manouche Vintage


Musical family, 1905
Anders Leonard Zorn (Suède - 18 fevrier 1860 – 20 août 1920)

dimanche 16 octobre 2011

Soirée répète des UFR : Dans 30 Ans, Ca Sera Toujours Pareil !

samedi 15 octobre 2011

Olympia

Ce MMS envoyé par Phil, de Paris, légendé : Souvenir de Paris. A l'affiche en ce moment à l'Olympia. A+ Serait-il allé en repérage pour y négocier un contrat ? Nous en saurons plus mercredi à la prochaine répète.

un Jeudi de Nîmes des UFR

Ce jeudi une partie des UFR avait rendez-vous au Fox Taverne afin de rencontrer JC le patron. Le but était de fixer une date de concert. Hélas, après avoir commandé une pinte de Foster en attendant le reste du groupe, j’appris par la jeune femme du bar que JC ne viendrait pas : Raté !
J’étais entouré d’une petite foule de jeunes gens dont je m’interrogeai sur leur présence en ces lieux tandis qu’en plein cursus scolaire on les aurait espéré penchés sur leurs cours en vue de la prochaine interro surprise. « Et après on s’étonne, grommelai-je à leur encontre alors que je remarquai leurs chemises particulièrement moches. et puis je me souvins que j’avais lu cette consigne du Fox sur FB : « Soirée étudiante Vauban !! L1 L2 L3 !!! Les art app’ vous invitent à mettre votre plus belle (moche) Chemise !! une bouteille au choix offerte à la chemise la plus originale !! Ils avaient opté pour «moche » !

A leur arrivée J’informai mes amis de l’échec de notre mission du soir, mais cela n’entama pas notre plaisir à partager un moment, même si l’absence de la pianiste et du batteur jeta un voile d’ombre sur la fête (un rien de flatterie n’engage à rien). Pour compenser notre déconvenue, Nous décidâmes de promener un peu. Pierrot dirigea nos pas vers un établissement proche, récemment ouvert, ambiance cosy, feutrée qui contrasta avec la bruyante exubérance du pub. Quelques tables étaient occupées par des clients silencieux, l’ambiance était plutôt froide et compassée, style restaurant tendance branché-chic qui se la pète un brin mais dont on sent confusément qu’il risque de se ramasser rapidement. Nous commandâmes des boissons, et nous assîmes à l’extérieur afin de mieux profiter de la brise vespérale, et de la conversation de la jolie barmaid venue fumer un cigarette pour se remettre de l’explosion soudaine d’un verre alors qu’elle préparait le morito de Jésou.

Pierrot avait l’espoir de rencontrer l’un des patrons de ce tout nouvel endroit pour lui proposer nos services musicaux. Il connaissait l’homme et espérait l’apitoyer sur notre sort de musiciens fauchés. Nous jouions de malchance : il venait de partir ! Et de toute façon l’intention de la direction était plutôt de proposer des sessions ouvertes où tout un chacun pourrait proposer son talent (open bar en quelque sorte). Ce qui ne faisait pas du tout notre affaire. Non pas que nous doutions de notre talent, mais plutôt que nous nous voyions mal nous pointer un soir avec tout notre matos sous le bras (sono et batterie incluses) pour jouer les espontanero entre deux chanteurs d’occasion mal accompagnés par quelque pianiste de circonstance. Dans le même esprit que le Haddock café en son temps.

Nous étions ensemble et devisions gaiement de tout et surtout, me semble-t-il, de rien. Nous finîmes nos verres et nous interrogeâmes sur un prochain lieu à visiter. Finalement notre Leader nous entraîna vers le Flaherty, pub irlandais, à l’autre bout de la rue Général Perrier.
Pendant que nous marchions, cette déambulation nonchalante et nocturne m’évoqua les soirs de feria et la visites des débits de boissons festifs. Les odeurs d’urine et Le monde en moins.

Nous fendîmes la foule des noctambules du Flaherty. Le brouhaha habituel était couvert par les accents rock d’un groupe qui attira notre attention. Pendant que Pierrot tentait de s’approcher du bar pour commander des Perrier nous primes place à une table haute faisant face à la « scène », en fait un petit espace que remplissaient les musiciens et leur matériel, coté boulevard le long des tables en terrasse. Il s’agissait d’un trio bass/batt guitare. Ils jouaient Nirvana, Police, Stones, Red Hot, des Blues bien lents et lourds… enfin tout ce qu’on aime. Nous les écoutâmes une bonne demi-heure, conquis. Le batteur surtout était remarquable : un sens du rythme incroyable, une énergie à revendre, occupant la scène, et de plus, comme Phil Colis, il chantait. Le guitariste était excellent, et le bassiste nous fit un numéro sur les Red Hot.


A l’entracte nous sortîmes, discutant entre nous de cette bonne surprise de la soirée. Pierrot avisa le guitariste, qui se rafraichissait sur la terrasse. Nous nous approchâmes de lui et le félicitâmes pour la prestation du groupe. Il nous parla un peu de leur parcours.


C’étaient des professionnels qui tournaient sur la région entre Montpellier et Avignon, il connaissait et jouait avec le batteur depuis douze ans. Mais il se produisait avec d’autres groupes également. C’était un mercenaire, comme ses deux acolytes. C’était à ce prix qu’il vivait de sa guitare. Le batteur était né en 1963, il me semblait que c’était le pus âgé des trois. Il donnait des cours de batterie et tenait un magasin de musique à Lunel-Viel. Nous les interrogeâmes sur le montant de leur cachet. Le guitariste nous apprit que pour ce style de soirée en bar, ils ne pouvaient guère demander plus de 400 €, les patrons de bar devenant de plus en plus pingres. De plus les pros subissaient la concurrence des amateurs qui avaient tendance à casser les prix. Par contre lorsqu’ils jouaient lors de manifestations plus importantes subventionnées par des collectivités style Conseil Général, les cachets pouvaient grimper facilement à plusieurs milliers d’euros. Le groupe s’appelait « Joker ». On discuta encore un moment, constatant que le niveau d’expertise ne changeait rien aux problèmes rencontrés et notamment ceux liés au son, ce qui nous mit un peu de baume au cœur après la leçon de musique que nous venions de recevoir.
Nous les quittâmes enfin vers 23h30 tandis qu’ils retournaient sur scène. Nous passâmes la remontée du Général Perrier à minimiser leur talent et embellir le nôtre, si bien qu’arrivés à la Maison Carrée, à force d’arguments et de persuasion empruntés à la méthode du docteur Couet (1857-1926), et celle de l’autohypnose, les musiciens décidèrent de ne pas se suicider tout de suite !

UFR : On Ne M'Otera Pas de l'Idée Qu'Il Y A d'La Pomme Là-Dedans !

Coupe du Monde de Rugby : En Finale...Sans la Manière.

 Heureusement que rapidement les Gallois se sont retrouvés à 14, qu'ils n'étaient pas au top de leur jeu, et qu'ils ont raté des transformations et des pénalités. Ils ont vraiment fait tout ce qu'ils ont pu pour éviter que les français perdent ! Au final, on l'emporte d'un point : 9/8.

mardi 11 octobre 2011

Un Point a Mi-Parcours

Je ne sais pas ce qui se passe depuis quelques mois : Je repousse constamment le moment du compte-rendu de répétition. Un blocage. Pourtant ce ne sont pas les évènements intéressants qui ont manqué, et cependant une sorte d’angoisse m’envahit à l’idée de devoir remplir mon devoir hebdomadaire. Là tout de suite j’ai des difficultés à me les remémorer tous mais avec un petit effort je dois bien pouvoir en extraire un ou deux des tiroirs de mon souvenir…

Ainsi ce projet de se produire au Fox Taverne dans les mois qui viennent, forts que nous sommes d’une pratique effrénée de nos nouvelles reprises, lesquelles nous ont permis de renouveler des pans entiers de notre répertoire : J’avais rencontré un soir le propriétaire emblématique de notre pub habituel, JC, qui avait donné le feu vert pour un nouveau rendez-vous avec notre public. « C’est quand vous voulez » avait il lancé avec enthousiasme lorsque je l’avais abordé au milieu d’une foule d’ados un tantinet ragaillardis par des linéaires de shooters bigarrés. Nous devions confirmer une participation au cours du mois d’octobre, mais les impératifs des uns et des autres n’en ont pas permis la concrétisation. Il faut admettre que aucun d’entre nous n’a poussé à la roue pour accélérer le processus décisionnel tant nous avions conscience de n’être pas prêt. « On n’est pas prêt » est une espèce de leitmotiv, un gimmick, une incantation, dont nous aimons agrémenter nos propos lorsque la conversation aborde le sujet d’un hypothétique concert.

En l’occurrence, il ne s’agit pas là d’une affectation mais d’une vision très claire de nos limites. A l’inconscience des débuts nous avons substitué une prudence sans doute excessive, mais également nous avons revu à la hausse notre niveau d’exigence. Le simple plaisir de se produire sur scène ne nous suffit plus : Nous voulons en plus faire partager un moment de qualité et retirer une certaine fierté de ce que nous faisons. Arrogance ? Présomption ? Ignorance et candeur ! Le ridicule ne nous faisait pas peur il y a cinq ans, d’ailleurs nous n’en avions pas conscience, mais désormais, en tout cas en ce qui me concerne, c’est quelque chose de très présent à l’esprit : J’ai trop le souvenir cuisant de certains rires pour risquer d’en essuyer d’autres. J’ai beaucoup d’humour ( !) mais j’ai HORREUR d’être le con dans le dîner éponyme.

Toutefois ces réserves s’effacent lorsque je considère les progrès du groupe, notamment notre pianiste qui lorsqu’elle se concentre et qu’elle oublie de se dénigrer apporte un plus incontestable à notre formation, mais aussi notre guitariste rythmique qui a effectué un saut qualitatif impressionnant. Son jeu est plus précis, plus fluide, plus sensible. Un signe qui ne trompe pas : Il n’hésite pas à se mettre DEBOUT lorsque la passion le prend, pour jouer tel ou tel morceau. Et puis comment ne pas mentionner cette habitude charmante qu’il a, entre deux morceaux, de siffloter un truc en nous mettant au défi d’en découvrir l’auteur, ou de jouer des phrases musicales sensées nous rappeler des groupes mythiques de notre enfance AU MILIEU des morceaux qu’on travaille, de préférence totalement à l’opposé sur un plan stylistique, surtout quand il le joue pendant le pont, le break, ou préférentiellement lorsque j’entame a capella –et seul- le début d’un titre, ce qui invariablement m’incite à penser qu’à cet instant précis, celui où je me concentre, il est, lui, à des années lumières de là, déconnecté, dans son monde, et en tous cas pas dans celui qu’il pourrait partager avec moi avec un rien d’attention. Mais je m’emporte.

Occupés à travailler nos reprises depuis plusieurs mois, nous avons délaissé nos compos, et je le regrette, car comme le font remarquer plusieurs d’entre nous : nous ne sommes jamais meilleurs que sur nos propres titres. C’est normal finalement : nous n’avons pas besoin de copier et adapter, nécessairement moins bien –dans les cas les plus favorables- ce que d’autres beaucoup plus expérimentés ont déjà fait avec succès. Avec nos morceaux nous ne supportons aucun élément de comparaison : Nous sommes nous-mêmes, un point c’est tout ! D’ailleurs il se trouve toujours quelqu’un en salle lors de nos concerts pour réclamer tel ou tel titre qu’il a apprécié. Parfois, lorsque nous sentons que la spontanéité ne sera peut-être pas au rendez-vous (les artistes de scène sentent ces choses-là), nous n’hésitons pas à provoquer le destin en demandant à Sylvie F. de lancer depuis la foule un judicieux « une autre » un peu comme le pêcheur dominical appâte le maquereau depuis la barque à quelques encablures de la plage du Grau du Roi.

J’en ai parlé tantôt, en matière de textes nous sommes prolifiques puisque j’ai recensé 55 titres à notre actif. Certes leur qualité est inégale, et leur structure est souvent mal adaptée au format rock, mais en tous cas leur nombre témoigne de la vitalité de notre groupe. Et je sais que Pierrot est à même de les remanier pour qu’ils rentrent dans le moule. De toute façon nos chansons sont certes rock pour certaines, mais plusieurs tirent vers quelque chose de plus pop et swing. By the way, certaines mélodies ont été retenues par des corps aussi célèbres et prestigieux que les pompiers ou ambulanciers, ou encore police-secours : aux dires de P. elles sont bi-tons. Elles se jouent sur deux accords ce qui navre notre compositeur. Il n’a pas encore bien intégré (et c'est tout à son honneur !) que de nos jours, un hit, un tube, enfin un truc qui se retient, s’arrache, se vend et s’achète, se joue et se chante sur deux notes. Le fin du fin étant de DIRE le texte (et là pour le coup, P. serait plutôt d’accord, me concernant).

Parmi nos textes, j’aimerais bien qu’on puisse en adapter un pour le slow. Car à part le Love In Vain des Stones, dont je pense que c’est l’une de nos meilleures adaptations, il nous manque une chanson perso plus calme, à même d’allumer dans les yeux des filles ces lueurs amoureuses et humides teintées d’espoir nimbé de désir que tout mâle bien constitué souhaite y découvrir.

Il me faut également souligner les efforts de notre Leader pour diversifier notre offre musicale : Il souhaite introduire une section cuivre qui serait indispensable pour certaines de nos reprises. Il a acheté dans ce but un saxo. C’a été l’occasion d’en apprendre beaucoup sur l’instrument à vent. A ce qu’on m’a dit, celui-ci s’accorde ; le bec muni de sa anche est d’une manipulation délicate, il faut savoir pousser l’air dedans (avec la bouche), le son semble en sortir un peu par hasard et sous des formes variées, et c’est capable d’en remontrer coté décibels au décollage d’un Jet en bout de piste. On ne peut pas mettre de sourdine, a-ton répondu à ma question pressante –et il n’existe pas à ma connaissance de saxo fagot-. Si les premiers essais nous ont un peu déroutés, il faut saluer le travail aussi acharné que discret de P. car le dernier enregistrement d’un standard du jazz qu’il nous a envoyé par mail est très prometteur (et rassurant).

Il a également proposé à Jean Paul, ami saxophoniste de participer épisodiquement à l’aventure. Là aussi nous avons touché du doigt l’équilibre fragile au sein d’un groupe, qui peut se rompre lors de l’introduction (spéciale dédicace à Jésou) d’un nouvel élément. Le travail musical en groupe c’est l’acquisition de la technicité nécessaire, mais également le développement d’habitudes de travail et d’une grande complicité. On doit pouvoir jouer ensemble sans réfléchir constamment à ce qu’on fait par le biais d’automatismes acquis à force de répétitions. Bien sûr c’est beaucoup plus simple si on commence tous en même temps, et si de surcroit on a la chance qu’un type expérimenté et suicidaire veuille bien passer les cinq premières années à coacher les autres en faisant abstraction de son propre intérêt musical.

Accueillir un nouveau membre, avec un instrument aussi complexe –et bruyant- que le saxo (et il y en a deux), c’est nécessairement perturber un équilibre déjà précaire et remettre en question le travail de chacun. Surtout lorsqu’il s’agit de prendre sa place parmi des gens qui travaillent ensemble depuis bientôt cinq ans et dont le degré d’expertise n’est pas suffisant pour absorber sereinement ce rajout. Il faut donc apprivoiser ce nouvel instrument. Nous avons choisi de le faire avec prudence, en l’incorporant progressivement, à mesure que Pierrot et Jean-Paul, qui répètent ensemble par ailleurs, seront à même de nous proposer de nouvelles participations dans les quatre ou cinq titres de notre répertoire nécessitant des cuivres (en sachant que le saxo n’est pas un cuivre !)

Celui que j’appellerai l’intermittent de notre cénacle est quelqu’un d’attachant, dont l’enthousiasme et l’implication sont incontestables, Il a le sens de la relation, il n’est par réfractaire à la rigolade, participe volontiers aux tournés de boisson ambrée. De plus c’est un amateur éclairé puisqu’il « connait la musique », je veux dire par là qu’il sait déchiffrer une partition, ce qui déjà le démarque de plusieurs d’entre-nous ! Autant de qualités utiles pour participer à notre aventure, quelle que soit la forme qu’elle prendra.

Et voila. Trois pages... Je me souviens maintenant : c'est pour ça que j'hésite désormais à faire des compte-rendus de répètes !

dimanche 9 octobre 2011

Compliant et Résilient Comme Ils Disent

Ce petit texte m'a été inspiré par le passage de Ségolène Royal à la télé pour présenter son bouquin. Elle a martelé une bonne vingtaine de fois les mots "indigné" et "résigné" : stratégie de com pour bien enfoncer les DEUX idées-forces de son message dans le crâne des masses.
Et puis j'avais assisté à un cours de management il y a quelques temps. L'intervenant lui aussi articulait son propos sur DEUX concepts, en modélisant l'activité au travail autour des notions de compliance et de résilience.

Le Ying et le Yang sauce marcketing, finalement.


J'ai survécu étant enfant
Aux injonctions paternelles
Aux accidents
Tous les traumas existentiels
Les tuiles les merdes les séquelles
Non létales
Je maintiens tant bien que mal
Un équilibre un peu bancal
Au sein de mon chaos mental
Bref je suis un homme normal

Les compromis les désertions
Les concessions sans illusions
Font le deuil de mes émotions
De mes passions
Parfois d’un grand coup de canif
Parfois je tranche dans le vif
Mais ça me laisse dubitatif :
Trop excessif
Et puis ça me ruine le moral
Bref je suis un homme normal

Je peux me couler dans le moule
Me fondre au milieu de la foule
Faire la planche quand y a trop de houle
Bref je suis un homme très cool
Mais ma colère
Devient ma pire conseillère
Quand j’oublie les bonnes manières
Quand ça m’fout la tête à l’envers :
Je suis un brutal
Bref je suis un homme normal

Normal
Ying
Parfaitement banal
Yang
On dit Compliant maintenant
On dit Résilient maintenant
Bref parfois un peu indigné
Mais certainement pas résigné
Banal j’vous dis
Parfaitement normal

samedi 8 octobre 2011

Ambiance de Répète : Quelques Minutes Dans la Tête du Leader

 P., notre Leader Maximo a la lourde tâche de faire progresser le groupe tout en maintenant un climat favorable à la création. Ce manager-né ne se départit jamais de son calme et de sa courtoisie pour animer l'équipe. Naturellement bienveillant et empreint d'idées humanistes, il s’acquitte de cette charge sans efforts et toujours dans la bonne humeur.


Le Secret de l'Incroyable Maîtrise de Sa Basse....

Lorsque je chante, sur scène, ou même en répète, je surprend souvent des regards admiratifs parmi les fans, ou les membres du groupe. Je peux, à l'expression de leur visage, déchiffrer la question qui brûle leurs lèvres : comment Poun l'UltraBassiste parvient-il à une telle virtuosité, un telle précision dans le tempo, les enchaînements de notes, et surtout l'improvisation ?
Le mystère s'éclaircit à la vue de la dernière radiographie de l'un des bras de notre ami : Il n'est pas complètement humain !

vendredi 7 octobre 2011

Un Nouvel Elevage

Élodie était déjà passée du cane corso au pincher nain. Ça mange moins. Mais désormais elle s'intéresse à une nouvelle race : le pincher portion. Grâce à ça, elle espère attaquer le marché asiatique. On attend le pincher-canapé pour les cocktails et le tout nouveau picher-verrine très tendance en ce moment. Enfin, de source non officielle, une indiscrétion de la chaîne M6 nous laisse penser qu'une nouvelle émission culinaire serait dans les tuyaux : un pincher presque parfait.

jeudi 6 octobre 2011

Steve's Last Job

Une pensée pour Steve qui n'est plus. j'ai suivi sa trajectoire tout au long des trente cinq dernières années. J'ai été surpris pas notre petite différence d'age. Quand j'avais vingt ans il en avait deux de plus et il était déjà millionnaire en dollars.
J'étais fasciné  par les produits Apple. Mon copain Fred avait un Apple II, et moi un IIc (photo). C'était le début des années 80, à l'époque j'étais un Geek, mais le concept n'existait pas encore. L'ordinateur avait quelque chose de mystérieux et magique, et exaltant. Je regardais cet objet comme un gosse regarde les étoiles. D'ailleurs je regarde AUSSI les étoiles !
Les programmes étaient peu nombreux, il fallait le plus souvent les développer soi-même, dans un langage ésotérique, le BASIC Beginner's All Purpose Symbolic Instructions Code. On devait construire des boucles logiques, à coups de Goto et de Return et quelques instructions conditionnelles qu'on qualifiait de booléennes pour animer le curseur sur un écran vert qui affichait 40 lignes de 80 colonnes.
J'aimais ce vocabulaire d'initiés, j'avais l'impression d'être un franc-maçon de l'informatique. Cet ordinateur m'avait séduit non seulement par ses capacités (on pouvait sauver 170 Kilooctets sur une face de disquette souple !), son ergonomie, mais également et surtout son esthétique. Je m'en suis séparé à regrets pour acquérir un appareil beaucoup plus puissant et moche, un Atari, avec lequel je n'ai eu de cesse de faire tourner avec un succès inégal des programmes MCIntosh !
Maintenant tout cela tient de la préhistoire, et je me perçois comme un ancien combattant nostal-Geek. Mais que les gosses actuels ne la ramènent pas, un brin condescendant en arguant du fait qu'ils sont nés avec Internet. J'ai assisté aux premières secondes du big bang informatique : ils n'en ont que le récit, je l'ai vécu.

Asta la vista, Steve.

lundi 3 octobre 2011

Les Guitares Improbables de P. - Guitare Pression

Vous n'êtes pas sans savoir que P. notre incontestable Leader supporte une pression Hénôrme sur ses frêles épaules d'éternel adolescent hirsute.  Rappelez-vous : "Mon grand père, ma grand mère, sont de grands buveurs de bière, clame-t-il à l'envie entre deux "libertad !" lors de soirées particulièrement torrides. Cette allusion à la bière il la doit bien sur à ses origines alsaciennes et aux berceuse pleines de poésie et aux accents marxistes tendance Guevara que lui chantait sa grand-mère. D'où peut-être une réelle mais bien innocente addiction à ce breuvage ambré et pétillant et son admiration sans borne pour le Leader Maximo dont il a repris le titre honorifique. Alors dans ce contexte avant les répètes et les concerts, il essaie de calmer sa nervosité par de petits jeux bien anodins. Il boit des canettes, il garde les capsules (qu'il arrache avec les dents pour ne par trop les déformer), et dessine sur la table basse de l'apéro de véritables œuvres d'art en forme de guitares électriques.
"C'est mon petit truc pour faire baisser la pression et rester aware, poursuit-il simplement en complétant son puzzle d'une capsule de Cagole, bière marseillaise.'Oh ! s'exclame-t-il, regarde ce que j'ai fait : je pensais à autre chose, j'ai assemblé une guitare du jeu Guitar Hero ! Ah, Ah ah !