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samedi 30 juillet 2011

Cauchemard de Batteur - 2

Le Carré, notre batteur, dort d'un sommeil excellent. La sérénité de son esprit, la force de son caractère, sa stabilité émotionnelle lui procurent une faculté d'endormissement stupéfiante. Il se couche, il ferme les yeux, fait le vide dans son esprit, et s'endort dans l'instant. Cependant parfois, il fait des cauchemards. des cauchemards de musicien, de batteur. L'un des plus récurrents est celui-ci : Il se trouve sur l'aire déserte et sombre d'un parking, un de ces lieux dépersonnalisés, lugubres et minables que l'on trouve près des friches industrielles, issu des délires d'un technocrate des années 70 dans sa vision déformée d'un progrès industriel permanent. L'endroit est peuplé de cymbales, des zidjian ses préférées, ce qui ajoute encore à son malaise : Il les perçoit comme inquiétantes. Comme des échassiers bizarres, des charognards à l'affût. Comment ces objets que j'aime tant peuvent-il se retourner contre moi ? s'interroge-t-il. Elles sont étalées sur une surface étendue l'obligeant à courir en tous sens pour marquer le tempo d'un orchestre de bal qui joue à la file des airs populaires. Il reconnaît, étrangement déformé par le bruit incessant des nuées liquides, le rire du sergent de Michel Sardou. Il est à peine vêtu, et surtout il pleut averse. un déluge d'eau qui ruisselle sur son corps frissonnant rapidement trempé et glacé. Lorsqu'il doit se déplacer, très vite le sol détrempé fait obstacle à sa course. Il glisse, dérape, manque de tomber, tandis que l'orchestre entame un kazaktchok effréné.. Mais la pluie redouble ruisselle sur les instruments, en altère le son, en déforme la perception, et bientôt de la grêle tombe, tintinnabulant sur les surfaces métalliques, brouillant son oreille, rendant plus difficile l'accompagnement de cette musique infernale. Quelque part au bord, dirigeant l'orchestre, il reconnaît à la direction le Barde, en queue de pie traînant dans les flaques, la poitrine bardée de medailles soviétiques, grosses et rutilantes. Le Barde tourne alors la tête: le regarde ironiquement et lui lance par dessus les rugissement des cuivres d'une voix à l'accent africain  : C'est le baletti, Phil, c'est le baletti, ne déçoit pas le public Phil. Puis il part dans une escalade de rires démoniaques tandis qu'un gosse à mobylette fait du gymkhana autour des pieds des cymbales et en tague les surfaces miroitantes de bips tracés à la hâte.
C'est en général à ce moment, alors qu'il court en tous sens, déboussolé, l'esprit à la dérive qu'il se réveille brusquement, assis parmi ses draps moites épars, haletant et effrayé. Un cauchemard de batteur...


Des Nouvelles de Notre Champion

Le relais français, composé de Jérémy Stravius, Grégory Mallet, Sébastien Rouault et Yannick Agnel a disputé la finale du 4x200m nage libre aux championnats du monde à Shanghai. Les français ont remporté la médaille d'argent en 7'04''81. Yeahhhh !

vendredi 29 juillet 2011

Où l'on aborde la Filmographie de Tavernier, Le Régime Dukan, La Sécurité routière, Le Temps Qu'Il Fait, et L'Entretien des Piscines....

Avant la répète, nous nous tenons comme d’habitude dans la cuisine d’été. Les conditions sont toujours identiques, nous nous asseyons autour de la table en bois exotique et refaisons le monde. La gravité imprègne nos réflexions. A notre âge, il n’y a plus de place pour la futilité, nos propos sont mesurés, à l’aune de la sauvagerie du monde en déliquescence qui nous entoure.

Cependant nous évoquons l’absence de Lololalolo notre pianiste. La plupart n’en connaissent pas la raison, mais il semble qu’elle a prévu d’assister à la projection d’un film du réalisateur français Bertrand Tavernier au Jardin de la Fontaine.

On s’interroge sur sa filmographie. L’un lui attribue « Au revoir les enfants », l’autre « le vieux fusil », on s’attarde sur l’inoubliable Romy Schneider, et rapidement la conversation devient échevelée, certains lui donnant la paternité de la guerre des étoiles, du pont de la rivière Kwaï, et pour finir de la grande évasion avec Steve McQueen ! C’est à ce moment que je branche mon iphone en enregistrement…


Mitch : (évoquant Steve McQueen dans la grande évasion sautant les barbelés en moto) …Et quand il saute avec son solex par-dessus les haies, là ?
Pascou : c’est pas un solex !
Pierrot : sans déconner, il a fait un film qui s’appelait…. : on m’appelait Trinita.
Mitch : Il a fait la suite aussi : On continue à l’appeler Trinita
Jésou : (songeur : on comprend qu'il va dire une grosse connerie !) Mais Tavernier, il a pas fait un film qui s’appelait : Trois salopes au fond de la taverne ?! (rires)
Micth : (fait mine de n'avoir pas bien entendu) au fond de la caverne ?
Jésou : Au fond de la TAVERNE !
Pascou : je l’ai pas vu…
Jésou : (emphatique) Mais parce que tu es un gros niais… espèce de taverne-niais ! rire
Pascou : (blessé) con, mais il a bu quoi aujourd’hui ?
Jésou : rien, c’est le problème
Pascou : c’est ses médicaments !
Mitch : Ca y est (il frappe du plat de la main sur la table) : mais c’est pour ça aussi que tu étais tout excité pour le concert !… Mais tu es sous psychotrope, Christian.
Jésou : mais j’étais pas excité en plus.
Mitch : (atterré) Con, Christian…
Pierrot : (sautant du coq à l’âne) Bon personne va…
Pascou : Personne va quoi ??
Pierrot : Bon est-ce quelqu’un va en Espagne, ou connait quelqu’un qui va en Espagne ? Je dois faire le plein de whisky…
Mitch : (réfléchis, et cherche parmis ses connaissances) Philou y va. Philou y va, eh ben euh… la semaine prochaine.
Pascou : (rectifiant) demain matin !
Pierrot : Sérieux ? Il faudra que je l’appelle pour ma petite commande.
Jésou : (feint le quiproquo) tu veux des graines, tu veux de la tigrée ?
Pierrot : non, je veux du whisky.
Jésou : (déçu) tu veux pas des tigrées ??
Pierrot : non, pour flef mercredi soir…
Phil : (il n'a pas bien compris) pour mercredi soir ??
Pierrot : pour LE mercredi soir !!
Tous : Ahhhhhhhh !
Pierrot : ça fait un moment que j’en ai pas ramené, alors….
Sylvie : (pragmatique) il faut ramener de l’huile d’olive.
Mitch : (péremptoire) Mais prends une caisse, hein… enfin je veux dire une caisse… de whisky ! on fume déjà pas, si on boit plus d’alcool euh…
Pascou : (nostalgique) non mais la dernière fois il y avait une excellente prune !
Tous : concert d’approbations.
Mitch : Bon, moi j’ai porté ce qu’il me restait de whisky…
Pascou : (les conversations s’entremêlent) comment ?
Mitch : j’ai porté ce qu’il me restait de whisky…
Tous : Ahhhhh, ben voilà !
Sylvie : (brandit une bouteille de liquide jaune fluo. bute sur le mot) en attendant vous allez bien boire un petit qum..kwat, ou chais pas quoi ? Ah, Ah, Ah.
Jésou : non, il a porté un truc Michel, mais par contre, putain, on a pas de coca !
Mitch : (indifférent) moi j’en prends pas, ça me gêne pas.
Pierrot : moi non plus mais… tant pis.
Mitch : (à Pierrot) tu en prends plus de coca, toi ?
Pierrot : ben ça dépend des circonstances, mais bon en général…
Mitch : c’est à cause de ton régime, de ton Dukan, tu mets plus de coca dans ton whisky !
Pierrot : rires, non, mais avant déjà je… ça dépend des fois, parce que avant déjà.. des fois j’en prenais, des fois j’en prenais pas. Mais il est vrai que peut-être, effectivement depuis mon régime, les excès de calorie que je prenais quotidiennement…
Mitch : (inquiet) c’est comme moi. J’ai arrêté de fumer… je vais re-arréter de fumer… je vais prendre 8 kilos, comme la denière fois.. DONC, à un moment donné je vais me dire : tu es trop gros !
Pierrot : mais tu as pas repris autant que ce que tu avais perdu ?
Mitch : non heureusement…. J’étais à moins neuf, là je suis à moins sept.
Perrot : (dubitatif) moins sept… moins neuf.. . Ah oui je comprends !
Sylvie : (Elle s’adresse à Christian, elle lui tend son téléphone, excédée. Il s’agit de Cyril qui est en ville). Tu peux lui envoyer un message ? Tu l’appelles ! Parce que moi JE NE SUPPORTE PLUS, qu’il parte comme ça, je sais même pas où il est, il a pas mangé à midi, il est parti en mobylette, je veux qu’il rentre…
Jésou : (sur le ton de la confidence,à Pascou) Tu sais qu’il s’est fait arrêter par les flics hier !
Sylvie : oui !
Pascou : pourquoi ?
Jésou : parce qu’au feu rouge il est parti en wheeling !
Pascou : (curieux) le feu il était rouge ou vert ?
Jésou : vert !
Pascou : (amusé) ah ben alors attend : il fait comme il veut..
Sylvie : non, du coup ça faisait trop de bruit aussi.
Jésou : (il a Cyril au téléphone). Ouais, Cyril ? (…) Bon alors tu fais quoi là ? (…) Tu rentres à quelle heure ? (…) non, non, tu me dis une heure hein.. Où tu te crois là ?!
Phil : (se mettant à la place de Cyril) Bon à 1h alors !
Jésou (à Cyril) Mais tu rentres à quelle heure ??(…) Tu es où là ? (…) A quelle heure ? (…) Encore ? (…) Mais tu fais quoi ? (…) Bon ok, allez Tchao !
La bouteille de Qumkwat circule. Pierrot l’examine.
Sylvie : tu veux une tasse ?
Pierrot : c’est quoi ça ?
Pascou : du qumkwat !
Pierrot : ah non, moi je préfère la prune.
Sylvie : quelqu’un veut des glaçons ?
Mitch : (il n’a pas entendu) Il y aurait pas une petite prunette plutôt ?
Pascou : ouais, regarde s’il y a des glaçons aussi Pierrot.
Pierrot : le qumkwat c’est trop sucré !
Jésou : (reviens à l’histoire de Cyril) Non, il s’est fait arrêter par les flics parce que euh, il est parti comme ça (il mime la position du biker et imite le bruit infernal de la mobylette) moi je le vois faire, je suis jamais arrivé à le faire, wroôôôôô, et… non mais alors… et tu sais que ce con, il a tagué le radar du feu de Castanet !
Pascou : s’esclaffe. Mais…. En roulant ?
Jésou : non, il s’est arrêté. il avait son casque… et il a mis un coup de bombe !
Sylvie sort des bouteilles de dessous la paillasse de la cuisine et les pose sur la table, les bouteilles passent de mains en mains à mesure)
Mitch : (admiratif) Cinseaux-Grenache : ça c’est du lourd ça ! Cinseaux-Grenache !
Pierrot : non, c’est pas pour moi ! C’est doux ça… (On lui tend une bouteille, son visage s'éclaire) ) Ah ! punaise, voila, c’est du solide ça !
Mitch : (regarde la bouteille que tient Pierrot) et ça c’est quoi ça ?
Pierrot : ça c’est une petite prune. Il lit l’étiquette : « eau de vie de prune ».
Mitch : ouhhhh, il ne nous l’avais pas montrée la dernière fois celle-là !
Pierrot : (rectifie) si, si, je l’ai vue la dernière fois, j’en ai bu…
Jésou (poursuivant sur Cyril) il aime pas la justice ! Mais là il y a destruction de matériel et tout !
Pierrot : (prend l'histoire en route) Il s’est fait arrêter pour le radar aussi ?
Jésou : non ! mais j’ai appris, enfin son frère m’a dit : papa, tu devais lui parler, parce qu’il est en train de taguer tous les radars du coin…
Pierrot : (amusé) remarque, c’est pas con, hein ! mais bon !
Sylvie : ah Ah, oui, mais enfin, l’amande elle doit pas être mauvaise aussi !
Pierrot (rire) ça me rappelle... t’as vu sur internet, tu voyais un gars qui avait la bombe, comme ça (il fait le geste de taguer) il va pour bomber un radar, et à ce moment y a une bagnole : vrouuuum ! elle déclenche le radar et (rire) tu vois que sa gueule !
Tous : rires joyeux.
Mitch : il est mal !
Soudain le silence s’installe, sans doute chacun médite-t-il sur ces informations essentielles et tente-t-il d’en tirer des conclusions personnelles. L’ange passe et s’attarde quelques secondes et on entend très distinctement les cigales qui s’activent dans les pins alentour.
Mitch : (regarde les visages muets et tente de meubler) voilà !
Pascou : (à la cantonnade) ça te fais rire, toi !
Jésou : (tente de relancer la conversation) Y a des cigales quand même ; on aura eu un temps de merde, pour nos vacances tu vois !
Pierrot : (s'engoufrfre dans la brèche) c’est vrai ! écoute, c’est une question de goût. Moi je sais que je préfère ça à la chaleur accablante où tu peux rien faire…
Sylvie : On s’est pas baigné..
Mitch : oui, je sais que quand j’ai taillé mes haies, j’ai été content qu’il y ait eu des passages nuageux, tu vois…
Sylvie : On s’est pas baigné..
Pierrot : surtout en bossant, c’est vrai..
Sylvie : nous on s’est pas baigné.
Pierrot : (ébahi) du tout ?
(ici un petit avertissement, pour des raisons de décence, certains termes ont été remplacé par des bips sonores)
Sylvie : j’ai mis mon bip dans la piscine, mais euh, que le bip. Sur ma bouée, dix minutes, et Christian m’a dit : on va chez Simone pour laver le chien…
Pierrot : tu étais gelée ?
Mitch : (curieux) et toi tu étais où toi, Christian ?
Phil : dans l’eau !
Sylvie (donne des détails) : le bip sur ma bouée. Mais juste le bip mouillé, j’ai pas nagé… et bronzer encore moins !
Jésou : (mutin) moi j’étais sous l’eau, moi !
Pierrot : (songeur) je suis en train de réfléchir depuis quand je me suis pas baigné, ça fait un bail…
Phil : (carré) moi j’ai remis la bâche, elle était à 24 l’eau.
Jésou : moi, UNE fois je me suis baigné ! J’ai fait un flipper, euh, un water polo avec les enfants. Dans l’eau.. c’est tout !
Mitch : si, je me suis baigné aujourd’hui moi, ce soir.
Pierrot : je sais même pas à quand ça remonte la dernière fois…
Jésou : (définitif) ça sert à rien les piscines : si j’avais su, j’en faisais pas.
Pierrot : (approuve) moi je vais faire venir de la terre, pour combler !
Mitch : je suis même pas sûr que pour la plus value de la barraque, MA piscine en tous cas, ce soit un critère pour celui qui achète…
Pierrot : tu sais qu’elle fuit plus ma mienne ?!
Mitch : allez ?
Pierrot : je comprends pas… c’est un truc étrange.
Jésou : qu’est-ce que tu as fait ?
Pierrot : j’ai rien fait… si j’ai refait des joints, comme je fais chaque année…
Phil : elle fuit ?
Pierrot : oui, elle fuit, elle fuit. Oui mais vraisemblablement c’est un problème de paroi, tu sais.. Parce que j’ai cherché partout : je vois rien. J’ai commencé à remplir ma piscine, putain tous les jours ça perdait ça (il écarte d’une dizaine de centimètres le pouce et l’index) et je me suis dit : ça y est c’est reparti.
Jésou : tu te dis que c’est l’évaporation pour te rassurer, tu vois…
Tous : rires..
Pierrot : (poursuit)… et ça m’a fait ça une grosse semaine, 10 jours. Et après ça pfftt ! Plus rien !
Jésou : Ah mais elle a pris sa place !
Pierrot : ça a plus bougé.
Jésou : ça avait peut-être fini de remplir la piscine du voisin
Pierrot : c’est ça ! (rires) y a un con qui siphonne. Toutes les nuits !
Pascou : moi ça me le fait chaque année. Quand je la remplis la première fois et après ça le fait plus.
Jésou : oui elle est desséchée, il faut qu’elle s’imprègne !
Mitch : (maussade) moi la mienne, elle est constante dans sa fuite : (il indique une quinzaine de centimètres) elle perd ça par jour à peu près..
Jésou : Ah ! ah quand même ! tu as pas réglé ton problème…
Pascou : (accusateur) mais il paye pas l’eau !
Mitch ; (ignore ce coup bas et répond à Jésou, fataliste) visiblement non..
Jésou : (mélodramatique) mais tu as pas peur ? Tu sais qu’un jour le liner, il va péter, tu vas te retrouver dans un gouffre qui fait quatre vingt mètre en dessous. Tu le sais ?
Rire collectif
Mitch : Padirac !
Jésou : (il fait les gestes d’un alpiniste rivé à sa paroi, prêt à décrocher) tu vas te cramponner, comme ça, au liner !
Tous : poussent des cris d’effroi pour simuler la terreur de Mitch au dessus de l’abîme : Non ! non ! Au secours….
Mitch : (effrayé) Tirez pas la chaaaaaasse !
Sylvie : Ah AH AH !
Jésou : Odile veut me tueeeeeer !
Un petit silence s’installe après l’hilarité générale….

Le reste de l’enregistrement porte sur la dégustation des différentes eaux de vie et liqueurs, et une majorité s’accorde sur les vertus de la prune. On s’interroge sur la nécessité du glaçon dedans, et puis l’un des membres du groupe fait remarquer « qu’il faudrait s’y mettre ». Tous se lèvent et se dirigent vers l’Antre des Possibles Musicaux, prêts à affronter le passionnant défi qu’ils se sont fixés ce soir : reprendre Love In Vain de Robert Johnson, dans sa version Rolling Stones.

Les Paroles Françaises de san Francisco

san Francisco
C'est une maison bleue

Adossée à la colline

On y vient à pied, on ne frappe pas

Ceux qui vivent là, ont jeté la clé

On se retrouve ensemble

Après des années de route

Et l'on vient s'asseoir autour du repas

Tout le monde est là, à cinq heures du soir

San Francisco s'embrume

San Francisco s'allume

San Francisco, où êtes vous

Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi



Nageant dans le brouillard

Enlacés, roulant dans l'herbe

On écoutera Tom à la guitare

Phil à la kena, jusqu'à la nuit noire

Un autre arrivera

Pour nous dire des nouvelles

D'un qui reviendra dans un an ou deux

Puisqu'il est heureux, on s'endormira

San Francisco se lève

San Francisco se lève

San Francisco ! où êtes vous

Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi



C'est une maison bleue

Accrochée à ma mémoire

On y vient à pied, on ne frappe pas

Ceux qui vivent là, ont jeté la clef

Peuplée de cheveux longs

De grands lits et de musique

Peuplée de lumière, et peuplée de fous

Elle sera dernière à rester debout

Si San Francisco s'effondre

Si San Francisco s'effondre

San Francisco ! Où êtes vous

Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
 Toure music videos

La Maison Bleue Par daby Touré

Incroyable !


Quand on tape Love In Vain dans Youtube : c'est notre vidéo qui s'affiche EN PREMIER !

jeudi 28 juillet 2011

Attention : C'est Du Lourd !

Il aura suffit d'une séance de répète pour que Love In Vain prenne forme. On n'est pas humain !

Love In Vain : Première Répète

Une Maison Bleue Repeinte Aux Couleurs De L'Afrique

On se souvient d'un article précédent ou j'encensais les qualités d'explorateur de notre Barde, qui n'hésite pas à fouiller au plus profond de Youtube pour nous en ramener des pépites ou des incunables, à la grande joie de notre batteur toujours friand de nouvelles pistes afin d'enrichir notre répertoire. D'ailleurs pour le vérifier, il suffit de lancer au hasard Georges Harrison en pâture au Carré et d'observer sa béatitude à l'écoute des accords de l'un de ses titres !

Traditionnellement Jésou pendant qu'on s'installe débute la répétition en nous livrant sa moisson de la semaine écoulée en plaquant quelques accords ou arpèges dans l'attente qu'on découvre le morceaux auxquels ils correspondent. A chaque fois il nous observe, d'un oeil rieur, guettant nos réactions. Mais cette fois-ci, il a placé la barre très haut en nous livrant un diamant, qui j'en suis certain contribuera à alimenter  la légende que je tente péniblement de tisser autour de notre groupe. Je vous le dis mes amis : ce petit bout de vidéo va devenir culte. Et j'en suis certain, quand plus tard il  faudra faire un tri dans l'énorme masse de nos documents pour constituer l'anthologie du groupe, ce pur moment de bonheur en fera partie.

Une version très particulière d'un titre qui anime dès les premiers accords des images gravées indélébilement au fond de notre mémoire et fait ressurgir sur fond de nostalgie, les souvenirs d'une époque enfuie et pourtant chérie. Avec cependant une petite variante qui change tout et qui va nous permettre je l'espère de nous ouvrir enfin à l'international, en tous cas pour tous les habitants du continent africain !
On y constate par ailleurs les qualités vocales de notre guitariste rythmique...

mercredi 27 juillet 2011

Une Batterie en Or Pour Notre Kiné Aux Doigts D'or


Il a absolument voulu que j'immortalise sa joie devant la batterie de ses rêves. Le stakhanoviste de la baguette ne pouvait passer à coté de ce superbe ensemble, à même de lui permettre d'exprimer tout son talent et sa virtuosité. Gageons que désormais il aura l'outil nécessaire pour ENFIN nous donner un solo de batterie durant les concerts...

mardi 26 juillet 2011

A Very Naughty Guitar Girl For Today

lundi 25 juillet 2011

L'Ecorché Des Fossoyeurs


Celui-là, il ne faut pas l'écorcher plus !
Je me demande à qui est destinée cette étude anatomique : des étudiants en médecine ? des artistes peintres ou sculpteurs ?
Également, si je comprends que cette planche puisse présenter des vertus pédagogiques en exposant l'ossature et une partie de la musculature humaine, je m'interroge sur la présence du rhinocéros. Il n'est même pas écorché ! Qu'est-ce-qu'il fout là ?!

Après examen Odile me fait remarquer qu'on a l'impression que le squelette met la main aux fesses de la bestiole. D'une manière presque familière. Donc il le connaît ? Il s'apprête à marcher, car il soulève le pied gauche. Peut-on en conclure qu'il invite l'animal à avancer ? Mais il y a un mur en face. Sont ils dans un zoo, ou encore dans une salle d'exposition d'un musée ? Le rhino est peut-être empaillé. Dans ce cas il s'agit d'une mise en scène et cela me rappelle la tradition des cabinets de curiosité, très en vogue entre la renaissance et le XIXème siècle. Des aristocrates, de riches collectionneurs rassemblaient des objets exotiques, des animaux empaillés, des armes, des fossiles, des minéraux, des herbiers de provenance et d'époques diverses afin de les montrer à leurs amis et connaissances. La tradition des encyclopédistes, et le concept de l'honnête homme aux connaissances pluridisciplinaires dans sa définition des lumières, dont Léonard de Vinci fut un précurseur. Ces cabinets de curiosités étaient les ancêtres des musée actuels. Le choix des pièces exposées relevaient plus du coup de coeur ou de l'opportunité que d'un réel travail de compilation et de classement. Un peu à la manière des touristes actuels lorsqu'il ramènent des objets de leurs diverses destination et les posent sur des étagères sans se soucier de cohérence. Ainsi tout celà était-il  le plus souvent très hétéroclite. D'où cette idée que cette gravure représente une pièce du cabinet de quelque riche collectionneur, dont on peut imaginer qu'avec un brin de facétie, il aimait faire des associations insolites ou cocasses entre ses acquisitions.

Cinquante Mille, Ou Le Pouvoir Des Nombres !


50000 connexions sur le blog des UFR. Incroyable !
Vu que  ce blog existe depuis 55 mois, cela corresponds à  909,0909090909090909090909090909 connexions mensuelles , ce qui est un résultat remarquable du point de vue de la beauté du nombre.

Ce blog n'intéresse que les six membres du groupe, par conséquent toutes les connexions proviennent de l'un ou l'autre d'entre nous. de nouveau je prends ma calculette et j'obtiens : 151,51515151515151515151515151515 connexions mensuelles par membre des UFR !

Encore plus fort : si l'on divise ce résultat par 30, on obtient 5,050505050505050505050505050505
connexions quotidiennes pour chacun de nous six.

On ne me fera pas croire que ces nombres pour le moins étranges ne soient qu'une manifestation du hasard. Non ! pour moi il n'y a plus aucun doute : il s'agit d'une preuve de plus, s'il en était besoin que le Doigt de Dieu s'est bien posé sur notre groupe et l'inspire de Sa Divine présence.Ce qui légitime d'autant notre travail et lui confère un caractère quasi-sacré.

Alors quand je chanterai l'excellent "Ma caisse" de notre Barde, j'aurais dans les moments de doutes toujours à l'esprit cette certitude que je ne suis que l'instrument d'un dessein supérieur. Enfin, moi j'dis ça, j'dis rien !

dimanche 24 juillet 2011

Panique A Ritchwood Palace !

Fin de la dernière répète. Les titres se sont enchaînés à la perfection. C’est dommage qu’on n’ait pas joué comme ça pour le concert.. C’est l’heure du Débriefing. Au départ nous devons analyser le concert Family Tour, mais une bouteille de grappa et une autre de prune circulent, la conversation dévie et se perd dans des méandres surprenant.

On aborde notamment un évènement étrange survenu à la maman de Pascou dans l’après midi et qu’on pourrait intituler : Quand La Terre S’arrêta !
En voici une retranscription fidèle qu’on pourrait presque interpréter comme une pièce de théatre expérimental dans le OFF à Avignon.

Il est 23h, les UFR se sont rassemblés autour de la table en bois d'arbre sous le toit de la cuisine d'été. La température est agréable. On est accoudé à la table, devant un verre ou une tasse de café. La machine à glaçons sur la paillasse encombrée d'ustensiles de cuisine et de bouteilles délivre bruyamment sa cargaison de nouveaux glaçons. Le frigo s'ébroue sous les secousses de son compresseur. dans les collines autour quelques chiens aboient, la piscine à coté a cessé sa filtration et son eau noire ondule calmement au grès de la légère brise. A coté, séparée de nous par la grille d'une porte, la chienne remue et colle son mufle en éternuant. Les six convives font silence et s'apprêtent à écouter l'histoire de l'Ultrabassiste...

Le rideau se lève :

Pascou : Je me mets dans mon hamac à 6h05. A 6h07…
Jésou : (le coupe) Qu’est-ce que c’est ?
Pascou : (rire) Un hamac ? c’est un truc, long comme ça, dans lequel tu t’allonges et qui remue.
Jésou : (excédé) non, non ce truc là sur la table.
Mitch : ça c’est mon iphone j’enregistre avec.
Pascou : (regard noir vers Jésou) DONC, A 6h07 mon téléphone sonne : ma mère… que j’avais déjà vue ce matin trois fois.. Alors je lui dis : qu’est-ce-qui se passe ? Elle me dit (prenant une voix plus douce) Pascal je sais pas : c’est pas normal !
Lolo : (rires) déjà ça part mal !
Pascou : (gromelle) c’est vrai que ces derniers temps… bon.. Alors qu’est-ce-qui se passe ?? Elle me dit : la télé ne bouge plus (rires).
Lolo : s’esclaffe.
Pierrot : C’est vrai que jusqu’à présent cette télé, elle se promenait dans la pièce…
Pascou (rires) ouais, ouais, alors je dis à ma mère : qu’est-ce que tu entends par "la télé"…. Elle me dit : il y a une image, elle bouge plus ! Alors j’ai pensé qu’elle regardait euh une photo, tu vois...
Jésou : tu étais chez toi là ?
Pascou : j’étais dans mon hamac ! Et elle me dit : y a pas que ça ! parce que ça l’a fait soudainement.. Alors je suis allé voir dans la rue : il y a plus de voitures qui passent…
LoLo : s’esclaffe.
Pascou : ( se tourne vers Pierre) Pierre, est-ce que je mens ?
Pierrot : Non !
Pascou : Bon ! alors..
Lolo : Le TEMPS s’est arrêté !
Pascou : Oui, alors…
Pierrot : Les oiseaux sont tous sur les toits, ils me regardent avec un air menaçant..
Pascou : Alors elle me dit : oui c’est pas normal. Je lui dis : attends, euh maman, la télé, il peut y avoir un problème à la télé, c’est pas la première fois. Après, le reste : non. J’étais en ville il y a cinq minutes, j’ai croisé des voitures euuuh… je lui dis : attends, bouge pas j’arrive ! J’arrive... alors j’arrive... évidemment il y avait lui (il désigne Pierrot), il passe ses journées à boire le pastis là-bas !
Pierrot (se justifie) : je suis arrivé entre deux, moi.
Pascou : Voilà… ET effectivement, la télé affichait une image fixe. Apparemment il y a un accident qui s’est produit avec le câble
Philippe : Le satellite ?!
Pascou : non justement : avec le câble.
Philippe : Ah ? Avec le câble… parce que si l’image est bloquée…
Pascou : (poursuivant) et quelle que soit la chaîne que tu mettais…
Jésou : baille et renifle.
Pascou : .. tu avais une image fixée euh…
Jésou : parfois avec le satellite, tu as une image qui bloque..
Pascou : Ah. Par contre, justement je me suis mis sur le satellite, et canal plus : tout ça, ça marchait. Et je lui ai dit : c’est QUE ta télé.. et regardes.. et effectivement Pierre venait d’arriver et j’ai dit : regarde y a des voitures qui passent et tout.. Mais alors elle m’a dit (il chuchotte) c’est pas normal, parce que la télé s’est arrêtée et y a plus personne dans les rue, je me suis dit ça y’est : c’est la fin du monde !
Pierrot : eh oui. Mais moi j’imagine très bien, tu sais : tu te lèves un peu de la sieste et tu es un petit peu ensuqué et tout d’un coup ta télé marche plus.. elle m’a dit : j’entendais plus rien… bizarre, grand silence, tu es seule chez toi dans cette maison, tu regardes par la fenêtre : Y a Rien ! personne ni rien qui bouge.. Juste les trucs que tu vois dans les films américains (balayage de la main) pchou pchou pchou, les machins, tu sais là, les broussailles...
Pascou : les broussailles poussées par le vent..
Lolo : (en aparté) Harry Potter !
Pierrot : Non, même pas : y a pas de vent. Tout s’arrête. Tu as l’impression que... (il cherche ses mots)qu’est-ce qui se PASSE ?! Il s’est passé des trucs, personne ne m’a prévenue : Ma télé marche plus, y a plus personne dans les rues euh y a plus âme qui vive…
Pascou : Y a plus un être humain..
Pierrot : et pour peu que tu sois un peu dans ton rêve, un peu pas trop bien réveillée : tu imagines…
Lolo : Tu devrais lui faire des commissions à ta mère pour si elle se retrouve seule au monde, des PROVISIONS..
Philipe : (observe Christian, qui semble chercher quelque chose au loin). Qu’est ce tu as Christian ?
Jésou : (désigne le babyfoot à coté sur la terrasse) j’étais en train de me dire : il manque une manivelle sur le baby ! Mais non : elles sont de l’autre coté !
Mitch : Mais y a des manivelles que d’un coté ?
Lolo : Ca t’intéresse vachement ce qu’on dit, Christian !
Jésou : (indifférent à la remarque de Lolo, poursuit) non, des poignés, je me dis il manque des poignées, mais en fait, c’est l’arrière.. l’autre coté, quoi.
Mitch : (son regard est vacant, il ne comprend rien à l'explication) euhhhhhhh....
Pascou : Ahhhh ! c’est un baby à poignées, pas un baby à manivelles en fait ??
Mitch : c’est bien aussi le principe du baby à manivelles… les gamelles, les demis..
Jésou : ou pour tirer des arrières…
Lolo : (à Pascou) Bon alors ta mère, est rassurée ?!
Pascou : Oui ! mais j’ai eu un moment de doutes… (se tournant vers Pierrot et désignant la bouteille de prune) Mais bois-en au lieu de regarder, ça fait dix fois que tu la regardes !..

Pierrot se défend d’avoir lorgné sur la bouteille et détourne la conversation sur le chien qui éternue. Il le compare à un daim. Il contrefait le bruit que fait le daim quand il est énervé et qui ressemble à un cheval qui renâcle…
La conversation, tout aussi surréaliste se poursuit, décousue,  et à ce degré d’absurdité…

Décès de Amy Winehouse


Amy Whinehouse 27 ans, chanteuse soul anglaise dont les premiers succès remontent à 2003 a été retrouvée morte dans son appartement londonien ce samedi dans l'après midi. Les conditions du décès sont officiellement indéterminées. Elle rejoint la longue liste de chanteurs et musiciens dont la vie cométaire et cahotique s'est achevée dans des conditions tragiques par suicide, accidents, meurtres, overdoses de produits divers.
La pression médiatique, la férocité du milieu, la déconnection de la réalité, la fragilité psychologique, l'entourage délétère sont le terreau de telles tragédies. C'est ainsi que se forge la légende du rock, depuis le premier des rockers : Arthur Rimbaud.
J'espère que les UFR trouveront la force de surmonter cette malédiction et traverseront les épreuves avec courage pour porter leurs créations aux quatre coins du Gard.

vendredi 22 juillet 2011

Les Jeudis de Nîmes

Petite sortie en ville impromptue ce jeudi soir, à l'occasion des traditionnelles soirées des Jeudi de Nîmes qui ponctuent hebdomadairement les mois d'été.
Le vin blanc de la région et sa dégustation, de préférence sans Viognier dedans, ni procédé de vieillissement en fût de chêne, occupa mes flâneries. Les autres s'éparpillèrent avec opiniâtreté sur des mélanges de blancs plus ou moins moelleux, rosés et rouges, avec une modération perfectible, ce qui contribua à réchauffer très sensiblement une atmosphère par ailleurs un peu fraîche coté météo, d'autant qu'avec à propos les stands étaient majoritairement tenus par de charmantes et jeunes personnes, très efficaces sur le plan relationnel (elles leur auraient fait boire n'importe quoi).

Nous étions près de la place aux herbes, dans cette placette surplombée par la cathédrale. Le lieu était noir de monde.

On s'est interrogé sur l'origine du nom "la place aux herbes". Nous nous sommes accordés sur deux explications possibles :
Du temps des romains, on sait que la mascotte de la légion cantonnée à Nîmes était le crocodile. On sait moins qu'il y avait aussi un couple de zèbres. Le lieu où étaient parqués les zèbres s'appelait la place aux zèbres puis par glissement sémantique : la place aux herbes. L'autre explication tient à la proximité du quartier juif. au moyen âge on ne disait pas "les juifs" mais "les hébreux". Leur ghetto se distribuait tout naturellement autour de la place aux hébreux. Par le même phénomène linguistique le sens premier s'est perdu..
Si un lecteur a une autre explication, qu'il n'hésite pas à nous le faire savoir.

Nous avons croisé Jako et ses amis sur le chemin de l'excellent restaurant L'Esclaffidou dont notre ami Alain est le comptable. Nous avons écouté notre ingé-son préféré et son orchestre quelques instants, le temps de lui donner quelques conseils discrets sur sa balance, notamment sur la voix du chanteur dont le son saturait.

J'avais pour consigne de ne pas faire de scandale au restaurant, le Baou y étant honorablement connu. Pour mémoire on se souviendra que lors d'un repas à La Casa Bianca, un restaurant de tapas, j'avais caustiquement apostrophé le serveur sur la lenteur du service ; Il avait répliqué avec une certaine agressivité de sorte qu'un léger malaise avait plané quelques secondes.

Mais cette fois le dîner fût très agréable et bon, je n'eus donc aucune raison de faire du scandale, au grand soulagement de tous !

Avant de regagner Bouillargues, nous fîmes un petit tour au Fox Taverne, nous rencontrâmes le maître des lieux, Jean Christophe, qui me reconnut. Nous parlâmes quelques instants. Je signalais au gentleman que nous pourrions, à sa convenance, l'honorer de notre présence. Il me confirma que c'était "quand vous voulez, vous le savez", et nous convînmes qu'octobre serait une bonne date, d'autant, précisai-je que nous avions renouvelé notre répertoire. Je conclus, avant qu'on se sépare, que P. notre Leader passerait tantôt pour concrétiser l'accord et régler les termes du contrat.

Mais sur le retour nous croisâmes un couple : Je reconnus Jean Paul et Isabelle les voisins de Cat et Eric A. avec qui, coïncidence, nous avions joué à cache-cache au cours de la soirée, nous retrouvant à la dégustation, puis devant l'orchestre de Jako et enfin au restau. Nous discutâmess un moment, essentiellement de musique -Jean Paul est un passionné-. Ce dernier me parla de son saxo qui date du début du siècle précédent et qui a nécessité l'intervention de plusieurs luthiers avant de lui donner satisfaction. Je lui rappelai qu'il avait pour mission de coacher notre Pierrot afin que celui-ci progresse sur cet instrument, ce qui nous permettrait d'introduire de nouveaux morceaux, et de compléter les existants dans leur partie cuivre.
Excellente soirée donc, fructueuse sur les plan du calendrier UFR de surcroît.

mercredi 20 juillet 2011

Une Nouvelle Rubrique Choc : L'Ecorché des Fossoyeurs

mardi 19 juillet 2011

Family Tour II : Un Bref Résumé

J’ai rarement été aussi inquiet pour un concert. Le sentiment très prégnant d’aller au casse pipe. Depuis une semaine je révise mes textes comme un fou, et jusqu’au dernier moment j’ai espéré qu’une répète supplémentaire serait possible. Mais les impératifs des uns et des autres, le contexte estival n’ont pas permis d’en caser une dans nos agendas surbookés. C’est la première fois que je ressens cette nervosité avant une de nos prestations publiques. C’est un réel retour de tendance, pour moi qui étais jusqu’ici le va-t-en-guerre du groupe ! A mon tour je ressens les affres de l’angoisse en constatant éberlué l’insouciance de certains. C’est pourquoi je rejoins Ritchwood Hall dans un état proche de cette hystérie qui précède la panique face à une catastrophe annoncée et ses conséquences inéluctables.

Malgré mes doutes, Odile me conduit chemin du Mas de Lauze vers 17 heures et se mêle aux filles pour discuter et donner un peu d’encouragement à Catou dont je sais qu’elle aussi doit appréhender cette soirée, mais pour d’autres raisons tenant plutôt à la logistique et ses contraintes. Le Carré est là, ainsi que Lolo. Nous commençons la mise en place du matos, sans hâte mais avec efficacité. De ce coté-là désormais il n’y a plus guère de surprises, les gestes s’enchaînent de manière fluide alors que Le Barde, puis l’Ultrabassiste nous rejoignent et terminent l’installation.

C’est lors du déploiement des pupitres et des premiers essais-son que je constate à quel point le vent est violent. Bien sûr ce n’est pas la bourrasque mais tout de même nous sommes balayés par des tourbillons gênants qui dispersent les sons et surtout les pages de nos cahiers de chant. Les pinces à linge, accessoires indispensables du musicien, hérissent bientôt nos lutrins pour apprivoiser ces feuilles déchaînées telles une bande de chats sauvages, ondulantes comme des chaussettes blanches.. Difficile de se concentrer, une main sur le micro et l’autre sur le cahier pour l’empêcher de se faire la malle tout en retenant son chapeau. De surcroît les rayons du soleil rasant sont comme des projos de poursuite calés sur mes yeux, qui rajoutent encore à mon inconfort.

Pierrot nous rejoint enfin, retenu jusqu’au dernier moment par quelque grabataire. Il parait serein et détendu, tandis qu’à coté le Barde fait preuve d’une hyperactivité joyeuse. Je sens Poun plus préoccupé, mais je conclus que cette inquiétude tient plutôt à l’organisation de tous les détails de cette soirée dont notre concert n’occupera qu’une partie. Je jette un regard à Lolo, qui me le renvoie avec une lueur de panique. Le Carré comme à l’accoutumée oppose une impassibilité marmoréenne à ma secrète interrogation sur son état d’esprit.

On fait la balance avec l’aide de Bernard ; on attaque notre répète avec cet espoir fou que depuis notre dernière rencontre les choses se seront mises en place, de manière subliminale ou hypnotique sans doute, et qu’un hypothétique miracle musical nous tirera de ce mauvais pas. Je repasse les titres de notre play-list en revue sur l’une des feuilles distribuées par Le Leader, et scotchée très professionnellement au sol près de son ampli par Jésou. « Pour faire comme les Status Quo » précise ce dernier. Je m’aperçois en ouvrant mon cahier de textes que j’ai interverti les deux Blues Brothers et que le titre qui ouvrira le Family Tour se trouve à la page cinq, ce qui va m’obliger à des contorsions de pinces à linge !



La moitié des quinze morceaux se compose de titres inédits dont certains très récents. Depuis quelques semaines nous ne travaillons que ceux-ci, mais les adaptations se sont succédées, en l’absence de l’un ou de l’autre et sans réel travail de codification. Ainsi Hit The Road Jack a longtemps été travaillé dans le but que chaque musicien chante une partie du couplet, et son final a été peu abordé, mais lors de l’avant dernière répète, il s’est décidé que j’en reprendrais l’interprétation. La Fille du père Noël a été chanté en duo deux fois avec Lolo, cette dernière féminisant à la volée sa partie du couplet, mais sans qu’on ait pu le réviser depuis trois semaines. Le Cochon a été raccourci, puis rétabli dans son format d’origine, puis amputé à nouveau d’un couplet sans que chacun sache très bien quelle était la version finale. Chuppa Chups parait réglé mais souffre d’une pratique peu approfondie. Everybody Needs Somebody est sans doute le morceau qui a bénéficié de la plus grande préparation, on l’a interprété de nombreuse fois. Mais sa structure très complexe, ses deux parties parlées, nécessitent une grande précision dont je ne suis pas certains que nous soyons capables. Brown Sugar, assez récent dans notre répertoire parait plus abordable mais peut nous causer quelques surprises, d’autant qu’on peine à retrouver les accords du riff d’introduction. C’est en définitive Sweet Home Chicago qui m’inspire le moins d’inquiétude et ça tombe bien : c’est par lui que débute notre show ! Dans l’ensemble, « techniquement » chacun est supposé connaître sa partie, mais il y a des subtilités dont je ne suis pas sûr que l’un où l’autre se souvienne : les duos voix/guitare, ou voix/batterie, l’emplacement de certains breaks, des interventions dans les chœurs, le nombre exact de couplets avant le refrain. En fait seuls Lolo et moi avons des indications à peu près correctes sur nos livrets. Les autres doivent s’en remettre à leur mémoire. On sait les tours qu’elle peut jouer dans un contexte de stress, d’apprentissage défaillant des morceaux et d’automatismes approximatifs.

D’ailleurs ça ne loupe pas : nous recommençons sept fois le « titre facile » Chicago avant de sortir une version potable. Je suis dans un tel état d’énervement que je me plante à plusieurs reprises dans l’enchaînement couplet /refrain. Pendant que les guitaristes « désaccordent » leur instrument pour Bronwn Sugar, je pars m’isoler. Depuis mon arrivée je n’arrive pas à me détendre, ma sociabilité réduite au minimum syndical, crispé, déconnecté, absent, la tête remplie de bribes de refrains et de couplets qui se télescopent comme les boules de billard qui éclatent sous le coup de queue initial et rebondissent dans un mouvement brownien sur les bandes. Je n’arrive plus à communiquer, je suis tétanisé, en état de prostration, replié dans ma bulle, tentant de faire le vide et de décompresser en fumant une cigarette pour évacuer la panique qui me gagne. Le trac ? Non, la lucidité. Je n’ai jamais eu de véritable trac. J’aime me produire sur scène. Mais notre niveau d’impréparation est tel que j’ai la certitude que cette fois ça ne passera pas. Pierrot me rassure : « Pas d’inquiétude : ça passe toujours, et puis on joue devant les amis, y’a pas de pression ». Là-dessus nous poursuivons par Chicago et notre guitariste-solo casse une corde. On embraye avec Brown Sugar… Je me décompose à mesure qu’on l’exécute : jamais la devise des UFR « On n’est pas prêts » n’a été aussi vraie !

Il est 18 heures. La répétition a été peu encourageante à ce stade et il reste surtout Hit The road que nous n’avons pas abordé « en conditions réelles » et en formation complète depuis trois semaines. D’ailleurs je suis admiratif de notre pianiste, qui n’a pas bénéficié des dernières répètes pour diverses raisons, et qui semble traverser cette épreuve avec une maîtrise qui me soulage. Certains musiciens doivent rentrer : Le Carré pour se changer et ramener Marie-Françoise, Pierrot pour récupérer une corde neuve. Poun doit remplir ses obligations d’hôte : le gros des invités arrive à vingt heures. Pendant ce temps notre guest star le KreaX débarque et installe son imposant matos : à lui tout seul il est capable de pallier la défection de n’importe lequel d’entre nous ! J’erre ici et là, une crampe d’angoisse au fond des tripes. Heureusement le moral de Christian est toujours himalayen : il dégote une bouteille de Casa et nous en sert deux verres sous l’œil attentif du KreaX qui surveille nos consommations. Doucement l’anis alcoolisé produit son effet émollient : de toute façon, pensai-je, les dés sont jetés, à partir de maintenant ça passe ou ça casse. Je m’installe dans mon fauteuil à la toile synthétique couleur fraise tagada et je contemple avec un détachement fataliste la tranquille agitation féminine qui préside aux derniers préparatifs.

Nous avons juste le temps de travailler à l’arrache Hit The Road, que déjà les premiers invités arrivent. Poun avait dit que le concert commencerait à 20 heures afin de ne pas trop gêner les voisins, alors tout le monde débarque un quart d’heure avant pour ne pas manquer le début. Cette petite foule qui se constitue, percole à travers la gigantesque esplanade dallée des R. puis se déverse au bord de la piscine devant le bar de la cuisine d’été qui constitue un barrage naturel à leur progression. Ces convives sont un dérivatif salutaire à mes questionnements. J’accueille et me joins à eux, salue et discute, et imperceptiblement me détend, un dernier verre à la main. Les conversations s’installent, ça discute, ca pérore, ça complote en petits groupes qui se font et se défont en une chorégraphie complexe, on s’interpelle, on s’invective, on salue des retrouvailles. Les rires, les claquements de mains, les blagues et les bons mots, les verres qui trinquent, les regards qui s’échangent, les derniers potins constituent un aimable brouhaha qui me rassérène. Entre deux tapenades, la bouche encore pleine d’un canapé à la brandade, nous vérifions que le matos est toujours opérationnel alors que le soleil s’est couché derrière la colline que les ombres s’agrandissent et plongent la gigantesque scène de Ritchwood Hall dans un crépuscule florentin.

Quelques accords de guitare, un roulement de caisse claire, la basse qui vibre sourdement au tempo de cette dernière, les trilles du clavier : « Tout le monde est là ou quoi ? », cette musique informelle fait un contrepoint aux conversations, s’installe, diffuse dans la foule qui imperceptiblement devient un public. L’attention se tourne vers nous : « Si nous étions les Beatles », introduis-je après avoir égrené en un slam syncopé le premier couplet de Help, « nous vous convierions dans notre Magic Bus pour un Magical Mystery Tour. Les arrêts en seraient tout au long de ce voyage, les titres des chansons que nous allons vous proposer, dont plus de la moitié sont inédits à notre répertoire à ce jour. Famille, amis, nous avons tenus à vous en réserver la primeur, en remerciant pas avance nos hôtes, Catou et Poun qui nous invitent ce soir. Voyez cette soirée comme un laboratoire dans lequel les UFR vont expérimenter leurs nouveaux morceaux, que ce soient des compos ou des reprises. J’espère que vous serez indulgents et surtout: I hope you will enjoy the show ! ». C’est parti : the Show must go on !

Les premiers titres s’enchaînent de manière fluide, ça roule bien, tout le monde semble concentré, malgré quelques petites imperfections. Je me sens à l’aise à mesure que le spectacle s’installe. Je reprends confiance. Chicago imprime son rythme à notre entame et achève de rassembler les gens devant nous. La terrasse est très grande et je déplore un peu la distance qui nous sépare du public, mais ce dernier réagit bien. Le solide Proud Mary permet à tous de s’installer et de préparer un Ray Charles de très bonne facture compte-tenu des incertitudes que j’avais à son sujet. J’apprécie beaucoup les rauques invectives de Pierrot sur le deuxième couplet « don’t care if you do cause it’s understood, you ain’t got no money you just aint no good ! » que nous avions répétées à l’arrache entre deux bouchées de tapas quelques minutes plus tôt. Docteur B. sort plutôt pas mal et Lolalolo campe une Fille du père Noël irréprochable sur le titre éponyme. On déplore cependant qu’elle ne projette pas assez sa voix malgré un réglage maximum de son micro. Chuppa Chups qui débute sur le gimmick en forme de loop de Jésou est assez incertain dans le final qui flotte un tantinet et nous oblige malgré notre feuille de route et avec l’assentiment du public à poursuivre avec un Brown Sugar hélas perfectible.

Nous comprenons qu’il est temps de faire une pause et invitons l’assistance à se remettre de ses émotions autour des copieux buffets dont certains plats ont été fournis par Thomas D. Le bilan de cette première partie est somme-toute positif, nous nous accordons une ou deux boissons alors que la nuit installe son manteau scintillant sur la douceur des collines caressées désormais par une brise tout à fait raisonnable.

Après Juke Box, J’apprécie Alabama, lors de la reprise qui est enlevé et dont nous respectons l’architecture. Whatever constitue une formalité, qui me permet toutefois quelques fantaisies gesticulatoires et introduit le Cochon que nous massacrons avec beaucoup de professionnalisme sur la fin : je continue le dernier couplet a capela pendant que le reste de la bande pédale pour me rattraper. Je le savais qu’ils oublieraient le dernier couplet ! Les trois derniers titres du programme officiel s’enchaînent sans problème majeur ; ils sont rodés et ne comportent plus de surprises. Je présente les musiciens sur Caroline dont je me débrouille, emporté par l’action, pour massacrer le couplet de reprise, mais là les automatismes fonctionnent et les musiciens rattrapent le coup sans trop de dégâts. Je me rattrape sur Bête de Scène : je lâche les chevaux sans plus de retenue et me permets même une petite roulade sur le sol pour justifier ma réputation.

C’est la fin de notre show, mais le public ne l’entend pas de cette oreille et réclame des prolongations. Nous accédons à la demande des aficionados du groupe en offrant Eclosong qui est repris par une partie de l’assemblée, mais nous butons inexplicablement sur Jumping Jack Flash. C’est la « chanson de trop », processus bien ancré dans l’histoire des Undertakers, sous-produit de notre enthousiasme et notre désir d’en faire plus, qui est comme une malédiction qui gangrène nos concerts depuis nos débuts.

Après les derniers remerciements, je prends congés du public qui nous fait une ovation et se disperse vers les buffets. Je suis abordé par plusieurs personnes, Bernard R. Valérie et Alain J., Domi U., Philou D. Alex et Sophie V., Anne-Marie G., qui tous m’indiquent que nos progrès sont notables. Technique et Maîtrise progressent, le son est bon, assez équilibré bien que certains chœurs soient encore inaudibles. Pour ma part je reçois plusieurs satisfecit, de la part des plus exigeants, concernant mes progrès vocaux.

Je prends acte de tous ces commentaires positifs, et malgré un concert qui ne fut pas toujours aussi propre et carré que nous l’aurions souhaité, je retire une grande satisfaction de notre prestation. Le challenge était de taille : avec un niveau de préparation assez faible nous avons su présenter un programme dans lequel jamais auparavant nous n’avions introduit autant de nouveautés. Ca nous a permis de tester tous ces titres en publics et ainsi de pointer les accidents de notre terrain musical qui encore nous barrent le chemin de la perfection.

Au hasard des rencontres je me retrouve avec le petit groupe de mon fils Nicolas et de ses deux amis Jérôme et Cat. On fume tranquillement une cigarette et je me désaltère au verre de punch de celui que ses amis surnomment Bitou. "Ça fait du bien de boire un peu, appréciai-je, en plus ce punch de Pascou est parfait, pas trop alcoolisé, pas trop sucré.. Nicolas approuve et poursuit : "Papa, on se régale à votre soirée, le concert est juste super, le son était excellent, c'était vraiment top. Moi j'aime ce genre de soirée, vous savez vous amuser, les vieux, et pourtant je suis spécialiste de la fête : Je suis un épicurien ! Cat le corrige gentiment : "Bitou, je crois que tu es plutôt un hédoniste ! "C'est quoi la différence ? questionne Nico. "L'épicurien recherche la modération dans le plaisir, l'hédoniste vise à multiplier les expériences de plaisirs répond Cat, qui poursuit ; de toute façon l'important c'est d'atteindre l'ataraxie... Là : un blanc. les trois mecs se regardent, guettant une lueur de compréhension dans le regard de l'autre. Je me jette à l'eau : "Et euh.... rappelle moi déjà, c'est quoi l'ataraxie ? Cat énonce, sur le ton de l'évidence, avec infiniment de douceur : "l'ataraxie, c'est l'absence du trouble de l'âme ! Pause. le concept fait son chemin dans mon esprit vacant : "Dire que j'ai dû attendre 54 ans pour trouver un sens à ma vie : alors là Cat, je suis scotché ! je ne m'attendais pas à prendre un cours de philo dans une soirée de Poun. Par devers moi, tout en sirotant mon punch, je pense qu'en début de soirée j'étais à des parsecs de l'ataraxie, et qu'au contraire j'aurais bien pris un ou deux atarax ! En somme, Ataraxie : No ! Atarax : Si !
Mais le chemin de la soirée passe désormais par la décontraction ; nous pouvons sans retenue participer à la fête, dont on doit rappeler qu'elle commémore l'anniversaire de la naissance de notre UltraBassiste. Ce dernier est d'ailleurs gâté par ses invités et il remercie chaleureusement l'assemblée au cours d'une brève allocution dont je ne me souviens plus de la teneur mais qui doit certainement souligner combien il nous aime tous et ce genre de chose dans le contexte de cette réunion de tous ici, ce soir, selon les termes chers à notre ami.
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 Pendant que nous nous restaurons nos amis Kreax, Myriam la sœur de P. et Laurence T. entament un bœuf sous le tempo du Carré. Chacun écrit sa ligne rythmique et musicale dans une improvisation joyeuse mais harmonique, et me joignant à eux je pose quelques paroles sur leurs impros. Cependant l’heure tardive conduit Catou à sonner la fin de la récréation : il faut couper les amplis pour soulager les voisins.

Cela n’empêche nullement Myriam de poursuivre à la guitare acoustique, avec Lolalolo : Mon attention est attirée par une superbe interprétation de "Sacco &Vanzetti" en harmonie (Joan Baez). Nous nous joignons à elles progressivement pour parcourir le répertoire français et anglo-saxon des cinquante dernières années chacun essayant de s'insérer harmonieusement dans les nappes musicales de notre troubadour féminine. La soirée devient plus intimiste à mesure que les convives quittent le pont des artistes. Elle se termine dans la cuisine d’été, autour du bar, accompagnée de quelques tequilas frappées et d’un Knockando 18 ans d’âge sur fond de Fugain, Brassens, des Beatles, Polnareff et consorts, ponctués avec régularité par les « libertad » proférés sur des accents passionnés par notre Leader rebelle, interjections qui traduisent à la perfection l’esprit de ce Family Tour deuxième édition dont on espère que ce ne sera pas le dernier opus tant on a hâte de renouveler ce genre d’évènement, surtout dans sa partie finale.

vendredi 15 juillet 2011

Concert family Tour II : Le Regard de Kéké Notre Photographe de scène



























De concert family tour II par kéké

jeudi 14 juillet 2011

FamilY Tour II : Le Diaporama

Avant un comte-rendu circonstancié de cet évènement, voici quelques photos. Cliquez sur une photo pour l'agrandir, et dans le coin inférieur droit du diaporama pour accéder au dossier.

mercredi 13 juillet 2011

Je Suis Prêt !


Pour marquer solennellement ce concert Family Tour II j'ai complètement remis mon livret de chant en forme et rajeuni sa couverture. J'ai compté 24 titres interprétables "en routine" et une trentaine dans notre musette. En sachant que nous avons dû en travailler une petite quarantaine en tout en quatre ans et demi. Pas si mal à raison d'une répète hebdomadaire.
Si la pluie veut bien cesser un peu ce soir, je crois que ça va être possible de faire quelque chose.
En tout cas notre Poun y croit : Installation et ultime répète ce soir à 17h a-t-il envoyé aux membres du groupe par SMS...

Enfin hier j'ai assisté à la représentation d'AIDA sur France 2 à la télé. C'était magique. Et tragique. Quelle histoire ! ca m'a galvanisé : Ce soir je vais prendre des accents lyriques pour interpréter nos titres. Et je suis certain que Verdi se tiendra derrière moi pour me donner le souffle nécessaire. A la grande joie de mes camarades, qui aiment quand je joue avec ma voix !

mardi 12 juillet 2011

La Bass Mate du Soir


En l'honneur de Poun dont c'est l'anniversaire demain : Cette accorte bassiste.

vendredi 8 juillet 2011

Un Festival, Des faux-tographes, Jeanne Moreau, Une Guêpe, Des Pieds

Je rentrais hier de la répétition du mercredi, une fois n’est pas coutume dans mon camion-régie Mitsubishi, au terme d’une séance où l’on déplora l’absence de Lololalolo prise par ses activités mondaines littéraires .J’écoutais la radio d’état alors que je filai à allure moyenne, les deux tonnes deux de mon véhicule comme portées par d’invisibles ailes, ses larges roues absorbant souplement les accidents de l’asphalte, drapé dans les volutes d’air tourbillonnant dans l’habitacles aux vitres ouvertes sur la fraîcheur de la nuit. Un moment je suivis dans le rétroviseur le scintillement coloré d’un véhicule de police, qui me doubla à vive allure silencieusement. Sans doute, pensai-je, une voiture de la BAC en mission pour appréhender quelques malfrats... Je fis l’association avec les résultats imminents du Bac de mon fils dont je ne doutai pas un instant qu’il l’obtiendrait le lendemain*.


Il devait être minuit, à la radio c’était une émission culturelle, comme souvent sur cette station qui promeut l’éducation du plus grand nombre et vise à l’élévation des consciences. Il était question d’une exposition photographique à Arles.

C’est la période des festivals ; l’après-midi déjà j’avais nourri mon esprit des réflexions du metteur en scène d’un de ces spectacles au long cours qui font le miel des nuits avignonnaises avec Jeanne Moreau et Etienne Daho de surcroît dont la simple idée d’y assister m’évoqua la souffrance que s’imposent les triathlètes ou les coureurs extrêmes, mais aussi l’opiniâtre détermination de certaines personnes d’une frange élitiste dans leur volonté d’être « là où ça se passe » terrorisées qu’elles sont à l’idée qu’on puisse s’étonner de ne les y avoir pas vues .

Le Soulier de Satin de Paul Claudel, grandiloquent machin qui dure onze heure, dont Sacha Guitry se réjouissait avec soulagement qu’il n’y en eut pas la paire, et présenté il y a quelques années dans les carrières de Boulbon constitue pour moi l’archétype même de ce genre d’œuvre, hermétique à mon intelligence et à mes émotions, dont les organisateurs seront rassurés d’apprendre que je n’en fréquenterai pas la représentation, à moins d’être rémunéré au tarif des heures supplémentaires d’un dimanche férié de nuit en période de soldes.

Je ramenai mes pensées sur l’exposition d’Arles qui m’interpela : Il y était question du droit d’auteur mais également de la nature de l’œuvre artistique. Qui, peut être considéré comme auteur ? Est-il nécessaire d’être un expert pour produire une œuvre reconnue ? Doit on justifier d‘un effort conséquent pour donner sa légitimité au travail présenté ? L’intervenant soulignait le formidable robinet à image qu’est Internet, les milliards de photos qui y transitaient, photos d’artistes, mais aussi photos captées par de simples smartphones et pourtant porteuses d’une intention de leur auteur de véhiculer un message.

Où devait-on placer le curseur de l’intention artistique dans ce contexte ? Cela me rappela les installations de Duchamp et son concept de Ready Made, exposant au début du siècle précédent des objets de la vie courante, dont un célèbre urinoir, soulignant que l’œuvre d’art ne consistait pas en l’objet lui-même mais devait plutôt étayer le cheminement de la pensée de l’auteur, l’Histoire qu’on pouvait construire autour, la présentation d’un état de l’âme. Bref le concept l’emportait sur l’objet. La notion même de photographie pouvait-elle se parer des atours de l’Art puisqu’aussi bien il n’y avait là qu’une captation du réel ? On pouvait rétorquer que le travail du photographe consistait justement en cette décision du moment, et c’était dans cette décision que se plaçait la démarche artistique.

L’homme poursuivait sa métaphore plombière en introduisant une nouvelle sorte d’artiste, en l’occurrence ceux qui ouvrent et ferment le robinet à images. Ces photographes d’un nouveau genre ne fabriquent plus l’objet photographique, mais choisissent des photos existantes en les exposant selon une thématique contrainte. Ainsi selon ce directeur d’exposition, l’auteur ne serait plus simplement celui qui crée une œuvre, mais de manière plus large celui qui CHOISIT des œuvres, les assemble, les associe, les rapproche et les accroche sur les cimaises de la salle d’exposition.

Encore plus loin dans l’extension de la notion d’art, je fus sidéré d’apprendre qu’une profession, celle des « accrocheurs » revendiquait une démarche intellectuelle : accrocher les œuvres aux murs, les agencer afin qu’elles racontent une histoire, les placer à cette hauteur ou a une autre, les éclairer de telle ou telle manière, sur ce mur-ci et pas celui-là, est devenu une activité artistique affirmée !

Mais alors dans ce cas qu’en est-il des droits d’auteur ? Tel photographe virtuel peut-il prétendre à en toucher des dividendes au titre qu’il a fabriqué un nouvel objet conceptuel à partir du travail des autres ? Un travail de collage en somme. Mais si l’on suit le raisonnement de notre homme, les CD de compilation de titres seraient des œuvres intellectuelles, et là j’avoue qu’il m’est difficile d’imaginer que la Compil Ibiza 2011 des meilleurs classements dans les charts européens puisse prétendre à un quelconque droit d’auteur.

Je rentrai sur Bouillargues galvanisé ! Ainsi lorsque nous avions choisi le programme du prochain concert, prenant soin de varier les tonalités entre titres successifs, les agençant en fonction de leur tempo, alternant reprises et compos nous avions créé une œuvre à part entière, à nulle autre pareille : originale.

Voici par contre une nouvelle source d’inquiétude : nous devions sans-doute déposer à la SACEM nos programmes de concerts avec nos compositions, afin de protéger la forme même de nos spectacles de toute tentative de plagiat. Cette idée finissait de me trotter dans la tête tandis que je glissai ma clé dans la serrure de la maison endormie, et je tentai de me remémorer les moments forts de cette session, assis sur la terrase, contemplant la surface obscure, étale, de la piscine, piochant d'une cuillère indolente des morceaux de Daims dans le Mac Fleury qui restait au congélateur, échaffaudant par avance le démenti que j'opposerais à la furieuse admonestation de Vincent lorsqu'il s'apercevrait du larcin.

Nous attendîmes Pierrot jusqu’à fort tard : un peu plus tôt dans la soirée, avant de partir, j’avais glissé un pied insouciant dans une sandale squattée par une guêpe ; j’en avisai illico mes camarades par SMS, alléguant une douleur trop importante pour chanter sereinement. D’autant qu’aux dires de tous dans le groupe, je chante comme un pied ! P. prit ce canular au pied de la lettre, s’attardant chez lui pour rassembler les feuillets épars des textes de nos morceaux se préparant à me remplacer au pied levé.

Nous devions travailler la deuxième partie de notre concert. Ce dernier est constitué à 80% de nouveaux titres dont la première partie avait été abordée quinze jours auparavant. Le Leader décida de commencer par Brown Sugar étant donné que ce morceau nécessite que l’on désaccorde les guitares. Cependant il nous fallu un quart d’heure et une visite sur internet pour retrouver le « désaccord parfait ». Dans la foulée nous passâmes une bonne dizaine de minutes à chercher la tonalité des accords du riff initial. La séance débuta donc à 22 heures passées. L’appropriation de Brown Sugar fut laborieuse, il nous fallut huit tentatives pour approcher une interprétation tout juste correcte, notamment le pont musical se changea en un long tunnel de quatre mesures en l’absence de saxo. Les autres titres présentèrent moins de difficultés, à part peut-être le Cochon dont nous réglâmes à nouveau l’agencement des couplets pour le raccourcir un brin.

Finalement, même si la plupart des titres me semblent correctement acquis, j’ai encore des hésitations concernant Brown Sugar et aussi Hit the Road. Pour ce dernier surtout, nous ne l’avons interprété en condition réelle qu’une ou deux fois. Il avait été décidé au départ que l’ensemble des musiciens se partageraient l’interprétation des couplets, chacun disant une phrase. Mais depuis nous avons abandonné cette option. Dans ces conditions le réglage de ma partie a été plus que sommaire.

Lors du débriefing nous tentâmes de trouver un créneau pour une répétition supplémentaire avant la dead line du 13 juillet. Cela nous aurait permis de balayer l’intégrale du concert, de donner la possibilité à notre pianiste de travailler sa partie, et de régler au mieux les deux titres cités plus haut. Hélas les impératifs des uns et des autres ne permirent pas de trouver une date. Nous optâmes donc pour une solution dégradée : l’installation du matos dans l’après midi du concert donnerait l’occasion d’une ultime répète.

*A l’heure où j’écris ces lignes, et grâce à un appel de notre amie Valérie J., je sais désormais que c’est chose faite !

mardi 5 juillet 2011

Un Album Photo de Rêve

Des Photos de célébrités, chanteurs, acteurs, musiciens, artistes, personnalités : des clichés inattendus, souvent des photos de jeunesse. Ne ratez pas Hitler bébé.
en cliquant sur ce lien

The Beatles in 1957. George Harrison is 14, John Lennon is 16, and Paul McCartney is 15.

Les Guitares Improbables de P.

Pierrot est constamment en recherche de nouveauté. Il poursuit le son sous toutes ses formes, au travers des instruments les plus divers avec une prédilection pour ceux qui présentent un aspect insolite.
Dans le même temps, il s'attache à élargir son domaine de compétence. Récemment il nous a démontré que les cordes ne lui suffisaient plus. On a pu découvrir son talent pour les drums et les claviers, mais ce sont désormais les instruments à vent qui sont les objets de son insatiable curiosité.

Le mini sax puis le saxo soprano ont attiré son attention avec un résultat très correct. Cependant outre le fait qu'il lui est très difficile de passer d'un instrument à l'autre au cours de l'exécution d'un titre (d'autant que parfois il doit en utiliser trois différents)  Il s'est entre-temps, durant la dernière feria, pris de passion pour les orchestres de rue, surtout les fanfares. Il veut lui aussi participer de cette dynamique puissante, déambulatoire et festive qui se dégage de tels rassemblements de cuivres et de percussion.
Sa passion, nous a-t-il confié, vas vers les basses : Hélicon, Basson, tuba. C'est la raison pour laquelle il a demandé à un ami luthier de lui fabriquer cet instrument surprenant : l'hélibasse, croisement d'un hélicon modifié et d'une basse acoustique.

"Comme ça je pourrai comme Dylan, Antoine et l'inoubliable Rémy Bricka devenir un homme orchestre totalement autonome. Mais rassurez-vous, a-t-il rajouté devant notre inquiétude : Je n'abandonne pas les UFR !

lundi 4 juillet 2011

Secret de Concert : Ne Pas Hésiter A Sortir Ses Tripes !

Une Bête de Scène se doit de donner le meilleur à son public. La voix, la conditions physique, un régime sévère, une hygiène de vie irréprochable, se mettre à nu et montrer ce qu'on a dans le ventre sont les ingrédients indispensables de la recette du succès.

Le Nouveau Projet du Barde : Love In Vain

Le Barde poursuit son projet personnel d'exploration du répertoire rock.
Son nouveau Chantier : Love In Vain, un Blues lent originel et épuré des Rolling Stones qu'il espère faire adopter par la branche dure du groupe, acquise au rock dans sa forme la plus académique. Des courants très divers agitent notre formation, qui balayent le domaine musical depuis la variété honteusement commerciale jusqu'au jazz-rock résolument expérimental. C'est ce qui fait la diversité de notre groupe et permet d'établir un équilibre fragile entre les sensibilités de chacun. Les UFR sont des funambules malhabiles, qui oscillent sans balancier sur le fil ténu de leur inspiration fantasque. Le Barde en est l'homme-lige, qui avancent sans concessions dans sa recherche continu de nouvelles inspirations ; il est l'avant-garde qui reconnaît le terrain avant que notre section lui emboîte le pas. Il est la caution culturelle, la mémoire musicale,  sans ostentation, en cachant avec pudeur son érudition par les pirouettes facétieuses qui ne sont qu'un rempart à l'expression de sa sensibilité exacerbée et adoucissent le constat de notre ignorance.
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LOVE IN VAIN

Well I followed her to the station
With a suitcase in my hand
Yeah, I followed her to the station
With a suitcase in my hand
Whoa, it's hard to tell, it's hard to tell
When all your love's in vain

When the train come in the station
I looked her in the eye
Well the train come in the station
And I looked her in the eye
Whoa, I felt so sad so lonesome
That I could not help but cry

When the train left the station
It had two lights on behind
Yeah, when the train left the station
It had two lights on behind
Whoa, the blue light was my baby
And the red light was my mind

All my love was in vain

All my love's in vain

Celui à Qui Nous Avons Dédié Notre Salle de Répète : 40 Ans Déja

Pour en savoir plus, c'est ICI

dimanche 3 juillet 2011

Soirée Verveine Pour l'Annif du Leader Maximo


Petite soirée impromptue ce samedi soir chez les Ch..., a la tarde à l'occasion de l'anniversaire de notre Leader. P. a 46 ans. Au lendemain de la fête donnée par Hub et Valou pour leur prochain déménagement et l'incident incroyable du vol de trois porte-monnaie durant la soirée par l'un ou l'une des invités présents, c'est un moment agréable et convial auquel nous ont conviés nos hôtes.

Tapas, champagne, ambiance vespérale.


Notre Liz attendrait-elle un heureux évènement ? Non ! son embonpoint résulte d'un défaut de reconstruction de ce panoramique...


Magie de l'illusion : ce muselet habilement tressé par Philou présente, tel Janus, deux silhouettes stylisées du buste d'une jeune femme. Apéro ne rime pas nécessairement avec beuverie. Les UFR savent élever le niveau pour explorer les talents de chacun !

L'émotion est à son comble, après les pizzas Mignon, Pierre et Liz affirment leur amour en un baiser fougueux qui n'a rien à envier à celui, plus médiatique, de Bébert de Monac et de sa femme Sud'Aff.

Le Président évoque son jeune mandat aux commandes de la Compagnie du Cercle. Modeste il parle d'une possible passation de pouvoir à la prochaine assemblée. Mais ce n'est là que coquetterie : On ne change pas une équipe qui gagne.

La verveine du jardin prolonge cette agréable soirée, tandis qu'on discute du prochain showcase des UFR à Ritchwood Hall.

Avec des mots plein d'émotion et de poésie, tel un troubadour qui nous conterait quelque fait épique, Le Leader nous présente un échantillon de sa récolte..


Une tisane à boire et à manger.

Le Président est épuisé par sa charge. Il est temps de se séparer...