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dimanche 28 septembre 2008

Pourquoi J'aime le Foot

Voici deux vendredi déjà que je me rends au stade des Costières pour aller voir le match de foot.
« Comment, répondra le sceptique, « Mitch au foot ? Et pourquoi pas Pascou à la basse tant qu’on y est ? Vous avez raison incisifs lecteurs, il y a dans cette association de mots quelque chose de profondément antinomique tant vous le savez je répugne à passer des heures devant 22 types qui courent (dans le meilleur des cas) dans tous les sens pour faire rentrer un objet sphérique d’un empan de diamètre (rappelons qu’un empan correspond à peu près au BT ou distance bi-tétons) dans un parallélépipède ouvert sur une surface correspondant à celle d’un studio d’étudiant, défendu par un bipède souvent fermé (confère le potentiel émotif de Barthez lors d’interviews toujours passionnantes et enrichissantes).
Il faut toutefois que j’explicite dans quelles luxueuses conditions d’accueil se déroule le match, pour le supporter inconditionnel des crocodiles que je suis désormais.

Comme pour prendre l'avion, il faut se présenter une heure avant l'embarquement, et tout produit illicite est interdit (laguiole, saucisson, baguette,foie gras etc..).

19h : Pot d’accueil chez Philou, mécène, protecteur des arts et des lettres, et aussi des sportifs.

19h15 : Prise en charge par Jérôme Isenberg et covoiturage jusqu’au stade. Parfois il est là à 19h10 parfois à 19h20, parfois il attend devant la porte, et parfois à l'angle de l'avenue Carnot sans trop préciser lequel : c'est ce qu'on appelle le principe d'incertitude d'Isenberg. Il faut le savoir et en tenir compte dans le temps de trajet.

19h30 : Arrivée devant le stade, on écarte les autres véhicules pour que nous puissions accéder à la place qui nous est réservée au parking VIP.

19h 40 : Arrivée dans la loge après avoir été salué avec déférence par l’ensemble du petit personnel. Une jeune personne sobrement vêtue d’un tailleur strict nous a accueillis joyeusement à l’entrée de notre espace privatif. Momo, la maman d’Alain passe en général vers ce moment, afin de faire un bisou à son fils chéri, voir s’il ne manque de rien, s’il est bien habillé. Elle lui offre un petit gadget publicitaire, ce dernier soir c’était une écharpe aux couleurs de Nîmes Olympique.

19h45 : Une sorte de coup de feu me surprend en pleine conversation avec les autres membres de l’élite : Jésou, Hubert, Alain, Jérôme et Philou notre généreux amphitryon. Pas de panique, c’est le bouchon de la bouteille de champagne qui vient de sauter ! Pour me calmer je me sers un canapé joliment présenté avec ses petits compagnons sur un élégant plateau.

19h55 : Consultation de la feuille de match. Qui joue, qui est sur le banc de touche, qu’a mangé l’entraîneur avant de venir. C’est à ce moment que nous commandons la deuxième bouteille de champagne et deux ou trois autres plateaux de tapas afin de surmonter l’émotion qui enfle au rythme des tambours du bronx des supporters.

20h : Ca commence. On se concentre. J’essaie de repérer de quel coté jouent les nîmois. En général ils sont en rouge alors que l’équipe adverse non : ça m’aide à m’y retrouver. Il y a beaucoup de noirs aussi, et une paire de maghrébins. C’est la tendance en ce moment. En général les nîmois commencent doucement : « ils prennent leurs marques » il ne faut pas s’inquiéter même si ça s’éternise. Les nîmois c’est comme ça ! C’est d’ailleurs le moment où l’équipe adverse en profite pour fusiller le gardien nîmois, de préférence sur une mésentente entre les défenseurs. Les commentaires vont bon train : « il n’y a pas de fond de jeu », « où sont les fondamentaux ? » « Le terrain est gras », « l’arbitrage est nul ». J’ai choisi une place assez pratique, en deuxième rang et centrale, qui me permet de bien voir l’action mais aussi de me lever et me déplacer facilement. J’en profite pour faire passer les plateaux et le champagne pour désamorcer un peu les débats animés.
J’évite de regarder vers ma gauche. En effet, comme nous sommes la première loge de la rangée, nous voyons derrière la vitre de séparation, les fauteuils alignés des handicapés et autres personnes à mobilité réduite qui ne manquent pas de nous regarder avec insistance tandis que nous nous restaurons. C’est très gênant. J’en ai glissé un mot à Philippe. Bien sûr il n’est pas question de déplacer nos amis handicapés, mais peut-être pourrions-nous changer de loge pour la prochaine saison.

En général la première mi-temps se termine de manière assez chaotique pour Nîmes et une certaine lassitude gagne la loge. On guette alors l’affichage du score. Au dessus s’égrène le temps :

20h43 : On se lève comme un seul homme ! Visiblement sur la pelouse il ne se passera plus grand-chose, et l’instant est stratégique. Nous ouvrons la porte à toute volée, empruntons au pas de course notre escalier privatif (un peu raide, il faudra le signaler) et fonçons jusqu’au restaurant : On y sert un apéritif et des canapés à l’entracte euh à la mi-temps pardon. Là, après avoir montré patte blanche nous attendons devant les jeunes personnes en tailleur strict et au sourire Colgate : On ne peut rentrer que lorsque le coup de sifflet retentit. Dès que c’est fait, i faut s’imaginer les chevaux de courses fonçant au coup du starter devant les tribunes. Nous repoussons, dignement, tout le monde sur notre passage afin d’atteindre (avec dignité, et sans en avoir l’air) les CANAPES.
Là nous suivons une technique mise au point par Hub : celle du post-it comme la qualifiée Jésou. Je soulève d’un doigt un canapé, je le retourne sur celui d’à coté. C’est devenu un sandwich. On peut pratiquer ainsi sur toute un alignement de canapé. C’est à ce moment que déboule la horde des pique-assiettes. Ils arrivent de plusieurs cotés à la fois, en une marée humaine inquiétante. On a juste le temps d’embarquer un pain surprise et quelques verres, plus une dizaine de « post-it » avant de regagner, après avoir salué quelques connaissances, le havre sûr de la loge.

21h : Deuxième mi-temps. C’est pas gagné, nous sommes menés au score. Xavier, le jeune Monsieur Loyal du Lieu passe de loge en loge afin de recueillir le sentiment des abonnés. En général avec Hub. Il n’est pas déçu ! Xavier débute par un prudent : « on sent qu’il y a de l’envie, mais que nous avons du mal à concrétiser » et Hubert lui dit le reste, sur l’inimitable ton primesautier et courtois qui est le sien. Xavier bat prudemment en retraite sur une dernière pirouette à type langue de bois, du style « on fera mieux la prochaine fois ».

La deuxième mi-temps se poursuit. La bouteille de rosé circule pour nous soutenir : nous supportons l’équipe depuis une heure déjà. C’est à ce moment :

21h10 : Que Philippe choisit de vider sa vessie. Ce ne manque pas : les crocodiles en profitent sournoisement pour se réveiller et planter l’unique but nîmois de la soirée. Nous exultons, affirmons que nous l’avons toujours su, que s’ils veulent les nîmois sont les meilleurs, et que ceci et que cela, et que si par ailleurs Philippe pouvait retourner pisser, on ne sait jamais,ça pourrait aider. Ça nous amène doucettement jusqu’à :

21h45 : Nîmes au mieux fait match nul. On considère dans ce cas que « il y a eu un beau match, surtout en deuxième mi-temps ». On prend congés, plutôt satisfaits, de la jolie demoiselle en tailleur strict et au sourire poli. Et empruntons de nouveau l’escalier privatif (décidément il est très raide, c’est un vrai casse gueule).

21h50 : Après avoir montré patte blanche à nouveau, et rendu les cartes d’abonnement à un Philou méfiant (tu l’as rendue ta carte, toi ?) nous prenons place à la table.

22h : C’est une table pour 6. Mais en fait nous sommes sept. Car soudain surgit J.P. A. notaire bien connu sur la place, qui lui aussi partage une loge avec ses amis. Mais ces derniers sont tellement soporifiques que J.P. A. préfère se saborder en mangeant avec nous. Le repas est plutôt bon, on peut de notre table observer le balais des officiels, notamment celui qu’on surnomme pour d’obscures raisons GAZEAU MAUDIT, son fils et son élégante belle fille, ainsi que le staff technique qui entoure et protège l’entraîneur. Ce dernier est laconique et fermé comme il se doit d’un entraîneur d’une équipe qui a grappillé 6 points sur 21 possibles, maintenant ainsi l’équipe au bord du gouffre de la relégation.

On refait le monde, on refait le match, plusieurs fois, en variant les possibles et les repentirs. Et en général dans notre version remasterisée du match : on gagne. On parle de tel ou tel qui est venu avec sa maîtresse, ou de tel autre encore qui projette quelque action commerciale d’envergure. On constate qu’il n’y a plus de fric, on déplore une politique qui étrangle l’entrepreneur, on mange, on parle on rigole… Xavier le monsieur bons-offices de la soirée demande l’attention de tous et proclame le résultat du match (des fois qu’on n’aurait pas bien suivi) et des autres matchs de la soirée, puis il pose devant le cameraman de télé miroir pour un commentaire circonstancié.

23h30 : on a mangé le dessert, bu deux cafés, fumé notre cigarette sur le grand balcon qui longe toute la façade du restaurant, en contemplant en face les nageuses qui s’entraînent dans la piscine. Il est temps de partir.

A dans 15 jours pour une nouvelle soirée sportive.

Voilà pourquoi j’aime le foot désormais. Pour tout ça et cette incroyable émotion qui nous prend, quand les chœurs des supporters enflent et qu’ils rythment de leurs encouragements les actions de leur équipe. J’aime regarder ce qui se passe sur le terrain, ce qui se passe dans les tribunes, j’aime écouter les théâtraux débordements verbaux de mes amis, j’aime crier et hurler, j’aime contempler et participer au spectacle de la vie.

Oyat : Un slow Peut-Etre ?

Oyat

Comme l'oyat retient le sable
De la dune et la rend stable,
Mon amour, ma vulnérable,
O ma douce inséparable,
Comme l'oyat retient le sable
De la dune et la rend stable :

Tu remplis de ma vie le vide,
Tu donnes à mon existence
Sa chair son sang et son sens,
Tu remplis de ma vie le vide.


Comme le phare attire à lui
Le navire perdu dans la nuit,
Mon amour, o ma tendre amie,
Ma précieuse, ma source de vie,
Comme le phare attire à lui
Le navire perdu dans la nuit :

Tu éclaires de ma vie le vide,
Tu donnes à mon existence
Sa chair son sang et son sens,
Tu éclaires de ma vie le vide.

Comme la pierre magnétique
Au Pilote le cap indique,
Mon amour, toi mon unique,
Mon double mon identique,
Comme la pierre magnétique
Au Pilote le cap indique :

Tu détournes de ma vie le vide,
Tu donnes à mon existence
Sa chair son sang et son sens,
Tu détournes de ma vie le vide.

De ma vie la Maîtresse
Et de mes sens l'ivresse,
De ma soif la seule eau,
Entre tes seins,
Contre ta peau,
Au bas de tes reins,
Laisses mes mains explorer,
Laisses ma tête reposer.

L'esprit de Karl & Groucho Marx

Les mecs, ce dernier mercredi je me suis éclaté. Le son était parfait pour moi. Je me demande si on ne commence pas à maîtriser un peu notre outil ! Parfois durant les répètes, je chante sans trop forcer, juste pour poser ma voix sur le jeu des musiciens, sans émotions, sans passion. Mea culpa, parfois je ne suis pas tout à fait au jeu. Je fais mon travail professionnellement, mais les conditions ne sont pas réunies, soit au niveau acoustique, soit tout simplement pour des raisons personnelles qui parasitent mon implication dans la séance. C'est bizarre le chant : il y a de la technique, mais il y a une part non négligeable d'indicible, je veux dire « qui ne peut être expliqué » au niveau des sensations. Parfois la mayonnaise prend, parfois on ne ressent pas les bonnes vibrations. Ainsi pour EcoloSong, j’ai trouvé une nouvelle manière de chanter le Badaouah. Plus roque et gutturale, qui m’a bien plu. Ça m’est venu d’un coup, de manière inconsciente, sur l’instant. Retrouverai-je cette interprétation la fois suivante ? Et si je ressens cela, moi qui ne suis qu'un type assez fruste, je pense que pour les vrais musiciens, les artistes du Groupe, ça doit être la même chose.

Mais ce soir ce n'était pas le cas. J'avais envie. D'autant que nous travaillons pour nous en ce moment. Je veux dire par là que ce sont NOS compos. Et pour moi ça change tout. Bien sûr j'aime interpréter et adapter (très librement) les grands titres du répertoire. Nos anciens sont là pour nous montrer le chemin, et en le défrichant avec eux nous progressons dans notre propre technique, et nourrissons notre culture musicale. Mais créer quelque chose de toute pièce, nous l'approprier, le faire évoluer en groupe, et patiemment en faire un objet de fierté collective, c'est autre chose.

D'autant que grâce à Pierrot -nous en parlions avec les filles hier soir en rentrant de la répète- nous ne sommes pas dans la simple cover d'autres artistes, mais bien dans la mise en place d'un réel style. La patte UFR, sur laquelle nous plaisantons parfois, n'est pas une vue de l'esprit. Je n'entends pas ce que nous jouons, à la radio. Il est vrai que souvent je n'entends pas ce que nous jouons non plus en notre propre SJM ! Bien sûr on s'inscrit dans une tradition plutôt Pop-Rock, mais dans le même temps nous nous démarquons de ce qu'on peut écouter sur les divers médias musicaux. C'est original. Nous avons produit à ce jour sept morceaux, et chacun d’eux a sa personnalité particulière, sa couleur, il y a de l’inventivité, l’éventail des sujets abordés est vaste. Même traités sur le mode badin, et sans se prendre la tête, les textes sont de bonne tenue et ne sont pas simples prétextes à remplir les blancs entre deux exploits musicaux. Je ne parle pas des arrangements de Pierrot, car là je n’ai pas assez de qualificatifs pour exprimer mon admiration.
En bref, Je suis fier de ce que nous produisons.

Et puis il y a le Groupe. Basé sur un principe Marxiste, superposable dans son esprit à celui de la « cellule », chacun peut y avoir des coups de cœur, des coups de gueule. On propose, on débat, on négocie et surtout on décide. Notre amitié, antérieure à cette formation, y est pour beaucoup. On peu y déployer sa créativité, son délire, ses fantasmes, sa technique, son hilarité et même parfois sa primesautière causticité. Chacun de nous a sa personnalité, affirmée, entière, mais elle peut s’exprimer et trouver son chemin dans le concert du collectif car nous nous connaissons, avec nos défauts, nos qualités, nos travers, nos biais, nos limitations et c’est de l’indulgence de chacun que se nourrit notre aventure.
Bien sûr quand je parle de Marx, j'entends aussi bien Karl que Groucho, car le collectif y côtoie avec bonheur le non-sens le plus débridé.

Cet hymne au collectif et à l’autosatisfaction ayant été entonné, il est à noter que cette répétition a bénéficié de la mise en place des nouveaux horaires décidés mercredi dernier en séance plénière, et que c’est donc à 21 heures quasi pétante que nous avons envahi la SJM. En fin de séance, alors que nous fumions la « cigarette de l’amitié » avant de nous séparer, Phil le K. remarquait une évolution très positive de notre manière de travailler. Lors des débuts de notre collaboration, ce dernier devait souvent nous rappeler à l’ordre et nous remettre dans les conditions d’une production efficace. Désormais il n’a plus à faire ce travail d’encadrement. Nous avons gagné en professionnalisme.

Le marathon musical s’articule désormais autour de nos compos. Il y en a sept, ce qui commence à devenir conséquent. Nous commençons par les plus faciles afin de pouvoir nous arrêter plus longuement sur les nouveaux titres : Docteur Bonheur et « Trouduc (oublie)». Cette fois-ci c’est Docteur Bonheur qui a bénéficié d’une heure de répétitions. Tout se met en place. Il n’est plus resté qu’une grosse demi-heure pour Trouduc, ce qui n’a pas été suffisant pour sortir correctement le morceau. Il est à souligner la magnanimité de "nos femmes" qui ont bien voulu laisser de coté leur sensibilité outragée et dépasser la simple polémique autour de l'aspect supposé trop réaliste et machiste du propos, afin de participer très activement. Mais nous avons passé beaucoup de temps sur l’écoute de plusieurs versions de l’arrangement par Pierrot afin de choisir celui qui nous paraissait le mieux convenir. Notamment les musiciens ont bien travaillé sur le pont musical, dont une version comporte une très jolie partie de piano. Lololalolo se l’est remarquablement appropriée, mais nous avons du mal encore à avoir une vision juste sur cette partie. Tout n’est pas encore bien fixé. La sauce ne prend pas encore bien entre les différents instruments ; piano, première et deuxième guitare, basse : tout cela parait encore un peu confus. Je profite de cet examen du pont musical pour souligner à quel point, pour moi, Lolo a su trouver sa place dans le groupe. Son jeu a remarquablement évolué pour correspondre au « standard rock ». En fait elle a su « désapprendre » sa formation classique de base pour s’adapter au phrasé et aux rythmes (basiques) Rock. De plus sa connaissance du solfège et des harmonies nous est précieuse. Ainsi grâce à elle et son comparse le musicos de génie, les chœurs prennent plus rapidement forme. Mention spéciale aussi pour Odile aux Blanches Mains, qui a su imposer sa présence dans les refrains et y apporter sa touche personnelle.

En marge de cette analyse technique, notons pour info que Jésou pense arrêter de fumer « prochainement » et qu’il utilisera l’argent économisé pour prendre des cours de guitare. A titre personnel je me demande bien pour quelle raison il se sent dans l’obligation de prendre des cours. Moi je le trouve parfait. Bon, peut-être sur « Marre » est-il affecté d’une sorte de blocage qui le prive d’une petite partie de ses moyens, et ce depuis le début. Je pense qu’il faudrait creuser, rechercher dans la petite enfance, pourquoi pas, les raisons de cette crainte de « Marre », mais il est vrai que ce titre reste pour l’instant un obstacle sur lequel il bute inexplicablement. Signalons d’ailleurs que cette petite déficience de notre guitariste rythmique retentit sur le jeu de l’ensemble car quand il se met en roue libre, Phil le K. commence à faire des moues bizarres, ce qui entraîne des fou-rires incontrôlables d’Odile aux blanches mains, puis des mouvements d’inquiétudes, des échanges de regards, d’infimes hésitations qui finissent par me perturber dans une interprétation qui n’a pas vraiment pas besoin de cela.

Nous terminons la séance à 23 heures comme convenu dans l’avenant au contrat qui nous lie depuis bientôt deux ans. Lors du débriefing de fin de séance (que je nommerai DéFiSé), nous convenons de faire une maquette rassemblant nos compos. Nous utiliserons nos tables numériques. Nous l’assemblerons, cette maquette, selon la technique Jako, à savoir captation d’ambiance suivie de prise de son successives des instruments. Premier enregistrement, celui de la batterie, samedi 27 après midi chez l’Untrabassiste qui possède une excellente batterie électronique, ce qui nous exonérera d’une prise de son multi-micro.

Préparons-nous donc à l’idée d’un nouveau CD des UFR dans les bacs à Noël !

mardi 23 septembre 2008

Bon Anniversaire Lololalolo

C'était hier, nous assistions au mariage de notre "claviers" avec celui qui n'était pas encore le 'GGR'( Grand Galeriste Reconnu) sur tout le Languedoc et au delà : Philou.
La virginale pureté de cette jeune femme à peine sortie de l'adolescence irradiait sa beauté à 360° (par contact, même Philou paraissait beau).Aujourd'hui, quelques années se sont écoulées. Devenue la titulaire incontestée des "keyboards" des UFR, celle que l'on nomme désormais LOLOLALOLO,pose ci-dessous dans son costume de scène.


Bon Anniversaire Lolo !

Allez, pour le fun, on ne s'en lasse pas.... Une petite photo "Vintage" sortie de nos archives.
Sur celle-là,on a l'impression que lolo, qui n'a pas changé, pose à coté de Toto.

lundi 22 septembre 2008

Bob le Bricoleur


On se souvient, en mai dernier, de la photo parue dans Midi-Libre, montrant Nicolas déguisé en "Bob le Bricoleur", posant devant des CRS avinés.

Moi aussi, pour la feria des Vendanges, je peux me déguiser en Bob le bricoleur.
Me voici arborant le casque aux armes des UFR, avec, derrière les cars-régie des Undertakers, Les arènes. Peu avant la balance de notre concert.

dimanche 21 septembre 2008

Alice in Wonderland : Le Non-Anniversaire

Ce mercredi soir, Charles Dogdson s'était invité aux Clématites.
La veille, le Lapin Blanc avait appelé le Chapelier. En effet, ce dernier avait fait part du soucis d'Alice par rapport au bruit généré par le « band ». Et tous étaient bien conscients des nuisances hebdomadaires qu'induisait l'accueil du groupe.
Le milieu de la semaine ne semblait plus aussi propice pour répéter, car outre les raisons évoquées plus haut, il y avait aussi le fait que tous devaient retourner travailler à Wonderland le lendemain. Ce qui ne laissait que quelques heures pour dormir.
Pour toutes ces raisons le mercredi n'avait plus le vent en poupe, et le samedi après-midi paraissait plus pratique : repos le lendemain pour les adultes et les enfants, Alice absente pour cause d'entraînement canin.
Il sembla donc pour le Lapin Blanc et le Chapelier que le destin du mercredi fut scellé et que celui-ci serait le dernier.
C'est donc avec un brin d'émotion que le Lapin Blanc s'apprêtait à vivre ses dernières heures de répétition nocturne.
Mais c'était compter sans la forza del destino.
La Duchesse Natricia par exemple est absente un samedi sur deux pour vaquer à ses bonnes oeuvres, et le Lièvre de Mars ne peut répéter que jusqu'à 17 heures ce jour là.
Tweedeldrum quant à lui travaille le samedi matin, ce qui aurait pu être une cause de lassitude au fil des semaines de ne pas voir son épouse tous les samedi après-midi.
Sans augurer des absences possibles des uns et des autres, plus fréquentes le samedi, avec pour conséquences directes une gestion beaucoup plus aléatoire de l'agenda du groupe.
Par conséquent, le remède étant pire que l'affection, on décida de maintenir la répète du mercredi le mercredi mais en aménageant les horaires : début effectif de la répétition à 21 heures, et fin des hostilités à 23 heures.


En ce mercredi, qui avait eu chaud, C'était le non-anniversaire d'Alice. Autour d'une très bonne tarte aux fraises, avec comme une inscription dessus qui aurait dit « mange moi », La Duchesse Natricia, la Reine de Coeur, le Lapin Blanc, le Chapelier, le Chat du Sheshire, le Lièvre de Mars, Tweedeldrum sans Tweedeldee, étaient rassemblés près de notre hôtesse, qui démêla patiemment, le temps d'un rock, le ruban frisé qui scellait les anses d'un sac de boutique par ailleurs hermétiquement agrafé. L'intensité de l'instant était à son comble.
Nos yeux étaient rivés sur le patient travail de dentellière de la Première Fane. Dans son regard se lisait le plaisir du mystère encore voilé que renfermait le sac qu'on avait passé de dos en dos afin d'en dissimuler jusqu'au dernier moment la présence. Une progression dramatique digne d'une scénario de Stephen King emplit la célèbre cuisine des Smith d'une électrique tension. Même la chienne, triple championne olympique d'agility de plein champ, Kaîra, interrompit ses divagations enthousiastes. Il est vrai qu'un sournois lui avait susurré « bonbon » le mot magique qui lui fit marquer l'arrêt comme un setter anglais et saliver des hectolitres de salives dans l'attente fébrile de quelque prébende. Nino quant à lui, resta serein. Présent depuis 20 ans déjà dans la famille, tout lui était arrivé : un séjour prolongé dans la machine à sécher le linge grâce à la complicité des deux jumeaux, un passage répété sur le corps lors d'une marche arrière mal négociée de son maître, une expérience assez traumatisante de plongée en apnée dans la piscine, ce n'était pas un non-anniversaire qui allait le perturber. Il resta donc à sa place, dans le foyer de la chemimée, rare lieu de la maison « safe ». Le museau sagement blotti entre ses pattes-pantoufles il laissa passer l'ondée, pour lui, (déclara-t-il plus tard à Kaîra en aparté) c'était Wonderland tous les jours.
Alors que les bords du sac s'écartaient, ainsi que les lèvres chaleureuses d'une matrice féconde, Notre sage-femme improvisée extirpa fluidement un.... Sac ! Avec deux anses, comme l'autre, mais plus solide et compact, en toile épaisse parcourues de bandes automnales, composant un hymne aux plaisirs champêtres, châtaignes et champignons compris. Oh, un sac, confirma joyeusement Alice, observatrice. « Un Longchamp, précisa-t-elle. « Presque, tempéra la Reine de Coeur. « Je l'ai choisi pour toi, glissa le Lapin Blanc, obséquieux.
« Je sais pas si c'est la chaleur ou l'émotion, lança le Lièvre de Mars, après avoir consulté, la larme à l'oeil, son oignon, et péremptoirement tapé sur ses cuisses, "mais si on s'y mettait ?
On descendit donc.

La salle Jim Morrison avait été nettoyée par erreur par la femme de ménage, qui avait passé la matinée à faire quelques travaux d'époussetage et de rangement et rassemblé cadavres de bouteilles et cendriers pleins. Une trentaine de bouteilles avaient ainsi été remontées des catacombes selon les organisateur : trois dont deux de limoncello, selon les participants. Bon, je pense que Rhadija s'est un peu fait mousser en parlant de ménage à fond à sa Maîtresse trop crédule, car sans trop chercher , nous avons quand même exhumé un cendrier plein, de sous un canapé. De plus il m'a semblé que les pieds de micros n'étaient pas nickel. Tweedeldrum a trouvé une tasse qui traînait.
Le petit personnel n'est plus ce qu'il était.
Mais enfin, c'était acceptable. Bien que je ne sois pas favorable à une trop grande fréquence du nettoyage de cette pièce : Il y a là du matériel fragile, dont les réglages au cordeau nécessitent une attention particulière. Une personne, même consciencieuse, étrangère à la « scène musicale », ne peut qu'être considérée avec la plus grande méfiance.

Fidèles à notre volonté de nous focaliser sur les nouvelles compos, nous avons longuement travaillé sur Docteur Bonheur. Nous avons dû passer une heure dessus, et je l'ai sûrement chanté plus d'une quinzaine de fois. Ce titre est très rapide, le texte touffu. J'aimerais connaître le bloody bastard son of a beach (volley) qui a pondu ces alexandrins. On est à la limite du rockabilly dans le tempo et ça ne traîne pas, tout au long de l'interprétation. Tout le monde est soumis à rude épreuve, depuis le batteur qui mouline à 140 bpm, jusqu'aux choristes qui accompagnent les couplets de « ouhap, ouhap, ouhap » durant les 5 minutes du morceau. Tout doit être réglé au pied à coulisse, pour produire un effet de fluidité. Ca s'emboîte et s'imbrique sans temps morts : c'est un véritable marathon de précision helvète (Underground). En revanche c'est un titre très dansant qui devrait plaire au public, même si les jeunes auront du mal à mon sens à l'adapter à leur tektonik.
Rappelons rapidement la symbolique des mouvements de base de cette « danse », qui m'ont été expliqués par mon fils Nicolas (une pointure, dans le domaine festif et en matière de psychologie du jetsetter) et qui mettent en oeuvre un intense travail de la partie supérieure du corps, et notamment des bras :
"Je me coiffe l'hémi-crâne droit avec la main gauche,
"je fais de même sur l'hémi-crâne gauche avec la main droite,
"je mime avec mes deux mains, réunies devant ma bouche, puis qui s'éloignent en ondulant, que je suis en train de vomir ma (mes) bière(s), ou mes softdrinks pour les plus fortunés,
"et de même par un mouvement inverse, je signifie aux autres que je ravale mon vomi.
"Puis je me recoiffe selon le schéma précédent.
L'Ecole Suisse, très à cheval sur l'hygiène, a introduit des mouvements annexes pour indiquer qu'elle se lave les mains entre chaque phase, particulièrement la dernière. Mais on rentre là dans une interprétation libre qui s'éloigne de l'orthodoxie et pourrait à termes entraîner un schisme.
Pour les filles à petite poitrine, il existe un enchaînement de mouvements pour signifier à quel point on se sent diminuée de n'avoir pas de bonnets plus imposants (balayage en croix à hauteur de l'emplacement supposé des seins). C'est une branche particulière de la tektonik : la tektonik dite « des plates ». Cette dernière s'est même vue enrichie d'une chorégraphie particulière, mais cela nécessite la présence de deux octogénaires. Les « plates » exécutent leurs figures entourées des vieux qui, on s'en doute, ont bien du mal à contrôler leur trajectoire. On parle alors de tektonik des plates accompagnée d'une dérive des incontinents.
On ne voit cela pour l'instant que dans les milieux branchés New Yorkais (ceux-là même où Woody Allen, respectable octogénaire, aime agiter sa clarinette devant les nymphettes en mal de sensations géronto-céréalières). rappelons pour mémoire que le blé est une céréale.

Alexis passait par là. Nous l'avons prié de nous donner son avis (sur la chanson). Ce dernier est mitigé. Il pense que nous sortons de notre répertoire habituel. Nous sommes dans la catégorie Pop-Rock, et là, pour lui, ce titre détonne et ne correspond pas à notre « ligne éditoriale ». Mais comme l'a fait remarquer l'un d'entre nous, (le Chat du Sheshire me semble-t-il) il est toujours bon de surprendre son public, et de le rencontrer sur des terrains où il ne nous attend pas forcément. Et depuis qu'Alexis est devenu gendarme, je doute un peu de sa capacité à donner un avis fiable. Le gendarme n'est pas ce qui se fait de mieux en matière de critique musicale Rock. Et puis rétrécir son cadre, alors qu'on n'est même pas encore connu, n'est-ce pas mettre les vieilles charrues avant les beufs ?!

Pour conclure cette session, Nous avons repris « Oublie » cet hymne à la vie en couple et à l'effort partagé. Comme on devait s'y attendre, les filles ont peu participé à ce moment de la répétition. Pourtant Pierrot a fait un énorme travail de toilettage sur la mélodie, afin de dynamiser ce titre au niveau musical. Parce que coté texte, on ne pouvait pas faire grand chose de plus : tel quel c'est déjà une bombe ! Cependant Pierrot a aussi repris le refrain pour lui donner plus de volume.
Très sincèrement, les modifications introduites ont considérablement amélioré ce titre, qui sera selon moi un des éléments phare de la prochaine saison. Surtout si les filles consentent à s'y mettre un peu. Jusqu'ici elles n'arrivent qu'à dire (fort bien d'ailleurs) une phrase de leur composition durant le refrain, encore celle-ci ne pourra-t-elle pas « passer » partout car il y est question de « trou du cul ».

Une légère tension donc sur ce dernier titre, mais nous ne désespérons pas d'arriver à un accord sous peu.

mercredi 17 septembre 2008

En me Balladant sur le Victor Hugo

Ce mercredi, profitant d'une journée de liberté au titre de la récupération du temps de travail, je me promenai, guilleret, sur le boulevard Victor Hugo. Dans ma nonchalante déambulation, je contemplai les fiévreux préparatifs de la prochaine féria des vendanges. De part et d'autre on montait les tentes des bodégas, les gens s'agitaient. Deux heures auparavant j'avais rendu visite à mon grand fils qui travaille comme apprenti au Fournil Saint Nicolas, place Belle Croix, puis avais partagé le plat du jour avec les Desimeur chez leur fils Thibaud. Je me disais par devers moi (ça faisait d'ailleurs longtemps que je ne m'étais rien dit par devers moi, j'avais peur d'être un peu rouillé, mais finalement non) je me disais donc, ainsi que j'en avais discuté quelques heures plus tôt avec ma maman, que c'était bien, la famille, les enfants, leur réussite, et toute cette sorte de chose.

Au croisement de la Maison Carrée, dont le plastique emballage fait face à la modernité du Carré d'Art, je rencontrai Jean-Jacques Unit accompagné d'un homme. Jean-Jacques fit les présentations, son compagnon travaillait chez Air France, je fus présenté comme « celui qui fait des radios à l'hôpital », ce qui m'attira un commentaire poli du pilote. Bien sur ce n'était pas un pilote, mais je suis incapable de me souvenir de son identité ni de sa fonction exacte, par commodité je le désignerai donc ainsi. Jean-jacques ajouta aussi, me désignant : « mais il fait aussi de la musique ».

Et là j'assistai à une métamorphose. Le visage policé du pilote s'éclaira instantanément. De vaguement intéressé, il devint soudainement enthousiaste. « Vous êtes musiciens ? » je circonscris rapidement le périmètre de mon intervention musicale et son domaine d'application au chant dans un groupe amateur. Mais le sourire béat du pilote n'en fut pas affecté pour autant. « Vous êtes musicien » s'extasia-t-il. « Oui en effet » confirmai-je. « Il joue dans un groupe de Rock » précisa Jean Jacques. "Oui", continuai-je, "nous composons, et d'ailleurs nous rentrons en studio prochainement". Je n'ai pas vérifié bien sûr, mais le type était au bord de l'état extatique.

Le fait que je sauve des vies quotidiennement ne l'avait pas spécialement impressionné, mais mon statut de chanteur-auteur avait réussi à le déstabiliser et le faire sortir de son rôle convenu dans une discussion de rue. Ce n'est pas la première fois que ce genre de chose m'arrive. Mon appartenance à un groupe de rock, « à cinquante balais » comme ne manqua pas de le souligner Jean-Jacques, me conférait une aura particulière : je suscitai un véritable intérêt, et un désir sincère de mon interlocuteur d'en savoir plus sur moi, au point, à 14 heures, au sortir d'un dîner de travail, et avant de replonger dans une réunion du même acabit, de prendre un temps précieux, facturé au prix de l'heure de vol d'un pilote de ligne pour discuter plus avant avec MOI. Et ça c'est incroyablement bon pour l'EGO. Surtout le mien, dont le surdimensionnement nécessite une apaisement pluri-quotidien et une attention de chaque instant.

Après que le pilote m'eût chaleureusement serré la main et promis de parler des UFR à son frère Ingé-Son sur Lyon, je repartis d'un pas encore plus joyeux rejoindre mon véhicule afin de foncer vers mes pénates pour me mettre à la corvée hebdomadaire dite « du compte-rendu de répétition ».

Vous l'aurez sûrement remarqué, ce dernier est de plus en plus tardif. A une certaine époque je l'aurais presque rédigé AVANT l'événement lui- même. J'en suis aujourd'hui à m'y mettre dans les dernières heures précédant la nouvelle répétition. Ce retard dans mes règles.... de conduite en matière de de couverture événementielle est en grande partie du au TRAVAIL énorme qui est le mien à l'heure actuelle. Et puis bien sur aussi à l'usure du temps, et à l'aspect répétitif que constitue par essence une répétition.
Sans compter qu'à la demande de mes comparses exigeants, je privilégie en ce moment la production de textes, dont vous n'aurez pas manqué de noter le contenu irréprochable en termes d'originalité et de qualité littéraire.

Je sais déjà que vous allez sévèrement m'admonester : « arrête de geindre, infâme et cabotin pisse-copies. Tu aimes ça, tu prends ton pied à noircir de caractères ineptes des pages et des pages d'idioties.
Vous avez raison bien sûr. Mais je constate tout de même que la répète en elle même tient de moins en moins de place dans ma chronique hebdomadaire et que j'en retarde la narration le plus longtemps possible, la reléguant en fin de page dans une volonté de l'expédier en un minimum d'efforts.

Voici donc (tadaaâââh !) :
LE CR DE LA REPETE DE MERCREDI DERNIER.

Ca s'est bien passé.

Je ne sais plus qui a demandé du limoncello, mais ni ce dernier, ni la boisson ambrée n'ont été les éléments centraux de la soirée.
On a eu des soucis pour trouver les cendriers.
Qui étaient pleins.
Que Pascou a vidé (il me semble dans un cendrier plus gros).
On, a enregistré la séance et, il faut le souligner, ça a fonctionné (à part bien sur pour le dernier titre pour lequel QUELQU'UN a malencontreusement débranché l'appareil avant qu'il ne sauve le morceau)
Au bout du deuxième titre Sylvie est descendue nous voir afin que nous baissions le son. »On s'entend plus » nous signifia-t-elle laconiquement.
(Elle avait raison).
Ce qui a eu pour résultat
-un excellent enregistrement des instruments,
-mais des voix inaudibles,
car il semble bien que tout le monde n'ait pas eu la même info sur le mode d'emploi pour diminuer le volume).
Il faudra faire un mémo à ce sujet et le diffuser largement en staff d'enregistrement.
Les femmes ont fait la gueule pendant l'interprétation du très contesté « oublie ça ».
Elles ont même délibérément perturbé le travail par divers moyens dont seules les femmes ont le secret (otage de T shirts, dépeçage de soutien-gorges, gestes lascifs...).
Mais on a tenu bon.
Et c'est vraiment une de mes chansons préférées de notre répertoire.
Surtout de par sa grande sensibilité.
Devant la médiocrité des enregistrements, nous avons décidé qu'il serait préférable de se CONCENTRER (!) sur un seul titre. Et de le réenregistrer jusqu'à ce que ce soit NICKEL.
Et on a conclu que ce n'était pas gagné !

On a terminé comme d'hab. Vers minuit.

mardi 16 septembre 2008

Espace détente : Un Joli Rébus

Afin d'apaiser quelque peu la tension de ces derniers jours, et pour rendre en même temps hommage à un auteur contemporain, je vous invite à résoudre ce petit rébus, tiré de deux vers de l'inoubliable "Bête de Scène" du regretté Pascal Richebois.









lundi 15 septembre 2008

Afin de Mieux Toucher le Fond

Il ne vous a pas échappé que s'est déroulée une bataille sanglante au cours du dernier week-end. Dans une ambiance délétère, Vacheries, poèmes psychotiques, propos abscons, causticité, veuleries, sur fond de sénilité et d'alcoolisme : Ca a flingué à tout-va.

J'ai même reçu, de manière très explicite, des menaces de mort.

Mais je ne suis pas homme à me défiler. Je viendrai chanter, quoiqu'il m'en coûte.
Cependant je prendrai tout de même quelques précautions, sur les conseils même de l'un des assassins en puissance. Une légère protection, doublée néoprène, à l'épreuve de toute attaque NBC connue.

Le chanteur des UFR : solide comme un Rock ! Raide dans ses bottes.

L'Alzheimer Selon Poune

Le nouveau monde


Si je pouvais changer le monde
Je ferais voler les poissons
Je ferais nager les oiseaux
Si je pouvais changer le monde
J’mettrais du rouge dans le ciel
Une forme carrée pour le soleil
Si je pouvais changer le monde

Si la terre pouvait changer
Il pleuvrait du coca-cola
Y’aurait des champs de nutella
Si la terre pouvait changer
Dans les lacs de la chantilly
Les volcans cracheraient des fruits
Si la terre pouvait changer

Mais surtout ce que je voudrais
Si le monde je pouvais changer
Ça serait qu’enfin ce soit les filles
Qui commencent a draguer les garçons
Qu’elles nous disent qu'on a de beaux yeux
Est-ce qu’on habite chez nos parents
Si le monde je pouvais changer

Et puis ce qui s’rait amusant
Si du monde j’étais le gérant
Ça s’rait de pouvoir refuser
De coucher dès la premiere nuit
Ah croyez moi, je s’rais content
On m’la refusé si souvent

Si je pouvais changer le monde
Si la terre pouvait changer
Si le monde je pouvais changer
Si du monde j’étais le garant…….

alors en bonus pour celle là j'ai meme travaillé une petite musique,des fois que pierrot soit en manque d'inspiration
alors voila :ça fait a peu pres comme ça:
A la batterie :poum poum tchack poum poum tchack poum tchack

A la rythmique et a la basse : boum boum boum boum boum boum boum

A la guitare solo :digidigidigidi, digidigidigidi

Au clavier :tacatac toc toc tic tac tacatac toc toc tic tac

Aux choeurs :bom bom dadou ouap ouap bom bom dadou houap ouapp

Soyez francs, n'ayez pas peur de me faire mal dites moi honnetement ce que vous en pensez (je parle de la musique ,pour le texte,je sais qu'il est parfait)
c'est quand meme pas mal pour un mec qui fait semblant de boire non? ? ?

POUN LE NEO COMPOSITEUR

dimanche 14 septembre 2008

Ce Que le Vieux Al..... Voit

Quand je serai vieux, j'ouvrirai les yeux
Je nierai l'espace et nierai le temps
Quand je serai vieux, avec étonnement
Je prendrai le temps de voir de mes yeux
Le vol des hibiscus
La course des sardanes
La danse de l’abscisse
Et le cri des cirrus

Quand je serai vieux, exilé du concret
J'oublierai l'espace et j'oublierai le temps
Quand je serai vieux dans un autre temps
J'aurai sur le temps un regard distrait
Mes contemporains
Me seront lointains
Mon propre passé
Celui d'un étranger

Quand je serai vieux, je tournerai mes yeux
Vers un espace aux contours un peu flous
Hors du flot du temps, quand je serai vieux
Autour de mon cou une clochette tendance
Branchée sur le net
Situera mes errances
Avec indifférence
J'aurai une autre quête
Je donnerai du sens
Au vol des hibiscus
La course des sardanes
La danse de l’abscisse
Et au cri des cirrus

Quand je serai vieux, j'ouvrirai les yeux
Je vivrai l'espace et vivrai le temps
Dans un autre espace, un monde intérieur
J'aurai sur le temps un regard distrait

mercredi 10 septembre 2008

Charral

Inaugurons, avec un brin d'humour anglosaxon la saison musicale. Pas de revendication ici, si ce n'est, impérieuse, celle de la chair. et d'une certaine partie du corps dont les plus sagaces sauront reconstituer le puzzle dans la partie anglaise du texte. Le jeu de mot final renvoie bien sur à une forme de viande crue du style carpaccio, mais pas en tranche

Goûte ma viande, tâte ma chair
Masse-moi les pecks
Caresse ma peau, excite mes nerfs
Fais de moi ton steak

Fresh meat, feel the bit
Your skin in the heat
Come hard and soft
My body's so hot
I'm just your french meat
Good enough to eat

Goûte ma viande, tâte-moi les os
Cajole mes abdos
Caresse-moi sans fin car je suis ton mec
Fais de moi ton steak.

Come on do your job
Baby blow your mind
Honey do your job
Just be so kind
Sweetheart be my Girl
my mercyful pearl

Goûte ma viande, tâte mes muscles
Pétris-moi la nuque
Brûle mes sens, d’un feu électrique
Fais de moi ton steak


Goûte ma viande
Tendre et fondante
Fais de moi ton steak
Ton tartare aztèque

mardi 9 septembre 2008

Saison 3 : C'est Parti !

lundi 8 septembre 2008

Mr. and Mrs. SMITH et les Quatre Harmonicas

Bon. C'est donc l'heure du pensum. La traditionnelle relation d'une séance de répétition. Nous ne sommes pas loin de la centième. Je n'ai pas fait le compte exact, mais ce ne doit pas être bien loin de la réalité. Las, sacrifions donc.

Alors je passerai rapidement sur l'arrivée: le parking sur le fairway de la résidence Smith, la terrasse, le café, les potins; on connaît tout ça désormais.
Pardon ?
Pourquoi cette allusion à ce patronyme anglo-saxon, « Smith » ?

Parce que, vous me connaissez assez pour savoir que j'aime bien creuser (je suis fossoyeur après tout). J'allais taper « résidence Fabre » comme à l'accoutumée. Et puis je me suis rappelé que Fabre était un nom très répandu dans le sud de notre beau pays. La patrie de Du Félibre, de Frédéric Mistral. Il est partagé mentionne notre ami Binocle (Google), par 36949 personnes présentes dans 49 départements et figure au 83ème rang des noms les plus usités dans l'hexagone.
Mais surtout le fabre, dans le village provençal, c'est le forgeron. Et forgeron, en anglais, c'est Smith. Du coup ça éclaire d'un jour nouveau la personnalité de notre Barde. N'oublions pas que Shakespeare est présenté comme « The Bard of Avon ». et assurément il y a du Shakespeare dans notre Jésou lorsque, lyrique, il dépeint avec truculence mais aussi avec une maîtrise parfaite de l'intensité dramatique les mille et un travers de notre société. Notre Barde est un poète. Qui vaut largement celui de Stratford. Et, par Dieu, c'est pécher que sa verve ne nous ait point encore fournie matière à ritournelle propre à charmer l'oreille des courtisanes de notre modeste orphéon.

Cette parenté britannique m'amène par association d'idée à nos amis Etasuniens : les New Yorkais. Par ce vocable il me faut désormais désigner nos guitar héros, qui ont fait le chemin de New York comme le Hadj se doit une fois dans sa vie de prendre celui de La Mecque. A l'inverse de ce dernier, il ont entrepris le pèlerinage vers l'Ouest, dans un voyage initiatique vers la patrie du Rock. Là-bas, ils sont allé puiser l'inspiration, et arracher au nouveau monde ses secrets les plus intimes. Ils reviennent transfigurés, empreints d'une vérité indicible. Forts de cette expérience, de cette re-naissance, ils insuffleront désormais un souffle nouveau à notre groupe. Ce dernier, poussé par le violent ouragan du Rock des origines, voguera sans conteste d'une main plus ferme vers les rivages mythiques d'un art puissant et sauvage, libre et rebelle, unique, flamboyant, inimitable. La patte des UFR inscrira profondément sa trace sur chaque tréteau de la Scène Nîmoise.

Je ne ferai pas, par procuration, le récit des aventures de nos amis en terre américaine. L'Ultrabassiste s'y emploiera je l'espère dans quelque future et passionnante chronique. Cependant je dois mentionner l'achat de quatre harmonicas. Ingénument, il me semblait qu'un seul de ces instrument suffisait dans l'exercice solo de notre Leader. Cependant j'appris que les harmonicas étaient accordés dans des tons différents. Ainsi trouve-t-on des harmonicas en la, do, mi, sol etc... Par chance, il ne faut pas une guitare par tonalité, à ma connaissance bien sûr. Bien que pour jouer Brown Sugar, il soit plus simple de posséder deux guitares que d'en désaccorder une.

Comme toute rentrée, fût elle artistique, celle-ci ne dérogea pas à la règle :Nous musardames. Narrant tout à tour chacun de nos parcours estivaux. Nous n'étions pas pressés de reprendre du collier. Cependant nous regagnâmes enfin la SJM. Et entamâmes un marathon de fort belle tenue ma fois. Après un mois de séparation, nous ne fumes pas ridicules.
Nous entamons officieusement la « Saison 3 » de notre fabuleuse Saga. Dans cette perspective nous devons retourner à la composition et l'écriture. Faire de la scène est amusant, mais un peu réducteur en ce moment, à mon sens. Car pour jouer correctement, il faut inlassablement répéter le répertoire. Et dans ce même temps, nous ne faisons rien d'autre. Or nous avons pour objectif de retourner en studio pour produire notre prochain projet : le Cd de nos compos. Pour cela il nous manque encore un ou deux morceaux, et surtout il nous faut les travailler. Pour les mois à venir, c'est à cela que nous allons nous employer.

L'apport des claviers se confirme, de même que devient indispensable un choeur solide. Ce seront les défis de notre future saison : intégrer les nouveaux instruments, étoffer notre chant, et produire des compos originales et de qualité.
Pour nous y aider nos prochaines répètes seront enregistrées par nos soins, afin de disposer de maquettes acceptables qui nous serviront de base de travail.

Voilà donc en substance ce qu'on peut tirer de cette première session de la Saison 3. Ce constat en forme de feuille de route et déjà en soi un indéniable pas en avant.

dimanche 7 septembre 2008

Evènement Mondain

C'est à un évènement d'une portée internationale que le tout-Nîmes fut convié ce 6 septembre près du lycée Montaury, pour le lancement d'une nouvelle ligne de produits ultra tendance. A l'initiative de la femme d'affaire Sylvie Draubert, bien connue sur la place de Nîmes, adepte de la promotion de la micro-entreprise, un cocktail rassembla tout ce que la ville compte de people de l'ombre. Bien sûr les Undertakers ne pouvaient manquer de se montrer à cette manifestation, aux bras de quelques unes des plus jolies représentantes de la jetset nîmoise.

Nos vaillants noctambules posent devant l'objectif. En arrière plan, la devanture de l'échope laisse entrevoir dans la lumière éblouissante, les amateurs de strass et de paillettes investissant l'espace de vente. Nicolas Rey, s'improvise agent d'ambiance, et en véritable Monsieur Loyal régale à tour de bras d'une excellente boisson pétillante les amateurs assoifés.


Les bijoux, des oeuvres d'art spécialement montées à façon par de jeunes thaïlandaises hémophiles travaillant dans des conditions précaires dans des ateliers semi-clandestins après avoir échappé aux mines antipersonnels puis à la prostitution pour la plupart d'entre elles, ont recueili l'adhésion de tous (les bijoux). Un exemplaire unique de collier en poils de zoute joliments décorés de micro-cuiller en argent fut offert à chaque visiteuse. Un spécialiste de l'orient précisa que les cuiller servaient à recueillir l'exacte quantité de cocaïne ou de crack nécessaire à un "décollage décent" comme il se plut à l'expliquer. Il en montra la parfaite congruence de forme avec une cavité nasale standard, et insista sur l'inocuité du métal en matière d'allergies. Les produits illicites faisant défaut, nous le crûmes sur parole.


A l'intérieur, c'est l'agitation des grands soirs, la foule se presse. On parcourt les présentoirs, on essaye on commente, on tate la marchandise, les conversations vont bon train.


Les bijoux sont joliments exposés, et mis en situation dans une présentation sobre et minimaliste, mais efficace. Un manager d'espace et son équipe d'artistes conceptuels ont travaillé durant des semaines aux concepts novateurs qui soustendent l'ensemble.


Tel un essaim de sauterelles s'apprétant à décimer le champ de maïs, Toutes s'apprêtent à fondre sur la marchandise.


A la caisse, l'heureuse propriétaire veille. malgré les tentatives de négociation de Philou, elle reste inflexible : On n'est pas à Tunis ici, précise-t-elle.


Après la curée, alors que le magasin fume encore sous les assauts de cartes Premier chauffées au rouge, on se dirige vers le Bar de l'Aire qui offre ses entrailles rosissantes à la soif des participants. Ca change quelque peu : d'habitude ce lieu est le repaire des boeufs, euh, des supporters de divers clubs de foot.


Jean-Jacques, dont la volubilité est légendaire, s'est fait un nouveau copain. Ils passent un très agréable moment ensemble.
"Je ne suis pas toujours d'accord avec lui précise sobrement notre volleyeur, mais ce qu'il dit n'est pas totalement dénué de fondement, et ses silences en disent plus long qu'on ne le croit.


A table ! après l'apéritif (pour ma part j'ai rejoint au zinc notre Pounet afin de boire un maigre whisky). Tous se retrouvent dans la grande salle du restaurant. Petit soucis : la friteuse a rendu l'âme.


C'est vers une heure du matin que prennent fin les hostilités.
Soirée très réussie. Nos femmes parées de breloques scintillantes, s'égayent sur la place telles des moineaux picorant. Echange de bises et de caresses,congratulations félicitations, encouragements et remerciements à notre aimale hôtesse pour l'originalité de sa manifestation qui a permis de réunir parfois après de longues années d'absence les amis de trente ans.