Website Ribbon

samedi 31 octobre 2009

Spécial Halloween

En cette nuit d'halloween, monte toi-même le cercueil de Michael Jackson. Places-y son effigie, puis récite des incantations du Nécromicon pour le ramener à la vie et susciter l'admiration de ton entourage. Ou bien plaque un accord de basse.

vendredi 30 octobre 2009

La Vérité Sort de la Bouche des Enfants


Trouvé sur le Net.
A titre personnel, je trouve celà un peu excessif...

lundi 26 octobre 2009

Undertakers : C'est Bon Pour la Santé

En consultant les stats du Blog, j'ai remarqué que certains internautes avaient été drossés sur nos rivages par un site de référencement de blog. Wikio.

Dans la rubrique Santé, on retrouve les UFR.
Nous cotoyons le H1N1, les préservatifs écologiques et l'antibiotique naturel. Pour un groupe qui affiche un engagement résolument écologique, je pense que c'et une véritable victoire. Notre musique apaise, soigne, fortifie.Un Rock plus écologique, un Rock de proximité, sans adjuvants de synthèse, qui respecte l'environnement, lutte contre les radicaux libres, ralentit le vieillissement, stoppe la chute des cheveux, soulage le prurit péri-gonadique et guérit des ongles incarnés.

dimanche 25 octobre 2009

L'Homme Orchestre


Pierrot est un passionné. On connaît ses qualités de compositeur, il sait imprimer une patte inimitable à ses productions. Il a un don inné pour que ses mélodies deviennent des ritournelles qui s’accrochent définitivement à l’oreille de l’auditeur.
Notre Leader a un goût particulier pour les instruments, quels qu’ils soient. Il écume les magasins de musique, il chine les étals des brocanteurs à la recherche d’une pièce insolite, puis il n’a de cesse d’en tirer un son correct. De fait : quoi qu’on lui mette entre les mains, du gazoo au cor de chasse, en passant par le violon ou la caisse claire, il parvient en quelques minutes avec une aisance troublante à exprimer son talent artistique.
Dès qu’il peut se libérer il s’enferme dans son studio, son laboratoire sonore, qui n’a rien à envier à celui de l’IRCAM. Là il expérimente, il marie les sons, il triture, il arrange. Il passe de longues heures dans son antre. Quand il est dans cet état de créativité exacerbée, plus rien ne compte, ni le temps, ni la faim, ni son entourage. On ne doit pas le déranger, il se fait solitaire, inaccessible. Il vit dans son studio, insensible au monde. Il a même eu l’idée de reconvertir son cor de chasse, afin de pouvoir se soulager sans sortir de sa bulle. Les génies sont ainsi, imprévisibles et excentriques, au delà de notre compréhension. Ils ont des comportements bizarres, mais au regard du résultat, il pourrait installer un jacuzzi dans son studio, qu’il n’y aurait rien à redire.

samedi 24 octobre 2009

Un Processeur Vocal pour Epauler le Chanteur

Vous m'avez entendu chanter, vous connaissez mes capacités vocale. Sans fausse modestie, tout le monde s'accorde à penser que j'ai une voix "interessante".
Cependant parfois cette voix incomparable (dans le sens où elle ne peut être comparée à nulle autre) se retrouve en difficultés, noyée dans le flot des instruments.
Lors du concert des Melting aux Trois Brasseurs, nous avons remarqué l'apport incontestable que constitue un processeur vocal pour le chanteur. Il peut "réchauffer sa voix" lui appliquer des effets, l'accompagner de choeurs d'un simple mouvement du pied.
C'est bientôt Noël et vous ne savez pas encore ce que vous allez m'offrir ?
Pensez à ce modeste accessoire.

Les potes de Melting et la Blue Bit à Jako

Melting se produisait aux accents de Dire Straits, Rolling Stones et Prince entre autres aux Trois Brasseurs ce vendredi soir, tandis que Blue Bit assurait la deuxième partie de soirée acoustique blues et bayou au Bureau dans une formation intimiste qui collait bien avec l'ambiance cosy du lieu.

jeudi 22 octobre 2009

Soirée Frogs Leggs : On y Etait !



Photo prise par Chris, le patron de l'Oxbridge Inn, pour la soirée grenouilles à volonté du mercredi 23 septembre, à l'occasion de l'anniversaire de Lolo.
Autres photos de l'ambiance de la soirée en cliquant ici

mercredi 21 octobre 2009

Pourquoi Philou est Un Infiltré-2


Parce que vous le connaissez : Il est incapable de faire du ski nautique comme tout le monde. Même le loisir doit être un challenge !
A partir de mach 2, le ski nautique ça tire un peu sur les articulations.

Pourquoi Philou est Un Infiltré



Parcequ'il a changé de moto pour aller au travail à l'agence de Feuchère, ou pour signer des actes à St Chaptes..

mardi 20 octobre 2009

Pourquoi Lololalolo Est Devenue Une Infiltrée



C'est en faisant ce genre de chose qu'on se fait une entorse à la côte..

lundi 19 octobre 2009

Les Grandes Espérances

Répète importante que celle de ce mercredi dernier qui a marqué un jalon dans notre histoire. En effet dans la journée et comme souvent le mercredi, Poun et Pierrot s’étaient retrouvés au café afin de définir les orientations du groupe pour les mois à venir. Hélas à notre grand regret, pour des raisons personnelles Poun n’avait pu venir ce soir-là, ce fut donc à Pierrot qu’échut le difficile exercice d’explication de texte.

Barrer le vaisseau UFR s’apparente à une difficile traversée du Cap Horn d’est en ouest, tant les vents y sont violents et les vagues démesurées, on parle d’ailleurs à juste titre de cinquantenaires hurlants pour qualifier les flux d’air et d’eau qui se pressent dans cet entonnoir naturel entre l’antarctique et la Cordillère des Andes. Dans notre groupe, qui est l’antarctique, qui est la Cordillère, bien malin qui peut le dire ; sans doutes le sommes nous tous à notre tour, soufflant le chaud et le froid au grès de nos humeurs. Chacun des équipiers de ce bateau ivre tente de parer à la manœuvre, mais aucun n’a fait les Glénans ou n’a même bénéficié d’un semblant de formation sur dériveur au club mickey de Carnon-Plage pour apprendre les ficelles, pardon : les cordages, du métier. Et ça se ressent sur la course plutôt erratique de notre coquille de noix.

Par chance nous avons un skipper solide à la barre, flegmatique, fin psychologue, rompu aux vicissitudes de la mer, et ses dangers permanents.

C’est ainsi qu’en l’absence de l’Ultrabassiste qui avait préféré faire bombance ce soir-là, nous entamâmes la séance du mercredi. Les femmes également s’étant désistées, nous n’étions que quatre. L’effectif réduit à pratiquement soixante pour cent, nous nous regardions, un brin perdus dans l’immensité de la SJM.
Avec infiniment de précautions oratoires Pierrot nous fit un court et informel briefing.

« Bon, les gars je me demande s’il faut continuer dans cette voie : celle des compos. Peut-être faudrait-il changer notre fusil d’épaule et se concentrer plus sur les reprises. Parce que finalement qu’est-ce qui compte pour nous ? C’est de prendre du plaisir. Et là, en ce moment, tout le monde ne prend pas de plaisir. Qu’est-ce que tu en penses Mitch ?
« Ben, en ce qui me concerne j’aurais beaucoup de mal à choisir : j’aime les compos bien sûr parce que c’est un acte de création, et quand je chante une compo j’ai le sentiment qu’on a fabriqué quelque chose qui nous appartient, ce qui est très gratifiant. En revanche j’adore aussi les reprises. J’aime chanter en anglais et puis si ces morceaux ont eu du succès à l’époque ce n’est pas pour rien ! Donc je serais bien en peine de te dire ce que je préfère.
« Merci Michel, ça nous avance beaucoup !
« Et toi Jésou, qu’est-ce que tu en penses ?
« Alors moi le problème c’est que je ne m’entends pas et forcément du coup…

« Le souci, poursuit Pierrot, c’est que nous ne sommes pas très forts techniquement. Pour les compos nous sommes obligés de simplifier considérablement, on joue basique. La conséquence c’est que certains se font plaisir, le chanteur notamment, qui a du texte à chanter, mais le guitariste rythmique, lui se fait chier à cause des arrangements simplistes. Au moins avec les reprises on peut jouer des airs connus qui tiennent la route et qui sont intéressants à interpréter.
« En plus l’avantage, en concert, c’est que tout le monde connait ces titres : c’est plus facile, alors que pour les compos il faut que le public adhère sur des trucs qu’il ne connait absolument pas. D’ailleurs je suis d’avis qu’on arrête de se mettre la pression avec ces concerts. On devrait se cantonner à des soirées entre potes, pour des amis, des anniversaires, ce genre de chose, et arrêter de se torturer avec des challenges impossibles, du style concerts de feria. A chaque fois on est à la ramasse parce qu’on est mal préparé, on joue dans des conditions épouvantables devant des gens qui n’en ont rien à foutre. C’est l’erreur de casting totale : Les gens ne sont pas venus pour nous écouter mais pour se bourrer la gueule ; à la limite on les fait chier ! et surtout : on SE fait chier !

« Oui, je suis d’accord avec toi Pierre, intervient Phil le K. j’ai toujours dit que les concerts ce n’était pas la priorité. On est là pour s’amuser entre copains, prendre du plaisir. On n’est pas prêts pour des concerts. Par contre, qu’est-ce qu’on fait par rapport à notre CD ? Jai encore vu Jaquot dernièrement, il nous attend.
« En effet, confirme Mitch, depuis le temps qu’on en parle, ce serait bien de s’y mettre. En plus ça nous ferait une récréation ça nous changerait les idées, d’autant qu’on a une douzaine de titres maintenant, en comptant un ou deux morceaux qu’on ne joue plus : par exemple Brockn’roll. C’est dommage qu’on ne le joue plus, j’aimais bien ce titre.

« Pourquoi pas approuve Pierrot ; on l’avait arrêté à cause du refrain qui n’était pas terrible, mais on pourrait retravailler dessus. En plus lorsque j’étais monté au Chambon, j’avais eu un très bon retour : Alain l’avait beaucoup aimé, (Mitch pensa : putain si on a le feu vert d’Alain, c’est sur mon gars c’est dans la poche !)
« et d’une manière générale, les gens apprécient ce morceau, il les titille, il a quelque chose. En tous cas : accueil positif.
« Bon, donc ça serait bien qu’on retourne en studio appuie Mitch ; et pour gagner du temps, on pourrait faire passer un CD complet de nos compos à Jaquot. Comme ça il se les mettrait en tête, il réfléchirait à des arrangements, des ambiances sonores et nous conseillerait sur les titres à mettre sur le CD. Il a un bon jugement, si c’est de la merde il nous le dira. Et comme ça si Pierrot ou Phil voient Jaquot, ils conviennent d’une date, et on aura le CD Pour Noël.

« Oooh là, comme tu y vas. Si on s’y met maintenant, le temps que ce soit terminé, faut pas espérer que le CD soit prêt avant Pâques s’exclame Pierrot. Euh, et même Pâques ça risque d’être juste renchérit Phil : moi je vois plutôt ça aux alentours de la feria ! C’est un perfectionniste le Jaquot, il fait pas dans fast food musical…

« Bon tout le monde est ok ? conclut Le Leader : le CD chez Jaquot, On se prend pas la tête sur les concerts, et on se trouve des reprises ? Il regarde ses partenaires d’un traveling circulaire, récolte leur approbation muette.
Un pacte vient de se conclure entre ceux-là. Comme pour les membres de l’Honorable Société, nul besoin d’une signature, le contrat moral est scellé de manière indélébile par la parole donnée.
Jésou conclut : « le plus dur ça va être de convaincre Poun, Celui-là, avec son caractère réboussier, du moment qu’il n’a pas pris part à la décision, il va nous en faire une pendule !
« J’en fais mon affaire, rassure Pierrot, si j’arrive à le convaincre, ce (censuré), que l’idée vient de lui, c’est gagné ! Allez, c’est pas là qu’ça touche comme dirait notre choriste honoraire, mais faudrait peut-être s’y mettre maintenant (se frottant les mains) : On se fait un petit marathon des familles ? Profitons de ce que nous ne sommes pas nombreux : pour une fois on risque de s’entendre !

dimanche 18 octobre 2009

Election Associative à Nîmes : Le Putsch

Lu dans Midi-Libre cet entrefilet, dans la page nîmoise :

Mardi 13 octobre dernier s’est tenue l’assemblée de l’association «La Compagnie du Cercle ». Rappelons la célèbre devise : « La profondeur du Cercle n’a d’égale », qui tient lieu de projet associatif.

11 des 14 membres se sont réunis à 21h à Ritchwood Hall, résidence du président en exercice Pascal Richebois. Les trois membres absents avaient donné mandat pour les représenter lors de la séance de vote pour la constitution d’un nouveau bureau.

Rappelons que le bureau sortant était constitué de Pascal Richebois, président, Nele calebert, secrétaire, et Sylvie Fabre, trésorière. Après rapport d’activité et financier du dernier exercice, il a été procédé à un vote à bulletins secrets.


Deux tours ont été nécessaires pour élire le nouveau bureau. La présidence échoit désormais à M. Philippe Desimeur, bien connu sur la place de Nîmes. Madame Liz Charras est secrétaire tandis que Alain Jean, qui a mené la fronde tout au long de l’assemblée, et principal putschiste s’est arrogé le poste de trésorier. Il a toutefois délégué la gestion du compte à la précédente trésorière Mme Sylvie Fabre, ce qui en dit déjà long sur l’implication de notre nouveau trésorier dans l’animation de l’association.

Une chose est sûre : Les cendres du précédent bureau étaient encore fumantes que notre "trésorier" procédait déjà à un appel de fond "afin de renflouer des caisses dont la profondeur n'a d'égale" a-t-il ironisé.

Saluons le bureau sortant, honteusement évincé par les manœuvres sournoises de l’ignoble Alain, totalement déchaîné au dire des observateurs, et de son homme de paille Philou.

Le nouveau président élu présente les nouvelles orientations du Cercle devant l'assemblée tétanisée.

Sous la flamboyante présidence Richebois, l’association a parfaitement rempli ses buts, permettant à ses membres la découverte de toutes sortes de jeux d’adresse : Bowling, paintball, lasergame, bandit manchot. Autant d’occasion pour certains des membres de vérifier leur totale incapacité à toucher quoique ce soit. Rappelons qu’une séance de tir à l’arc était prévue et que des joyeusetés dans le style lancer de nains ou concours de celui qui crache le plus loin un noyau d’olive était dans les cartons.

L’orientation du nouveau bureau est encore incertaine, le président penchant plutôt pour des aventures culinaires, le trésorier prévoyant des week-ends du type Koh Lanta.

Quoiqu’il en soit bonne route au nouveau bOureau et longue vie à la Compagnie du Cercle.

Les Infiltrés


Il a mal à son épaule depuis des années.
Il a un mauvais kiné !
Elle a méchamment glissé sur un dallage trop propre.
Elle s'est luxé une côte flottante !

Ca fait TRES MAL !

Leur mission :
Aller chez notre rhumato : La Catou.
pour y subir une
INFILTRATION.

Retrouvez de nouveau à l'écran
le couple mythique, enfants terribles
du Cinéma Français.

Laury DESIMEUR et Phil DESIMEUR sont :

LES INFILTRES !

Suspense, épouvante, sexe..
Prochainement sur vos écrans !

également en V2000, Betamax, VHS, CD, DVD, Blu-RAY, DivX.
et par correspondance, envoi sous huitaine, sous plis discret

samedi 17 octobre 2009

Goneh Marra



Lors d’un voyage en chine, dans la province du Fujian, qui fait face à l’île de Taiwan, j’étais parvenu dans la ville côtière de Fuzhou au terme d’un long périple de trois mois. Au cours de ce voyage épuisant mais tellement riche en contacts, j’avais traversé tout le continent asiatique sur mon vélo, m’arrêtant sans planification précise au grès de mes rencontres. Pour subvenir à mes besoins, je faisais régulièrement halte dans l’un de ces établissements qui ont fleuris depuis l’ouverture de la
Chine à l’économie de marché : Les bars à Karaoké. J’aimais bien l’ambiance un peu glauque des lieux, peuplés de « monsieur gros-sous » les nouveaux riches chinois, et de leurs courtisanes,
officiellement des chanteuses amateurs, en fait des demi-mondaines que l’on surnommait là-bas des « demoiselles K. » « K » pour Karaoké. Souvent des parties de mah jong acharnées se jouaient dans une salle plus discrète. Le gouvernement les avait autorisées depuis peu, à condition qu’on n’y mise pas d’argent. Mais le chinois est joueur, et il trouvait mille artifices pour contourner l’oukase gouvernemental, d’autant que des cadres du parti n’hésitaient pas à se mêler aux « Messieurs Gros Sous » pour le plaisir du jeu, protégeant du même coup les businessmen lors de descente de police, il est vrai assez mollement diligentées.

Après m’être présenté au patron de l’établissement, je proposais mes services de chanteur pour animer la soirée. Durant des années j’avais observé un mien ami, bateleur de première, lors de soirées Karaoké ou à l’occasion d’anniversaires, mariages et bar mitsva sonorisés. J’avais admiré sa maîtrise de la confiscation du micro. M’inspirant du charisme de Fidel Castro, son aptitude à capter l’attention des foules durant ses discours fleuve, et des pratiques de pickpocket de mon copain, je m’emparais du micro et interprétais le répertoire français, très apprécié des chinois. Ils avaient un faible particulier pour Dalida et Claude François mais leur préférence allait à Michel Sardou. « Goneh Marra, Goneh Marra », lançaient-ils avec force courbettes. Au début je pensais que c’était une formule de bienvenue, dans le style du « Koniishiwa » des japonais popularisé par Luc Besson dans Taxi. Je me courbais à mon tour et leur répondais « Goneh Marra, Goneh Marra » en essayant de reproduire leur accent, ce qui les faisait beaucoup rire, tandis qu'ils me montraient sur l'écran plasma le père Sardou et son visage expressif de leprechaun. Les messieurs gros-sous m’invitaient alors à leur table, je partageais leur repas et leurs demoiselles K. j’avais droit à une petite rémunération. Je couchais sur place, puis repartais pour la ville suivante. Bientôt ma réputation me précéda, on connaissait le chanteur français qu’on surnommait désormais Goneh marra.

Petit à petit je m’écartai du répertoire traditionnel et des lac irlandais pour mettre en avant les compos des UFR. Les médias s’intéressèrent à moi. On me citait dans les journaux, ainsi que les Fossoyeurs -les jué mù rén- comme on les nomme en mandarin. J’eu une petite notoriété dans le milieu artistique local, au point que je fus reçu par le premier secrétaire de l’Union des Artistes du Fujian. Il y eut réception, discours, toast à l’amitié entre les peuples et au concert des nations. Pour m’honorer on sacrifia quelques macaques dont on décalotta le crâne avec des sabres de cérémonie afin de m’en faire déguster la cervelle encore tiède.
Puis on me proposa la visite d’une école. On me fit monter dans une limousine noire. Elle datait des années soixante. C’était une Hong Qi, « Drapeau Rouge », la voiture des élites du Comité Central du Parti Communiste Chinois. Le premier secrétaire, avec des tremolos dans la voix m’expliqua qu’elle avait servie au transport du président Mao lui-même lors d’un déplacement dans le Fujian pour célébrer la construction de la cent millième moissonneuse-batteuse sortie de la glorieuse usine de production industrielle n°417.



On stoppa bientôt devant l'école. Alors que notre cortège pénétrait dans le grand hall, décoré de drapeaux hollandais (les officiels avaient confondu les emblèmes) je pouvais entendre des voix enfantines entonner avec un fort accent : Terre brûlée au vent/Des landes de pierres/Autour des lacs/C'est pour les vivants/Un peu d'enfer/Le Connemara. C’était une classe de CP pour autant que je puisse en juger, les enfants étaient accompagnés d’instruments de musique traditionnels, le dòngxiāo sorte de flûte, la gǔqín (cithare), quelques shēng qui produisaient un son d’orgue bien qu’il fallut souffler dedans, et surtout une dizaine de biān zhōng, lourdes cloches de bronze qui imprimaient à l’ensemble un caractère solennel assez éloigné de l’ambiance celte originelle. D’autant que les solides gaillards qui tapaient dessus s’en donnaient à cœur joie. Je me joignis à la chorale, entonnant le contrechant à la tierce puis à la quinte, parcourant la gamme pentatonique dont je me souvenais qu’on l’appelait aussi la gamme chinoise. Et puis la chorale des enfants s’écarta, comme un rideau de théâtre s’ouvre et découvre la scène, tandis que les dernières harmoniques des puissants biān zhōng s’évanouissaient dans le silence. Au fond de la classe, sur l’estrade du maître d’école devant un grand tableau noir usé, se tenait une gamine de sept ou huit ans, vêtue de l’uniforme scolaire, avec un petit foulard rouge sur les épaules. Elle se tenait bien droite et fière ; elle marqua un court silence, puis d’une voix claire et maîtrisée m’adressa un discours et salua.

Elle s’empara d’une craie et se mit à dessiner à toute allure sur le tableau. J’étai sidéré : ses doigts dont j’avais le plus grand mal à suivre le déplacement couraient avec précision, la craie traçant à mesure des contours qui me parurent étrangement familiers. Soudain, de la confusion initiale jaillit la compréhension : elle était en train de reproduire le logo des Undertakers. Terminant son dessin la fillette se leva d’un bond, se mit au garde à vous, lança un cri martial auquel la chorale fit écho : Anda Dékah !

Anda Dékah, Anda Dékah : tendant le bras, le directeur de l’école me désignait en riant le logo sur le tableau. Anda Dékah… Undertaker ! La compréhension explosa dans mon cerveau déclenchant une hilarité incoercible : Anda Dékah… Undertaker.. jué mù rén ! À gorge déployée, des larmes plein les yeux, je me mis à rire sans retenue, rejoint par les officiels puis par l’ensemble des enfants. Ce rire collectif, manifestation universelle de la joie des hommes, je l’ai encore à mes oreilles à l’heure où j’écris ces lignes ; mais je me souviens surtout de la petite fille chinoise qui avait dessiné notre affiche, là bas, à l’autre bout du monde. Je me rappelle sa silhouette frêle, son foulard rouge, ses cheveux noirs et raides sagement coiffés, la frange qui lui couvrait le front. Son allure martiale de petit soldat, mais aussi ses genoux écorchés au cours d’une partie de ballon prisonnier, et le sourire lumineux qui avait éclairé son visage. Il lui manquait deux dents, en haut.

vendredi 16 octobre 2009

Messages Bio

> From: pierre.charras@wzrtfgh.fr
> To: oxbridge-inn@wzrtfgh.fr
> Subject: ufr
> Date: Thu, 13 Aug 2009 16:53:33 +0200
>
> Je viens de prendre connaissance de votre appel
> (retour de vacances).
> Voici un site où vous pourrez entendre un aperçu de notre
> répertoire: http://www.reverbnation.com/ufrundertakerslesfossoyeursdurock
>
> Le son est assez mauvais car pris dans des conditions "répète-garage", mais
> au moins vous ne pourrez pas considérer qu'on essaye de vous tromper sur la
> marchandise.
> Si après écoute vous persistez dans vos intentions, sachez que nous
> sommes relativement disponibles dans les 24 mois à venir et que votre date sera
> la nôtre.
> Bien à vous
> Pierre, le gratouilleux du groupe.


> From: oxbridge-inn@wzrtfgh.fr
> To: pierre.charras@wzrtfgh.fr
> Subject: ufr
> Date: Mon, 20 July 2009 14:03:33 +0200
>
> Bonjour Pierre hélas je ne puis prendre connaissance de votre musique surement problème technique avec Apple. Bref pourrais tu me faire une description +/- de votre groupe connaissez vous les conditions de l'oxbridge...? Êtes vous venu dans notre pub ? si cela et bon je pourrai vous donner une date début décembre .je suis en plein programme je viens de clôturer sep et octobre et je me perds un peu avec l'ensemble des groupe qui veulent venir chez nous ....bref let me know, Chris.

> From: pierre.charras@wzrtfgh.fr
> To: oxbridge-inn@wzrtfgh.fr
> Subject: RE: ufr
> Date: Thu, 20 Aug 2009 11:13:51 +0200
>
> Salut Chris
> On s'est déjà vu. Je suis venu qq fois au pub avec certains membres du groupe boire un coup à qq concerts.
> On est le groupe de vieux (à part le guitariste solo et compositeur qui a su rester jeune et beau)
> On a déjà parlé des conditions : 500 euros la soirée plus les faux frais (non, là je déconne)
> On joue du rock français plutôt cool (façon Téléphone Rolling stones...)
> Bon le mieux, c'est peut-être que je passe au pub..
> A plus.
> Pierre
> P.S.
> Ne nous programmez pas trop loin car le pace-maker du chanteur est en bout de course et en plus on a plein de potes assoiffés par la canicule prêts à venir nous entendre.


Wed, 14 Oct 2009 01:25:32 -0700
> From: oxbridge-inn@wzrtfgh.fr
> To: pierre.charras@wzrtfgh.fr

Slt Pierre,

Il me faudra soon as possible une bio de votre groupe.... c'est pour la Gazette de Nîmes et le midi libre en gros...
Please let me know
@ plus Chris


Date: Wed, 14 Oct 2009 14:02:16 +0200
> From: pierre.charras@wzrtfgh.fr
> To: omazet@wzrtfgh.com
> Subject: bio

>Je te laisse le soin de concocter la "bio" demandée
>A+ P.


Date: Wed, 16 Oct 2009 18:12:16 +0200
> From: omazet@wzrtfgh.com
> To: oxbridge-inn@wzrtfgh.fr
> Subject: bio

Bonjour Chris,

voici la courte bio des UFR que vous nous avez demandée :

_________________________________________________________________

Quinqua flamboyants au charme incontestable, nourris aux républicaines mamelles des trente glorieuses, élevés dans la certitude d’un avenir radieux et de lendemains qui chantent, spectateurs émerveillés des grands bouleversements du siècle dernier, puis passagers impuissants d’un avion sans ailes se crashant pitoyablement dans le désert idéologique de la mondialisation sauvage, les UFR (Undertakers, Les Fossoyeurs du Rock) se sont formés en janvier 2007 à la suite d’un pari stupide dont ils ne mesuraient pas les conséquences futures.

Le Barde immobile Jésou (Christian Fabre - rythm guitar), Le Leader Maximo (Pierre Charras - guitar solo), L’Ultrabassiste du XXIème siècle Poun (Pascal Richebois - bass), Phil le Carré (Philippe Feriaud - drums), Lololalolo (laurence Desimeur - keyboards), Odile aux Blanches Mains (Odile Mazet - chœurs), et le charismatique chanteur Mitch le Sage (Michel Mazet) développent une approche particulière du rock qu’ils résument judicieusement ainsi : « Ils ont enterrés le rock, et ils en sont fiers... », Il rajoutent malicieusement et avec la distance nécessaire : « Après eux, le rock ne sera plus jamais le même ! ».

Leur ligne artistique se définit sur deux axes (ce qui n’est pas facile pour une ligne, fût-elle artistique) : Des reprises très librement adaptées des grand groupes des années 70/80 Status Quo, Rolling Stones, Téléphone, Crédence Clearwater Revival, Sex Pistols, The Clash mais aussi des compos plus pop-rock-blues-jazzy-country tendance bizarre aux accents très mélodiques.
Ils y explorent entre autres des thèmes aussi brûlants que les désagréments liés aux spams, la misère sexuelle et affective, la sénilité, l’écologie, la lassitude conjugale, la dépendance aux psychotropes, la routine du quotidien, la parano, les enjoliveurs de Fuego (72), l’art culinaire, le combat des artistes, les troubles obsessionnels et compulsifs, le sens de la vie.

On l’a compris c’est à des être rebelles, tourmentés, écorchés vifs, en prise directe avec la dure réalité d’un quotidien sinistre, dont la sensibilité à fleur de peau trouve dans la musique son épitomé, son exutoire, en un mot sa catharsis que l’on a affaire.

mercredi 14 octobre 2009

Photos d'Artiste

Lorsque nous avons besoin de photos de qualité, pour des opérations promotionnelles ou pour garder une trace de notre activité artistique, nous faisons appel au photographe bien connu sur la place de Nîmes, l'ami des people Kéké Rollin. Le résultat est le plus souvent irréprochable et nous ne pouvons que nous féliciter que cet homme qui peut faire ou défaire une réputation d'une simple pression sur le déclencheur de son Canon accepte occasionnellement de nous "shooter".
Cependant l'individu est fantasque et pas toujours disponible. C'est un oiseau nocturne insaisissable, et les mailles de notre filet sont bien trop larges pour l'attraper et surtout le retenir.

C'est pourquoi je propose aux membres du groupe qui ont une webcam de réaliser des autoportraits selon la bonne vieille méthode du photomaton, dans le confort douillet de leur intimité... Ainsi pourrons-nous nous libérer temporairement du joug du Paparazzi Nîmois.

N'hésitez pas à me faire parvenir en mail vos travaux.

Cliquez ICI pour être transporté dans une véritable cabine de photomaton des années 60.



mardi 13 octobre 2009

Pour Que les UFR soient Plus Rocknroll

Pour suppléer un jeu un peu déficient, et apporter l'animation qui fait souvent défaut, il est nécessaire que les musiciens soient moins statiques et qu'eux aussi fassent le show.
Pour notre pianiste, Lolo, voici un projet pour accompagner Bête de Scène, le 4 décembre à l'Oxbridge.

mardi 6 octobre 2009

Da Vinci Décodé

En traversant Joncquières Saint Vincent, charmante bourgade viticole dont on ne remarque que la route rectiligne qui la traverse, j’écoutais dans ma studiomobile 107 la courte émission de Pochon (un temps de Pochon) qui au fil de la semaine déroule une série de courts reportages à base d’interviews plutôt pétillants et décalés, sur France Inter : ma radio de prédilection.

Né dans les années cinquante je reste un pur produit de cette époque, marqué par une certaine idée de la France et un amour Gaullien indéfectible. En ce sens je me fais un devoir d’écouter exclusivement la radio d’Etat, bien que la raison principale en soit la quasi absence de publicité et l’assurance qu’en me branchant sur la fréquence j’entendrai des gens parler. Car pour moi, la radio : ça cause. Je ne déteste pas un brin de musique de temps en temps, mais j’aime écouter les gens : journalistes, chroniqueurs et intervenants de toutes origines. Les interviews, les débats, les controverses, les reportages, me passionnent et sont pour moi des sources d’inspiration inépuisables.

Pochon s’était invité au dernier spectacle du Crazy Horse. C’était un évènement : la mise en scène en étant assurée par Philippe Decoufflé le chorégraphe des jeux d’Albertville. S’entretenant avec le directeur technique, le journaliste questionna l’homme sur les critères de sélection des Girls. Ce dernier lui répondit que les filles devaient mesurer entre 1m68 et 1m72, peser aux alentours de 52 kilos. Mais surtout il lui dévoila les critères les plus sélectifs, mis en place par Alain Bernardin, l’ancien patron, hélas décédé, du cabaret.

Muni d’un mètre de couturière, il mesurait la distance entre les seins, ainsi qu’entre le nombril et le pubis. Pour faire partie de la sélection finale, les prétendantes devaient présenter un double résultat de 23 centimètres au jury.

Jusqu’ici vaguement attentif et à la limite de la distraction, en plein centre du village je plantai un violent coup de frein, en proie à une soudaine montée d’adrénaline, essuyant sans y porter attention les acides invectives d’un 38 tonnes qui pila en urgence derrière moi dans un dégagement frénétique d’air comprimé.

La plupart d’entre vous le savent, dans le cadre de mes activités paramédicales j’ai dans ma jeunesse travaillé sur un scanner X. Il y a 25 ans l’appareil était à peine sorti de sa phase expérimentale, et lorsqu’un centre hospitalier en possédait un, outre l’activité diagnostique qu’on pouvait y attendre, des programmes de recherche profitaient de l’appareil. Ainsi le samedi matin, passions-nous des heures passionnantes à scanner des os humains fraîchement préparés, ou encore des pièces anatomiques médico-légales, voire des projets plus étranges comme ce type de l’INRA qui m’amenait des carottes de terre afin que par reconstruction tridimensionnelle des coupes j’affiche les galeries creusées par les vers de terres et larves d’insectes d’une région du Luberon en vue de déterminer un indice de fertilité lié à la richesse du réseau de galeries.

Quant à moi, j’avais mis en place mon propre programme expérimental basé sur la statistique et la loi des grands nombres appliquées aux particularités anatomiques. Mon sujet d’étude portait sur deux mesures très précises. Je l’ai mené sur un millier de femmes de toutes tailles, corpulences, origines, confessions, professions. La personne était allongée, bras au dessus de la tête. Au cours de l’examen, je prenais soin de faire trois coupes : l’une passant exactement par les mamelons, l’autre sur le nombril, la dernière au niveau de la symphyse pubienne.

Ensuite, sur la console de traitement, je prenais deux mesures : la distance entre les deux tétons, et la distance entre le nombril et le clitoris. Je consignai scrupuleusement les résultats dans un registre.
A la fin de l’étude je pus calculer, après avoir éliminé les mesures trop discordantes ce que je nommai le BT et le CO. Le BT ou Bi-Tétons était de 23 centimètre.
A ma grande surprise, le résultat du CO – le clito-ombilical - fut identique : 23 centimètres.

Cette convergence me fit penser que j’avais touché quelque chose qui dépassait largement l’anecdote. Poursuivant mon étude, je ne sais pourquoi, j’eu l’idée de mesurer l’écart entre les extrémités de l’auriculaire et du pouce, tendus à 180°, de ma main et de celles des autres éléments masculins du service. En moyenne là aussi, la mesure de ce que l’on nomme l’empan était de 23 cm. Outre que 23 est un nombre premier, c'est-à-dire uniquement divisible par lui-même et par 1 ce qui en soi est déjà un fait remarquable, j’eus la confirmation en lisant un ouvrage sur Leonard de Vinci, que ce dernier était arrivé aux mêmes mesures pour proportionner ses modèles en se basant sur le nombre d or représenté par la lettre grecque Φ.

On retrouve Φ dans d’autres proportions de la nature comme l’espacement entre les spires du colimaçon des escargots, ou l’agencement des follicules de la pigne de pin, mais aussi en architecture dans le calcul des espacements des marches d’escalier ou le celui du cintre des ogives des cathédrales et plus près de nous dans les proportions de la pyramide du Louvre. Ainsi donc les mensurations des danseuses du Crazy découvertes empiriquement, autant dire par tâtonnements, par Bernardin n’étaient pas un hasard, mais directement inspirées de l’influence naturelle du nombre d’or.

Je méditai un long moment sur le coté mystique de la chose et ses implications métaphysiques qui semblaient émerger de l’insondable mystère des origines de l’univers, ainsi que sur le paradoxe soulevé par le rapprochement improbable entre les filles du Crazy et le génie de Leonard, tandis que derrière moi les 38 tonnes du camion de produits frais me sortaient de ma transe d’un mugissant et frénétique coup de klaxon.

Je repris pied avec la réalité en songeant qu’à l’instar de Charles Cros et Graham Bell revendiquant tous deux l’invention du phonographe, Bernardin et moi avions fait la même découverte, selon des méthodes assez radicalement différentes et des motivations sensiblement divergentes. Preuve s’il en est que les théories et les inventions ne sont la propriété de personne se découvrent se nourrissent les unes des autres, se plagient se colportent, s’oublient puis se redécouvrent tout au long de la complexe histoire humaine. De la même manière qu’en musique des milliers de titres se chantent en mi la si, sans qu’aucun ne se préoccupe de la paternité de cet enchaînement d’accords tant la richesse de l’interprétation est infinie et conforte les compositeurs dans une croyance parfois fragile dans leur génie créatif.

On ne peut mettre en doute cependant le génie de Debussy qui s’attacha dans les harmonies de La Mer à respecter des proportions tonales basées sur le nombre d’or. Des recherches ont également été menées en matière rythmique, notamment par Vangelis et je ne doute pas que Phil le K à l’instar de Bach (La passion selon Saint Mathieu BWV 244) s’attache constamment à respecter la Divine Proportion pour rythmer nos facéties !

Hélas, le nombre d’or ne fut pas notre préoccupation majeure lors de la répète du dernier mercredi. A part bien sûr si l’on veut considérer la fréquence de notre addiction à la cigarette dont on peut considérer que nous en grillâmes proportionnellement 1,618 fois plus que d’habitude, sans doute pour masquer notre manifeste méforme.

Nous ne fumes pas trop de sept au cours de cette répète pour achever la soirée. Chacun à son tour contribua à la cacophonie ambiante dans ce qui n’était au départ qu’une petite révision, un marathon somme toute assez standard ne présentant pas de difficultés particulières. Sur la quinzaine de titres à disposition, je ne suis pas certain que nous en sauvâmes ne serait-ce qu’un seul du désastre. Lorsque l’on sait que ce mot, traduit de l’italien signifie « né sous une mauvaise étoile » on ne peut que convenir qu’en effet très peu d’étoiles brillaient dans le ciel des UFR ce soir là.

Pas d’étoiles dans les cieux, pas de stars dans la salle !

Je ne sais si l’on doit incriminer le tonnelet de bière apporté par le Carré, mais parfois l’un ou l’autre se sentait bien seul, soutenu avec constance par l’unique et courageuxbatteur, pour venir à bout de telle ou telle chanson. Entre ceux qui cassaient des cordes, ou oubliaient de jouer, ou jouaient un autre morceau, ou encore rajoutaient un refrain au grand désarroi des musiciens, il n’y en eut pas un seul pour sauver la séance ! Même notre K jeta l’éponge en fin de partie.

Ecoeurés, nous n’insistâmes pas sur les nouveaux titres, dont le compositeur lui-même sembla aborder le déchiffrage comme si un adolescent à peine pubère à tendance heavy métal néo punk venait juste de lui en fredonner à l’instant la mélodie !
On peut mentionner, pour mémoire, un effort méritoire des choristes, Odile et Laurence, qui sabordèrent un peu plus s’il en était besoin le « Train de la Vie » en poussant aléatoirement des tchous tchous stridents tout au long du titre dans un concert de fou-rires. Je crois que notre épuisant marathon, et la tension nerveuse accumulée furent pour beaucoup dans ce déchaînement libératoire.

A mon sens nous n’avons jamais aussi bien enterré le Rock que ce mercredi, avec une bonne humeur communicative et réjouissante. Au moins de cela, pouvons-nous tirer une légitime fierté.

Week End au Mont Lozere