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mardi 29 mai 2007

La Feria des Mercenaires (24, 25 mai)

Pfffff ! ca m’épuise d’avance de relater les évènements des derniers jours ! Le lecteur s’en fiche, qui se contente de parcourir d’un œil distrait ma prose laborieuse en rentrant du boulot, comme on lit la page nécrologique de midi libre aux toilettes en se disant que bon sang on a bien de la chance, mais que quand même, en détaillant les avis, les dates de naissance commencent dangereusement à se rapprocher de la notre (et je vous rassure : pas de manière asymptotique hélas).

Enfin je parle pour ceux qui me lisent, (je veux dire par là : qui ne s’arrètent pas au premier paragraphe) car les autres au mieux regardent les images ou écoutent les titres, tant de l’avis général ma loggorhée brouillone est un rempart à toute forme de réflexion approfondie et favoriserait plutôt cette douce somnolence qui nous prend à l’heure espagnole quand après une grillade et quelque rosé de la région on fait trois pas sur la terrasse en jetant une œillade amoureuse au moelleux confort du canapé du salon dont on a tiré opportunément les volets afin d’y maintenir une pénombre propice et une fraîcheur salvatrice. J’ai des noms ! et j’en connais qui trembleraient si je devais m’épancher plus avant.

Quoiqu'il en soit, les autres se dorent la pilule et se prélassent dans une douillette quiétude, Pascou fait ses games, Jésou explore de nouveaux phrasés, et Pierrot pond cinq mélodies originales à chaque texte qu'on lui soumet, Alain euh.. Alain... ! Bref ! Tandis que ces fainéants faignassent, moi je peste, je jure, j'invective, je sue, je me triture les circonvolutions, je me perds en circonlocutions afin de péniblement blanchir la page noire de ce présent écritoire, dans l'espoir vain de traduire un peu ces quelques heures partagées dans une entreprise commune qui n'emprunte pas à la démolition les méthodes radicales.

Allez, ça y est, la digression vient de s’inviter au banquet littéraire ( dans le sens bourratif du terme) et me détourne de l’objective chronique des évènements. Je me morigène pourtant à longueur de temps : Le Factuel, michel (dans l’intimité j’aime me déboubler, ce qui me repose car en général ma pensée schyzophrénique se scinde en une multitide de personnalités contradictoires qui tirent à hue et à dia ma psyché tourmentée)…
Le Factuel disai-je donc, « ce dont on peut attester, ce qui est observable : le Réel », m’indique opportunément le dictionnaire des synonymes.

Donc Monsieur le Président de la Cour, quels sont les faits ?
Mon client, monsieur Mazet, n’est pas un mauvais bougre, Monsieur le Président. Un peu fruste, à la limite du rustique, il n’a pas toute sa tête ; et c’est pour cette raison, Monsieur le Président, que dans la nuit du 24 au 27 mai de cette année, alors que la féria bat son plein, il ne se souvient plus de la totalité de ses action répréhensibles, ni n’a le courage d’en relater le menu.

Tout de même faut-il s’arrêter un instant sur la soirée du 24.
Nous convenons d’observer la concur.. les confrères dans leur milieu naturel : Une bodega.

Elle est mitoyenne de la galerie de notre joyeux mécène d’ami dont je tairai le nom (ça me fait penser à Harry Potter : on ne doit pas dire Voldemor dont le simple fait d’en évoquer l’image mentale vous expose au mal absolu ; sauf que dans le cas de notre Pygmalion c’est plutôt d’une pudeur discrète, ben rare par les temps qui courent, qu’il s’agit). Ambiance bon enfant, qui rappelerait celle de Dax ou Vic, si j’y avais seulement mis les pieds. Mais bon, j’imagine que ça doit être comme ça.

Or donc, en cet endroit où le vin coule à flot, Pierrot nous a convié à écouter le groupe d’un sien ami, Jérôme, batteur de son état.

J’apprends que ce groupe n’a pas de nom, et qu’il est constitué de mercenaires. Un groupe mercenaire, j’aime assez l’image. La présence d’un tuba lui confère une coloration festive, la voix du chanteur nous renvoit aux lendemains de fête quand une barre d’acier trempé nous traverse les deux hémisphère de part en part et résonne comme un diapason hémiplégique au rythme des ondulations d’un sol incertain et que la bouche peine à guturer quelques onomatopées rauques (serais-je jaloux ?).

De l’avis de Pierrot le guitariste solo est remarquable, et le batteur irréprochable. Les titres sont bien choisis, reprenant la variété swingante des annés 70 : Zanini, Dutronc, Gainsbourg. Hélas les conditions accoustiques sont déplorables, le plafond à la hauteur de cathédrale escamote le son qui se perd en réverbérations parasites. En guise de retour ils ont une petite chose aux allures de bonzai, parfaite sûrement pour sonoriser ses toilettes, mais peu à même de renseigner le groupe sur le jeu de chacun. Heureusement le public est acquis et ovationne les fils spirituels d’un Bob Denard de la musique.

Soirée interessante donc qui nous apporte beaucoup d’enseignements : Le Retour est primordial ! Ne pas escamoter une balance préliminaire dans le lieu de concert : ça peut éviter de petits désagréments. Ne pas convier l’ancien chanteur du groupe : ça peut vous couler votre prestation ! Ah oui, également ne pas installer la scène sur le lieu de passage des serveurs qui vont à la cave pour réapprovisionner le bar : ça déconcentre ! Mais aussi : du moment que les titres sont bons et qu’il y a du rythme, et en plus si le public est bourré : TOUT passe !

Deuxième fait marquant de la vie trépidante de mon client, Monsieur le Président : la répétition du vendredi après-midi.
Après m’être levé comme les poules (celles qui se lèvent vers 11h du matin depuis qu’elles ont zigouillé le coq qui s’obstinait à saluer le lever du soleil, juste au moment où elles rentraient de virée), je me suis donc rendu « au studio » rejoindre le groupe au complet. Etait présent un public nombreux venu assister à ce showcase impromptu en l’honneur de Vincent, l’ophtalmo de l’impossible qui a mis un point d’honneur à explorer toutes les cataractes de la terre (aux USA, au Mexique, à marrakech ), et qui ne savait pas encore qu’on ne DOIT PAS aller au Lulu bar (le bar gay local) le crane rasé, le Tshirt taille S et le jean moule-burnes quant on est hétéro. On a les yeux qui piquent après.

Nous avait rejoint Philipe « Ferio » (orthographe approximative) batteur de son état. Bon, là un petit détail : je l’ai confondu avec Jerôme qu’on avait vu la veille, et j’ai mis un moment à comprendre ma méprise ; il devait se demander qui était ce mec si chaleureux qui semblait le connaître intimement. Ce qui n’enlève rien à son talent car après une ou deux répètes « à vide » de chaque morceau, il a rythmé nos titres comme s’il avait été là depuis le premier jour.
Alain, bon prince, a bien voulu lui céder les baguettes le temps d’une séance. Les filles étaient là : Cathou, Odile, Sylvie. Nele de retour d’Angleterre et donc a priori très critique quand à la qualité de notre Rock nous a également honoré de sa belgitude.

On a fait un triomphe ! j’en avais les larmes aux yeux. Quel public chaleureux ! Pour les remercier nous leur avons servi un Marathon Musical grandiose de six chanson expédié en 23 minutes, applaudissement compris.
Un grand moment.
C’est pour ces instants là, de pur bonheur, qu’on se donne du mal. Notre passion est un sacerdoce, leur passion notre rétribution….

lundi 28 mai 2007

Nage dans le Bonheur !

Voici un texte qui m'a ému.

On raconte que Cathou l'a écrit d'un seul jet de retour de notre dernière répétition. Incontestablement, la féminité empreint ces vers de sa délicate fragrance douce-amère. Doit-on parler de sensibilité à fleur de peau ? image galvaudée, chromo d'épinal, cliché rebattu, qui ne sauraient traduire ce que l'on ressent à sa lecture.

C'est personnel ; et pourtant ça exhale une atmosphère dont on est certain qu'elle appelle quelque chose de très profond et intime en chacun de nous. de l'émotion à l'état pur. Une douleur, une douce mélancolie, une lumière, une force, le doute, le feu qui couve, la colère, la mort, l'apaisement, l'amour, l amour surtout.... Un foisonnement d'émotions, incontrôlées, incontrôlables, contradictoires, puissantes, déferlantes. Un fleuve bouillonnant prêt à rompre le barrage des hommes.

Comme diraient les tontons fligueurs : C'est du brutal ! A ne pas laisser entre toutes les âmes. ca prends les tripes, ça tire l'eau vers les yeux, et vous savez bien comme nous les hommes nous avons horreur de ce genre de sentiment.
C'est un texte qu'elle offre au groupe : C'est son essence qu'elle partage avec nous.

Il va nous falloir le chanter maintenant. Je plains Pierrot ! Comment allons-nous aborder ce morceau ? Nous sommes des Rockeurs bon sang, et aussi bien Pascou que moi-même n'avons écrit des textes que dans un but de parodie ou de clin d'oeil. Là c'est du vrai, du sensible. Il faudrait un Depardieu disant des textes de Blier en besognant Miou Miou pour oser s'y aventurer. Comment poser nos grosses pattes là-dedans ? comment dire ce texte, comment le traduire sans en dénaturer le sens, sans le violer ? Il faudrait être Scorpion, pour en un slow magnifique transmettre le frisson qui m'a parcouru.

l'ours au service de la poupée

D'un coup, j'ai presque comme une appréhension...


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Nage dans le bonheur, nage dans le bonheur
Et retiens les menteurs


Tous les matins je sais que je suis là
Je sais que tu es là et pourtant c’est pas ça.
Ma douceur ma douleur on dit ça va
On voudrait dire je t’aime
Et puis on s’en va et on oublie sa peine
Car on

Nage dans le bonheur nage dans le bonheur
C’est juste une faveur

Tous les jours je lave ma poêle
Quant j’ai mangé mon p'tit dîner
Et j’ai les yeux qui se voilent
En pensant que c’est le dernier.
Ah le steak de cheval
Tomates à la provençale
Fourchettes et couteaux et verres qui sonnent du bruit de la vie.

Nage dans le bonheur nage dans le bonheur
N’écoute pas la peur

Faudra que l’on m’explique comment tout ça fonctionne
Glaive retentissant cymbales qui résonnent
Le lis dans la vallée le nard et le safran
Le miel et la douceur et tout ce sang

Nage dans le bonheur nage dans le bonheur
L’amour est fort comme la mort

Ce matin j’ai pris ma douche
Et j’ai passé ma main sur ma peau
Tiens tu es là ?
Alors

Nage dans le bonheur nage dans le bonheur
Ce n’est pas encore l’heure.

vendredi 25 mai 2007

Alléluia, Dalida (mercredi 23 mai)

Alléluia ! le groupe enfin complet se retrouve « au studio » ce mercredi soir pour la première fois depuis trois mois. Retrouvailles sobres, empreintes de dignité et de retenue, alors qu’Odile, future chanteuse de la formation, nous a rejoint pour « prendre la température ». Le local est bondé : outre les protagonistes du 13-1, Jésou de retour d’Irlande, Alain en rupture de b(il)ans, Odile, les trois enfants Fabre, Sylvie, plus le mur de matériel et la forêt de pieds de micros, ainsi que la batterie simplifiée apportée par notre batteur préféré, sans oublier les trois guitares, la basse et bien sûr la flûte à bec de nez, tentent de se caser dans les 15 mètre carrés dont le sol disparaît sous un lacis de câbles au comportement pervers. Mais ça passe !

Après le traditionnel briefing de début de séance, puis le long processus d’installation des dispositifs musicaux, une heure s’écoule avant que Pierrot plaque ses premiers accords. On passe tous les morceaux en revue. Bon, c’est pas la répète du siècle de nouveau, en tous cas au début ! Je suis un peu troublé par la présence d’Odile aux blanches mains, et aussi par le jeu d’Alain V1.0 qui se paye le luxe, malgré trois mois d’absence, de battre PLUS VITE qu’Alain « Évolution ». Je ne sais plus très bien sur lequel m’appuyer pour marquer mon tempo ! et puis l’ampli de scène ne restitue pas le même son que nos amplis perso ; nous avons beaucoup de mal à le régler, les effets ne donnent pas le même son, je ne m’entends pas. Pour finir, on découple les instruments et ma voix de l’ampli ne gardant que les voix du chœur et la basse dessus. C’est nettement meilleur, nous retrouvons nos repères.

Comme souvent, Pierrot casse une corde, heureusement que la fender du neveu de Jésou est là pour sauver la séance. Elle a un son superbe, chaud, rond, ample, très agréable. Mais il y a aussi un faux contact sur le micro d’une corde qui pose quelques problèmes. Lors des dernières séances, à la suite de la critique de mon frère Alex sur SPAM, nous avions laissé ce dernier de coté, dans l’attente d’un nouvel arrangement. Mais j’ai réécouté ce blues, et très franchement, il me plaît dans cette forme. J’aime ce Blues, et mes collègues aussi. Donc foin de la critique, à un certain moment il faut assumer ses choix, nous conserverons SPAM tel quel, avec un bon solo il fera très bien l’affaire. Merde !

Au chapitre des projets, il nous faut ajouter des titres à notre répertoire. Entre autres, nous allons peut-être reprendre Caroline des Status Quo. On l’avait évoqué il y a quelques mois, j’avais même appris les paroles, et puis d’une chose l’autre, c’était tombé dans les limbes.

Et surtout, le grand défi, ce sera Dalida. Et oui chers amis, en hommage à Hubert et dans une moindre mesure Philou, je vais me glisser dans la peau de la Diva Égyptienne et chanter « il avait juste 18 ans » ! Sur un mode « un peu plus » trash tout de même. A vos camescopes !

Soirée relativement sobre, bien qu’Alain trouve que nous fumons et buvons trop. Pourtant nous avons été très soft avec le limoncello, et la boisson ambrée a à peine circulé. Sans compter que jésou, plutôt que de nous ramener des magnettes d’Irlande, aurait mieux fait de nous rapporter une bouteille chacun de leur très honnète whiskey. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, la magnette c’est bien aussi. Et puis c’était offert de bon cœur et comme dit le proverbe sino-japonais, « à cheval donné, on ne regarde pas les dents »

Alain doit s’entraîner comme un fou désormais pour reprendre les tempos infernaux que nous imprimons à notre jeu (on grimpe à 140 bpm sur EcoloSong), et leur imprimer ce qu'il est désormais convenu d'appeler "la patte Undertakers" ; en attendant il s’est emparé sauvagement de la boite à rythme et en déchiffre les subtilités, caressant amoureusement chacun de ses réglages avec un regard fou dans les yeux, tel un Rocco Sifredi se jettant sur Clara Morgan pour en comprendre le fonctionnement au moyen d'une approche expérimentale du type "succès-échec" après avoir découvert que la doc est en sanscrit.

Grâce à l’enregistreur numérique, j’ai pu faire une ou deux prises correctes, avec le micro d’ambiance intégré c’est plutôt pas mal. Et pourtant quand on interprétait les titres, je n’entendais rien de bon. Comme quoi le principe d’incertitude évoqué il y a quelques chroniques tient toujours. Pour savoir si on joue propre, il faudrait s’éloigner de quelques mètres… mais alors, qui va jouer ? et du coup qui va entendre ?

Nous abordons cette semaine la féria de pentecôte, vendredi soir nous devons surveiller la concurrence dans une bodega éphémère près de la galerie de Philou.
Je ne suis pas inquiêt..

mercredi 23 mai 2007

Undertaker Girl

dimanche 20 mai 2007

Le Bon, le Bon, le Bon, et les Truands (dim 20 mai)

Bouleversement ce week end, suite à une visite impromptue chez Milonga.
Tiens, tout de suite une petite digression, comme ça ce sera fait :
Voici ce que dit wikipedia au sujet du terme « milonga » :
La milonga est un chant et une danse populaires d'Argentine.
Le terme milonga peut aussi désigner les soirées ou bals réservés au tango argentin, à la valse tango et à la milonga, ainsi que le lieu où l'on danse.
La milonga désigne aussi une tromperie : à ce propos on pourra se référer à l'expression argentine « la vida es una milonga » (la vie est une tromperie...).
Le deuxième terme est moins encourageant que le premier. Est-ce à dire qu’en toute connaissance de cause, ou en un incroyable « acte manqué », le fondateur de Milonga aurait annoncé la couleur par le biais du titre même de son enseigne quant à la qualité de sa prestation ou des produits présentés?

Quoiqu’il en soit vers 17h de l’après-midi (pour ne pas confondre avec 5h du matin), nos pas nous portent, par hasard, Pascou et moi-même, jusque dans le supermarché local de la musique pour tous. En fait j’ai repéré dans la matinée, deux appareils pareillement indispensables à notre épanouissement musical. Un ampli de scène avec égaliseur et table de mixage et effets incorporés de deux fois cent cinquante watts, avec ses superbes enceintes recouverte de moquette, et un enregistreur numérique pour faire des maquettes. Pour le prix (ridiculement modique au regard du retour sur investissement artistique attendu) nous avons même droit à un deuxième égaliseur. Nous refusons toutefois ce dernier, arguant qu’il y en a déjà un incorporé, et demandons en compensation la gratuité des câbles afférents aux ustensiles susnommés. Il y en a pour une soixantaine d’euro, soit la valeur du machin qu’on voulait nous fourguer.
Hélas, les enveloppes budgétaires de l’égaliseur et des câbles n’étant pas fongibles, il semble très compliqué de reporter le gain de l’un sur le prix de l’autre.

A la caisse, grand conciliabule entre le vendeur et son patron. Au final, le vendeur revient et me demande, ingénument, « bon, alors, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? ». A question con…. Je réponds, « ben, vous nous faites cadeau des câbles, et on n’en parle plus ! » je pense par devers moi, que moi, ce qui me ferait VRAIMENT plaisir, dans l’absolu , ce serait qu’il nous DONNE le tout, avec peut-être en prime une petite gâterie de la secrétaire.
Au final, après deuxième long conciliabule (les sommes en jeu sont colossales, on comprends les calculs et hésitations de l’honnête commerçant) le vendeur revient vers nous et triomphal lance : « On vous fait 15% ! »
Nous : « Ouaihhhh ! »
Lui : « ….. Sur les câbles ! » Ohhhhhhhhh !!
Donc, ça nous fait 9 euros de ristourne, on a bien fait de perdre une demi-heure en palabres, avec ça on est sauvé !

Là-dessus nous appelons le Pierrot pour lui faire part de la bonne nouvelle –l’achat, pas la ristourne, je vous rassure- Nous le convions pour le soir même à une démo du matos chez lui. L’affaire semble conclue après d’âpres discussions, Pierrot devant écourter un apéro pour nous accueillir. Je pars donc vers 20h45 ; quelques minutes plus tard, alors que je suis rendu devant son portail et m’apprête à déballer mes petites affaires, mon portable sonne. C’est Pierrot ! Il faut remettre ça à demain m’annonce-t-il candide. Il se perd dans des excuses emberlificotées selon lesquelles il finirait juste sa tournée et qu’ensuite l’apéritif serait susceptible de s’éterniser, le sangliers auraient mangé des cochonneries et le terrain serait un peu gras, sa petite sœur serait tombée de la falaise, et c’est la marmotte qui met le toblerone dans le papier d’alu…. Bref ! C’est un Artiste. Je n’insiste pas.

C’est donc dimanche après-midi, à 14h30 que le groupe « 13-1 » se donne rendez vous chez Pascou, le batteur et le guitariste rythmique étant toujours porté disparus.
Les plus sagace d’entre vous auront remarqué cette nouveauté : « 13-1 ». D’une part c’est beaucoup plus court que de dire « le groupe de trois personnes qui se sont réunies pour la première fois un treize janvier afin de jeter les bases de la constitution d’un groupe musical dont le but est de jouer des morceaux de rock », et en plus j’aime bien le coté compact à l’américaine du style « nine eleven » en référence à la catastrophe du 11 septembre sur les Twin Towers. Et puis aussi ça rappelle un peu le coté banlieue parisienne où les jeunes ne sont pas de seine saint denis (93), mais du neuf trois. Donc, nous sommes du 13-1, c’est une affaire entendue.

L’après midi, sur le plan purement musical, ne laissera pas un souvenir indélébile. Nous avons déjà fort à faire avec nos nouveaux appareils (câbles prises, boutons, potentiomètres docs en mauvais anglais viennent s’ajouter au conséquent bordel dans lequel nous évoluons lors de chaque répète). Il devient de plus en plus urgent d’avoir un technicien. En effet sur trois heures de travail, une heure est quasiment consacrée à l’installation puis au rangement du capharnaüm engendré, sans parler des RÉGLAGES sur lesquels il faudra que je m’étende un peu lors d’une prochaine chronique tant ils sont chronophages. On peut compter une bonne grosse demi-heure pour les pauses syndicales (café, cigarettes, boisson ambrée), ce qui nous laisse un peu plus d’une heure de musique. Surtout que cette fois ci, il y a eu des rebondissements.

En arrivant Pascou me raconte que son cabinet a été cambriolé dans la nuit avec pour résultat le vol de son ordinateur et l’arrestation vers 4h30 du matin de deux individus louches qui trouvent tout de même le moyen d’affirmer qu’ils étaient présents sur les lieux quasiment par hasard. Et puis en plein milieu d’un laborieux whatever, les filles déboulent dans le salon et signalent la présence de deux types qui courent à travers le gazon, poursuivi par un flic en civil. Les deux hommes se séparent, le policier en suit un avec force invectives, sautant vélocement grillages et clapas, le talkie dans une main, le revolver à la ceinture. Starsky et Hutch en direct live. Le temps de chercher un peu partout, de nous remettre de nos émotions, Il est déjà temps de plier bagages : Pierrot a un match de tennis ce soir ! En définitive, je préfère sincèrement répéter le soir. Je ne sais pas… Il me semble que la période vespérale, voire nocturne, est plus propice à la concentration, les stimuli extérieurs sont moindres, et puis on sent bien que c’est le moment pour faire ça. L’après-midi je me sens sur le qui-vive, il se passe trop de choses !

Tout de même, l’ampli marche merveilleusement bien, le son est splendide ;l ’enregistreur aussi, la restitution est très propre, pour peu que les réglages de niveaux soient bien effectués. Mais là encore, il manque un technicien. Car pour régler les différents sons, je demande aux musiciens de jouer ou de chanter, et puis je me fie à ces réglages pour enregistrer le morceau. Sauf que durant la chanson, tout le monde se met à jouer à fond, comme si sa vie en dépendait, et le produit final n’est qu’une mélasse indescriptible et grésillante de sons torturés, distordus, saturés, écrêtés.

En tous cas, au terme de cette aventure, on ne saura peut être pas chanter, mais on connaîtra chacun des aspects de la production musicale depuis l’écriture, jusqu’au concert, en passant par la promotion, le merchandising et l’édition musicale. L’apprentissage est la meilleure des formations, c’est bien connu.

vendredi 18 mai 2007

Habemus Papam !


En ce Jeudi de l'ascension, nous avons la grande surprise de recevoir Sa Sainteté Le Pape Benoit XVI. Arrivé le matin pour l'apéro, Il a pu se restaurer de merguez cramées avec art par Jésou sur son nouveau barbecue à induction. Après une petite sieste, très simplement, il se joint au groupe lors du debriefing et entonne, en nous bénissant, l'EcoloSong. Pascou auteur du titre, touché par la grâce, s'agenouille et sollicite une audience privée afin de confessser ses pêchés et recevoir l'absolution. Les autres reprennent l'Agnus Dei de Haendel, a capella.
Un instant de pur bonheur.
Pour notre prochain titre, un thème chrétien et oecuménique sera abordé. Vraisemblablement la Transsubstantiation, dans une version plus moderne et Rock N'Roll, où le vin serait remplacé par la boisson ambrée et le Christ par Clara Morgane.
Ben' comme nous l'appelons maintenant, n'a pas dit non...

au fait, pour les athés, et les autres, je vous invite à consulter ce site, passionnant et drôle : http://atheisme.free.fr/Themes/Religion.htm

Espace Publicitaire (il faut bien vivre !)

jeudi 17 mai 2007

Platon, Caparaçon, et Paradis sans Artifice (mercredi 16 mai 2007)

Soirée culturelle ce mercredi 16 mai. Outre l’indicible plaisir de saluer l’arrivée à la présidence de la république d’un homme de dialogue et de progrès social dont nous ne doutons pas qu’il va faire scintiller aux firmament des états l’étoile radieuse d’un pays en plein renouveau, j’ai assisté au vernissage d’un artiste, Albert Martin, dont les compositions picturales s’inscrivent dans une tradition para-tauromachique chère à notre cité à l’orée d’une nouvelle feria.

L’exposition se tient dans le nouveau lieu créé par notre producteur Philippe Desimeur, ami des artistes, et mécène bien connu sur la place. Il met gracieusement à disposition « mon espace » une salle voûtée, entièrement rénovée, qui marie l’asymétrie des volumes à une mixité des matières mettant parfaitement en valeur les œuvres parfois intimistes mais aussi monumentales d’un artiste dont la palette s’étend de la représentation figurative et dépouillée des acteurs de la corrida, à des damiers dont les géométrie courbes revisitent le thème du caparaçon, cet habit chamarré des chevaux de picadors qui leur sert de protection lors de l’assaut puissant et furieux de la bête dans son combat pour sa vie..

Ces damiers stylisés accueillent en chacune de leur case une tache de couleur rouge sang, qui ne peut que nous rappeler l’échiquier de la vie, dans lequel chaque être n’est qu’un pion, qui avance au grès d’une volonté qui le dépasse, dans un jeu dont les règles se redéfiniraient selon des chemins tortueux comme les lignes forcées d’un destin incertain.
Le sang évoque la brutalité de l’existence, l’inanité des efforts de chacun contre la violence même de la vie, mais aussi paradoxalement la vitalité, l’énergie dont on ne peut contenir l’inexorable explosion. La symbolique de l’échiquier est là pour exprimer les lois infrangibles qui régissent et ordonnent l’univers, qui sans cela ne serait que chaos. En même temps cette schématisation, cette convention, est l’expression de la vision parcellaire de l’homme sur le monde qui l’entoure, et rend compte de sa cécité partielle au regard d’une complexité qu’il ne pourra jamais embrasser.

On pense bien sûr à Platon, et le mythe de la grotte, dans lequel les hommes enchaînés ne perçoivent de la réalité, que le jeu mouvant des ombres de leur corps projetés contre les parois par les rayons changeants de la lumière qui passe par l’ouverture à laquelle ils tournent le dos.

Mais dans cet échiquer improbable, chaque individu est enfermé, à la fois si proche de l'autre et pourtant inaccessible, prisonnier qu'il est de ses préjugés et de son cadre de référence dont les bords délimitent le territoire de son semblable, tout aussi contraint. Toutefois, dans l'évolution de sa représentation du caparaçon, Martin donne une clé pour que le lien se crée malgré les contraintes sociales : il suffit de pousser les murs ! des lignes de failles se forment et bousculent l'ordre géométrique, créant des pont entre les individus au grès d'un déterminisme aléatoire.

Le visage anamorphosé apparaissant sur les derniers avatars de ses carapaces, dont les contours se précisent lorsqu'on plisse les yeux, confirme la vision platonicienne de la subjectivité du regard, et replace l'humain dans un contexte supérieur, selon le principe Confucéen qui précise que " le tout est supérieur à la somme des parties"

Cela ne peux que nous renvoyer vers la vision dichotomique voire manichéenne de la prédestination et du hasard , rencontre improbable de destins qui se croisent se mêlent et s’impactent puis se séparent, chacun des protagonistes gardant le souvenir de ce choc matériel et spirituel comme un engramme puissant enchâssé désormais dans la mémoire individuelle et collective.

J’ai pu dialoguer avec l’artiste, qui après m’avoir dédicacé la plaquette de l’exposition a explicité les principes qui sous-tendent son approche, basée sur la notion du choc, de l’impact. Les toiles qui ont retenue mon attention portent donc sur la déformation de la matière, celle du caparaçon après que l’animal en ait éprouvé la résistance. L’agencement parfait de la toile matelassée en porte, dans la vision de Martin, la mémoire, qui imprimée dans la substance même de la représentation atteste de la violence du choc, de la confrontation entre la force brute et l’art du picador. C’est ainsi une commémoration de l’affrontement séculaire de l’homme et de la bête, au travers d’une symbolique géométrique dont la distorsion des lignes rappelle le combat constant de l’homme raisonné avec son moi atavique violent et torturé dans un monde qui le dépasse et qu’il ne perçoit que de manière fragmentaire.

Très bon vins par ailleurs.
Il faudrait revoir les amuse-gueules.
Quelques tapas auraient à mon goût, participé à la mise en scène du travail de Martin, dont l’inspiration hispanique aurait gagné en lisibilité.
Surtout que je n’avais pas mangé !

Suite de ce parcours culturel au domicile des Charras pour une session Undertakers.
Formation restreinte aux membres fondateurs du groupe. En effet, Alain est parti pour le Mont Saint Michel chez la Mère Poulard afin d’y battre les œufs, puis chez Moulinex pour parfaire sa technique sur des prototypes de batteurs expérimentaux à usage musical. Jésou est en stage en terre irlandaise dans le but d’affiner son approche de la boisson ambrée. Seuls un trio est présent à l’appel : Pierrot, Pascou et Mitch. Le groupe dit du "13 janvier".

Pascou a fait l’acquisition d’une pédale pour sa basse, une Ultrapédale devrais-je dire, tant elle modifie profondément le son de son instrument. On profite de cette soirée pour travailler en profondeur les accords, et le jeu des voix. Je fais des essais de tonalité ou d’intonations, et nous nous exerçons aux chœurs. Ces derniers sont vraiment indispensable sur tous les titres. Particulièrement sur Prout Pary, mais aussi sur Ecolosong, Whatever, et ProtestSong. Ce dernier morceau tient désormais sa version définitive et à l’instar d’Ecolosong, je prends énormément de plaisir à l’interpréter. J’aime le nouvel arrangement, plus mélodique.

L’écueil de notre répertoire est maintenant SPAM. Sur les conseil d’Alex, nous avons pris conscience des limites de son interprétation dans une forme Blues. Nous expérimentons donc un tempo plus rapide, plus Rock. Ca passe bien mieux, Surtout le rePrain, beaucoup plus compact. Ce titre est structurellement long puisque qu’il comporte huit couFlets, que nous interprétons par groupes de deux, Il faut donc l’aérer, mais sans le rallonger inutilement avec un refrain trop ennuyeux. Il est amusant de constater que du coup on revient à sa forme originale, comme je l’avais imaginé lors de son écriture.
Je pense que nous sommes sur la bonne voie avec ce titre et qu’il atteindra le niveau de qualité de ses « frères ».

Comme nous ne sommes que trois, nous avons baissé la puissance des instruments ; le son gagne en clarté, et surtout ça me permet de mieux poser ma voix, qui force moins, je peux en moduler l’expression plus facilement. Pascou sort un instant afin d’en apprécier le rendu alors que nous interprétons Prout Mary en duo, il nous fait par de sa satisfaction : c’est très propre.
Nous réfléchissons aussi au rôle du batteur dans notre formation. Il ne faut pas se voiler la face, un fossé s’est inexorablement creusé au long des séances depuis le mois de février, date de la dernière apparition d’Alain à une répétition. Il lui sera désormais très difficile de rattraper le temps perdu. Par contre sa participation pourrait être aménagée de manière très bénéfique au groupe : il pourrait se charger de piloter la boite à rythme dont le maniement nécessiterait un opérateur à temps complet, qui deviendrait le chef d’orchestre du groupe. Il serait très utile dans la sélection des rythmes, les relances et le maintien de la cohésion musicale, ce qui ne l’empêcherait pas d’intervenir à la batterie en contrepoint à une base rythmique carrée.

En fin de session nous nous asseyons pour le traditionnel debriefing de fin de séance. Nous sommes d’accord sur l’urgence d’intégrer de nouveaux morceaux à notre répertoire. Avec 6 titres maîtrisés nous ne tiendrons au mieux qu’une vingtaine de minutes devant un auditoire. Dans l’absolu c’est suffisant pour les 50 ans, mais plus de titres nous permettrait de nous adapter mieux au public, en modulant nos choix. Également nous avons la certitude que notre formation survivra à l’anniversaire et que nous devons déjà nous projeter au-delà.
Donc deux objectif, recenser toutes les chansons que nous avons pressenties depuis les débuts du groupe, et produire de nouveaux textes afin que Pierrot puisse leur imprimer la déjà célèbre « Patte Undertakers ».

C’est avec une fière surprise que nous avons pris acte de notre totale tempérance au cours de cette séance, seule une bouteille de badoit ayant été victime de notre soif inextinguible.
Un Paradis sans Artifice en quelque sorte, si ce n’est celui du feu qui nous consume et nous entraîne dans des délires quasi psychédéliques et dilate le temps en un paroxysme créatif, puis nous abandonne, étourdis de sons, repus, comme si quelque substance magique avait accompagné notre transe.

mardi 15 mai 2007

L'Inspiration de Pierrot


Vous vous demandez souvent où Pierrot va chercher son inspiration pour nous offrir les mélodies et arrangements qui font que les Undertakers sont pareils à nuls autres.
Levons un coin du voile pour découvrir son secret : Il se ressource dans des Lieux Saints.
Propices au recueillement, à la méditation et l'introspection, ils favorisent sa quête mystique et l'épanouissement de son moi profond.
Ici, nous l'avons surpris en pleine recherche musicale, seul avec sa guitare et son ampli Marshall de 10 KiloWatts alimenté par un générateur à fusion, refroidi à l'hélium liquide régénéré. Quand il répète ainsi, tout le quartier est au courant (ah, ah ! "au courant") : Dans les riffs paroxystiques, à dix km à la ronde tout est soudain plongé dans le noir. Ce qui ne gène personne car les habitants ont été évacués depuis trois heures déjà à la demande des autorités.
Par le passé, il y a eu des traumatismes profonds causés par les vibrations subsonores propagées à travers les sous-sol. Dans les rues, des canalisations ont éclaté spontanément et des murs se sont lézardés. Les vieillards et les jeunes enfants sont les premiers touchés par le phénomène, mais on a décrit des scènes d'hystérie collective à la simple évocation du nom du Guitar Héros des Undertakers. On raconte même qu'il a fallu interner des adolescentes qui ont commencé à arracher leurs vêtements au premier accord plaqué par Pierrot.
Dans ces instants de grâce, ne subsiste plus que le feulement apocalyptique d'un instrument torturé au delà de l'admissible par un artiste écorché vif dont l'extatique délire tutoie le mystère de son Créateur, et les hurlements déchaînés des femmes animales dont les corps en transe luisent sous la clarté lunaire alors qu'elles pietinent le parvis de l'église, en grattant de leurs ongles le bois séculaire du grand portail dont on a condamné l'entrée.

lundi 14 mai 2007

Un petit Whatever de Printemps

Alain V2.0 Evolution 1 (samedi 12 mai 2007)

L’après-midi de samedi, nous nous donnons rendez-vous à Milonga. A 15h je rejoints donc Pascou et Jésou, qui m’attendent déjà sur place.
En fait nous cherchons un moyen de faire des enregistrements sans perdre les effets guitare. Mais les solutions proposées sont soit incommodes (nécessité de s’enregistrer l’un après l’autre et de mixer le tout), soit trop onéreuses (nécessité d’un car-régie, d’une parabole satellite, de louer un faisceau hertzien, un studio d’enregistrement, et demander une plage eurovision ainsi que trois ingénieurs du son).

Le vendeur nous propose donc une « solution dégradée » à base de micros pour batterie placés devant les amplis.. Bon, même ce procédé revient relativement cher, car en plus des micros il faut des pieds et aussi autant de câbles. Rien que l’idée de rajouter encore des câbles au plat de nouilles calibres 12 sur lequel nous marchons et nous prenons les pieds à chacune de nos répétitions m’épuise d’avance.
J’aimerais trouver quelque chose de simple qui ne mobilise pas les énergies pendant une heure, et n’implique pas que chacun d’entre nous possède un doctorat en physique des particules avec mention « prise de tête ». C’est dingue ça ! Çà me met hors de moi de penser que pour sortir quatre sons potables en plein XXIème siècle, SONY ou APPLE ne soient pas arrivés à trouver l’équivalent d’un bon magnétophone 4 pistes d’antan, un petit truc sans prétention, qui regrouperait tout : les micros, les effets guitare, les amplis, les 25 kilomètres de câble, la batterie, le retour son, l’affichage des textes, des partitions, le cendrier et le distributeur de boisson ambrée.
Rhâââ, qu’est ce que ça fait du bien, de cracher enfin son venin !
Donc finalement, nous n’achetons rien.

Le soir nous nous retrouvons à 21h sur le théâtre des opérations de l’impasse des climatites. Petit briefing, petit café.
Nos épouses et le reste de la bande de leur coté ont décidé de partager un plat de coquillages rue st. Antoine. D’après ce qu’on comprendra plus tard, les coquillages ont donné soif et les bouteilles se sont succédées pour étancher la pépie de la joyeuse tablée. (la pépie vient en mangeant, c’est bien connu).

Attention tout de même : L’alcoolisme mondain guette, on sait bien que ce genre de réunion creuse, si l’on n’y prend garde, la fosse commune de ceux qui s’intoxiquent bourgeoisement, convivialement, le week end, puis petit à petit tous les jours.. une petite bouteille par ci, un apéro par là.. le dijo…
Quant à nous, à part peut être un verre de boisson ambrée pour nous éclaircir la voix et délier les doigts, et une ou deux libations immodérées dues à un excès de stress et la fraîcheur excessive d’un limoncello un peu traître, notre consommation a retrouvé un niveau nominal dont l’innocuité le dispute à la tempérance. On est là pour jouer, pas pour se gnater la gueule.
Qu’on se le dise !

Passons sur l’absence du batteur, nous avons oublié qu’il y avait la finale de la Coupe de France. Marseille s’est fait avoir par Sochaux, aux tirs aux buts, bien fait !
Nous avons bien sur conservé le tabouret de notre ami, et sa caisse claire ainsi que sa charleston. Un peu comme la famille de paysans continue d’honorer la mémoire du fils parti au front vingt sept ans auparavant, sans espoir démesuré, mais pour conjurer le sort, en mettant son couvert à la table familiale, et un crêpe autour de son portrait jauni en fantassin des zouaves, dans la perspective d’un retour possible, un jour, va savoir, Vindiou, Crénon de Dieu, la Marie remets-nous une ‘tite goutte, ça le fera venir !

Mais heureusement, pour suppléer cette passagère défaillance, Pierrot a fait l’acquisition du nec plus ultra de la crème de ce qui se fait de mieux d’ici à l’ouest de Nashville en matière de production de bruits harmonieux :
UNE BOITE A RYTHMES.

Un truc épatant, ça marche tout seul une fois qu’on l’a programmé, ça fait les relances, c’est miraculeux. Le son est encore meilleur que celui produit par Alain V2.0. On s’y croirait. Jésou, qui a le sens de la formule, a baptisé cette machine infernale : Alain V2.0 évolution 1. On a repris tout le répertoire à part Oh les filles et SPAM. (donc Touuuuuutes les quatre chansons restantes !) accompagné par celui que nous appelons désormais « Alain évolution », et franchement ça booste les interprétations.

Heumm, oui ?
On me fait signe en régie..
c'est la dame du fond qui demande si on ne se serait pas un peu planté pour la photo de la boite à rythmes ?!
euh.... (qu'est-ce qu'elle a foutu la stagiaire ?)
Quoi ?
On me parle dans l'oreillette, il semblerait que nous ayions interverti les images, et que ci dessus, il s'agisse du tableau de bord d'un MIG 17..
Toutes nos excuses.
Il faut dire que vu la forêt de réglages c'était facile de confondre.
voici la véritable photo d'Alain evolution :

Jésou continue de pousser son « tout le monde est là » au grès de son inspiration tout au long de l’écolosong, et la chorégraphie de whatever se développe de manière exponentielle. Si on n’y prend garde, ça va finir en ballet contemporain style Béjart, avec la Pietragala en rockeuse de village.

Un essai d’enregistrement nous a plombé le reste de la soirée. Une heure à se battre à la machette contre les câbles amazoniens et les fiches jack dont la profusion ferait pâlir un régime de bananes, sans parler des potentiomètres pléthoriques et redondants, comme autant de fleurs vénéneuses et carnassières à l’affût de doigts imprudents. C’est bien simple, durant toutes mes manoeuvres techno-musicales, Pierrot a eu le temps de piquer un petit roupillon réparateur sur un tas de matelas.
Tout ces efforts pour un résultat médiocre qui n’a pas rendu justice à notre interprétation sans faille du sempiternel Whatever.
Il nous faut un technicien du son à demeure !


Fort de ma sobriété parfaite, j’ai pu sortir sans encombres ma fidèle 405 de la piegeuse allée des Fabre, évitant même le corps sacrifié sur l’autel des berlines d’une Sylvie peu rassurée.
La classe !

dimanche 13 mai 2007

Tout le monde est là, ou quoi ?! (C.R. de la répète dite "du critique" - 9 mai 2007)


IL est venu ! celui dont attendions la visite et surtout les conseils depuis plusieurs semaines a enfin assisté à l’une de nos sessions. Alex, frère du chanteur, dernier disquaire indépendant de Nîmes, homme de radio, « tourneur » de groupes musicaux locaux, ami du chanteur Matis et de l’artiste conceptuel Christian Limantour, a bien voulu perdre trois heures pour écouter notre production.

La soirée est mal engagée pourtant : L’Ultrabassiste, de retour de croisière, nous fait le coup de la fatigue. Soit disant qu’il se serait couché tard et qu’il aurait roulé six heures.. Sincèrement, qui peut croire qu’un solide gaillard comme lui, bâti comme un Dieu Grec (plutôt Dyonisos que Hermes tout de même !) puisse ressentir une quelconque lassitude ? surtout au regard du plaisir que constitue pour chacun de nous nos rencontres bihebdomadaires.
Je crois plutôt qu’il a un peu sacrifié aux libations et aux festivités Ultranocturnes lors de son escapade Ultramarine. Mais…. cela ne nous Ultra-regarde pas !

La Carte d'Ultrafêtard de notre Ultrabassiste.

Cependant, il se trouve qu'Alex, apprécie par dessus tout la basse : On est mal !
C’est donc en formation réduite et nerveuse que nous entamons notre répète vespérale : les deux guitares, le chanteur. Point.
Notre fidèle Alain V2.0, assisté d’Alexis, l’intérimaire, portent la section rythmique à bout de bras en l’absence routinière du batteur de l’impossible, celui que tout le monde nous envie pour sa légendaire discrétion (On raconte que c’est lui qui aurait enregistré les percussions de la bande son du Monde du Silence de Louis Malle).

Nous avons appris que l’un de nos amis, Christophe Rollin, est décédé soudainement la veille. Sans être un intime, je l ai connu sur les bancs du lycée, et je l’ai croisé lors de nombreuses fêtes et repas. L’étau se resserre. Les cinquantenaires sont dans le collimateur. Il faut se serrer les coudes afin de faire partie du dernier carré. Cette soirée t’est donc dédiée, Christophe. Et chaque limoncello que nous buvons est l’occasion d’un toast à ton souvenir. Il y a beaucoup de toasts…

La salle de répétitions ménage désormais un espace plus grand simulant une sorte de scène, ce qui nous permet de jouer « en ligne ». C’est un peu déroutant car nous avions pris l’habitude de former un cercle. C’était très pratique pour guetter le changement d’accord, ou le regard de l’autre, ou pour partager le cendrier, judicieusement disposé au milieu du cercle. En même temps ce nouvel agencement a dégagé des surfaces, ce qui simplifie la pose des verres à proximité.

Nous attaquons par Proud Mary, et poursuivons avec Whatever. C’est bien huilé. Alex ne part pas en courant dès les premières mesures, ce qui est plutôt encourageant. En cours de session, nous convainquons finalement Pascou de se joindre à nous.

Il arrive rapidement, un peu bougon, cependant. Saluons son professionnalisme. Nous pouvons désormais attaquer nos propres morceaux, les « compos » comme les nomme notre critique de rock.
J’ai écouté une émission sur France Inter dans l’après midi (oui, je suis un vieux rocker, j’écoute France Inter, et pas une de ces radios de rap ou de top 50 et de PUB), un chroniqueur parlait de Joe Star. Lorsqu’il se présente sur scène, il s’adresse au public et de sa voix inimitable lance « tout le monde est là ou quoi ?? »

Je reprends ce gimmick à mon compte. Ça plaît énormément à Jésou qui se l’approprie et en saupoudre judicieusement notre EcoloSong. Par contre, cet envoi incongru a tendance à nous déstabiliser, suscitant de manière inopinée des hilarités incontrôlables.
Les deux versions de ProtesSong sont soumises à l’analyse musicologique de notre spectateur privilégié d’un soir. Incontestablement c’est la 4b qui remporte son adhésion, et le suffrage des membres du groupe. C’est désormais cette version que nous allons travailler.

De manière générale, Alex estime que notre prestation est plus que correcte compte-tenu de la fraîcheur de notre formation. Quatre mois seulement séparent cette soirée de notre première rencontre, et les progrès sont incontestables. Par contre mon frère trouve que nos compos perso dégagent plus de force et d’énergie que les morceaux « du répertoire » tels que whatever et prout mary, joués de manière plus académique. Nécessité donc de les interpréter de manière plus personnelle, afin qu’on y retrouve la « patte Undertakers » qui se dégage de nos propres productions. Également les chœurs doivent être travaillés car de l’avis de tous, les essais dans ce sens sont bons et améliorent considérablement nos chansons. Cependant parmi nos composition, il en est une pour laquelle il déplore une certaine platitude. Il s’agit de SPAM, jugé trop linéaire et manquant de pêche. Nous en convenons, mais à sa décharge, il s’agit d’un blues. I faut le reconnaître, au bout d’un moment, le blues c’est chiant !

Satisfecit tout de même, pour une soirée test qui après l’adhésion des inconditionnels que constituent la famille et les amis, et les sympathisants du « second cercle », reçoit l’approbation critique mais encourageante d’un professionnel du spectacle qui ne fait pas dans la langue de bois.

dimanche 6 mai 2007

Quand Ils Jouent, Ils explosent Le Compteur !

Le petit monde des Undertakers en Images -10



10- Le Batteur

Il n'y a pas de photo connue du batteur.
Existe-t-il seulement ? c'est le personnage mystère du groupe.
de lui on ne connait son prénom, Alain, et son surnom : Le Baou, ce qui veut dire loco en espagnol.
Il vit terré dans sa tanière, ne répond pas aux convocations.
Nous l'avons recruté par petites annonces, et ne l'avons pas vu depuis trois mois. Une légende voudrait que ce soit un ancien batteur professionnel (photo) qui ne se produirait que masqué.
Il aurait été horriblement défiguré par une groupie éconduite. Elle lui aurait vitriolé le visage et les mains. Même après de nombreuses greffes, il serait encore obligé de dissimuler ses traits mutilés derrière une prothèse ; et ses mains abîmées ne lui permettraient plus de tenir les baguettes.
On raconte qu'il s'exerce désormais avec des baguettes spéciales, scotchées sur ses moignons afin de rééduquer son toucher.
Homme discret, il ne joue avec le groupe que par téléphone ou fax, et donne ses instructions à l'intérimaire afin qu'il joue à sa place.

Mais nous gardons confiance.
Mais c'est dur.

Le petit monde des Undertakers en Images -9


9- les accessoires indispensables
Outre les accessoires de base , telle la maracas de poche (la petite chose verte au centre de l'image), ou encore Alain V.0 notre fidèle batteur synthétique. La boite à meuh est un élément indispensable du titre EcoloSong.

Le petit monde des Undertakers en Images -8


8- Le bassiste

Pascou se surnomme lui même l'Ultrabassiste du XXIème siècle. c'est le pilier de la section rythmique. Pilier il l'est tant par sa carrure d'altérophyle d'ex R.D.A. que par son goût pour les polos XV et les matches de Rugby.
Pourtant derrière ce physique à faire palir Undertaker le catcher lui-même, se cache une sensibilité à fleur de peau, un sens exacerbé de la mesure ; c'est bien simple, il n'en rate pas une, de mesure.
très engagé dans l'écologie, proche des mouvements altermondialistes et de l'association ATTAC, il me mange que de la viande de cheval de réforme. Son combat incessant pour la sauvegarde des champs de coquelicots en font le porte drapeau, au sein du Groupe, des idées de Nicolas Hulot et José Beauvais.
En tant qu'auteur il a porté ce message dans l'innoubliable EcoloSong.
Les bassistes sont rares, les ultrabassistes introuvables, même sur le marché de l'occasion, et vous pouvez toujours chercher sur Ebay, vous n'en trouverez pas un comme lui. Bien conservé dans son embalage fraîcheur, nous espérons le faire durer très longtemps au sein du groupe.

samedi 5 mai 2007

Le petit monde des Undertakers en Images -7


7- la Guitare solo

Pierrot. le vrai musicien du groupe. Il joue de n'importe quoi. Avec un cor de chasse il peut vous interpréter une rumba.
Est-il seulement encore humain ?
La faculté de médecine s'est penchée sur son cas.
On l'a exploré par la caméra à positrons, on a découvert que son cerveau gauche et son cerveau droit ne sont pas en phase, cela crée des interférences complexes à la limite de l'état épileptique dont les résultats aléatoire produisent des fulgurances de génie.
C'est le compositeur du groupe.

Le petit monde des Undertakers en Images -6


6- Le chien.

Rixie est une chienne adorable.
c'est un beauceron tigré du caucase à poils ras.
Issu de la recherche soviétique, ce chien génétiquement modifié était à l'origine destiné à l'armée rouge. L'effondrement du mur de Berlin et le démantèlement de L'URSS ont stoppé net le programme.
De ce fait Il n'en existe plus que trois exemplaires dans le monde.
Les deux mâles sont restés dans le caucase.
La mère est morte en couche : le chiot faisait déjà 20 kilos lors du vêlage.
Une bête splendide : 1,50 mètres au garrot, 93 kilos.
Quand elle aura atteint sa pleine maturité, elle aura la taille d'un poney shetland.
Elle mange 15 kilos de viande chaque jour, en un seul repas.
Certaines personnes sensibles se sont évanouies en la regardant manger.
Puissance de serrage au niveau de la mâchoire : 1500 Newton/cm².
Seul le marteau pilon de la Grande Forge du Creusot fait mieux.
une fois verrouillée autour d'un mollet, seul le démonte pneu ou un outil pneumatique de désincarcération puissant peuvent lui faire lâcher prise.
Elle chausse du 44.
Quand elle t'aborde tu n'es pas très sûr : léchouille amicale, ou attaque à la carotide ?
On l'aime bien, en concert, quand ça commence à siffler, on lâche le chien !

Le petit monde des Undertakers en Images -5


5- la section Cuivres (prochainement)- Le chant
Mitch au départ voulait jouer du trombone ou du saxo.
bon, y avait qu'une flute à bec...
Mais il sait jouer "El Condor Passa" avec le nez.

Ca compense.

Par ailleurs c'est le chanteur du Groupe.
Remarqué très tôt par Roberto Alagna, il se destinait à une carrière internationale de ténor lyrique. Sa voix puissante, son phrasé racé, son jeu de scène époustouflant auraient dépoussiéré quelque peu les grands classiques.
Sa vocation était ailleurs.
Il se jette désormais à corps perdu dans l'écriture, et à produit deux textes, mis en musique par Pierrot.

Le petit monde des Undertakers en Images -4


4- La Guitare Rythmique.
Jésou, propriétaire du studio de répétitions.
En fin de session l'épuisement gagne.
les muscles tétanisent, les tendons éclatent.
Au cours d'une séance, nous perdons entre deux et trois kilos à cause des efforts violents auxquels nous sommes contraints.
Grosse sudation (d'où la serviette).
Nous buvons entre 7 et 8 litres de boiss.. d'eau.

A noter : Jésou a trois passions : sa femme Sylvie avec laquelle il entretient une relation fusionnelle, le catcheur Undertaker. Il a scotché des posters du colosse sur la porte des toilettes afin de méditer et de rechercher l'inspiration dans ses moments d'intimité. La catcheuse et modèle Torry wilson dont il admire la conversation.

Pour la petite histoire, l'instrument est une Fendercasterson 1973 simple impédance à échappement libre et double arbre à came en tête par convection lente, en frêne vernissé à la plume d'oie . On dit qu'avec cette guitare, Jim Morrisson se serait enflammé les poils du pubis à travers son jean à cause d'un arc électrique lors d'un concert privé à la chapelle sixtine devant le pape Paul 6, par jour d'orage, provoqué par la fusion d'une corde de mi de 20 kilowatts au cours d'un riff meurtrier.
Les spécialistes apprécieront...

Le petit monde des Undertakers en Images -3


3- Le staff technique et la Groupie
Sylvie, responsable du staff technique section rafraîchissements. à gauche sur l'image.
Catherine, Groupie. à ses cotés. a été admise par faveur spéciale (connaît quelqu'un au staff technique, a pu obtenir des backstages)

Le petit monde des Undertakers en Images -2


2- le Photographe de scène
Le Kéké, bien connu sur la place de Nîmes auprès de tous les Artistes plus ou moins en devenir. Photographe de charme à ses heures.
Ici en train de faire les réglages lumière au moyen d'un spectroscope de masse à carburant liquide (main droite)

le petit monde des Undertakers en Images



1- l'intérimaire
dans sa main gauche les baguettes, accessoires de sa fonction (factices)
dans sa main droite, les deux doigts utilisés pour lancer et arrêter Alain V2.0

Au mur du studio de répétition


Un peu de douceur dans ce monde de brute.


L'Egerie du Groupe, celle qui nous inspire dans nos moments de doute. Quand nous touchons son image, au mur, nous retrouvons l'énergie de repartir (avec l'aide d'un fond de boisson ambrée, et une larme de limoncello, la boisson du Diable).

A la demande de Jésou, la biographie (à traduire) de Torry Wilson, la mascotte du Groupe

Torrie Wilsn Biography:

Torrie Wilson was born in Boise, Idaho on July 24, 1975. She was raised in a small town north of Boise with a population of 2,500. As a child, Wilson was rather shy but took comfort in her small community and began to excel in cheerleading and track and field in high school.

As a sophomore, her mother encouraged her to pursue her interest in modeling. When an agency owner informed her that she would have to drop some weight in order to make it in the business, Wilson complied. Although she lost the pounds, she also developed a serious eating disorder that haunted her for four years. Offers came in after high school for contract work in New York and Los Angeles, but Wilson decided not to stray from her hometown roots.

Hesitant to get caught up in the fashion industry so soon after recovering from an eating disorder and scared to leave what she knew behind, Wilson set her sights on fitness. She decided to compete in the Ms. Galaxy competition and after researching different publications, followed a strict diet and exercise regimen. With overall health and fitness as her main priority, Wilson found new life and placed in the top third in her first competition.

With the help of a coach and a grueling regimen, Wilson achieved her goal of victory at the Ms. Galaxy competition in St. Petersburg, Florida. Many magazine covers and pictorial work followed and Wilson became interested in extending her talent further.

She moved to Los Angeles in 1998 and began taking acting classes. A friend introduced her to a reliable agent and Wilson was able to avoid potential career suicide as a result. Instead, another contact exposed her to the world of sports entertainment during a WCW event. Wilson was fortunate enough to be allowed backstage where she mingled with the performers. She was brought before the crowd with wrestler Scott Steiner and made an immediate impression.

Wilson was enamored with the energy rush she got from the experience and she was soon offered the chance to join the WCW family. She is now a member of World Wrestling Entertainment and is intent on becoming a legitimate actress one day.


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Torrie Wilsn Filmography:

2003 WWE: Armageddon 2003

2001 WWF: No Mercy 2001

Le Diable se niche dans les détails

On sent bien que ce qui avait commencé comme une partie de rigolade dont nous ne savions pas bien si elle aurait des lendemains, commence à peser sur nos vies d’une empreinte certaine. Nous allons boucler notre quatrième mois de répétitions. Ce qui représente à la louche 35 rencontres. Soit grosso modo 70 heures de pratique. Je nous regardais jouer ce jeudi soir, interprétant l’écolosong du Pascou. Mine de rien il y avait de la concentration, du sérieux. On ne rigole plus ! à la place il y a le réel désir de jouer « propre », carré. Il n’y a peut être pas autant de déconne mais il y a du pur plaisir. Pour preuve le fait que les pauses sont moins fréquentes, la boisson ambrée et le limoncello moins centraux. Lors d’une des deux pauses de la soirée, nous avons évoqué l’échéance des 50 ans.
J’ai posé la question : Cette date butoir est-elle le vrai but de notre association ? ou bien d’ores et déjà pouvons nous nous projeter au delà, et nous fixer d’autres objectifs, plus ambitieux ? A tout le moins celui de ne pas dissoudre le groupe à l'issu de cet anniversaire. Nous sommes des amateurs, comme des milliers de groupes, jeunes ou vieux dans notre cas. Mais cela ne nous empêche pas de vouloir nous produire sur une scène, quelle qu’elle soit. Les 70 heures d’entraînement portent leurs fruits, car nous avons appris à connaître nos réactions. Le déchiffrage des partoches est plus rapide, les accords mieux maîtrisés. Le simple désir de déchiffrer et de jouer ensemble est dépassé. Nous voulons en plus que ce soit parfait. Le Diable se niche dans les détails dit-on. Le Démon en effet , celui de la musique, nous pousse à régler toujours plus finement les interventions de chacun. L'inventivité de Pierrot est prodigieuse, 5 versions successives de ProtestSong, toutes interessantes. Hier il nous a trouvé un arrangement très swing, plus mélodique, on abandonne cette ligne lourde et hypnotique qui faisait la spécificité de Protest au profit d'une interprétation plus légère. Ça métamorphose complètement la chanson. En plus le nouveau refrain colle bien à cette mouture :
je me tourne vers l'est
je me tourne vers l'ouest
je ne vois rien que je ne déteste
cours, Forest !
Très amusant à chanter, surtout avec le petit jeu scénique imaginé par Pierrot.
Le soucis c'est qu un cercle vicieux s'installe, comme nous sommes indécis sur cette chanson, les versions se multiplient, ce qui nous oblige à la redécouvrir à chaque fois et ne nous permet pas d'entamer sérieusement son apprentissage.
Il va vraiment être nécessaire d'arrêter un choix définitif à son sujet.
Cette dernière version, que nous appellerons V5.0, nous ne l'avons pas approfondie et sommes revenus à la 4b qui reprend l'arrangement « lourd », amendé toutefois d'un fond mélodique qui en adoucit le tranchant. Reste à travailler le solo afin de l'aérer, et aussi à placer les choeurs.
Ecolosong se porte bien. Nous ne l'avons joué qu'une fois, mais quasiment à la perfection. C'est la plus aboutie, pour l'instant, de nos compositions personnelles. Tout est en place ou presque, le pont marche bien, l'association guitare flûte sera intéressante dès que j'aurai réglé mon jeu, les choeurs se dessinent. Là nous sommes au pied d'un pallier. Il nous faut caler les voix, Pierrot peut chanter plus haut que moi, mais Pascou et Jésou chantent à peu près dans la même tonalité et ont du mal à se décaler l'un par rapport à l'autre et à se situer vis à vis de nous. Les voix pour l'instant ne sont pas bien différenciées. Mais tout de même ça sonne pas mal.
Il faut se méfier aussi de ce que l'on croit acquis. En effet depuis deux ou trois séances, nous ne touchons pratiquement pas à Whatever. Lors de la reprise de la semaine dernière, nous avions noté une dégradation de notre jeu sur ce titre. Donc l'enseignement est que même si on doit travailler un titre particulier, il faut entretenir le reste,bien qu'il fasse partie intégrante désormais de notre mémoire procédurale.
Ah, la mémoire procédurale. Intéressant ça aussi. Il y a schématiquement deux sortes de mémoires. La mémoire de travail est cette partie de la mémoire qui nous permet de nous souvenir de ce que nous avons fait quelques secondes auparavant. Sa rémanence est courte, elle stocke un numéro de téléphone en gros, puis se vide au bout de quelques secondes. C'est celle qui nous sert pour déchiffrer un nouveau titre. C'est celle que j'utilise quand je chante en lisant un texte. Je dois me concentrer constamment dessus, et par conséquent toute mon attention est tournée vers une bonne lecture au détriment de l'émotion que je pourrais y insuffler. A l'inverse la mémoire procédurale est une mémoire long terme. Elle stocke des évènements qui se sont littéralement imprimés dans des réseaux neuronaux. Transformant ces informations en « engrammes » des éléments qui resteront disponibles quasiment instantanément sur une période de plusieurs années, surtout si une forte émotion lui est associée. Ainsi quasiment tout le monde se souvient-il parfaitement de ce qu'il faisait le 11 septembre 2001. Il n'est plus besoin de réfléchir, cette mémoire se déroule automatiquement, presque inconsciemment. Cette mémoire me permet de chanter whatever sans penser aux mots ni à leur signification, ni à l'inflection de la voix où à sa synchronisation avec les musiciens. Tout cela est inconscient,comme le conducteur qui emprunte chaque jour le trajet de son travail et qui arrivé, est incapable de se rappeler ce qui s'est passé durant sa conduite. Ce processus mémoriel me permet de me décharger de toute la partie lecture, et de me concentrer au niveau conscient, sur l'interprétation..
Comment, la dame au grand chapeau à droite ?
Je ferais mieux de ne pas faire appel à ma mémoire procédurale ?
J'ai autant d'émotion dans la voix, qu'un plat de spaghetti sauce carbonara ?
Merci pour vos encouragements madame !
Ça réchauffe le coeur et conforte ma sensibilité d'artiste !
Sécurité, pouvez-vous faire évacuer cette dame s'il-vous-plait ?
Hum, bon, ou en étais-je ?
Notre sujet d'inquiétude, pardonne-nous Alain, c'est le batteur. Notre ami s'est isolé depuis trois mois. Il est entièrement pris par son travail, et la musique n'est pas l'élément vers lequel il va naturellement se tourner pour amoindrir son stress. Le reste du groupe a beaucoup progressé durant cette période. Nous nous aidons beaucoup de Alain V2.0 dont l'interprétation froide et métronomique a au moins le mérite de nous donner une base rythmique. Mais en concert cet appareil ne remplacera jamais le batteur. Alain il y a quelques jours m'a affirmé que nous allions être surpris. Il est vrai qu'une grande responsabilité va peser sur ses épaules, tant, de fait, l'efficacité du batteur est une condition sine qua non pour un groupe de rock. C'est même la raison d'être de ce genre musical !
Enfin, tout ça n'est qu'un détail, et c'est bien le Diable si nous ne trouvons pas une solution.

Nouvelles brèves : anniversaire du Philou ce 5 mai. Nous pensons à lui, perdu sur les flots, prisonnier avec Hubert Eric Pascou et leurs épouses, d'un paquebot de luxe voguant entre Savone et Barcelone. Pascou sera donc absent jusqu'à la répétition de mercredi prochain. Mais il ne désespère pas de s'exercer sur la basse d'un musicien de l'orchestre du bord !
Un vrai professionnel notre ultrabassiste du XXIème siècle....

mardi 1 mai 2007

L'horizon des évènements

« J’ai l’oreille absolue lance Kouli, critiquant notre jeu…
« Et dis moi, ton trou du cul, il n’est pas absolu aussi ? lui répond Jésou ! c’est en me remémorant ce dialogue truculent que je me rends à l’impasse des climatites, théâtre de nos exploits musicaux.. Je me bidonne encore quand je gare sagement le Pajero à distance respectable de la propriété des Fabre. Un traumatisme récent me conseille la prudence… Pourtant je n’ai pas trop envie de jouer ce lundi soir, veille de 1er mai. J’ai appelé Jésou à l’étude en fin d’après midi. Machinalement j’ai regardé l’heure : 18h32. c’est un répondeur qui me signale« qu’exceptionnellement le standard est fermé » .. Tu parles ! En ce moment chaque fois que j’appelle, je tombe sur ce disque. Je me fais innocemment la réflexion : Mais quand est-ce qu’ils travaillent dans cette étude ? Il ne fait pas bon vouloir régler une succession en urgence ou conclure une vente après 18h30 ! Jésou me contacte peu après pour me dire qu’il aimerait bien répéter ce soir. Je ne sais pas trop.. j’ai eu une journée difficile, mais je me laisse convaincre.. J’appelle les autres musiciens pour les avertir. Pour faire plaisir à Christian, que ne ferions-nous pas ! Je suis surpris et heureux de retrouver Pascou : lors de la soirée 4ème âge, il a été abordé par une connaissance, un barbu assez massif, qui voulait le débaucher. Il fait partie d’un groupe dont le batteur fait défaut. Les bassistes semble-t-il ne sont pas légion sur la place, et un joueur de talent tel que notre ultrabassiste du XXIème siècle ne peut que susciter la convoitise de tous. Je ne sais pas d’où ça vient, mais en ce moment je rencontre constamment des musiciens qui montent ou font partie d’un groupe. Il semble y avoir une frénésie de musique sur nimes. Jeunes et vieux se lancent à fond dans tout instrument à faire du bruit, si possible en bande. Ou bien alors est-ce le même phénomène qui me conduisait à voir des femmes enceintes partout durant la période où ma propre épouse était « dans cet état » ? Il doit y avoir une théorie là-dessus !

Rassurez-vous, on va faire l’impasse sur un cour magistral…………………………...

Encore que, d’un coup, l’histoire du trou du cul absolu de Kouli , me titille l’esprit. Un trou absolu. Quel est l’archétype du trou absolu ? Un trou d’où rien ne sort, un trou infini, impénétrable : Un Trou Noir.

Le trou noir, cet objet étrange qui bouleverse notre compréhension de l’univers. Associés à ce concept, les deux notions que sont l’Horizon des Évènements et le principe de Singularité m’entraînent dans des spéculations infinies.. le trou noir du Kouli : une singularité, et son cul : un horizon des évènements ? tout objet qui pénétrerait dedans ne pourrait plus s’en échapper, attiré à une vitesse infinie par la singularité, une masse tapie au fond du trou, reliquat d’une gravité trop importante au sein de la matière. une fois franchi l’horizon des évènements, les données spatio-temporelles en seraient chamboulées, l’objet ne pourrait plus revenir en arrière, piégé qu’il serait par une vitesse de libération de 300000 km.s.
Ici une petite digression : ca doit faire un sacré effet de ch…. A la vitesse de la lumière !
Une théorie( une de plus) prétend que l’objet (un peu en vrac tout de même) finirait par ressortir dans un autre coin de l’univers par le biais de ce qu on appelle une « fontaine blanche ».. Appliquée à notre ami, la théorie devient très intéressante. L’horizon des évènements.. bon.. le trou noir.. l objet qui pénètre est soumis à des pressions énormes, sa vitesse s’accélère, il pénètre jusqu’à la singularité, tout au fond, et là, Paf ! la quatrième dimension, il ressort de l’autre côté de son univers, par sa fontaine blanche… Ça doit procurer des sensations proches de l’état extatique.. Alors le soucis quand même, c’est que le trou noir est le résultat de l’effondrement d’une étoile sur elle-même. Par la suite, cette « étoile cannibale » attire toutes les astres qui gravitent alentour. Donc désormais, méfiance pour les stars en devenir que nous sommes, de ne pas graviter trop près…(Kouli, si tu nous lis, tout ceci n’est qu’une conjecture, je suis sur que nous ne risquons rien !)..

Mais ce lundi soir, il n’y a pas d’invités. D’ailleurs nous allons désormais limiter au maximum ce genre d’exhibition. Nous ne sommes pas encore prêts, et il serait déplorable qu’on ait une mauvaise appréciation de nous à partir d’une répétition ratée. C’est pourquoi dans le même ordre d’idée, nous décidons d’aborder notre session avec d’avantage de sérieux. Durant plus d’une heure nous ne travaillons que Proud Mary. Ambiance studieuse, nous ne pensons même pas à nous désaltérer ; et puis lorsque j’ai soif, je bois de l’eau ! c’est dire à quel point nous sommes concentrés. Ce « bayou country » est vraiment très agréable à jouer, même si son enregistrement nous déçoit un peu. Ca reste assez plat, ça manque de relief par rapport à l’original. Mais à notre décharge, il faut voir qu’il n’est en chantier que depuis deux soirs. Le reste roule bien, bien que nous ayions pris grand soin de ne pas aborder ProtestSong. Il faut laisser mûrir encore ! La pause, traditionnellement dévolue à la cigarette et à la boisson ambrée, est cette fois-ci consacrée à un mini débat politique. Pour ou contre regarder la confrontation télévisée Sego/Sarko mercredi soir ? La société spectacle et ses dérives sont abordées et fustigées.
Pour cause électorale, c’est donc jeudi soir que nous aurons notre prochain entraînement .