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vendredi 29 mai 2009

Gros Oeuvre et Aménagements Intérieurs

A une dizaine d’heure du concert, les UFR fourbissent leurs armes dans la sérénité. Ce matin je suis allé au laboratoire d’analyses de Manduel me faire prélever mon sang. On n’est jamais à l’abri d’un contrôle inopiné, je pourrai ainsi prouver aux gens de la SACEM que je joue à l’eau claire. Pendant ce temps Pascou et Jésou étaient sur le pont dès 10h30 afin de charger le matos. Au téléphone je n’ai senti aucune nervosité chez mes amis, ils sont détendus désormais, l’approche des grands évènements ne les déstabilisent plus.

Nous avons rendez-vous rue Isabelle, près du bar le Jean Jaurès cet après midi à 14h30 pour y déposer le matériel chez les Almansa. Hier soir, jeudi de la pégoulade, nous sommes restés sagement à la maison. Rien à voir avec la frénésie de l’année dernière où chaque soir était un nouveau défi et avec des sentiments paroxystiques et contrastés. Un seul concert cette fois-ci, mais de qualité je l’espère. Pascou m’a informé que peut-être Jako notre ingé-son, par ailleurs pas mal pris par ses propres représentations, passera nous voir.

Notre dernière répète s’est bien déroulée. Elle était un peu molle et n’a pas été exceptionnelle sur le plan des performances mais ce n’était pas le but. Il s’agissait juste de vérifier que tout était en place. Chacun a fait sa partie, proprement, les sons étaient volontairement bas, et sur le plan humain comme matériel, peu d’énergie a été dépensée ce soir là. On a arrêté l’enchaînement des morceaux, qui à une inversion près se calquera sur celui de notre concert chez Sylvaine. Ecolosong remplacera Jukebox pour le titre d’ouverture. Nous avons travaillé les remerciements et bouclé le marathon avant de nous intéresser aux chœurs. Pierrot a très justement remarqué qu'il ést difficile pour les chanteurs de poser correctement leur voix s'ils ne s'entendent pas et doivent constamment forcer. Je dois dire que cette constatation pleine de bon sens, qui intervient de surcroît à peine deux ans et demi après la formation du groupe, démontre une incroyable réactivité chez notre Leader Maximo.

De fait après la traditionnelle pause nous avons discuté des interprétations des différents titres, et avons rassemblé les voix tandis que les musiciens, hormis Pierrot qui nous accompagnait à la guitare, en faisaient une écoute critique. Ainsi Proud Mary, mais aussi Caroline, et God Save the Queen ont fait l’objet d’une attention particulière. J’ai fait plusieurs essais notamment sur Proud, en changeant mon phrasé, ou mon intonation. De l’avis de la section, chant, cet exercice a été rendu particulièrement difficile du fait que nous n’avions plus les repères habituels des musiciens et du batteur. Nous étions en acoustique, et ça changeait tout. Le silence est impitoyable, et le moindre défaut de justesse d’intonation ou de tempo se remarque illico.

Mais c’est très satisfaits de cette nouvelle manière de travailler que nous nous sommes séparés vers 23h30.

J’ai évoqué plus tôt dans ces colonnes Sympathy For The Devil. Je ne sais pas si nous le jouerons jamais, mais cette référence diabolique me rappelle que le Diable se niche dans les détails. Ce soir nous avons traqué le Diable. C’est rassurant, cela signifie que le « gros œuvre » est en bonne voix d’achèvement. L’édifice UFR est hors d’eau, il reste désormais les éléments du second œuvre : aménagements intérieurs, et finitions. C’est en général ce qui prend le plus de temps dans une maison. Mais prendre conscience qu’on en est à ce stade est tout de même très encourageant.

Comme le dit Pierrot « on n’est pas prêts », cependant nous n’avons jamais été mieux préparés.

jeudi 28 mai 2009

C'est Parti !


Le coup d'envoi de la feria 2009 a été donné hier mercredi. Pour nous, c'est demain vendredi, vers 22 heures que sera le moment de vérité. Comme le torero à la mort, nous n'aurons droit qu'à une tentative pour triompher ! Nos mains et nos voix ne devront pas trembler si nous voulons faire sur le dos de nos fans, un tour de piste sous les regards enamourés des belles madrilènes Nîmoises.

mercredi 27 mai 2009

Sympathie for the Devil


Notre prochaine ! Jésou et moi on a envie !
Ce soir je regarde "Shine a Light", le concert des Rolling Stones filmé par Scorcese. Du pur Panard d'acier furieusement bleuté ! C'est quand même autre chose que le Barça contre Manchester, même avec Antoinette, non ?

Please allow me to introduce myself
Im a man of wealth and taste
Ive been around for a long, long year
Stole many a mans soul and faith
And I was round when jesus christ
Had his moment of doubt and pain
Made damn sure that pilate
Washed his hands and sealed his fate
Pleased to meet you
Hope you guess my name
But whats puzzling you
Is the nature of my game
I stuck around st. petersburg
When I saw it was a time for a change
Killed the czar and his ministers
Anastasia screamed in vain
I rode a tank
Held a generals rank
When the blitzkrieg raged
And the bodies stank
Pleased to meet you
Hope you guess my name, oh yeah
Ah, whats puzzling you
Is the nature of my game, oh yeah
I watched with glee
While your kings and queens
Fought for ten decades
For the gods they made
I shouted out,
Who killed the kennedys?
When after all
It was you and me
Let me please introduce myself
Im a man of wealth and taste
And I laid traps for troubadours
Who get killed before they reached bombay
Pleased to meet you
Hope you guessed my name, oh yeah
But whats puzzling you
Is the nature of my game, oh yeah, get down, baby
Pleased to meet you
Hope you guessed my name, oh yeah
But whats confusing you
Is just the nature of my game
Just as every cop is a criminal
And all the sinners saints
As heads is tails
Just call me lucifer
cause Im in need of some restraint
So if you meet me
Have some courtesy
Have some sympathy, and some taste
Use all your well-learned politesse
Or Ill lay your soul to waste, um yeah
Pleased to meet you
Hope you guessed my name, um yeah
But whats puzzling you
Is the nature of my game, um mean it, get down
Woo, who
Oh yeah, get on down
Oh yeah
Oh yeah!
Tell me baby, whats my name
Tell me honey, can ya guess my name
Tell me baby, whats my name
I tell you one time, youre to blame
Ooo, who
Ooo, who
Ooo, who
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Oh, yeah
Whats me name
Tell me, baby, whats my name
Tell me, sweetie, whats my name
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Ooo, who, who
Oh, yeah

Expo Etxebarria : Les Choristes en Visite


 
Posted by Picasa



mardi 26 mai 2009


Vous vous souvenez sans doute du peintre Miguel Etxebarria, que nous avons rencontré lors de la dernière feria, chez le mécène Desimeur, lors de la paella monstre que Poun y avait offert comme traditionnellement chaque année.
Il expose cette année chez Pablo Romero. On y va ce mardi soir, avant la répète...


vous pouvez visiter son site, et découvrir sa biographie et son oeuvre ici.

lundi 25 mai 2009

La Loge


En marge de notre activité Rock, un petit clin d’œil à une rencontre bi-hebdomadaire, celle de « la Loge » dans laquelle nous convie sans faillir Philou. Rythmée par les répètes et les match, 2008/2009 fut un saison passionnante. Celle du foot se termine sur un suspense insoutenable : Battrons-nous Brest, et l’équipe de Châteauroux s’inclinera-t-elle afin de nous permettre de reconduire notre aventure en D2 l’année prochaine ? En effet, une relégation de Nîmes aurait pour conséquence l’arrêt de l’abonnement de Foncia : les matchs se dérouleraient le samedi, ce que notre calendrier mondain trop chargé ne nous permettrait pas d’assumer !

Une équipe désormais rodée, malgré parfois des incertitudes sur le maintien de tel ou tel suite à des blessures à répétition.

vendredi 22 mai 2009

Mamie Blue

Incontestablement le scoop de la soirée, constitue un évènement important dans l’actualité des UFR. Non pas qu’il soit si extraordinaire, mais plutôt dans ses implications futures.
Bon, on ne va pas tourner autour du pot : Laurence est enceinte. Enfin, c’est tout comme : Sa belle fille, Tiam, attend un bébé. Voici donc Lolo propulsée, à quarante ans à peine, au rang de grand-mère. Bien sûr cela s’inscrit dans l’ordre logique des choses ; la plante germe puis pousse, fleurit et produit des fruits et meurt. Le cycle biologique naturel, les jeunes qui poussent les vieux vers la sortie. On s’en est aperçu au cours des ans, Les Desimeur sont sans cesse à la pointe du combat dans tous les compartiments de la vie, il était normal que dans ce domaine aussi ils soient les premiers. Je me souviens encore comme si c’était hier des premières naissances survenues dans le groupe, et de nos yeux émus découvrant à la maternité le résultat des accouplements amis : petit faciès grimaçant, bouches tordues et vagissantes en quête d’un mamelon salvateur, agités de mouvements incontrôlés, le tout baignant dans une ambiance sucrée aux relents de lait caillé débordante de bons sentiments et d’émerveillements extatiques, style « petite maison dans la prairie » avec papa Ingalls sortant couper du bois dans le parking au pied de la maternité.

Cependant, « Mamie Lolo » comme elle désire désormais être appelée, ou tout simplement « mamie » d’ailleurs, sera forcément moins disponible désormais. Elle va devoir faire une croix sur sa vie sexuelle, puis abandonner son travail d’encadreuses afin d’être disponible en permanence pour soulager Thibaud et son épouse des tracas du quotidien, et puis bien sur il va certainement falloir qu’elle arrête sa collaboration avec les UFR.
Certes ses talents pianistiques sont incontestés, mais nous l’avions engagée essentiellement comme « caution jeune ». Maintenant qu’elle est grand-mère, et déjà qu’on nous considère comme des papys du rock, il serait déplorable pour notre image qu’une vieille femme exhibe son arthrite au public. Je ne parle même pas de la répète du mercredi soir avec le mouflet au milieu de la SJM. Non, sincèrement tout cela va devenir trop compliqué à gérer. Mais je pense qu’il ne sera pas nécessaire de lui en parler, avec le tact et la sensibilité qu’on lui connaît, elle comprendra d’elle même et tirera les conclusions qui s’imposent.

A côté de ce moment d’intense émotion, le reste de notre discussion nous semble bien fade. Cependant nous profitons de ces retrouvailles au complet depuis le dernier concert pour faire une courte analyse à froid de notre représentation. Au premier chef nous constatons, sur les photos publiées dans le blog, que nous ressemblons aux membres du célèbre groupe Gold. A la vue de nos mines fermées, on ne peut qu’évoquer le chanteur du groupe des années 80 dans son interprétation polaire de « Ville de Lumière ». Il est donc souhaitable que chacun d’entre nous fasse un réel effort de communication et s’exerce à sourire et bouger un peu.

Mais on se projette déjà vers l’avenir et notre prochain concert. Il est question surtout de l’installation du matériel. Compte-tenu que certains d’entre nous iront à la corrida vers 18h, ça ne laissera pas beaucoup de temps pour la mise en place et les réglages avant le coup d’envoi de la fiesta au Garage à 21 heures. Nous avons l’habitude des balances bâclées et du son pourri, mais cela doit il être une fatalité, ou bien pouvons nous espérer progresser afin que les gens entendent quelque chose ? Pierrot, certes, met en avant notre spécificité dans ce domaine, à savoir que notre son brut fait partie de la patte UFR, mais il y a des limites à l’originalité que nous aurions tout intérêt à ne pas franchir sous peine que les gens se déplacent uniquement pour voir à quel point on peut massacrer consciencieusement le rock.

Comme le notait avec justesse Poun lors de son dernier compte-rendu, nos mercredi se déroulent toujours selon le même schéma, et il est parfois monotone d’en lire la relation. Celui-ci ne déroge pas à la règle, avec son petit cortège de joyeuses bêtises, et de titres enchaînés, ponctués de pauses et de verres de l’amitié pour se chauffer la voix et les doigts.
Néanmoins l’originalité de cet opus fut de réserver une place non négligeable au morceau dit « des remerciements ». Jusqu’ici en effet, je présentais un peu à l’arrache les membres du groupe au cours du pont terminal de Caroline qui le plus souvent constituait d’ailleurs le dernier morceau de notre famélique répertoire. Ainsi étions nous secs lors de l’éventuel rappel et condamnés à rejouer un de nos morceaux précédents.

Cette fois-ci, nous prenons la peine de codifier un peu la fin de notre concert. Jésou nous propose de présenter les musiciens et chanteurs sur les accords de « Time » un titre des Pink Floyd, ce qui permettra de ne pas amputer ou déformer un « vrai morceau ». Cela se situera en fin de concert, après « Bête de scène » qui sera présenté comme dernier titre. Mais cette fois nous aurons gardé sous le coude les Clash et les Sex Pistols pour le rappel.

Et comme il n’est pas acquis qu’il y ait une volonté affirmée du public de prolonger le massacre, nous aurons pris soin de dissimuler au milieu de la foule une « personne de confiance » chargée d’animer les titres coté public, et de lancer la claque afin de susciter les diverses et claires manifestations d’un désir tangible de l’audience de continuer un peu avec nous. Un peu comme ces chasseurs de nuages qui « ensemencent » le ciel avec de gros pétards afin qu’ils provoquent les précipitations. En gros, on n’a pas envie de garder deux titres dans notre musette, de constater qu’il n’y a pas de rappel, et de se retrouver un peu con pendant que tout le monde se disperse.

J’ai fait de nombreuses captation de nos répétitions, dont j’ai distribué des exemplaires gravés à mes collègues. La qualité en est très contestable, et surtout jusqu’ici les conditions n’avaient jamais été réunies pour que tout le monde soit présent sur le CD. Une fois il n’y avait pas le batteur, l’autre c’était la pianiste ou la choriste qui manquaient à l’appel. La prise de son étant très aléatoire dans les conditions actuelles, où la puissance des instruments, le volume des voix sont très fluctuants, et le degré d’application des participants inconstant, je ne suis jamais arrivé à produire le « CD parfait ». Cette fois-ci, et bien que ce ne soit pas un chef-d’œuvre tant s’en faut, le CD est plutôt homogène, si l’on fait abstraction de quelques bricoles qui pourraient presque passer pour des procédés artistiques. En particulier on entend bien les chœurs et le piano. Ce qui nous donne un aperçu de ce que ça pourrait être si on travaillait réellement là-dessus.

Je ne désespère donc pas qu’un jour, si on prend la peine de se mobiliser spécifiquement pour ça, on puisse produire de manière autonome une maquette passable. Bien sur si la choriste ne discute pas de son pull en laine durant l’intro, si la pianiste ne rigole pas comme une bossue durant le pont, si le chanteur s’abstient de tousser ici et là et peut retenir trois couplets sans qu’on les lui souffle, si le guitariste rythmique prend le temps de régler sa guitare, si le bassiste entend sa corde de mi, ce qui leur évitera de faire des aller-retour et de s’arrêter de jouer, et si le leader a pris un peu de fortifiant afin de dompter ses doigts sur les solos, si le batteur… si le batteur… non, rien à dire, c’est le seul élément fiable du groupe.

jeudi 21 mai 2009

Fortunate Son



Jésou vient de m'appeler pour me faire écouter un titre des CCR : Fortunate Son.

C'est de la bombe ! (ah, ah)
Donc, folks, vous travaillez le morceau, et on s'y met rapidement !

Ci-dessous le Texte, pour Jésou, qui comprendra pourquoi la vidéo est dédiée à Georges Bush et ses sbires.


Fortunate Son

Some folks are born made to wave the flag,
Ooh, theyre red, white and blue.
And when the band plays hail to the chief,
Ooh, they point the cannon at you, lord,

It aint me, it aint me, I aint no senators son, son.
It aint me, it aint me; I aint no fortunate one, no,

Yeah!
Some folks are born silver spoon in hand,
Lord, dont they help themselves, oh.
But when the taxman comes to the door,
Lord, the house looks like a rummage sale, yes,

It aint me, it aint me, I aint no millionaires son, no.
It aint me, it aint me; I aint no fortunate one, no.

Some folks inherit star spangled eyes,
Ooh, they send you down to war, lord,
And when you ask them, how much should we give?
Ooh, they only answer more! more! more! yoh,

It aint me, it aint me, I aint no military son, son.
It aint me, it aint me; I aint no fortunate one, one.

It aint me, it aint me, I aint no fortunate one, no no no,
It aint me, it aint me, I aint no fortunate son, no no no,

mardi 19 mai 2009

Debriefing et Breakfeast

C'est au son de la cerise de jardin qu'a commencé la répète de mercredi.
La compagnie était incomplète, les vocalisateurs étant absent.
La cerise est rouge, un peu comme nos joues le sont quand
on croule sous les compliments.

Il faut reconnaître que ceux-ci n'ont pas manqués
suite a notre prestation scénique du week-end précèdent
Mais la question demeure, toujours aussi lancinante
Avons nous faits de tels progrès en si peu de temps
pour mériter ces hommages appuyés, ou plus vraisemblablement
avons nous de si gentils amis?

La cerise est juteuse, les blagues que nous a raconté Jesou
le sont aussi, par contre, et c'est la une différence intéressante,
elles sont salées, alors que le jus des cerises est plutôt sucré!
Mais je préfère ne pas m'étendre sur les histoires que nous a raconté
le Barde, le blog étant accessible a tous, même aux enfants
et ne disposant pas de filtre de pudibonderie suffisamment efficace.
La cerise a une queue, ce qui n'a rien a voir avec les Undertakers, dont
certains membres sont plutôt féminins. Mais il est important
de le signaler, ne serait-ce que pour ne pas la confondre avec un autre fruit
comme par exemple la fraise, bien que celle-ci ait aussi une queue, soit juteuse et sucrée.

Pourtant personne ne confond jamais la cerise avec la fraise, car leur ressemblance frappante est tout de même ternie par le fait que l'une a un noyau qui casse les dents et l'autre se déguste avec de la chantilly.

Pour les puristes, je signale aussi,la possibilité de faire macérer
la cerise dans de l'alcool avec un résultat bénéfique.
Mais, foin de digression, revenons à notre répète :

Certaines des cerises étaient immangeables, car le cerisier
des Fabres n'étant pas sous serre, les oiseaux étaient passés par là!
C'est malheureux mais la vie est ainsi faite que l'homme doit souvent passer après le volatile.
Comme je l'ai déjà dit , notre rossignol de chanteur
n'était pas là et pourtant nous étions gais comme des pinsons !
C'est peut être ça l'arrivée de l'été !

Voila, c'est a peu près tout, sauf que Pierrot et Lolo ont remplacé
les Mazet aux"vocals", que c'est Jesou qui a tenu la batterie, Phil étant a la guitare.
La ptite Desimeur était à l'harmonica, et moi j'ai essayé la basse.

Au fait quand j'étais enfant j'avais un canari, plus précisément
de l'espèce "frisé parisien".
N'écoutez pas le Baou dire du mal de mon canari, il était adorable :
jaune-orangé avec une crête de poils noirs sur le crâne.... magnifique
Mais bon, il est mort.

Lui aussi s'appelait Lolo.


poun

lundi 18 mai 2009

Le Concert de Sylvaine : Les Images

Grâce à Pierre Castano, le Cannois fan de Clapton, voici des photos de la soirée. Il manque une première série, que je n'ai pu exploiter car le fichier Zip était corrompu.
Tout d'abord, je publie les mails de Pierre accompagnant les trois envois de photos.
Ils sont intitulés "Faux Soyeurs, Mais vrais talents".


Salut à vous chers UNDERTAKERS.
Comme promis sur le blog, vous trouverez en pièces jointes, quelques clichés pris lors de la fiesta chez Sylvaine, le 9 mai dernier.

Soyez indulgents les amis quant à la qualité de ces photos. Vous le verrez, il y a vraiment à boire et à manger. (note de la rédaction : tu sais, on est habitué au pire avec notre ami photographe-dentiste, du coup nous sommes devenus TRES indulgents)

Mais, bon. Peu être que dans le lot, il y en aura au moins une qui vous plaira. Faites le moi savoir.
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Et voici le reste de cette expo qui vous est consacrée. Faites en bon usage.

Continuez à vous éclater.

Je pense à un titre de Stepenwolf qui vous ressemble : Born to be Wild.

Tiens, au fait, je vous verrais bien interpreter ce titre. A méditer ...

A bientôt.

Pierre.












It's me again !

dimanche 17 mai 2009

Big Brother Is Watching You !

Comme je n'ai pas assisté à la dernière répète, je n'ai pas à en faire le compte-rendu. C'est Pascou qui doit s'y atteler et j'espère qu'il ne traînera pas trop, puisque j'ai appris que notre prochaine réunion est programmée mardi et non mercredi prochain pour cause d'impossibilité ce jour-là de notre batteur. un peu désoeuvré, j'ai du coup fureté sur le blog et me suis aperçu qu'il y avait un nombre considérable d'images et de photos. Pour ceux qui aiment la technique, toutes ces images sont rassemblées dans des albums, sur le site PICASA. On peut y accéder directement, sans avoir à fouiller dans l'énorme masse d'articles du blog.
Il y a à l'heure actuelle plus de 1500 références. et parmi elles, une grande quantités de photos prises ici ou là, essentiellement par Kéké ou par moi. Ça m'a sidéré qu'en plus de deux ans et demi nous ayons pu amasser tant de choses. Le problème, dès qu'on commence à entasser des trucs et des machins, c'est le tri. Comment retrouver tel ou tel évènement, une personne en particulier ? comment faire un choix parmi une telle masse d'informations ?

C'est à la même conclusion que parvient Néo, le héros de Matrix, lorsqu'il rencontre "La Source" le concepteur du programme : le problème c'est le choix, par conséquent le libre arbitre. S'il n'y avait pas le libre arbitre, tout serait incroyablement plus simple, plus clair. Et confronté à la légion d'icones, chacune représentant un évènement de notre saga, je ressens le même vertige que Néo. Comment m'y retrouver, comment choisir, et d'ailleurs que choisir étant donné que je n'ai même plus le souvenir de ce que je cherche. Il me faudrait un outil qui puisse m'aider dans cette tache titanesque.

Et bien ils y ont pensé !

J'ai découvert une fonction très intéressante qui permet de lancer une reconnaissance automatique des visages. C'est assez magique car ce processus est possible même dans des foules, sans aucune intervention humaine. C'est un peu lent : il a fallu une grosse heure au logiciel pour explorer notre petite communauté, mais le résultat est bluffant ! Il a su classer les visages quel que soit l'angle de la prise de vue, sa netteté, sa proximité de l'objectif.
On imagine ce que doivent parvenir à faire les services de police avec ce genre d'outil, et on comprend mieux le désir du ministère de l'intérieur d'interdire les cagoules ! C'est même franchement inquiétant quand on rapproche cela de la multipliction exponentielle des caméras dans les lieux publics. A Londres, on en dénombre deux millions.

J'ai pu recenser toutes les photos, et -littéralement- mettre un nom sur les visages. Je vous livre ci-dessous, les 16 personnes qui apparaissent le plus sur les clichés. Vous le verrez, les plus cabotins ne sont pas ceux qu'on croit ! même si les scores de certains ne vous étonneront pas.
On remarque également que la première femme du palmarès apparaît en cinquième position ; qui a dit que les femmes étaient coquettes ?
En outre 16 personne totalisent 728 apparitions, soit 48 chacune en moyenne. Cette moyenne se situe, dans le tableau, exactement entre Alain et Philou.
Les premiers du palmarès sont neuf fois plus vus que la seizième.
Parmi les huit premiers, il n'y a qu'une femme, et les huit derniers ne comptent que deux hommes dans leur rang.
Les huit premiers représentent 85% des apparitions sur les photos, les 8 derniers 15%.
Enfin, dans la liste n'apparaît qu'une seule personne étrangère au cercle.

il y a 67 noms identifiés sur l'album.
On constate que 51 personnes soit 75% de la population de l'album comptabilisent 122 apparitions sur les photos, soit 15%. Alors que 25% des photographiés ont trusté 75% des clichés.

Pour les 8 UFR, cela paraît normal, après tout il s'agit de leur blog. Mais on remarque un cas particulier, Lolo qui se laisse décrocher du Groupe en terme d'apparition par Philou et Lizz. Il est vrai qu'elle fait des pieds et des mains pour être photographiée le moins possible.

Le cas du Baou est complexe. il rappelle celui de Pluton, la neuvième planète. Au grès des auteurs et depuis les dernières observations astronomiques, elle conserve ou perd son statuts de planète. Alain est donc notre Pluton. Il gravite loin des planètes centrales, mais son orbite elliptique le rapproche régulièrement du micro. Il nous fait l'honneur d'un choeur, puis s'éloigne à nouveau, tel un planétoïde instable. En terme d'image par contre, il est toujours remarquablement présent.

Voici donc les résultats :

1. Mitch : 95 fois
1. Pascou : 95 "
3. Jésou : 93 "
4. Pierrot : 82 "
5. Odile : 62 "
6. Phil : 57 "
7. Alain : 55 "
8. Philou : 41 "
9. Lizz : 29 "
10.Lolo : 26 "
10.Catou : 26 "
12.Sylvie : 19 "
12.Valérie : 19 "
14.Kéké : 18 "
15.Jako : 15 "
16.Catherine : 11 "

Vous pouvez consulter l'album à cette adresse.
Il y a des choses amusantes : Staline et Barbie côtoient Rocco Siffredi, et Miss France Benoit XVI !

Bonne visite.

PS, pour K, dont je salue le retour, et qui semble bien connaître notre photographe : Tu dis qu'il est le seul à relater la vérité. La vérité peut-elle se relater ? On relate un évènement, on rapporte des faits. Mais en même temps on les interprète, à la lumière de sa propre sensibilité, de sa vision de l'existence, avec une plus ou moins grande honnêteté. Ainsi on s'éloigne de la vérité. Or, la vérité EST. Elle ne peut-être relatée, c'est ontologiquement impossible. En plus le Kéké est le pire paparazzi que je connaisse, il est capable de tout pour un cliché croustillant, même de le mettre en scène, même de le fabriquer ! Alors la vérité, ça lui donne une notion de l'infini. Et encore, c'est quand il est à jeun...

mercredi 13 mai 2009

Concert au Garage le 29 Mai

Je suis en voiture, de retour de Lyon, grace à la 3G, je vous délivre le message d'Eric Almansa... bonne lecture
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Yé bou rapélé qué a la fin del mois cé la feria a Nimes

E bien sour bou cète invité a benir « al garagé »

Para prendré el apéritibo ( cé ta diré de benir béber uno coup ou mémé plousior sourtou plousior )

Et mangear quélqué tapas el bendrédi 29 Mayo apré la corrida bien sour cé a diré pas aban de 21h

Béné con touta la famillia et avé les amigos

Oun gros bichou é a bendrédi de la Feria



PS : nous sabon el tres grande pribilégé dé récéboir dans la rou déban la porta dé lé garagé los famosos

Under taker qué ariban dé una tourné mondiala ( bouillargues caveirac é pététré lé Japon etc etc ) é qui bon choué pour nous é qué pour nous

Oun grand mominto dé bonor



lundi 11 mai 2009

Le Concert de Sylvaine

C’est vraiment un temps de féria ce 9 mai lorsque nous débarquons devant chez Sylvaine. Chaud, voilé, ce ciel laiteux qu’on regarde depuis les gradins des arènes en se demandant s’il va pleuvoir. Mais d’expérience, il ne pleut jamais. Je suis donc très confiant quant aux conditions météo de la soirée quand je sors le matériel du coffre de ma studiomoibile et emprunte le long couloir désormais rénové, protégé par une grille massive en façade que nous ouvre Sylvaine à notre arrivée. Je redécouvre la cour intérieure du lieu, qu’entourent de hautes façades aveugles sur trois cotés. La maison de ville fait un étage. Sylvaine loge au premier, ses amis au rez-de-chaussée. La cour est inégale, de géométrie complexe, recouvertes de différentes chapes de ciment, laissant vagabonder quelques plantes à fleurs, parsemées de pots divers. Au fond, à ma gauche, une tonnelle abrite un espace d’une quinzaine de mètre carrée, délimitée par un muret en angle surmonté d’un grillage. C’est là que Pounet et Simon nous proposent de disposer le matériel.

Ca me rappelle furieusement une scène des Blues Brothers, quand ces derniers en tournée atterrissent dans un bouge texan. La scène est protégée par un immense grillage. Innocemment Bellucci demande au propriétaire à quoi sert ce dispositif. Le gars se révèle évasif.. Mais nos héros comprennent très rapidement, après le premier morceau, que ce grillage est là pour les protéger des objets en tous genres que leur lancent les consommateurs qui n’aiment pas le rythm and blues et attendent de la country.


Comme la tonnelle luxuriante retombe largement vers le sol, et que le muret fait un peu moins d’un mètre de haut, cela dégage une fenêtre grillagée qui laisse peu de place à la vue. On dirait un bunker allemand le long des cotes normandes, avec des meurtrières pour faciliter le tir. Parfait pour jouer de manière intimiste, mais peu adapté aux gesticulations incontrôlées d’un orchestre de rock. L’accès à cette véranda naturelle est étroit, et je m’imagine déjà sortant de temps en temps de notre prison végétale pour faire quelques pas vers le public, puis retournant auprès des musiciens pour entendre ce qu’ils jouent.

Nous explorons l’espace afin de trouver une solution alternative, déplaçons les pots à droite et à gauche, essayons de visualiser les possibilités offertes, et nous rabattons vers la petite terrasse devant l’appartement des amis de Sylvaine. Bien sûr il y a aussi un muret (décidément !) mais cela permet d’y loger la section instrumentale. Les chanteurs positionneront leur micro devant le muret, au milieu des bouquets de marguerites. Je note déjà intérieurement que lorsque je ferai mes cabrioles, je devrai tenir compte de ces obstacles végétaux et tenter dans la mesure du possible de les préserver. N’oublions pas que nous sommes un groupe écologiste, et qu’il serait déplorable pour notre crédibilité que je piétine les massifs alors que j’interprète EcoloSong !

Une fois la décision prise, les affaires vont bon train, nous avons l’habitude désormais de déployer et brancher tout notre fourbi. Nous utilisons une table de mixage pour les micros, et réservons celle qui est intégrée à l’ampli de scène aux instruments. Les baffles sont installée sur leur larges pieds télescopiques et surplombent d’un bon mètre quatre vingt la scène improvisée. Pendant que nous faisons les essais et la balance, Sylvaine et Hanna s’installent coté public et suivent les préparatifs, tout en nous donnant de précieuses indications sur les réglages, notamment sur l’homogénéité de l’ensemble. Tout cela est assez rapidement bouclé. Nous ne touchons plus à rien et éteignons les appareils. Par devers moi je pense qu’il faudrait qu’un dispositif de sécurité puisse empêcher toute manipulation des potentiomètres et modification des réglages a posteriori. Un truc comme les compteurs électriques ou les débitmètres pour l’eau avec un sceau plombé inviolable.

Il est 18 heures. Nous avons mis deux heures pour prendre possession du lieu. Simon pose un seau rempli de bières sur une table de bar métallique, chacun en pèche une dans l’eau glacée pour se désaltérer et papoter un peu, puis rentre chez lui afin de se rafraîchir.

Nous nous présentons à nouveau vers 19 heures au domicile de Sylvaine. Coïncidence, nous arrivons tous au même moment. Merveille de synchronisation, les UFR ont tellement l’habitude de jouer ensemble que sans se concerter, il se présentent comme une seule personne aux rendez-vous. Sylvaine nous ouvre la porte et nous apprend que durant la balance, notre musique s’est entendue jusqu’à la rue Emile Jamais. D’ailleurs, par triangulation, un type a retrouvé la maison de Sylvaine et lui a demandé jusqu’à quelle heure nous avion l’intention de polluer l’espace sonore du quartier. Sylvaine lui a assuré qu’à 21 heures trente, l’affaire serait bouclée. Voici donc notre fenêtre de tir délimitée, avec comme dead line l’heure à laquelle nous commençons d’habitude nos répétitions.

Durant notre absence, Simon et Hannah ont dressé le buffet qui a été installé dans le bunker végétal. Il est impressionnant. On reconnaît la « patte Pounet ». Des montagnes de charcuteries, des saladiers gigantesques, un alignements d’alcools divers et exotiques sont prêts à satisfaire les demandes des plus exigeantes ! Et en cuisine, une farandole de desserts attend patiemment l’opportunité de conclure festivement ce repas debout digne d’une réception préfectorale.
Pour notre part, nous nous sommes imposés des consignes très strictes : le moins d’alcool possible. Je débute donc avec plusieurs verres d’eau fraîche et picore ici et là quelques amuse-gueules. Je m’aperçois qu’avec de l’imagination, on peut siroter un verre d’eau comme un meilleur pure malt. Comme quoi tout ça est dans la tête, éminemment social et culturel. Après le léger stress des jours passés, je me sens détendu alors qu’autour de moi, au grès des arrivages de couples, le patio se remplit. Nous avons le plaisir entre autres de retrouver Pascale, notre Fan officielle, dont nous n’avions plus de nouvelles depuis de longs mois. Elle est toujours aussi belle et gaie, avec cet humour acéré qu’on lui connaît, et c’est un réel bonheur de la compter parmi nous, elle qui nous a soutenus dès les premières heures. Je l’admoneste gentiment sur son absence remarquée de nos colonnes, mais elle promet que malgré un emploi du temps chargé entre Uzès et Aix, et les soucis que constituent l’achèvement de la construction d’une maison, elle essaiera de prendre le temps de « passer ».

C’est l’occasion aussi de discuter avec Bernard, plus que jamais convaincu que nous avons un réel potentiel et que nous devons l’exploiter. Il revient sur la protection de nos compos et sur la nécessité de nous faire connaître sur les grands réseaux à type Youtube ou Daylymotion. Un débat s’installe sur une approche finalement très philosophique de notre travail. Je soutiens que la volonté sera le moteur de notre succès, tandis que notre avocat préféré penche pour le facteur chance. Selon lui le talent est omniprésent, la seule possibilité de le faire reconnaître tient aux aléas des rencontres, « être la bonne personne au bon moment ». En gros l’éternel affrontement du hasard et de la prédestination. Bernard Tapi contre Andy Warhol. Au final, on s’accorde sur une ligne médiane : le succès participe des deux approches, ce qui on en conviendra, n’a rien de très original.
Entre temps, et cela correspond à mon unique entorse à la ligne de conduite que je m’étais imposée, je me sers un fond de verre de boisson ambrée, encouragé en cela par les autres membres du groupe qui me trouvent un peu tendu.

Vers 20 heures, nous nous rapprochons de Sylvaine : Est-il temps de commencer ? Pas encore : Il manque la troisième sœur. On ne s’inquiète pas : elle semble coutumière des retards. Mais Philou et Michel KreaX (il aime ce surnom et le prononce « Crix ») ont déjà réquisitionné deux sièges et un saladier de chips. Ils commencent à manifester leur impatience.
Vers 20 heures 10 l’orchestre se met donc en place. Et les convives se rapprochent lentement de la « scène » en petits groupes, à mesure que nous branchons les appareils et procédons à quelques essais. « Paris Bordeaux le Man, tout le monde est là où quoi, bonjour Nîmes » : mon micro est opérationnel, celui d’Odile aussi. Les guitares sont accordées, la basse a fait vibrer les fenêtres de l’immeuble voisin, et des roulements de caisse claire ont attesté de la parfaite tension des peaux de la Ludwig du Carré. Nous sommes prêts, affûtés comme l’athlète de haut niveau dans les starting blocks du cent mètres.

« Welcome on board to our foreign customers » lançai-je en manière de préambule à l’assistance attentive, et à Hanna et Simon en particulier.
« Nous sommes heureux de vous accueillir pour la partie musicale de la soirée de Sylvaine notre hôtesse. Merci d’être venus si nombreux ( !), nous espérons que vous aller passer un moment agréable en notre compagnie durant la petite heure que va durer ce vol vers les contrées lointaines du Rock. Il risque d’y avoir des turbulences, mais comme le dit notre Pascou, le bassiste-dentiste, « détendez-vous, ça ne fera pas mal ! » avant qu’il ne vous arrache une dent.
« Fort heureusement, nous avons pris la précaution de vous servir de nombreux anesthésiants en début de soirée, cela ne devrait donc pas être trop douloureux.
« This is captain speaking : vérifiez les toboggans, et fermez les portes controlatérales. A tous : bon vol !
Là-dessus, je campe mes pieds dans le sol, j aspire une longue goulée de l’air vespéral, me tourne vers notre Leader Maximo, puis vers chacun des musiciens ; nous échangeons un regard : ils me confirment par un signe de tête volontaire qu’ils sont prêts. Je lance : Juke Box ! Après un petit laïus de présentation, le Carré marque le tempo, et c’est parti !

Les titres s’enchaînent, ponctués par de courts commentaires. Le public tout d’abord dans l’expectative se décontracte et je me prends à guetter chez chaque spectateur une manifestation de son plaisir à nous écouter. J'essaye de croiser des regards et d'y découvrir cette lueur d'intérêt pour laquelle je m'exhibe sur scène, et partager la communion profane des évènements musicaux. Je ne suis pas déçu. Alice, Clara leur cousine et leur amie marquent le rythme et se mettent à danser synchrone, Lizz reprend les refrains et bat des mains, Marie Françoise sourit et chante, Philou les bras croisés semble satisfait et avec le Kreax me renseigne régulièrement sur le niveau relatif des instruments. Nos deux anglais semblent apprécier, et sourient gentiment me lançant des regards de connivence lors de mes interprétations très personnelles des standards anglais. Bernard est aux anges, Nancy ravie. Je me détends et entreprends quelques excursions vers le public, prenant garde que le câble du micro ne se prenne pas dans les herbes qui jalonnent mon parcours. Je m’approche de Pascale, rejointe par son compagnon, un gars longiligne et taciturne aux bras décorés de tatouages invraisemblables. Elle bouge son corps, à la cadence de mes refrains, lui plus réservé s’ouvre sur les reprises, jumping jack flash et caroline. Je me rapproche de Pascou. Il arbore ce sourire béat qui signe son plaisir à jouer, il ferme les yeux. De l’autre coté Odile scande les refrains, elle aussi semble totalement libérée et se donne complètement. Pierrot parait très concentré. De ses yeux inquisiteurs il scrute les uns et les autres et adresse satisfecit et réprimandes oculaires à chacun d’entre nous. Entre deux morceaux il nous fait comprendre qu’il a des difficultés à entendre le reste du groupe. Depuis la « salle », petit bémol, on entend trop le Barde et pas assez le Leader. Ce dernier monte le son mais sans résultat tangible. On tourne une des baffles de scène vers lui, mais s’il entend mieux, par contre c’est le public qui perd la voix d’Odile. J’observe que Pierrot a tourné son ampli perpendiculairement, si bien que le son se perd vers Jésou et parvient très assourdi au public.

Je remarque ces détails alors que je continue à avancer dans notre répertoire comme l’A340 dans l’éther indigo de cette soirée printanière. Mon esprit se divise, une partie chante les titres l’autre est aux aguets, sensible aux difficultés de chacun d’entre nous. Parfois c’est cette partie qui prend le pas, et je me retrouve en danger, oubliant le texte ou inversant certains couplets. Heureusement pour le public ça n’est pas trop perceptible. Et puis aussi le livret de chant est là pour me sauver in extremis parfois. Nous avons pris notre rythme de croisière, et malgré les petites imperfection nous parvenons à créer une ambiance, nous tenons le public en haleine, nous ne lui laissons pas le temps de récupérer, nous lui assénons upercut sur upercut afin de le sonner, ivre de musique, saoulé de sons et de chants. Odile chante New York, je monte le son de son micro à fond. Je suis inquiet, on l’entend moins que moi, et je pense que nous avons dû modifier nos réglages à force de vouloir rééquilibrer les instruments. Mais elle attaque vaillamment. Je lui ai finalement donné mon micro. Elle est totalement dedans, et met tout son cœur dans l’interprétation. Elle était angoissée car lors des trois dernières répétitions elle avait fait des erreurs. Mais ça passe sans encombres. Coté piano ça roule, Lolo est très professionnelle, ces intros sont limpides, et de la voix elle donne le contre-chant sur Whatever, Jumping ou Proud Mary. Ca commence à devenir harmonieux. En même temps que je chante, je me dis que c’est vraiment très important que nous développions l’harmonie. Mais je pense trop. Nous avons passé Caroline. Il est très bien sorti, je l’ai chanté avec cette voix rocailleuse très hard rock, et je crois que ça a bien fonctionné. J’en ai profité pour présenter chaque membre du groupe, qui a été largement ovationné. Le public manifeste, j'aime la sensation que ça me procure, cette chaleur qui monte, cette sérénité teintée d'excitation.

Mes pensées dérivent, c’est le treizième titre enchaîné. J’ai beaucoup parlé et chanté. J’ai des difficultés de concentrations, mon esprit vagabonde, mes yeux observent, je me sens bien, trop bien, je me laisse aller et j’oublie un couplet entier de Bête de Scène. Alors que je pense que c’est le final, je me tourne vers un Pierrot interloqué. Il me fait signe de continuer. Je panique. Je ne sais plus où reprendre. Tous les membres du groupe me regardent. Il me faudrait un souffleur. Je ne sais plus le texte je ne sais plus où on en est. Je regarde le public. Il ne se rend compte de rien. Finalement je laisse Pierrot faire un tour complet, comme si c’était un pont musical, et je remonte dans l'airbus, moi qui étais en chûte libre et regardais le sol se rapprocher dangereusement, pour terminer le titre. J’ai eu chaud ! Les deux derniers morceaux sont nos petits nouveaux. Ceux que je redoute le plus car je ne les sais pas encore par cœur. Mais finalement ils passent très bien. Le coup de semonce de bête de scène m’a remis les idées en place. Je suis concentré à nouveau. On termine.

C’est fini.. Je décompresse. Ca s’est bien passé. Le public applaudit tandis que je les remercie. Ils tapent des pieds et chantent comme pour un rappel. Mais on n’a plus rien dans la besace. On leur a tout donné. On est sec. Le carré se lève, le Barde pose sa guitare, Lolo allume une cigarette.. Mais on nous réclame une chanson, puis deux. Finalement nous acceptons de reprendre EcoloSong pour Philou, et Docteur Bonheur pour Marie-françoise. Cinq minutes de plus. Cette fois c’est la fin. Je pose mon micro sur son support et éteint la table de mixage. Je suis vidé. Je me dis qu’on a peut être commis une erreur et qu’on aurait dû faire deux parties avec un petit entracte pour se reposer un peu. Avec les deux reprises le concert a duré 1h20. Sans s’arrêter. C’est trop à mon sens.

Tout le monde s’ébroue et se disperse vers le buffet. Nous rangeons quelques bricoles et les rejoignons. C’est la récré. Simon me sert une vodka martini. Même dosage et même marque que celle de James Bond. Tandis que je déguste le cocktail mythique du Commander, je savoure aussi le plaisir du devoir accompli. On leur a tout donné ! Je parle avec un couple, les amis de Sylvaine, qui viennent de Canne et habitent au rez-de-chaussée. Ils ont aimé. Lui adore les Who et Eric Clapton. Elle m’avoue que le rock ce n’est pas trop son truc. Désignant son compagnon elle précise : Il m’a traînée au concert de Clapton, et je me suis ennuyée, mais avec vous, je me suis régalée ! Ca c’est un compliment ! C’est pour entendre des phrases comme ça qu’on joue. Enfin moi surtout, qui ai besoin d’être rassuré sur ma prestation.

La soirée se poursuit, on se restaure, on discute, de musique, et de sexe, avec Bernard Jésou et Pascou. On compare les charmes de Marylin Chambers et Linda Lovelace, les deux stars du X des années 80 : « derrière la porte verte », et « devil in Mrs. Jones ». Des films Culte.

Voilà : Sex, Alcohol and Rock and Roll. Tout y est ! On se quitte vers minuit et demi sans oublier de remercier Sylvaine, excellente organisatrice de soirée.

dimanche 10 mai 2009

Dernière Station Avant l'Autoroute

Les évènements se précipitent et se télescopent tant notre actualité est dense en ce moment. Mes doigts malhabiles ont du mal à courir assez vite sur le clavier pour rendre compte en temps réel de notre activité. En ce Dimanche 10 mai, voici donc la relation de notre dernière séance d’entraînement avant un des évènements-phare de la saison : la soirée organisée par Sylvaine, que je raconterai dans les prochains jours. Hélas je n’ai aucune photo de cette rencontre, donc si parmi les lecteurs quelques bonnes âmes pouvaient m’en faire parvenir à cette adresse : omazet@aol.com, je leur en serai reconnaissant.

Répète décisive que celle de ce mercredi, puis qu’elle tient lieu de répétition générale avant le concert privé déjà évoqué dans ces pages. Assis à la table de la terrasse, nous faisons le briefing afin de régler les détails logistiques du samedi. Tout en discutant, je sors une bouteille de Jura, un scotch whisky originaire d’une petite île au large de la cote écossaise. Coïncidence, Pascou a de son coté apporté une bouteille de Glenfiddish (la vallée des cerfs en écossais) un assemblage des Highlands. Bien entendu nous ne nous étions pas concertés, et c’est avec amusement que nous posons fièrement les fioles de liqueur de malt sous les regards concupiscents des membres du groupe. Tout au plus Phil fixe-t-il un peu durement son regard dessus. Mais nous le rassurons, la répète de ce soir est trop importante pour la torpiller avec des excès de cette sorte.

Le concert devrait en théorie débuter vers 19h30, en conclusion de l’apéritif d’accueil des participants. En pratique, j’ai l’impression que ça risque d’être un poil plus tard : les apéro traînent toujours un peu, et en évaluer la longueur tient de l’art divinatoire, surtout pour les apéros dînatoires, à moins que notre hôtesse ne se montre autoritaire et mette fin de manière péremptoire à ces préliminaires mondains. L’objectif est tout de même que notre spectacle se termine au plus tard à 22 heures afin de ne pas gêner l’entourage. Cependant pour couper court à des plaintes proches, Sylvaine a invité ses voisins immédiats.

Ce qui m’amène à interroger Pascou sur le volume de notre audience : 200, 300 personnes ? L’Ultrabassiste compte sur ses mains :
« Ben y aura déjà les membres du groupe et leurs épouses… euh ça fait 12 ». Il marque une pause, puis dénombre laborieusement les présents… pour conclure : « et avec Simon et Hanna, ça fera 23 ».
« Quoi ?! Mais quand tu dis 23, c’est AVEC ou SANS, les UFR ? »
« Avec les UFR ».
« Tu veux dire qu’on va jouer pour 16 personnes ?! Attends, tu nous avais pas dit qu’on allait jouer à huis clos, c’est plus un concert, c’est une aubade ! A ce compte là, y a qu’à laisser le matos où il est, et on fait rentrer tout le monde dans la salle Jim Morrison ! Y a largement la place, et en plus en cas de pluie c’est à l’abris »
« Attends je recompte.. Ah j’en avais oublié ! En fait avec les voisins on sera une quarantaine ».
"Ah, ben quarante personnes, ça change tout ! Là c'est un concert privé, c'est classe.Y a rien à dire, c'est très tendance en ce moment. Toute les grandes vedettes en font pour payer le fioul de leur yacht"
Pierrot nous coupe : « De toute façon, ça sera sympa, et puis ça nous fera un excellent entraînement pour le concert de la féria ».

Phil intervient : « Bon les jeunes, faudrait travailler maintenant, et sérieusement », insiste-t-il en jetant un regard oblique vers les bouteilles de boisson ambrée.
Nous nous levons tous comme un seul homme et descendons à la SJM. Tandis qu’on s’installe, je pose la bouteille de Jura sur une étagère :
« Je la mets là, mais on n’y touche pas »
Pascou me regarde et s’inquiète « c’est dommage quand même de ne pas le goûter, juste tremper ses lèvres. Je ne le connais pas ce whisky »
« Bon, d’accord, mais rien qu’une goutte alors, je te rappelle qu’on est là pour jouer propre et carré ».
Ce disant, je lui sers une ample rasade qui remplit aux deux tiers une des grandes tasses à café que Le Barde a descendues. Les autres ne traînent pas pour réclamer également leur dû. La bouteille circule et se vide à proportion des pions que chacun se sert sous le regard intrigué du Carré. Même les filles s’y mettent et réclament une tasse.
« On sent bien le terroir », apprécie Pascou,
« ouais, mais on ne m’ôtera pas de l’idée qu’il doit y avoir de la pomme là-dedans » lance Pierrot,
« oh putain, il arrache la gueule » commente Lolo en faisant la grimace,
Odile quand à elle repose sa tasse après y avoir trempé ses lèvres : « c’est vraiment trop fort pour moi ».
« Non, moi je ne trouve pas, il y a de la tourbe, mais c’est rond en bouche, c’est chaleureux » conclus-je en faisant claper la langue contre le palais.

« Bon, alors qu’est-ce qu’on fait, on y va ? » Phil d’un roulement de baguettes nous rappelle à nos obligations. D’un trait nous vidons nos tasses et entamons Ecolosong que nous exécutons impeccablement.
A l’issu du morceau Pascou me lance : « Tu dis qu’il y a de la tourbe dans le Jura, mais dans le Glenfiddish il y en a encore plus, tu vas voir »
Il dévisse le bouchon de sa bouteille et m’en verse une tasse pleine, puis remplit celles que lui tendent fébrilement les autres. On dirait des curistes prenant les eaux, ravis déjà d'en ressentir les effets bénéfiques sur leurs articulations noueuses. C’est un concert de louanges qui saluent cette nouvelle tournée, avalée cul sec. Puis on se lance dans des comparatifs en aveugle pour déterminer lequel des deux whiskies est le plus tourbé : l'insulaire ou le montagnard ?
Après moult tests on penche pour la boisson des Highlands. Les titres s’enchaînent alors, ponctués de larges ponctions sur les deux bouteilles qui rapidement sont vides. Du coin de l’œil nous observons les réactions du Carré, attendant enfin quelque verte remarque. En vain. Il a pris des cours de yoga depuis la dernière fois ou quoi ? Son visage est un masque inexpressif sur lequel on ne décèle aucune émotion. A croire que depuis le début il est sous Seroplex (TM)et Effexor (TM) ! Ce type n'est pas humain.

Finalement, Pascou n’y tenant plus lui tend une tasse : « Tu ne bois pas Phil, tu veux goûter ? »
« Bon, j’ai compris » réponds imperturbable notre batteur. Il hume la tasse : « au début j’ai été un peu surpris et j’y ai presque cru.. Mais à l’allure où vous vous enfiliez les verres, je me suis dit qu’il y avait un truc ! »
Notre plaisanterie a fait long feu, peut-être en avons nous trop fait, à vider des tasses à la file, cul sec, sans qu’aucun effet visible ne se manifeste. Il faut dire que nous avions très soif, et que le jus de pomme qui remplaçait la boisson ambrée n’était pas le liquide idéal pour l’étancher.
Pas facile à berner notre kiné ! On a des joies simples, je vous l’accorde, mais ça nous a bien fait rire, cet épisode. En attendant nous sommes très satisfaits de cette séance. Les titres se sont bien enchaînés, tout le monde était concentré malgré notre petite plaisanterie de potaches.
En dépit du stress qui me gagne, je ne peux que constater que nous n’avons jamais aussi bien préparé un concert.

vendredi 8 mai 2009

De Undertakers
Demain Showcase chez Sylvaine. Inexplicablement, moi qui d'habitude suis plutôt le va-t-en-guerre du groupe, n'hésitant pas à accepter les "contrats" les plus pourris, je ressens comme une retenue par rapport à ce concert. Une appréhension. Peut-être certaines expériences malheureuses du passé me reviennent-elles en mémoires et modèrent-elles mon enthousiasme habituel. Je n'ai pas envie qu'on soit mauvais et qu'on se grille auprès du public à force de prestations médiocres. Mais par dessus tout, c'est le son qui m'inquiète. Jusqu'ici on n'a jamais été très performant sur ce point.

Mais ça va bien se passer, j'en suis certain. On n'a jamais été aussi affûtés ! D'ailleurs Le Carré lui-même manifeste une confiance, certes mesurée, mais rassurante.

Reste la variable d'ajustement : Le temps, voilé ce 8 mai. Incertain le 9.

jeudi 7 mai 2009

Bernard croqué par Daumier

mercredi 6 mai 2009

Défense des Opprimés


Bernard Richebois : Quand il plaide, pas d'effets de manches. Du concret !

" Monsieur le Président, Monsieur le Procureur de la République, Mesdames et Messieurs Les Jurés, Mon client est innocent ! Certes il a été pris en flagrant délit de voler un petit peu, mais regardez, son larcin était petit comme ça. Allons-nous, en notre âme et conscience le soustraire pendant de longs mois à l'affection des siens ? Et tout cela pour un lingot qui n'était même pas à la maille ?! Noooooon ! (trémolo, sanglot) C'est pourquoi je demande l'acquittement au bénéfice du doute".

Saluons notre ami Bernard Richebois, frère aîné de l'iconoclaste et éponyme Pounet . Au barreau de Nîmes, il est spécialisé en droit social, et ce n'est pas pour rien. Avocat commis d'office d'une famille de sans papiers, ils les a efficacement défendu lors de leur conparution immédiate récemment. Au point que cette famille a refusé l'aide des avocats parisiens des associations de défense pour s'en remettre à Bernard dans leur lutte pour rester sur le territoire. Rappelons qu'il existe un centre de rétention à Nîmes, pour regrouper les personnes "en situation irrégulière" de la région.
Bernard est notre fierté ! pour en savoir plus il suffit de taper dans google "Bernard Richebois", il y a des pages de liens vers son actualité, mais aussi sur son autre métier, celui d'écrivain.
Par ailleurs les UFR sont prêts à s'associer à son action en offrant si besoin un concert GRATUIT (!) pour cette cause juste.

Pour les paresseux, voici, tiré de la page web de mardi du Midi Libre, une relation des faits :


Et l'adresse de l'Ordre des avocats, à Nîmes

Réunion au Sommet

C’est en contemplant le magnifique panorama Nîmois, du balcon de l’appartement de Nele, au sixième d’un immeuble cossu de la rue de Beaucaire qu’avec le président de l’association « la Compagnie du Cercle » Poun, nous attendons le reste des membres. Trois d’entre eux sont excusés (il faudrait d’ailleurs vérifier s’ils ont bien envoyé leur justificatif d’absence) Alain et Valérie, et Philou. Nele, secrétaire de l’association a bien fait les choses, des pâtisseries et du café sont à disposition pour nous faire patienter le temps que les retardataires arrivent. L’occasion nous est donnée d’évoquer les activités passées du Cercle, au long de ses deux présidences successives depuis 2002.

La première période a permis de jeter les bases conceptuelles de l’association, au travers de sa devise, élaborée par Lolo et choisie après un concours particulièrement âpre : « La profondeur du cercle n’a d’égale ».
Mai sil faut bien l’avouer c’est au cours de la présidence Poun, et en celà on peut déceler chez lui une approche très sarkozyenne de gouvernance, teintée de volontarisme et d’action, que les activités se sont multipliée. Citons pêle-mêle soirées bowling, cinéma, restaurant, hammam, paint-ball, casino qui furent des succès salués à juste titre par l’ensemble des membres. Tout au plus peut-on constater une gestion assez dispendieuse de l’administration en place puisque arrivé à la présidence, Pascou découvrait une caisse pleine de plus de deux mille euros, grâce aux dépenses minimalistes de l’équipe précédente. Malgré l’efficace tenue des comptes de notre remarquable trésorière, Sylvie, force est de constater que les finances de l’associations sont désormais au plus bas : il ne reste que 275 € ! Il est vrai que Sylvie grâce à des placements judicieux, peut s’enorgueillir de dividendes importants puisque l’association sur le dernier exercice a capitalisé 15€ au titre de la rémunération de notre compte.

Afin de financer le nouveau projet du bureau, Sylvie procède donc a un appel de fonds : 20€ par personnes seront nécessaires. Il faut rappeler que depuis plusieurs mois aucune cotisation n’a été réclamée, par conséquent il faut considérer ces 20€ comme un réajustement a minima des finances de l’association. La crise est là, la présidence en tient compte et ne souhaite pas accabler les membres confrontés aux difficultés de la vie quotidienne.

Poun prend la parole et présente sa proposition ; organisation d’une partie de Lasergame. C’est un peu comme le paint-ball, mais sans la peinture, et avec des lasers. Les parties se déroulent entre plusieurs équipes, dans un espace clos à type de labyrinthe. Chacun porte un baudrier équipé de réflecteurs, le jeu consiste à dégommer tout ce qui bouge en visant les capteurs et tenter de ne pas se faire tirer comme une assiette de ball-trap. Les pistolets sont en mousse, on peut donc s’en servir d’éponge en cas de sudation trop importante. Un système informatique comptabilise les tirs, faisant la balance entre les coups donnés et reçus. Il prend en compte également les « friendly shots » mais aussi les tirs infligés à soi-même ! En effet les parois semblent pour certaines être équipées de glaces qui reflètent les rayons du laser et peuvent donc les renvoyer au tireur.

Il y a quatre catégories de joueurs, dont je ne me rappelle pas toutes les subtilités. Mais en gros il y a les bourrins, les pousse-cailloux qui constituent le gros de la troupe, des snipers qui restent en embuscade, mais aussi des « raptors » sorte de prédateurs très mobiles qui s’infiltrent derrière les lignes ennemies et je cite « sèment le chaos dans les défenses adverses ». Enfin, il y a les « lapins » qui d’après ce que j’ai compris se font dégommer par tous les autres. Le lapin, c’est le newbe des jeux vidéo, le néophyte, qui tente d’échapper au feu roulant des vieux briscards qui les attendent sur les hauteurs. Détail important : le corps à corps est interdit. Pas de partouze en perspective donc, et pas de repos du guerrier.

Jésou et moi avons d’un commun accord décidé de constituer une unité à part, un corps des litres, chargé de sécuriser le périmètre autour du bar. Ce sera notre mission. A ce titre le ravitaillement constituera notre priorité, surtout pour lutter contre la soif. Les déperditions en liquides sont très importantes au cours de ce genre de jeu où l’on se dépense beaucoup, il faut à tous prix éviter la déshydratation.

Après consultation des multiples agendas, rendez vous est pris le samedi 27 juin à 21h pour une séance de Laser. A ce propos, Jésou suggère aux femmes de venir en petite tenue afin de profiter de l’épilation gratuite dont elles vont bénéficier avec tous les lasers qui vont s’entrecroiser dans l’espace restreint du jeu.

Fort de tous ces renseignements, nous donnons quitus à la présidence. Nous nous séparons peu après, les yeux déjà émerveillés des aventures futures que nous allons vivre grâce à l’imagination débordante de notre équipe dirigeante.

lundi 4 mai 2009

Demosthène et Wasabi : La Philippique n'est pas Loin

L’échéance du 9 mai approche. Depuis quinze jours nous n’étions pas très sur que le concert chez Sylvaine soit maintenu. En effet, le décès d’un de ses amis proches, Maurice, qui d’ailleurs nous avait aidé lors de son déménagement, l’avait affecté au point qu’elle remette en question ce rendez vous festif.

Mais Pascou nous confirme donc, ce mercredi avant-veille du premier mai, cette date importante dans notre planning, par ailleurs peu chargé il faut bien l’avouer. A ce propos Bruno, l’un des deux jumeaux nous donne quelques informations concernant le festival de Sainte Anastasie auquel nous avions participé l’année dernière. L’organisatrice a bien sur fait l’impasse sur notre groupe préférant en inviter un autre, sans doute bien meilleur, qui sera payé pour sa prestation. Pas ailleurs il nous explique les conditions de la venue de Patricia Kaas : Elle touchera un cachet de cinquante mille euros, bénéficiera d’une loge pour se reposer, une autre pour répéter, et une dernière équipée d’une baignoire pour ses soins esthétiques.

On voit que grâce entre autre à notre bénévole participation de l’année dernière, l’organisation a su capitaliser de quoi mettre les gros moyens cette année. Dommage toutefois que les organisateurs n’aient même pas eu la courtoisie de nous contacter au moins pour donner un retour sur notre prestation. J’y vois là une forme de mépris assez insupportable.
Tout cela n’a tout de même pas empêché ces gens de proposer à Bruno d’acheter des places pour le festival ! Mais là, il ne faut pas trop pousser tout de même, quand on s’est fait enculer la première fois, il y avait l’effet de surprise, on avait des circonstances atténuantes ; cette fois-ci, nous sommes prévenus, et on pourrait penser que nous y prenons goût !

Nous arrivons très en retard ce soir, les impondérables de la vie trépidante que nous menons tous sont parfois difficiles à gérer. Sitôt sur les lieux, nous descendons à la SJM, le batteur les deux guitaristes et moi pendant que le bassiste, la pianiste et la chanteuse musardent en haut. Nous commençons la répète en leur absence afin de ne pas perdre de temps. C’est donc sous les accents de Bête de Scène que le reste de l’orchestre se met en place.
Il est nécessaire de borner un peu ces répétitions, il est regrettable que tous n’aient pas le même sens des responsabilités et qu’il faille gentiment les rappeler à leur devoir. Mais cette courtoise admonestation musicale n’est rien au regard de ce que nous réserve plus tard dans la soirée notre batteur.
Prenons d’abord le temps de dérouler le fil chronologique des évènements.

Il est important pour tous de prendre conscience, et sur ce point (ironie du sort) notre Leader Maximo a eu raison d’insister en début de répète, que ceci est l’antépénultième séance avant le concert du 9 mai. Nous nous devons donc de jouer dans les conditions du direct, avec toute la rigueur et le sérieux dont nous devrons faire preuve le jour J devant les amis et connaissances de Sylvaine. En cela nous découvrons Poun nerveux et fébrile ; en sa qualité de beau-frère, il se sent très concerné et désire que le groupe ne fasse pas honte à notre hôtesse.

Les amplis ont été bridés, les voix sont en place, et le marathon se déroule très correctement durant les premiers titres. Par exemple je pense que les chœurs ont progressé, que ce soit sur Whatever, ou encore Proud Mary. Phil nous fait cependant reprendre ce dernier morceau : nous avons tendance à ralentir sur les refrains.
D’ailleurs la structure même de notre version actuelle de « Proud » induit des variations importantes de rythmes si on n’y prend pas garde. En effet Jésou commence seul à la guitare, sur un tempo en général lent, façon Grame Allwright au jamboree 1968 des Scouts de France. A la reprise Phil imprime son rythme, soutenu, auquel nous devons tous nous adapter, puis c’est le refrain qui a tendance à ralentir le mouvement, avant qu’arrive le couplet plus rapide, puis le solo qui de nouveau modifie la donne. Particulièrement ce soir. On assiste donc a une série d’accélérations et de ralentissements très perceptibles, comme les bandes sons optiques des films de notre enfance, et leur plages musicales qu’on dirait soumise à l’effet doppler.

Insensiblement au fil des titres, un certain flottement s’installe que l’on peut corréler avec un attachement un peu trop marqué pour certains liquides.
Cela me peine de jouer les délateurs, mais après tout le présent journal se doit à l’objectivité et la justesse de son propos. Et j’espère qu’on ne m’en tiendra pas rigueur.
Après ces précautions liminaires voici donc les faits :

Pierrot n’est pas tout à fait dans la séance et ne ressent pas les bonnes vibrations pour donner toute sa mesure. Pour se détendre un peu, et dans cette démarche nous l’avons tous accompagné, on dévisse une bouteille de boisson ambrée qui traîne par là. C’est un excellent scotch de chez Aldi. Il a six mois d'âge, il est presque aussi bon que le Guillon champenois du Baou, pour ceux qui suivent nos aventures. Peut-être aurions-nous dû couper le breuvage avec du coca, hélas nous n’en avons pas sous la main. Le liquide est donc absorbé pur.
De fait dans un premier temps l’effet est très positif. Les doigts se délient, les gorges se desserrent. Les titres s’enchaînent avec fluidité, même le Carré nous donne satisfecit. Mais sans doute par excès de confiance, ou bien dans un soucis de perfection, Pierrot décide de s’immoler sur l’autel de la soif en multipliant les prélèvements sur la bouteille qui, sans doute est-ce là notre erreur, est en libre accès. Nous concluons tant bien que mal le marathon, déplorant toutefois deux éclatements de cordes sur les guitares successives du Leader.

La pause est animée comme à l’accoutumée, ponctuée par l’enthousiasme de Pierrot pour sa nouvelle voiture : une sorte de 4L à la sauce wasabi. Cette acquisition le met tellement en joie d’ailleurs qu’il prend la peine de me raconter trois fois de suite les circonstances de l’achat puis les caractéristiques techniques du véhicule. A chacune de ses interventions, j’ai l’intime conviction qu’il ne se rappelle pas qu’il m’a déjà raconté l’histoire, et c’est donc avec la même ardeur qu’il m’énumère les nombreuses qualités de l’engin. Dont par ailleurs il suggère de décorer les flancs avec des logos du groupe ; les têtes de mort surtout.
J'imagine très bien l’arrivée de notre infirmier chez un patient avec cette voiture décorée aux couleurs des Fossoyeurs.
Tandis qu’il se passionne pour son sujet automobile, Il tente avec opiniâtreté de changer sa corde de guitare. Il faut la faire passer par une sorte de chas et dans le même temps extirper de l’orifice les restes de l’ancienne corde. L’exercice n’est pas simple. Mais il ne se départit pas de sa bonne humeur et continue de soliloquer joyeusement jusqu’à la reprise.

Le deuxième marathon est d’évidence de trop. On joue fort, et donc mal. L’orchestre court désespérément derrière le Leader, tentant de le rattraper et de modérer ses ardeurs, mais c’est peine perdue. Il est dans son monde, un autre monde dont on on n'aurait pas forcément rêvé en première intention, et tel Hendrix en proie à ses démons, il se lance dans des improvisations échevelées comportant parfois une touche d'approximation qui nous laisse ans l'expectétive. Les cordes mises à mal par deux fois déjà vibrent dangereusement, crient leur douleur, menaçant de se rompre sous nos regards angoissés. Je me mets à hurler tel Démosthène s’exerçant à la rhétorique, (il avait un défaut de langue) des galets dans la bouche devant les flots furieux de la mer Egée, afin de d’essayer de me faire entendre.

J’évoque Démosthène, ce n’est pas pour rien. Ce grec qui vécut vers -350 av. JC. Se fit connaître comme opposant à Philippe, roi de Macédoine, qui tentait d’envahir un royaume voisin, La Thrace. (On se souvient de la célèbre réplique dans « Astérix aux jeux olympiques : suivez mes Thraces !). Il est à l’origine des célèbres Philllipiques : de violentes et acerbes diatribes.

Quel rapport avec Phil me demanderez vous ?
J'y viens :

Au bout de trois titres Le Carré n’en peut plus. Au milieu d’un morceau particulièrement médiocre, il s’arrête, calmement commence à dévisser ses cymbales, et dans le silence qui s’installe, lance sa philippique : « Moi j’arrête, on est en train de faire n’importe quoi ; dans ces conditions ce n’est pas la peine de continuer. Il faut savoir si on est là pour s’amuser, ou bien pour jouer !
Nous le regardons médusés, alors que du coin de l’œil j’aperçois, comme un élève de CP pris en faute, Pierrot se balançant nerveusement d’un pied sur l’autre. D’une petite voix il quémande deux derniers titres : « On va s’appliquer » plaide-t-il. Conciliant, Phil revisse ses cymbales, tout en jetant un regard méfiant et sévère à notre trublion. « Allez », intime-t-il, « et appliquez vous » !

Dans la SJM, soudain polaire, plus personne ne moufte. On se concentre sur le travail. Après la rigolade et la décontraction, la répète reprend ses droits. A ma droite, l’élève Charras sous étroite surveillance, les épaules voûtées, le visage caché par une mèche rebelle, les yeux rivés sur ses frètes, s’active consciencieusement à ne pas décevoir Maître Phil. Il avouera plus tard n’avoir jamais été aussi concentré pour exécuter correctement sa partie.

De cette séance je retiendrai donc cet Aphorisme Carré, à déclamer en toge avec des galets dans la bouche sur le môle de Palavas les Flots un jour d'equinoxe : On n’est pas là pour s’amuser, on est là pour jouer ! Et mine de rien, quand on va au fond des choses, ça va très loin… Méditons là-dessus.

samedi 2 mai 2009

1er Mai : Semi Marathon et Annif


Semi marathon du 1er Mai : au bout de 2h17 la foulée est encore alerte.
Catou et jean Paul en ont encore sous le pied : A 100 mètres de l'arrivée ils se payent le luxe d'un petit sprint salué par les Undertakers
Catou, en compagnie d'Alice et Clara. Les trois femmes de notre Ultrabassiste réunies dans la victoire.
Verre de l'amitié quasiment offert par le kéké dans son fief du Jean Jaurès. Nos deux champions se désaltèrent. Après l'effort le réconfort. En arrière plan, Eric Almansa qui vient de nous confirmer son invitation pour animer sa traditionnelle soirée, au mythique Garage, pour le vendredi de la Féria.
Nos deux vainqueurs, le visage transfiguré par la joie d'avoir pulvérisé leur record, malgré une fatigue extrême de Catou.
Pour fêter l'exploit, et l'anniversaire de Françoise, la tendre épouse de jean Paul, ce dernier organise un repas surprise avec les Undertakers et leurs amis.

L'Ultrabassiste, le photographe officiel des UFR, son épouse Catherine, et la chanteuse choriste Odile.Autour de la kémia de tellines, La pianiste et les groupies sont rassemblées.

Poun rend hommage à Françoise, notre hôtesse pour son accueil chaleureux.

Autour de la piscine, c'est le moment du café et de la sieste.

Jésou et Poun prenant un repos bien mérité : avec Alain le choriste intermittent ils ont présidé à la préparation des grillades.