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dimanche 31 janvier 2010

Quand La Bande au Carré se Lache..

vendredi 29 janvier 2010

Presque Aussi Bien que la Flûte à Bec de Nez

mercredi 27 janvier 2010

Que de Chemin Parcouru...

La CowGirl du Jour

mardi 26 janvier 2010

Gros Plan sur les UFR, Par Kéké







lundi 25 janvier 2010

On Rentre En Studio : Thérapie de Groupe

Session d’enregistrement très intéressante à plus d’un titre, à laquelle nous avons participé ce dimanche soir.

Mais l’évènement majeur de la soirée fut l’annonce par Lolo de la naissance au terme de douze heures de travail et dix minutes d’efforts, de sa petite fille Jeanne, 47 cm, 3,9 Kg, brune aux sourcils blonds et au teint frais dont vous avez pu admirer la frimousse dans ces colonnes. La fierté et la joie de « Mémère » comme notre pianiste aime se faire appeler désormais illuminaient son visage ; c’était un spectacle très rafraîchissant. Nous bûmes d’ailleurs à la pause le verre de l’amitié autour d’une coupe de champagne et d’un saucisson du Chambon tout à fait raccord avec notre dernier titre « Tout est Bon Dans le Cochon ».

Par ailleurs, en contraste avec notre retenue de Vendredi, cette séance fut beaucoup plus enlevée et dense, chacun ayant décidé de faire taire ses inhibitions et de mordre à pleines dents dans le steack du rock. Tout au long de cette session qui dura cinq heures (de 17 à 22h) nous enchaînâmes les titres, recommençant avec opiniâtreté chacun d’eux jusqu’à relative satisfaction. Lolo décida de laisser de coté sa partie piano pour la reprendre lors du travail de postproduction, avec les chœurs, certains solos de guitare et des reprises de voix et d’harmonica.

Vers 22h, avec la satisfaction du devoir accomplis et un dernier enregistrement –inespéré- centré sur le « Cochon » plutôt encourageant malgré notre peu d’expérience sur ce titre, nous débranchâmes les instruments pour assister selon les termes de Jako à une « écoute critique ».

Et c’est vraiment là que les choses devinrent intéressantes !

Car on toucha deux sujets sensibles : Les choix esthétiques et la sociologie des groupes.

En effet Jako nous diffusa les titres en privilégiant la piste dévolue au chant. « Ma » piste en quelque sorte. Déjà auparavant j’avais longuement discuté avec l’ingé-son de mon travail sur la voix. Jako avait noté que j’y mettais beaucoup d’effets, se demandant si c’était à mon insu ou bien si c’était volontaire. Je lui expliquai que j’étais en pleine expérimentation sur mes possibilités vocales, recherchant le point d’équilibre qui me permettrait d’aborder de manière confortables les berges (étroites) de mon spectre vocal dans les graves et les aigus mais aussi des approches différentes : voix de gorge ou de ventre, voix mélodique ou plus roque, vibrato, tempo. Tout cela transparaissait dans mon interprétation, obscurcissant la lisibilité de l’ensemble. Pour faire simple : il ne comprenait pas toujours ce que je chantais. Vous me direz : on ne comprend de toute façon déjà pas toujours ce que tu écris !

Ici un petit aparté : j’imaginai déjà les commentaires de Jésou, m’interrogeant malicieusement sur la possibilité, outre la voix de gorge et de ventre, de tenter la « voix de cul » qui pourrait s’avérer plus intelligible en définitive. Parce que les blagues de cul du Jésou ne sont pas comme on pourrait le croire de simples gaudrioles, mais plutôt des coups de pieds de recentrage propres à remettre les idées en place quand elles commencent à trop s’élever dans l’abstraction un peu pédante.

Je me justifiai de ces observations critiques en arguant de partis-pris esthétiques, et dissertai sur la nécessité relative d’être toujours compris à la première écoute, citant tel ou tel artiste, reconnu et insoupçonnable d’amateurisme, posant parfois des difficultés de décryptage. Nombre de chanteurs ne s’embarrassent pas de ces contraintes et privilégient l’expression plutôt que la compréhension. Avec des trémolos dans la voix je plaidai pour un rock lyrique, gothique, flamboyant, exhibitionniste dont le chanteur serait le porte-drapeau, dans la grande lignée des rockstars des années 70. Jako fut obligé de tempérer mon enthousiasme, m’invitant à plus de sobriété et de retenue, et à un message plus dépouillé.
Je pris note de ses remarques et décidai secrètement d’en tenir compte pour les prises additionnelles de voix futures.

Lors de l’écoute critique, focalisée cruellement sur la partie chant, pour revenir au propos initial, je reçus une première salve de remarque de la part de « mémère » à l’encontre du refrain de Marre (Ouuuuuuh je défaille…) jugé approximatif. Puis dans la foulée on stoppa le Train de la Vie dans une courbe du refrain, peu avant le pont. Pendant que les passagers s’ébrouaient sur le ballast, Lolo, décidément en verve, me fit compter les boggies du dernier vers d’un couplet : « Tu ne voulais pas de cage ». C’est marrant comme un simple pied peut enflammer l’assistance. Selon certains, il y avait trop de pieds par rapport aux notes. J’aurais dû chanter « Tu n’voulais pas de cage ». On ergota longuement, sur l’aspect méridional de mon chant, je défendis mes positions en citant Etienne Daho (j’étais aux abois), j’invoquais l’abeas corpus et le cinquième amendement, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, j’interpellai même Jako sur la justesse de mon interprétation.

Le pauvre assistait à notre échange aigre-doux avec le placide détachement mêlé de curiosité de celui qui en a vu bien d’autres derrière cette console et attendant que la fièvre retombe. Il me donna cependant quitus de mon refrain, qui n’allait pas à l’encontre des canons musicaux usuels. On convînt que « pourquoi pas » mais qu’il n’empêchait que ça heurtait l’oreille. Cependant : « Je ne devais pas le prendre mal, il ne s’agissait pas d’une attaque contre ma personne, mais plutôt d’une critique d’ordre technique, laquelle devait être acceptée ».
Ces arguments me firent sourire, car c’était ceux-là même que je servais à certains de mes agents, en entretien d’évaluation. «Tu vois Machine, tu n’es pas en faute, d’ailleurs on n’est pas dans une notion de bien ou de mal, mais plutôt d’évaluation constructive, et surtout ne le prend pas pour toi, ça n’est pas ta personnalité qui est en cause, mais plutôt la piètre efficacité du déodorant que tu utilises, qui ne protège pas tes collègues de la violente odeur d’aisselles que tu dégages à ton insu ».

Mais je crois que c’est l’approche de Pierrot qui m’a interpelée : Lui faisant remarquer que c’était Ma manière de chanter et qu’après tout mon avis valait autant que certains autres, surtout parmi les non-chanteurs, il me répondit « oui, mais au final on est un groupe ». En effet, me dis-je, il a raison. Même si à titre personnel je ne partage pas leur vision, je me dois de me plier à l’avis de la majorité, bon grès mal grès. Ce n’est pas « Mitch et Son orchestre », c’est « UFR ».
« D’ailleurs, si tu as des critiques à formuler sur tel ou tel de tes partenaires, tu es libre de les exprimer également », ajouta Lolo. Sauf qu’en ce qui me concerne, je n’ai pas cette liberté, j’en suis incapable, je ne m’en sens pas le droit. Chacun a sa manière de jouer, qui m’agrée plus ou moins, je ne me sens aucune légitimité pour intervenir dans son travail. Vivre et laisser vivre en quelque sorte. Mais ce n’est pas avec cette philosophie qu’on pérennise un groupe.

Et je me suis pris à évoquer le nombre de couleuvres que chacun d’entre nous avale pour continuer à avancer ensemble, petites blessures, petits renoncements, petits choix à contrecœur, petites concession, petites colères contre soi-même parce qu’on ne peut pas faire mieux, qu’on est au maximum de ses possibilités, et que la progression est lente et laborieuse, et sans cesse remise en question.

Mais en fait je pense que le plus difficile c’est de créer un morceau, de le porter le temps de sa gestation, de le façonner à son image, puis de le livrer en pâture à d’autres interprètes, et chaque jour le voir transformé, adapté, dénaturé et petit à petit s’éloigner de sa forme initiale.
Du coup mes problèmes existentiels s’estompent, pour faire place au respect pour celui qui accepte au nom d’une certaine idée de partage, de supporter cette trahison permanente, alors qu’il aurait tout aussi bien pu faire cela tout seul.

Pour conclure, à la fin de notre discussion, je me posai la question « pourquoi ce débat sur mon interprétation à ce moment précis ? »
Après un temps de réflexion je pense avoir trouvé un élément de réponse :

Je crois qu’aucun d’entre nous n’avait entendu ma voix depuis deux ans !

La Merveille des Merveilles




Le Staff du Blog s'associe aux Grands Parents (une fois de plus les 2Z sont à la pointe) pour souhaiter le meilleur et même au delà à Jeanne, à son papa et sa maman.. (séquence émotion)

dimanche 24 janvier 2010

On Rentre En Studio : Vendredi Tendu, Le Compte Rendu

Il y avait de la tension ce vendredi, lors de notre deuxième session d’enregistrement.

La mise en place et les essais de la dernière guitare et du piano avaient en grande partie été faits dans l’après-midi par Pierrot qui s’était libéré pour l’occasion.
Les voix furent assez rapidement calibrées, et des bains de pied disposés afin de permettre les retours. Les filles avaient amené du thé et des cookies, Poun malgré son enthousiasme partagé d’ailleurs par l’ensemble des mâles du groupe pour ce breuvage anglo-saxon avait apporté un rien de whisky, tout aussi british mais plus énergisant : les conditions étaient donc optimales pour que la soirée débute sous les meilleurs auspices.

Cependant il flottait une certaine fébrilité dans l’air. La tension était palpable chez certains de nos musiciens, qui eurent du mal à se dégager de cette gangue d’angoisse qui entravait leur spontanéité habituelle.

On débuta par EcoloSong, la valeur sure, afin que tout le monde se mette en jambe. La section chant se mit en ordre de bataille, mais telle une armée trop nombreuse, eut du mal à s’ébrouer et se mettre en position. Il me fallait chauffer ma voix, et rentrer dans la chanson, et les filles un peu cueillies à froid ne trouvèrent pas le ton juste pour les chœurs. On décida donc que ces derniers seraient rajoutés en postproduction. Je me retrouvai seul au front face à une horde de musiciens décidés à en découdre. Décidés, mais tétanisés par le trac, c’était visible, c’était palpable. Les visages étaient fermés, concentrés, les gestes étaient contraints, tellement tendus sur l’objectif « zéro défaut » que nous en perdions toute fluidité. Ce qui ne nous empêcha pas de commettre quelques erreurs, nous obligeant à reprendre plusieurs fois.

Concernant les musiciens et moi-même, le fait que nous commettions des erreurs ne fut pas en soi une surprise, c’était même dans l’ordre des choses. Ce qui me surprit le plus par contre fut le taux élevé d’erreurs de notre Carré. Toutes proportions gardées bien entendu : ça n’arriva que trois ou quatre fois. Mais de sa part je ne m’y attendais pas. Lui dont la précision métronomique fait l’admiration des physiciens, lui qui a été pressenti pour remplacer la grande horloge de Big Ben à Londres, notre Phil, qui aurait pu avec brio suppléer le gros frappeur de tambours donnant la cadence à la chiourme des galères romaines, le batteur que la scène nîmoise nous envie, cet homme admirable je le sentais en difficulté, tenaillé par une sourde inquiétude qui paralysait son jeu et le rendait incertain.

Paradoxalement, ce sont les deux musiciens les plus chevronnés du groupe qui jouaient petit bras, comme s’ils ployaient sous une pression excessive. Ainsi P., lui aussi avait-il du mal à se lâcher, à se libérer, avec une inspiration en deçà de son niveau habituel, moins enjoué, en un mot : crispé. D’ailleurs d’une manière générale, nous étions tellement concentrés sur la nécessité de bien faire, que nous en avons perdu toute spontanéité. Je n’ai pas échappé à la malédiction : je m’en tenais à la lettre du texte, m’attachant à ne pas dériver d’un iota de la ligne mélodique définie, les yeux rivés sur des mots que je connaissais par cœur, obnubilé par l’idée que je devais être intelligible, chanter juste, respecter le tempo, ne pas trop bouger par rapport au micro. D’une manière générale nous fîmes tous la même expérience : hors du contexte strict d’exécution de nos titres, dès qu’un détail varie : absence de chœurs, son différent, et même une chose aussi simple qu’un micro sur pieds alors qu’il devrait être tenu dans la main, toute cela est générateur d’une indéfinissable gêne qui remet en cause notre spontanéité. Nous pensons à ce que nous faisons alors que tout cela devrait échapper à notre conscience et s’écouler de manière fluide, sans réfléchir, comme en répète ou sur scène. La réflexion tue l’action ! Pour garder les propriétés de saveur et de texture du produit frais, la conserve a encore des progrès à faire …

Seule Odile, en définitive, libérée de la corvée de chant, évolua tout au long de la soirée parmi nous, prenant photos et vidéos, discutant aimablement avec Jako tandis que de l’autre coté de la vitre nous attendions patiemment que notre ingé-son, sous le charme, veuille bien s’intéresser à nous. Pour nous rappeler à son bon souvenir, Phil lançait un sec roulement de tambour, puis regardait discrètement par la baie vitrée pour vérifier le résultat de son annonce. Mais las, indifférents à nos appels du pied assourdis par la cloison, leur tête résolument tournée, Jako et Odile continuaient leur papotage. « Jako ! » avais-je envie de lui lancer, « on ne t’a pas demandé de prendre le son en cabine, c’est dans le studio que ça se passe !"

Au final on a enregistré quatre morceaux, EcoloSong, ProtestSong, Brockn’Roll, et Docteur Bonheur, dont deux à mon sens sont à reprendre ! Ce qui nous laisse donc une solide marge de progression lors de la session de dimanche 17 heures pour faire les sept titres restants. Au passage j’espère qu’on donnera quitus aux Mazet de leur engagement et leur excellent état d’esprit : Nous avons chamboulé notre programme du dimanche pour nous adapter à des changements de dernière minute. C’est ça l’esprit de corps.

samedi 23 janvier 2010

On Rentre En Studio : Vendredi Tendu

vendredi 22 janvier 2010

On Rentre En Studio : Un Jeudi Compact




« Ce sera un son live, chaleureux, rond et compact ! » Tels sont les objectifs que se fixe notre ingé-son préféré, Jako lorsqu’il nous briefe, comme habité par quelque définitive certitude qui lui illumine le visage, dans l’également compacte cabine de contrôle du studio de la Pierre Blanche. Nous voici galvanisés autour du Maître des Lieux, les yeux remplis d’étoiles : fébriles et attentifs.

Voilà pour la légende et pour les futurs commentateurs de notre ascension fulgurante au panthéon des rockers.

En fait comme à notre habitude, c’est dans un joyeux bordel que nous investissons la place, déposant au hasard notre matériel : amplis, instruments, câblages et appareils divers.
Le lieu est déjà fort encombré de matos que nous devons pousser afin de loger la Ludwig du Carré. Nous saluons au passage Frédérique, épouse du Magicien des Potards. Il est réconfortant de constater qu’après deux ans d’absence, nous retrouvons le studio inchangé, ses propriétaires toujours délicieux et attentionnés. C’est d’ailleurs pour cette dernière raison : la chaleur et la simplicité de l’accueil, la décontraction et le bien être qui s’en dégagent que nous avons renouvelé notre engagement envers le SPB.

Un signe qui ne trompe pas à mes yeux, est la facilité déconcertante avec laquelle j’ai retrouvé le chemin du studio. Vous connaissez ma distraction légendaire, et l’incapacité chronique qui est la mienne de retrouver un chemin quel qu’il soit. Cependant dans le cas précis, à aucun moment je n’ai eu d’hésitation concernant la direction à prendre. Comme si mon esprit été aimanté par la destination, telle l'oie sauvage suivant les ondes électromagnétiques du champ terrestre pour retrouver le lieu de nidation au terme de son annuelle migration.

L’hésitation de départ concernant la prise de son est dissipée à l’arrivée de P. notre Leader Maximo : Sera-ce un enregistrement individuel des musiciens, ou bien une prise de son en conditions de direct ? C’est la deuxième solution qui est retenue, avec toutefois un aménagement : Nous jouerons tous ensemble, mais les voix seront réengistrées et bénéficieront d’un travail particulier en post-traitement. Car cette fois-ci nous souhaitons porter notre attention sur la voix et les chœurs, ainsi qu’aux harmonies. Serons-nous à la hauteur du défi ? Le résultat nous le dira, cependant à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, et il est impératif que nous franchissions une étape supplémentaire dans notre travail.
Le CD doit traduire le sentiment que nous avons d’une progression sensible depuis notre dernière visite au studio.

Tandis que le Carré installe ses caisses et en règle la tonalité, Jako nous fait écouter un groupe de professeurs de Lycée qui a utilisé la même technique que nous. Le résultat est superbe, clair, « piqué », on entend même le déplacement des doigts du bassiste sur les frètes. Cela nous conforte dans notre choix.
Ce sont tour à tour Phil, L’Ultrabassiste puis P. qui se prêtent au difficile exercice des réglages. La batterie surtout pose problème : des vibrations parasitent la prise de son. C’est au moyen de petits bouts de moquette scotchés sur les « peaux » que Phil parvient à trouver la solution. Les réglages s’avèrent plus longs et fins que lors de notre précédente venue. On sent que Jako désire vraiment que la prise de son soit parfaite. Pour Poun, le cas est similaire : Le son des premiers accords apparaît assez sale, mal défini. Pour atteindre le niveau de perfection exigé, il lui faut se séparer de sa boîte d’effet, puis de son précieux câble aux contacts en or qui lui a coûté une petite fortune. Il nous révèle cependant que l’or des prises jack a été récupéré sur les dents qu’il arrache la nuit sur les cadavres auxquels il avait posé ces bridges aurifères.

Pour conclure cette première soirée, le trio bass-batt-guitare nous interprète le Train de la Vie. Le son est excellent.

Nous nous séparons après avoir vainement cherché un bar ouvert, qui puisse abriter notre débriefing de fin de soirée. Alors que je rentre chez moi, écoutant à la radio Bob Marley, il me vient une question qui s'impose à mon esprit, et que j'explore avec curiosité : Bon sang, mais c'est quoi un son compact ?!

Guit'Art

jeudi 21 janvier 2010

Un travail de Cochon

Je m’aperçois avec surprise que je n’ai pas parlé récemment de ce qui sera pourtant l’élément phare de ce début d’année : Le nouveau CD ! Comment ai-je pu passer à coté d’une info aussi capitale ? Il est vrai qu’en ce moment je suis un peu distrait, et que j’ai du mal à me concentrer, mais tout de même je vois dans cet oubli une faute journalistique difficilement excusable. Peut-être même un acte manqué, une manifestation petit bras d’une inquiétude latente ?

Quoiqu’il en soit notre ami Jako, Maître ingé-son du Studio de la Pierre Blanche a contacté Pierrot pour prendre date. Les impératifs des uns et des autres nous ont conduit à choisir les jeudi, vendredi et samedi de la présente semaine afin d’immortaliser ces compos et ces textes inoubliables dont je ne doute pas que les générations futures feront l’exégèse et disserteront doctement au cours de conférences passionnées sur l’influence des UFR dans la culture musicale du XXième siècles et suivants.

Pour l’instant les contours de cette session de trois jours sont encore flous : quelle amplitude horaire ? quelle technique : prise de son de l’ensemble du groupe, ou bien captation individuelle comme pour notre premier CD ? tout cela n’est pas défini. Au sein du groupe, il semblait se dégager un consensus sur une prise de son live, qui respecterait mieux notre manière de travailler et restituerait plus fidèlement notre style, si tant est que nous en ayons un, hormis bien sur le style foutraque-saturé dont nous sommes des spécialistes reconnus !

Cependant cette technique sera-t-elle applicable dans la configuration actuelle du studio, sans donner dans le « son garage » dont j’avoue que je me lasse un peu ces derniers temps. Il faut dire que nos enregistrements de répètes nous au condamnés à ce son imprécis et sans relief, et que j’aimerais bien enfin écouter nos morceaux avec la certitude de différencier tous les instruments et les choeurs, et d’entendre en prime ce que je chante.

Nous allons tenter de graver l’ensemble de notre production à ce jour, en laissant vraisemblablement de coté le Collectionneur, qui ne fait pas l’unanimité, sans doute parce qu’en l’état il n’est pas très rock’nroll, mais aussi la fameuse chanson impossible au phrasé parkinsonien, Chanson de Geste, que je suis sensé chanter accompagné du clavier de Lolo.

Le CD est une étape nécessaire, car il sera la photographie de notre travail à un instant donné. Mais au delà du simple plaisir de l’objet et de son écoute, le plus important est qu’il sera notre carte de visite, que nous pourrons donner à quiconque voudra bien dans des conditions financières raisonnables nous inviter à nous produire devant un public en toute connaissance de causes, en évitant d’être disqualifié d’emblée par un son pourri. Ce sera l’équivalent de l’appartement témoin du promoteur, ou de la vitrine du grand magasin, ce sera notre enseigne et notre grand-œuvre.

En attendant cet évènement planétaire, les deux dernières répétitions ont été en grande partie consacrées au travail sur le Cochon. Autant la précédente a permis d’obtenir grâce au concours et aux idées de tous un titre propre et déjà bien formaté, dont la forme et le contenu ne devraient pas varier énormément dans l’avenir, autant la réunion d’hier n’a pas apporté grand chose, tant l’absence du batteur et des deux choristes a pesé sur l’interprétation. Nous avons pu constater pour l’occasion combien il était surprenant que quatre personnes puissent faire plus de bruit et jouer plus mal que les sept habituels, mais force est de constater que cela est possible, et que nous n’eûmes même pas à forcer véritablement notre talent pour parvenir à ce résultat.

Je pense que nous avions besoin de décompresser, et de ce point de vue l’objectif a été atteint !

mercredi 20 janvier 2010

Guit'Art

Une nouvelle rubrique périodique où seront publiées des images glanées sur le net, mêlant oeuvres célèbres et instruments de musique ou autres objets contemporains, détournés par des génies du photomontage.

mardi 19 janvier 2010

Manoeuvres d'Assouplissements Pour la Guitariste du Jour

lundi 18 janvier 2010

700 : L'Aventure Continue et L'UltraBassiste Cherche Son Style





jeudi 14 janvier 2010

Heavy Metal Girl Du Jour

mardi 12 janvier 2010

Les Rois Mages Connaissaient la Tapenade Noire

Cette première répète de l’année 2010 fut fort plaisante. Outre le plaisir de se retrouver et de partager ces moments simple de la vie d’un groupe de rock, faite de micro évènements anodins en apparence mais propre à conforter l’amitié et régénérer des liens un peu distendus par l’absence, nous commençâmes cette soirée en sacrifiant au culte des Rois Mages. Opportunément, Marie Françoise avait confié à notre Carré une excellente galette feuilletée à la tapenade d’olive noire (P. soupçonna quand à lui un additif à base de daube de bœuf) qui s’accorda très élégamment avec le champagne qu’Odile avait transporté dans son volumineux sac rouge à fourrure réversible offert par la pianiste pour son anniversaire. Chacun raconta son réveillon et les mille évènements qui jalonnent la vie d’un cinquantenaire épanoui, tandis que les jumeaux se restauraient de sandwiches Nutella-jambon très appétissants, avec la froide et tranquille détermination du fauve qui vient d’éventrer sa première antilope de la journée mais qui jette un œil alentour afin de s’assurer que quelque rival moins adroit ou autres prédateurs à type de hyène ou de volatile au cou déplumé ne se mettent pas dans l’idée de s’inviter au lunch.

La plongée dans l’abyssale et immuable SJM se fit dans la bonne humeur, l’installation s’effectuant dans le joyeux bordel habituel ponctué d’accords, de roulements, de gargarismes, de borborygmes, d’onomatopées et d’interjections diverses, zébré ici et là d’adresses péremptoires et d’envois truculents.

J’avais pour l’occasion exhibé mon nouveau joujou, découvert par hasard derrière le coussin d’un fauteuil : une minuscule caméra numérique à carte flash. Je manipulai l’objet dans l’espace pour m’en approprier les fonctions et faire « style jeune » en multipliant les angles les plus improbables. Mais P., en Leader responsable nous rappela bientôt à l’ordre et nous décidâmes dans l’optique de notre prochaine rentrée en studio, de reprendre nos compos abandonnées depuis un mois, date du dernier concert. La session se déroula étonnamment bien, chacun après quelques mesures de recentrage se remémorant sa partie et rentrant dans la mêlée avec un synchronisme très satisfaisant. Il y eut bien sur ici et là quelques approximations, des niveaux sonores parfois perfectibles mais qui ne dénaturèrent pas trop la qualité de l’ensemble, et nous procurèrent un plaisir renouvelé, comme si nous redécouvrions avec gourmandise des titres pourtant ressassés depuis des mois et mordions à pleine dents dans le gâteau sonore, tels des gosses les yeux écarquillés se jetant sur un tarte au citron meringuée.

On consacra du temps aussi au travail sur les deux reprises Alabama et Tush. Saluons d’ailleurs la parfaite maîtrise de ce morceau par le Barde, ce fut un élément déterminant du succès de cette partie de la répète. Ceci dit, autant Tush selon moi sera assez facilement transposable dans notre univers sonore, tant les quelques interprétations que nous en avons faite furent convaincantes, avec en prime un blues-rock assez rustique, sans fioritures excessives et remarquablement condensé (deux minutes dix), autant faudra-t-il remettre un peu d’ouvrage sur le métier en ce qui concerne le titre des Lynyrd Skinyrd. Mon phrasé fut approximatif, le chœur audacieusement excentrique, le soutien rythmique un peu mou avec sa basse soyeuse et veloutée, l’approche pianistique encore timide et les solos perfectibles quoique prometteurs. La mélodie de ce morceau est assez linéaire, et c’est dans les riches détails de l’interprétation qu’il nous faudra puiser, si nous voulons animer cette reprise.

Notons les fantaisies vestimentaires de deux de nos musiciens : La pianiste s’était emmitouflée dans une confortable écharpe en camaïeux de tons sourds, de son coté le bassiste avait exhumé de son équipement de ski une paire de gants noirs en soie avec lesquels il entreprit de caresser sa basse. Semble-t-il pour ce dernier, il s’agissait de faciliter les déplacements de la main gauche sur les frètes, la partie Basse d’Alabama constituant pour le bassiste, selon Poun, « un solo permanent de quasiment cinq minutes ». Le résultat fut intéressant, le son de l’instrument se révéla feutré, rappelant celui d’une contrebasse.

Ajoutons pour l’anecdote que si l’ensemble des musiciens se quitta dans des conditions normales, il n’en fut pas de même pour la section chant. En effet une fois la cigarette du départ consumée, Odile tenta en vain de démarrer la studiomobile. Il fallut se rendre à l’évidence : Il n’y avait plus un centilitre de gas-oil dans le réservoir. Ce fut pour Le Barde l’occasion de nous montrer sa riche collection de jerrycans, depuis le modèle militaire en fonte d’acier kaki, jusqu’à l’élégant modèle avec vaporisateur pour jeune métrosexuelle branchée, à transporter dans un sac Prada pour frimer devant ses copines. Nous optâmes pour un ustensile plus basique et utilitaire, quoiqu’un peu douteux au niveau de la propreté, mais comme le dit la sagesse populaire : « A cheval donné on ne regarde pas les dents ! ». Ce ne fut plus qu’un jeu d’enfant pour l’Ultrabassiste de me transporter jusqu’à la pompe la plus proche afin que je me ravitaille et ramène ma section au bercail, après une petite séance de poussage du véhicules par température négative ma fois assez revigorante.

Le Jerrycan de Fille, griffé par PRADA.

Guitare Suédoise du Jour

lundi 11 janvier 2010

Pourquoi Un Titre Dépasse Rarement Les Trois Minutes


J’ai retrouvé dans nos archives familiales ce portrait, une huile sur toile dans le style orientaliste très en vogue dans la seconde décennie du XXème siècle. La ressemblance avec Odile est pour le moins troublante. Cependant il s’agit d’un portrait de la grand-mère de notre choriste. Interrogée à ce sujet, Odile me raconta qu’en effet dans sa jeunesse, Eugénie Bertheau fille d’un prospère viticulteur de Castrie, avait été chanteuse dans un ensemble musical d’avant-garde.

Montée à Paris pour y faire ses humanités au Lycée Louis Legrand, elle rencontra un groupe de jeunes gens, des américains, noirs et blancs, issus de la grande bourgeoisie de la Nouvelle Orléans, du monde diplomatique, ainsi que le propre fils de Thomas Edison, le célèbre inventeur. Elle fréquentait également un français, Charles Cros, futur promoteur du phonographe. Au cours de soirées mouvementées, cette joyeuse bande s’adonnait à toutes sortes d’improvisations musicales échevelées à partir des rythmes blues, country et dixieland qui se codifiaient dans leur patrie d’origine.

Avec ses amis, loin des standards boulevardiers en vogue et de la chanson réaliste qui tenaient le haut du pavé, elle expérimenta les technologies naissantes de l’amplification électrique. On la voit ici poser devant le jeune Toulouse Lautrec, qui était encore dans la ligne académique dominante, avant de se tourner vers l’affiche, la caricature et la description picturale du monde de la nuit parisienne.

La scène se situe dans la chambre du jeune Edison, qui a ramené dans ses malles des inventions de son père. On voit sur le sofa ce qui préfigure le micro moderne, et sur la droite, surmonté de sa tétrode, le tout premier amplificateur à lampe, alimenté au premier plan par une pile du professeur Volta.

La pile ne pouvait délivrer sa puissance que durant trois minutes. C’est la raison pour laquelle les ritournelles fortement rythmées qu’entonnait Eugénie ne pouvaient dépasser la fatidique limite des trois minutes.

C’est du fait de cette contrainte technique que date, quasiment immuable, le fameux « format radio », le titre de trois minutes dont Eugénie Bertheau fut la pionnière.

Postérité

Dans cent ans, quand plus personne n'ira au cinéma, il y aura encore des salles obscures pour que les générations futures de fans applaudissent les UFR dans les films de leurs concerts.

dimanche 10 janvier 2010

Notre Petite Musicienne du Jour


Je comprends mieux où Poun est allé chercher cette idée des gants pour jouer...

samedi 9 janvier 2010

Focus Sur : Le Batteur

Le plus souvent sur scène, le batteur est tapi dans l'ombre, tandis que le chanteur, en pleine lumière, récolte tous les lauriers du travail de fond de la section rythmique. Dans le journal, lors des interviews, sur les photos affiches et vidéos Il n'y en que pour le chanteur. Bien sûr cette attention particulière est justifiée, car somme-toute il est la vitrine du groupe, il s'expose et constitue la première ligne de défense en cas de problème. En général quand le public n'est pas satisfait, et veut manifester poliment son hostilité, c'est le chanteur le premier qui reçoit les canettes sur son crâne.

Cependant il fallait réparer l'injustice de ce défaut d'exposition médiatique. C'est pourquoi cette version d'Ecolosong met en avant notre Phil afin que chacun puisse se faire une idée de la difficulté de son travail, des tensions qui l'habitent lorsqu'il se démène sans compter pour structurer le titre interprété.

Le spectacle de ce visage torturé par les mille émotions qui le traversent, de ce corps en mouvements constants, dont chaque muscle se déforme et roule sous la peau moite, mu par la puissance de l'énergie cinétique générant des accélérations que seuls les pilotes d'essai partagent, est parfois à la limite du soutenable. Il est donc conseillé d'éloigner de l'écran les personne sensibles...

Stupéfiant !


Ce matin vers 7 heures, pour qu'Odile puisse aller faire les courses et se réapprovisionner en denrées de première nécessité, j'ai déblayé à la lampe torche l'entrée du portail. J'en ai profité pour déneiger la terrasse. Mais j'ai tout de même voulu prendre cette photo de la table non encore débarrasée pour que puissiez juger de la quantité de neige que nous avons reçue sur le plateau de Garons. J'ai mesuré, il y a 50 cm. C'était la quantité qui s'étalait sur la terrasse avant que je la dégage. Ce qui explique que je n'ai pu me rendre à la convocation d'Alain à 10 heures au JADLAF (c'est plus facile à prononcer comme ça).

Pas Si Broques Que Ca: Une Vidéo d'Odile

vendredi 8 janvier 2010

Un Temps à ne Pas Mettre Une Basse Dehors


Il a commencé à neiger, sans discontinuer, hier vers 22 heures..

UFR : La French Tush !

jeudi 7 janvier 2010

Alabama : C'est Déjà dans la Poche

Poun Etait un Peu sur Son Gant à Soie

Bien que la température soit très agréable dans la salle Jim Morrison, en ce tout début d’année, nous avons pu voir Lolo entamer la répète avec une écharpe tri-tons chaudement enroulée sur sa tête et protégeant sou cou gracile, tandis que Poun arborait fièrement une paire de gants de soie « afin d’améliorer le glissement des doigts sur les cordes, comme ce bassiste connu dont je ne me souviens plus du nom ».

Je pense qu’il s’agit plutôt de coquetteries d’artistes.

Mais ces fantaisies accessoirisées me donnent des idées. Je vais peut-être jouer avec des protège-oreilles en martre de Sibérie. Phil pourrait marquer le tempo avec ces volumineuses moufles inuit en peau d'otarie qu'on utilise au delà du cercle arctique, Jésou rythmer mes hurlements avec un jean ras des fesses doublé en fourrure de léopard (on le sait, Le Barde est un félin). Odile offrirait à la vue des fans un cache-cœur dont le décolleté plongeant s’ornerait de vison blanc et mettrait en valeur ses seins à la blancheur immaculée, tandis-que P. se protègerait du froid polaire d’une cagoule en cashmere d'alpaga rose et de charentaises assorties à bouts façon santiags.

mercredi 6 janvier 2010

StartreckTackers

Journal de bord du Capitaine Mitch, coordonnées espace-temps 3,14159.5,75. L'équipage de Startreck, comme les UFR s'est mis tardivement au rock'n roll.
Ils ne sont pas tout jeunes, mais ça n'empêche pas le capitaine Kirk, Spock et le docteur d'avoir une pêche galactique. A 3,5 warp, ils ont branché leurs instruments sur l'overdrive. Malgré les attaques répétées des Tringlons, ils prennent le temps entre deux téléportations de se faire un petit boeuf sur Tush de ZZ TOP. Kirk aime bien la musique classique. Ca détend après une mission périlleuse.

mardi 5 janvier 2010

UFR : 4ème Année.

lundi 4 janvier 2010

La Guitariste du Jour

dimanche 3 janvier 2010

Le Jour de l'An au Chambon

vendredi 1 janvier 2010

La Playmate du Jour de l'An