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lundi 13 septembre 2010

Concert Ray Baladis : Boeuf A la Manade !

Nous devions nous rendre à Lyon ce samedi dernier pour prêter main forte à notre Leader dans l’aménagement de l’appartement de sa fille. La journée promettait d’être rude étant donné la distance et le grand volume de meubles et d’objets en tous genres qu’une jeune fille de son âge, coquette de surcroit m’a-t-on dit, trimballe afin d’assurer son confort. Sans compter l’inévitable pause repas, dont je m’étais laissé dire lors du précédent opus duquel j’avais été absent, qu’elle avait été redoutable. Cependant au dernier moment il y eut un contrordre de P. : « l’Opération Cochon », comme il l’avait nommée avec à propos, était annulée. (ndlr pour les non initiés: cf. "Dans le Cochon Tout est Bon", dans un précédent article de septembre 2009),

Cette annulation tombait bien finalement puisque le Carré nous avait fait part du concert d’un groupe de variété les « Ray Baladis » qui se produisaient dans la soirée de ce samedi à Congenies à la manade des Oliviers. Bien que notre décision fût tardive je pus joindre Jako, partie prenante de la manifestation, pour savoir s’il était toujours possible de nous joindre à la soirée.
Ce dernier contacta Eric Calvet, ami commun de Phil et guitariste du groupe, qui donna son accord.

Nous nous rejoignîmes donc chez l’Ultrabass vers vingt zéro zéro comme disent les militaires afin de regrouper les troupes. P. ne put se joindre à nous, des impératifs familiaux l’ayant appelé à Uzes. Il restait tout de même hors cette absence de poids, le gros des UFR. Je veux dire bien sur « la plus grosse partie » des UFR, vous imaginez bien qu’en aucune façon je ne voudrais désigner ainsi l’un ou l’autre de mes amis fut-il généreusement avantagé par une nature profuse.

Le trajet se plaça sous la conduite de notre GPS qui trouva sans encombre Congénies (dont on ne sait pas bien s’il faut le prononcer kongéni ou kongéniesse). La manade fut quant à elle un peu moins simple à atteindre car « Simone » se perdit un peu dans les vignes avant qu’un appel téléphonique à notre Phil déjà présent sur les lieux nous remette sur les rails. Mais cet incident mineur tomba rapidement dans les oubliettes de la (petite) histoire lorsqu’enfin, et par une porte dérobée nous débouchâmes au milieu d’une petite foule d’une centaine de personnes vers 21:00. La soirée était encore estivale, l’atmosphère déjà chaleureuse. Phil et Jako étaient présents, un verre dans la main, qui nous firent les honneurs de la salle. Etant arrivé par une entrée non autorisée à l’insu de l’organisation, on se tata pour savoir s’il était réellement nécessaire d’acquitter son dû pour bénéficier des avantages du buffet et du bar, mais on se ravisa rapidement, conscient en tant que musiciens qu’il fallait faire un geste pour des confrères amateurs nécessairement dans le besoin (d’autant que l’un au moins d’entre eux était retraité).

L’ambiance devint rapidement conviviale. Le blanc et une noria d’assiettes de moules provenant d’une grande poêle à paella installée dehors y contribuèrent grandement. Pendant que nous prenions possession d’une table avant que la masse des convives ne déferle, l’orchestre, à l’appel de « Plume » le leader du groupe se mit en place. Avant d’entamer leur répertoire Plume fit un bref historique de son groupe et rappela les étapes de leur formation datant de 2003. Une histoire d’amitié trentenaire, le jeu du hasard et des circonstances, une passion commune... un parcours finalement assez similaire au notre.

Je sentis que comme nous les Ray Baladis avaient joué la sécurité en convoquant majoritairement des amis, des inconditionnels dont les encouragements et les applaudissements me rappelèrent nos propres concerts. Tandis que j’écoutais le discours, je contemplai a coté de moi une grande table recouverte d’exemplaires de leur CD, dont j’appris que la sortie était le prétexte de cette réunion nocturne. Poun, à coté de moi en compta rapidement 200, dont de manière quasi synchrone Plume nous annonça qu’ils nous seraient gracieusement offerts en fin de soirée. Nous étions tombés sur des mécènes à l'envers !

Et puis le Leader bassiste demanda de lancer le premier morceau à son voisin de droite, Moule, un violoniste adepte du yoga (il nous en fit une rapide démonstration afin de se décontracter un peu le muscle pénien après avoir récité un mantra et contrôlé l’ouverture de ses chakras). Il me rappela dans son attitude, son élocution ses intonations et sa verve notre ami Daniel Deroc, médecin-banderillero, que je me permets de saluer ici, lui qui se bat en ce moment contre le crabe. Moule faisait chanter les mots à la manière d’un Nougaro et son violon comme s’il était une réincarnation de Grappelli. Les titres s’enchaînèrent reprenant des thèmes de jazz dans l’esprit du grand orchestre de Ventura sans le bellâtre Distel, qui nous mit en joie. Ca swinguait, c’était drôle et inspiré. Je notai que le son était bon, les voix présentes, le violon bien en place. Tout ça sans effusion de technologie. Malgré l’absence de retour chacun savait ce qu’il avait à faire. C’était propre.

On mangea rapidement à la pause, pressés de les entendre à nouveau. Ils reprirent pour notre plus grand bonheur à l’appel de Moule. Je me souviens notamment d’une version revisitée du thème à l’harmonica d’Ennio Morricone dans "Le Bon La Brute et Le Truand". Mais aussi du titre d’introduction sur des accompagnements de cigales. Philou d’ailleurs à propos de cigales ne manqua pas de faire aux membres du groupe une démonstration de son célèbre grillon, qui intéressa vivement Plume pour des prestations futures.

Les Ray Baladis ne sont pas égoïstes, ils le prouvèrent en invitant les musiciens présents à un bœuf sur divers thèmes de rock ou de jazz. Hélas les UFR étaient privés de leur Leader qui se révéla injoignable malgré de multiples appels. Livré à nous même, nous nous dégonflâmes l’un après l’autre pour participer à la fête musicale. Je ne sus pas les motivations du refus de mes camarades fossoyeurs, pour ma part ce n’était pas un problème de gêne ou de timidité mais juste un détail pratique : Après presque trois mois sans chanter, j’ai totalement oublié le texte de nos chansons ! Invité à chanter New York des Téléphone, privé de mon carnet de chant, je fus dans la totale incapacité de franchir le premier couplet ! Lamentable …

Heureusement Philou lui, sut relever le défi sans qu’on ait trop à le pousser et fut en quelque sorte notre porte drapeau. Il monta vaillamment sur scène pour défendre Johny avec un aplomb qui suscita l’intérêt des personnes présentes. Une fois dans la place, il garda le micro pour improviser quelques mélodies tchétchènes du plus bel effet accompagné par quelques Baladis et le trio familial constitué par Jako, Frédérique et leur jeune prodige de fils César.

La soirée se termina fort tard, à plus quatre heures. Un dernier Jet 27 en mains nous avions eu le temps de discuter un peu avec Plume qui apprit que nous étions les membres du célèbre UFR. Il nous expliqua que François Lejeune lui avait parlé de nous. Il en avait discuté avec ses camarades qui seraient d’accord pour que nous fassions un soir leur première partie au Mistinguett. A voir… A ma proposition de lui faire passer notre CD pour qu’il n’y ait pas de malentendu il déclina mon offre, arguant qu’il ne se sentait pas autorisé à porter un jugement sur notre travail. Je le quittai reconnaissant, mais avec un rien d’inquiétude à l’idée de partager une scène avec ces formidables show men.

Il faut VRAIMENT que je revoie mes textes !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et alors les UFR,on se dégonfle comme des lopettes devant les propositions des musiciens présents à la soirée de samedi dernier....
En ma qualité de membre honoraire du groupe ,je ne vous félicite pas. Mais ou sont passés les jeunes musiciens qui ont enflammés la soirée d'anniversaire dans la boite de nuit RUSSE en AVIGNON.
Et toi MITCH comment tu as laissé le micro à PHILOU et tu as oublié les paroles de TELEPHONE?????????
On a pas fini de l'entendre le PHILOU d'autant plus que ce week end il va donner des courts de voile à PORQUEROLLES.

lebaoulindadésespérédevantcettemiséremusicienne
lbaou