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mardi 20 mai 2008

Où On Aurait Pu Parler d'Alice Sapritch

Cela fait deux séances que Lolo ne vient pas. Ca n’est pas très professionnel ! La première fois elle a été excusée puisque ça se passait un samedi après-midi et qu’elle travaillait. La seconde en revanche est plus contestable. En effet l’excuse invoquée fut une indigestion par empiffrage aux nems de chez le Dragon qui Dort, officine culinaire vietnamo-laotienne bien connue sur Nîmes pour le caractère éminemment calorique des mets proposés sur sa carte. Le laotien d’origine vietnamienne ne connait pas le wok et sa salutaire cuisson sans graisses végétales. Au contraire un savant mélange d’huiles d’arachide et de cacahuète mille fois recyclées confère à ses préparations cette lourdeur incomparable qui fait sa réputation d’ulcérateur d'estomac et d’équarisseur du foie. Certains producteurs Gascons l’utilisent illégalement pour le gavage des oies. Pour l’exportation. Ca donne un foie très gras, qui va bien sur la vodka. Idéal pour les pays froids.

Ajoutons que ce pêcher de gloutonnerie de notre « clavier » fit suite à une intempérance majeure lors de la féria, aggravée encore par de multiples et copieux repas tout au long des festivités. Lorsque je l’appelai pour la prévenir de mon passage chez elle afin, comme toutes les semaines, de la faire profiter du confort cossu de ma petite 107, c’est donc d’une petite voix de fillette coupable qu’elle se déroba.

J’eu beau la menacer du Pascou, comme jadis on invoquait le père fouettard pour forcer les enfants à plus de discipline : rien n’y fit.
C’est une fois de plus sans notre pianiste que la répète se déroula donc impasse des Climatites en la célèbre SJM.



Lors de la montée des marches (de la terrasse) nous rejoignîmes le reste de la bande qui désormais, en ces belles soirées printanières prend ses quartiers à l’extérieur. Dans le joyeux brouhaha Fabrien, accompagné du charivari des enfants qui tels des moineaux sur l’esplanade picorant les miettes de pains, tentaient de piller le monstrueux sac de soixante dix kilos de KitKat goût crème fraîche apporté par le Pounet, nous aperçûmes deux cartons allongés, dont l’un ouvert, était déjà orphelin de son contenu. Ce dernier étalait sa majestueuse verticalité non loin de là, contre la balancelle, théâtre séculaires d’ébats passionnés dont la narration torride ferait paraître le Satiricon de Petrone comme une aimable bluette pour pensionnaire prépubère du pensionnat des filles de la légion d’honneur.

A l’instar d’un noir obélisque, culminant sur un trépied rappelant le train d’atterrissage du LEM aux heures glorieuses de la NASA triomphante,

se découpait sur le ciel crépusculaire traversé de cirrus indolents aux couleurs chaudes, un mat à coté duquel la mâle hampe de Zeus elle-même eût prêté à lazzis et quolibets. L’ultrabassiste l’avait fait : l’après-midi même il avait acquis deux Pieds télescopiques ad hoc chez Monsieur Milonga pour surélever nos enceintes de scène afin de les éloigner de l’habituel le zone de transit des larsens dévastateurs. Ambiance de liesse. On bénit les pieds, on les fit coulisser, on s’extasia, on loua l’initiative, on sabla le coca light dans lequel on trempa, en guise d’offrande propiatoire quelques KitKats échappés de l’holocauste jumelle. On aurait pu aussi faire une omelette, les dieux adorent ce genre d’offrande. Surtout les Dieux de la maison, les Lares. Mais tout de même de l’omelette aux Lares, c’est un peu comme des cèpes aux cochons, faut pas exagérer non plus.

Voila, voila. Ca c’est fait !

Dans la Salle nous installâmes illico les dispositifs, juchant au sommet les enceintes. La hauteur modeste du plafond manqua de nous empêcher la manœuvre, mais en définitive, après quelques ajustements mineurs, et une fois enfilé les mats dans les orifices culiers idoines des baffles, nous pûmes avec fierté, et un léger recul, contempler notre Œuvre. Et nous vîmes que c’était bien. Ca avait de la gueule, ça en jetait. Mais pour autant que le plumage nous satisfasse, allions nous retrouver dans le ramage les bienfaits esthétiques de l’achat du Pascou ?

Après quelques réglages de principe, et les premières mesures jouées : Le pied ! Plus un seul Larsen. Une écoute aérée, épurée, à la limite de la limpidité. Les pieds étaient au son ce que la station d’épuration est à l’eau du Gardon : Nécessaires ! Alors là j’étais scotché.. Un an et demi de déboires acoustiques et tout soudain, deux accessoires me réconciliaient avec la sonorisation. C’était même presque trop. A l’heure où j’écris ces lignes, je ne parviens pas à m’expliquer le phénomène par lequel le fait de surélever les haut-parleurs d’un mètre peut résoudre des problèmes de boucles sonores. C’est magique, Un mystère plus insondable encore que celui des femmes-fontaine. Pourtant cette dernière énigme ne laisse pas d’interroger une communauté médicale plus que perplexe ! Mais nous nous écartons du sujet.


Bien sûr les conditions audio s’était améliorées, indéniablement. C’est avec un plaisir renouvelé que nous jouâmes. A tel point qu’au comble du bonheur, à la pause, Pierrot s’exclama : Folcoche ! Interloqués nous le regardâmes. Oui les amis, je crois qu’on est Folcoche confirma-t-il. C'est-à-dire ? lui demanda Jésou. Ben oui s’énerva le Leader Maximo, on est Folcoche quoi, On est hyper au point ! Comme dirait Hervé Bazin… conclut-il lourdement, afin de s’assurer que nous avions bien compris.

Il est comme ça Pierrot, volontiers didactique, un brin condescendant parfois. Mais plein d’humour.

9 commentaires:

Pascale a dit…

Bon, Mitch, je suis au regret de t'informer que Dieu existe...

Vous voulez toujours m'accueillir samedi soir ?

The Undertakers 5 a dit…

Peut-on espérer, chère Pascale, une démonstration scientifique du fait Divin ?

J'aime bien les postulats, je préfère les théorèmes.

Jusqu'ici, seule une explosion de hasards dont le caractère aléatoire le dispute au chaos le plus total me semblent présider à cette aventure échevelée d'un univers absurde et vide de sens qui a conduit, dans cette région périphérique d'une galaxie ordinaire, à la pitoyable entreprise d'autodestruction d'une espèce de primates lamentables qui tentent par des artifices pseudo-cognitifs de se rassurer quant à leur pérennité au travers de mythes ridicules et de croyances obsolètes. Imaginer qu'une entité ait pu être à l'origine de ce foutoir est une insulte au simple bon sens.

Dieu est une manifestation grossière de notre anthropomorphisme et l'expression d'une volonté désespérée de justifier notre vie afin qu'elle soit moins absurde en projetant sa trajectoire au delà de la pointe extrême de notre flèche du temps personnelle.

Ce qui n'empêche que pour samedi, en ce qui me concerne, ce sera un bonheur de te voir :-)

Pascale a dit…

Je suis bien d'accord avec toi, mais je n'aurais pas su l'exprimer aussi bien.

M'enfin, je te rappelle que c'est toi qui voulait brûler un cierge pour que la grève soit dure... ;-)

En attendant, vaudrait mieux qu'aucun cheminot ne croise ma route ces prochains jours...

Anonyme a dit…

oh ! putain !

Mitch, faut consulter, rapidos !
kéké

Anonyme a dit…

les Undertakers et "pièces rapportées" seront au complet !
si tout ce beau monde peut être là un peu en avance... on fait la photo de famille !
kéké

The Undertakers 5 a dit…

lol... comme tous les mécréants, j'aime invoquer Dieu. Ca me réjouit.

D'autre part, j'ai comme un début d'affection pour ce corps d'élite que constituent les cheminots !
Pour une fois qu'ils servent à quelque chose !

The Undertakers 5 a dit…

De quoi Parles tu Kéké ? c'est quoi cette histoire de photo de famille ?

dis nous pourquoi où et quand.

rapidement, car tu n'est pas sans savoir que nous avons un agenda très serré.

Anonyme a dit…

Undertaker five :
t'as vraiment un cerveau special, toi !
t'es pas fin, t'es bien un garçon :
pas fini !!!

samedi :
avant que tout le beau monde arrive , le groupe des Undertakers sera là, au complet mais sans le choriste virtuel, biensur, mais, Pascale, La Fan, sera là !
alors, ce serait l'occasion de faire une photo avec TOUT le groupe

t'as pigé !
kéké

The Undertakers 5 a dit…

Ouais, cool man !

trop d'la balle, ça arrache la race de sa mère !

On fait comme t'as dit. La photo de groupe, et on se bourre la gueule. Avec La Fan.