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mardi 27 mai 2008

Champagne Pour Tout Le Monde, et Anchoïade Pour les Autres V2.1

J’ai vraiment le sentiment, à 18h ce samedi, que le cauchemar recommence. L’installation ne pose plus de problèmes particuliers, nous sommes rodés maintenant, et en 20 minutes chrono tout est en place. Cependant, où qu’on positionne les Baffles, pourtant montées sur leur pied magique, le larsen se met de la partie. Et pire que ça, le son de mon micro est détestable. Un son de tonneau, confus, qui ne parvient pas en outre à se faire entendre au milieu des instruments. La catastrophe. Le découragement. Le sentiment qu’une malédiction ancienne pèse sur le groupe et que jamais nous ne jouerons dans des conditions acceptables. Dans une dernière tentative, nous mettons les enceintes très en avant de la scène. Là nous éliminons le Larsen. Et puis, j’écoute la voix d’Odile au travers de son M58 béta : elle est claire, bien définie. La mort dans l’âme, je dois reconnaître une évidence : malgré ses fonctionnalités HF, mon micro n’est pas adapté. Je me souviens alors que le « mauvais micro » de Pierrot, celui qu’il avait ramené du mythique Delirium d’Avignon, est aussi un Shure M58 bêta. Je l’essaye : c’est le miracle ! Et ça m’énerve. Si ça se trouve j’ai plombé nos prestations à cause de mon amour immodéré pour ce micro HF. Comment peut-on faire preuve d’aveuglement à ce point ? C’est surprenant comme à la lumière du présent on réécrit le passé. Soudain j’ai l’impression que tout s’éclaire. Oh et puis merde, il n’y avait pas que ce facteur, nous sommes confrontés à de multiples problèmes, nous venons d’en isoler un, et basta ! Et surtout, surtout… je ne veux aucune réflexion ! La répétition qui suit est un pur bonheur. Malgré le fait que je doive chanter un peu au jugé, Philou notre responsable technique d’un soir nous confirme que notre son est bon. Après un an et demi de galère, nous commençons à maîtriser notre matériel ! Tout vient à point à qui sait attendre.

Nous répétons le titre d’Au bonheur des dames. Kéké ne le sait pas, qui nous écoute, mais ce morceau sera le support de la chanson des filles qui vont défiler tout à l’heure. Pascou en a écrit les paroles. Nous avons répété mercredi dernier à la SJM. Pour des raisons de confidentialité je n’ai pas pu en parler bien sûr. Ce fut un moment très drôle de « coacher » ces jeunes femmes dans la folle cohue de ce soir là. Carole notamment a eu beaucoup de mal à prononcer "photoshop", et nous étions suspendu à ses lèvres au moment fatidique alors qu'invariablement elle prononçait "shop-photo". Finalement elle a réalisé l'exploit, dans une explosion de vivats. Je ne sais pas pourquoi, à présent ça me rappelle la blague des deux femmes, qui discutent des petites bizarreries de leur mari. L'un des deux aime bien les gâteries. Mais la pauvre Dame ne sait pas bien comment s'y prendre. Jusqu'ici leurs pratiques ont été plutôt conventionnelles et limitées à la stricte observance des canons de l'église en matière de reproduction sexuée. Sa copine un peu plus délurée lui dit : au moment de pratiquer ta "bonne manière", tu prononces le mot Honolulu. La semaine suivante, lors de la réunion mensuelle du club du livre, la copine demande : alors, ça c'est bien passé ? et la Dame dit : ne m'en parles pas ! on a passé le dimanche à l'hosto. Je ne me rappelais plus très bien le mot magique, et comme mon mari est de l'Aude, j'ai dit : Carcassone !


J’ai assisté aussi à la répétition générale du défilé de mode, chez les Isenberg. Quelle inventivité ! Toutes ces dames un peu gênée dans un premier temps, prenaient des poses de mannequins, et s’enhardissaient devant le « jury » que nous formions Jérôme, Pascou, François et moi. Quel dommage que Pascal n’ait pu voir ça. La soirée saucisse qui suivit le défilé conclut de fort belle manière cette réunion placée sous le signe de l’hilarité. Toutes ces dames ont de réels talents d’actrices. Elles ont pris plaisir je crois, à laisser libre court à leurs fantasmes les plus secrets pour leur kéké d’amour.

Mais revenons à la soirée qui nous intéresse. En attendant les invités, nous testons les sandwiches et canapés : nous donnons à Catherine le feu vert : excellente nourriture. De la même manière, dans un souci de me mettre doucement en condition, je teste un des exemplaires du William Peel mis à disposition au bar, et servi avec gentillesse par Benjamin : très correct ! Le temps de nous habiller pour la circonstance, la foule afflue déjà.

Incroyable le monde que connaît le Kéké ! Pas loin de 200 personnes se pressent sous un ciel menaçant. De toutes origines, issus des milieux du tennis, de la clientèle, sélectionnées parmi les visiteuses médicales, sans compter ses différents groupes d’amis, tous se mêlent, se découvrent, échangent, aidés en cela par le champagne qui coule littéralement à flots. Je m’aperçois que jusqu’à cet anniversaire, Pascal a cloisonné ses relations, et qu’en la circonstance il a décidé de les mettre en contact. Pari risqué, surtout en regard de notre aversion pour les trous du cul de tous poils. Nous sommes capables de tout quand nous nous sentons aux abois. Pascal le sait, il a pris le risque.

Au cours de la soirée, ce sont 105 des 120 bouteilles prévues qui passent de vie à trépas pour le plus grand bonheur de tous. Malgré la fraîcheur ambiante, la chaleur gagne les invités et une noria s’installe entre le bar et les groupes, grâce à la courtoise efficacité de Benjamin et ses copains. Qui dit que la jeunesse française est à la dérive ? Quand on voit ces jeunes, on ne peut que reprendre espoir. Ces jeunes là, les décideurs de demain, sont d’une gentillesse émouvante.

Je suis tranquille, je sais que quoi qu’il arrive ma retraite est garantie ; ils ne nous abandonneront pas ! Mais pour l’heure ce n’est pas ma retraite qui me préoccupe le plus. Je prends plaisir à croiser mes amis et des inconnus tout au long de pérégrinations sur les chemins incertains qui me conduisent à travers les rassemblements. Je me sens comme le marin solitaire qui croise d’îles en îles, et jette l’ancre quelques instants au grès du hasard de cette carte maritime informelle qui se dessine ce soir. Pas d’écueils, rien que de tranquilles anses où mouiller en toute sécurité, amené là par quelque alizé, ou un courant amical.

Je rencontre ainsi Vincent, arrivé il y a une heure à peine d’un périple VTT en Bulgarie, accompagné d’une amie rencontrée lors de la féria. Les Unit venus s’encanailler pour l’occasion, les Creach, arrivés de Narbonne, Nele (17 septembre 1957), Les Thevenon, et en attendant que Nantana n'arrive jusqu'à moi, j'ai le plaisir de saluer Alain D. Je discute longuement avec Malvina, la nièce de Catherine ; elle est notaire à Bellegarde, son mari finit ses études de médecine. Nous parlons musique et spectacle. Cette jeune femme, parallèlement à sa carrière, danse le hip hop et se produit comme nous dans de petits spectacles. Complicité d’artiste. Nous échangeons sur le plaisir de se produire en public, sur le stress qui monte, sur la nécessité de contrôler sa soif afin de ne pas être débordé par un début d’ivresse. Je parle un long moment avec La Fan, Pascale. J’en apprends plus sur son parcours, sur sa vie, sur ce qu’elle aime. Et je poursuis ainsi mon tour de soirée, évacuant mon stress en paroles jusqu’au moment du défilé des amies de Kéké. Je suis certains qu’il était loin de s’attendre à tel spectacle !

François Lejeune en est le Monsieur Loyal. Il a revêtu pour la circonstance une splendide veste de smoking en soie blanche et parements noirs. Il a fière allure lorsqu’il présente une à une les modèles de ce défilé décalé. La belle plante, celle qui a des heures de vol, le cageot, la cochonne, le thon, la bien roulée, la cruche, la bonne du curé, la casse-bonbons, la grosse vache, le boudin, la grenouille de bénitier, se présentent tour à tour dans une allée centrale ménagée entre deux rangs serrés de convives. Au terme de leur prestation, chacune dépose une offrande aux pieds d’un kéké hilare : une boite de thon, un cactus, une jarretière en saucisson etc..

Elles sont sur l’estrade sous les applaudissements des invités. Sous les coups de baguette de Phil le K, Pierrot entame le rif d’Oh les filles. Par groupes de deux, elles chantent le texte que Pascou a écrit. Grand moment ! Les UFR prennent le relais quelques minutes après, tandis que la pianiste les rejoint sous des ovations. Les titres s’enchaînent. Le public s’amuse, il danse, il reprend les refrains. Je me sens bien, le son n’a jamais été aussi bon (ou moins pire !). Alain, à mi-parcours nous rejoint, et c’est une joie de le retrouver avec nous. Il n’a pas oublié les refrains. Nous jouons tous nos titres à part Highway et Kravitz. Avec Oh les filles nous aurons donc interprété onze morceaux. A la fin, après le rappel, nous nous enlaçons, nous sommes heureux.

La représentation terminée nous démontons les instruments pour libérer la place. Fin de la tension, mission accompli. J’ai une soif terrible, et je lance à la cantonade, dans le micro (qu’est-ce que c’est utile un micro dans ces circonstances !) je boirais bien quelque chose ! Dans les 20 secondes trois filles (dont la Fan) m’apportent un verre : quel pied ! Un gars dont je ne me souviens plus le prénom s’empare du micro. Il pérore durant un bon quart d’heure alors que nous affairons tout autour. Il affirme avoir oublié le papier qu’il avait écrit pour la circonstance. Il me semble un peu « à l’ouest », il s’embrouille, répète plusieurs fois le malheur du papier oublié, intime à l’assistance de faire silence, promet qu’il a de grande chose à dire. Philou à coté de lui ne sait comment s’emparer de son micro pour le faire taire. Finalement je débranche la prise de l’ampli : fin du discours ! Kéké heureux nous certifie que c’était là notre meilleur concert. Nos amis musiciens nous confirment que c’était bien et qu’il ne faut pas lâcher. C’est bon de passer entre les gens, d’être reconnu et de recevoir des commentaires, des félicitations. Deux personnes affirment être fans de ma voix. Merde alors, moi qui ne supporte pas ma propre image, comment quelqu’un peut il aimer ma voix ? ca procure un sentiment étrange, une petite fierté. François m’aborde. Selon lui j’ai la voix de Little Bob Story. Le nain du blues ! Une corde de plus à mon arc ! Au moins ma voix ne laisse pas indifférent, tant on lui cherche des équivalents, même les plus improbables.

Le reste de la soirée se perd un peu dans de brumeuses sensations, je continue mon tour des conversations, et je rate du coup la remise des cadeaux. Kéké, dans un nuage, regarde à peine le paquet qu’on lui tend, il le fait tomber lourdement : il s’agit de l’imprimante ! Il ne pense pas à l’ouvrir, dommage, dedans il y avait une antique imprimante. J’aurais aimé voir sa tête s’il l’avait découverte. Le saut en parachute, quelques mots : c’est fini pour les cadeaux. Ca c’est fait ! The show must go on. De mon coté je rencontre Dieu en compagnie de Florence et Lise. Je ne sais plus très bien de quoi il est question, mais c’est mon moment mystique. En général dans les soirées j’ai deux grands moments : le mystique, et le quart d’heure allemand. Il ne me semble pas avoir récité la Lorelei ce soir. Durant un long moment je suis pris en amitié par un avocat. La sono tonitrue ses décibels, je n’entends rien, je suis au bar, un whisky atterrit dans ma main tandis que Maitre Collard continue à me faire ses confidences. Moment d’intimité privilégié entre hommes. Des choses importantes, des vérités définitives sont dites, qui sans doute constituent une avancée importante dans la pensée philosophique du siècle. Hélas, je n’en comprends pas un mot. Le malheureux ne sait pas qu’il me parle à ma mauvaise oreille et que je n’ai pas la plus petite idée de ce qu’il me raconte. En revanche je ne veux pas le décevoir, je déploie donc toute mon énergie à montrer mon approbation. Au moyen d’une suite d’onomatopées savamment distillées, j’entretiens l’illusion afin qu’il puisse me délivrer son vibrant message d’espoir. Une jeune femme brune mignonne prend le relais. Cette fois je l’entends clairement, nous sommes un peu lus loin des enceintes. Elle me parle longuement, et je suis en phase avec elle. Ce qu’elle dit me parait frappé au coin du bon sens. Bon, elle tangue bien un peu alors qu’elle me parle sur le ton de la confidence, mais comme de mon coté j’accuse un léger roulis, nos frêles esquifs naviguent de concert un moment. De quoi avons-nous parlé ? Confidentiel défense ! Pour être plus sincère, je n’en ai plus aucun souvenir. Et je continue à déambuler. Kéké a pris les choses en mains coté sono. Il a préparé toute une playlist de titres. Ils me plaisent bien ces morceaux. Je réalise que c’est normal, il les a puisés parmi les dix mille titres que je lui avait passés quelques jours auparavant. Je monte sur la piste de danse. Je me lance dans des improvisations de déhanchements, de mouvements de bras et de jambes. Ceux-là même qui ont fait ma réputation. La musique m’envahit, le rythme me prend, je danse, d’autre corps m’entourent, on bouge à l’unisson. J’aperçois mon kéké hilare assis devant son ordi, une cigarette à la bouche, un verre à la main(où l’inverse, à moins que ce ne soit une cigarette dans le verre et une main dans la bouche !). Putain quelle soirée ! J’ai soif je m’approche du bar. Le gentil jeune homme, ah oui, c’est Benjamin, me reconnait. Il ne me demande rien. Il sait désormais que pour moi c’est boisson ambrée avec un glaçon dedans. Je sors. La fraîcheur de l’air me revigore. Il me semble que je progresse vers un îlot de buissons, vers les voitures, je marque mon territoire tout autour en contemplant les étoiles dans le ciel de plomb vaguement luminescent des lumières de Lunel au loin, et traversé d'éclairs qui déchirent l'espace dans des craquements sinistres. Je remarque que certaines étoiles sont très lumineuses.
Zut, c'est pas des étoiles, ce sont les yeux des hiboux, des centaines de hiboux qui me regardent en clignant de leurs grand yeux scintillants. effrayés par une harde de chauves-souris, ils s'envolent lourdement. le spectacle de la faune nocturne est fascinant. Je ne savais pas qu'il y avait une colonie de hiboux dans ce coin. Quant aux chyroptères suceurs de sang, je les chasse en criant des imprécations. Je suis bien ; mes idée à cet instant sont étrangement claires. Il me semble à cet instant précis que je suis sur le point de percer le Mystère de l'Univers. Tout devient limpide,l'alpha et l'oméga vont s'unir et me livrer leur secret, je vais enfin apréhender le Grand Tout, ne plus faire qu'un avec lui, je suis certain que même le mode d'emploi de la machine à laver, et son programme éco à 4O degrés avec essorage rotatif alterné pour défroisser le linge sont à portée de main.
Je chasse quelques roussettes retardataires qui couinent nerveusement en virant sur l'aile avant de disparaitre dans les frondaisons inquiétantes. sales bêtes !

Je me tiens maintenant sous l’une des deux marquises qui ont été dressées à l’entrée de l’étable. Devant, de nombreux noctambules sont encore assis aux tables. Ca discute, je me mêle aux conversations. Telle une boule de flipper percutant aléatoirement les plots élastiques qui s’allument dans la nuit, je suis comme projeté par quelque joueur de bar cosmique qui frapperait frénétiquement les boutons pour me renvoyer toujours plus loin, toujours plus fort. A grand coups de pelvis, il tente d’imprimer à ma trajectoire des directions insensées, je file, je rebondis, je plonge, je suis rattrapé in extremis par l’une des deux gâchettes et renvoyé dans les limbes du flipper tout en haut. Je fais péter le score, les seins de la danseuse à demi nue sur le tableau électrique s’allument : extraballe ! J’atterris. La danseuse se tient en face de moi. Mais je la reconnais : C’est Valou ! Elle est aussi joyeuse que moi, elle me tend la main. Elle m’entraine sur l’estrade. Nous faisons un rock, il me semble que ça joue « j’aime regarder les filles ». On danse un moment, je la raccompagne vers Hubert. Allez on rentre maintenant ! Non, je veux rester : c’est la fête des mères après tout, j’ai le droit de faire ce que je veux. Je les abandonne et repars pour de nouvelles aventures, encore des conversations improbables, encore des sauts périlleux sur la piste. Quelle soirée. Je m’approche de la sono : merde, personne. Le kéké a quitté le navire, il n’y a plus personne à la barre. Le bateau ivre prend l’eau, une mièvrerie s’est glissée dans la playlist, branle-bas de combat tout le monde sur le pont. Il faut faire quelque chose. Je prends mon courage à deux mains et me glisse dans la peau du DJ. Je choisis les titres qui me plaisent. Je me sens en connexion avec les danseurs, il me semble anticiper ce dont ils ont besoin, je devine leur souhaits, je devance leurs envies, je veux qu’ils s’éclatent. Les titres se succèdent, c’est l’osmose parfaite, je sens qu’on va faire péter la baraque. Mais nom de dieu, quelle soif. A mon tour, je saute du navire, non sans l’avoir mis en pilotage automatique avant de partir. Je rame jusqu’au bar. Une fois n’est pas coutume, je demande un verre de Perrier. Ca fait du bien, je me pose un peu, je contemple l’espace autour de moi. Les rangs se sont clairsemés, il doit être tard. Je me dirige vers la mangeoire. Elle n’a jamais si bien porté son nom ! Je débusque des parts de gâteau. J’ai une dalle ! J’en mange deux ou trois d’affilée. Après le sucré, le salé, : je m’aperçois qu’il y avait de l’anchoïade. Je me précipite sur les champignons et le chou-fleur, je les trempe dans la sauce : c’est divin, j’en mange des kilos. Et après ça continue, encore et toujours, la piste, le bar, les conversations, les sorties… Il ne reste plus qu’une dizaine de jeunes, Odile s’est couchée il y a une demi-heure. Le dernier carré. Le Kéké est retourné aux manettes, il fait danser les derniers fêtards. Je me joins à eux. Quelle soirée. Il est 6 heures du matin, dehors l’aube tente de pointer sous les nuages et la pluie.

Je rentre ; dans la chambre tout le monde dort. Tandis que je me prends les pieds dans mon pantalon et chute dans un relatif silence, Odile me demande si ça va. Si ça va ? Mais je suis le roi du monde ce soir…

et je sombre dans le néant.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

eh ben voila
ça valait le coup d'attendre

poun

The Undertakers 5 a dit…

Au fait, pendant que j'y pense :

J-3 !

Allez, on y croit...