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mardi 7 octobre 2008

Rangez vos Livres et Cahiers, et Sortez en SIlence !

Une répète chasse l'autre. Mais la dernière a été particulièrement meurtrière. Nous avons tiré à la chevrotine sur les titres de notre répertoire, au moyen d'une pétoire à la précision approximative, plutôt que d'une arme de sniper. Jamais les UFR n'ont autant mérité leur surnom de fossoyeurs du rock ! Nous avons fossoyé à pleines pelletées, avec l'ardeur et l'énergie du désespoir que suscitait notre prestation.

Nous sommes arrivés comme c'est désormais la règle à 21h, et avons patienté le temps que nos hôtes puissent se restaurer un peu. Saluons au passage leur constance et leur gentillesse. Cela nous a permis tout en sirotant le traditionnel café, d'écouter une nouvelle version de SPAM, interprétée par Pierrot. C'est merveilleux de voir qu'un « vieux titre » peut encore faire l'objet d'une étude attentive de son arrangement et bénéficier d'un lifting intéressant. Celui-ci est très dépouillé, épuré, presque ascétique, plus proche du blues des origines, lourd et syncopé comme je l'aime.

Cependant dépouillement ne veut pas dire facilité, et nous touchons du doigt à quel point une apparente simplification oblige à la plus grande rigueur dans le jeu de chacun, car la moindre faute ne pardonne pas : on la paye cash dans les oreilles. Ca m'évoque la cuisine. Une fois qu'on a bien goûté aux plats en sauce, on aspire à retourner vers le produit et et rien que le produit, dans toute sa saveur originale, sans les artifices, véritables caches-misère, visant à masquer les insuffisances d'une nourriture standardisée. On prend, dans cet exercice d'amaigrissement, d'élagage, conscience de la valeur du silence. Et on rêve, qu'à la fin d'un titre des UFR, à l'instar de Mozart, les dernières vibrations de la note finale soient encore du Undertakers.

Disons le tout net, nous n'avons pas été géniaux ce soir. La note bleue ne récompensera pas nos efforts des dernières vibrations de ses harmoniques. Nous avons passé beaucoup de temps sur Spam et Perrot a essentiellement travaillé avec la basse et la guitare afin de leur montrer les changements qu'il avait introduits dans les arrangements. Odile a prévu le coup : elle s'est munie d'un bouquin afin de s'avancer durant les temps morts dans son travail pour le club de lecture auquel elle participe chaque mois. C'est la force des femmes de pouvoir se concentrer sur plusieurs choses simultanément, même et surtout si ces dernières n'ont aucun rapport entre elles.

En ce qui me concerne, il m'est déjà impossible de seulement chanter pendant que je fume, c'est pourquoi j'ai la plus grande admiration pour ce genre d'exploit. Comme l'ordinateur la femme est multitaches, alors que l'homme est déjà heureux d'en accomplir une à peu près correctement, ce dont il ne manque pas d'ailleurs de se glorifier dans un feu d'artifice d'autosatisfaction. Parfois, je rejoints le Kéké, chantre de la suprématie féminine, sur ce point. Nous avons successivement foiré la plupart de nos titres, très consciencieusement comme l'avait si joliment exprimé ce journaliste venu nous applaudir lors de notre concert chez Mathieu pour la Feria de mai.

Ca n'a pas été pas notre grand soir, nous fumes constamment à la peine. A tel point que Phil le K, désespère, en a jeté ses baguettes de frustration, les balançant au hasard derrière lui par dessus ses épaules. Ca nous a permis de faire une petite pause pendant qu'il tentait de les retrouver derrière un empilements de matelas.

Pourtant nous avons continué à peiner, et tenté sans succès d'achever un laborieux « Trouduc » ; mais il est des soirs où il faut savoir se retirer dans la dignité. Mettant un terme à notre acharnement à enfin sortir une version propre de notre dernier opus, Phil d'un mot nous a signifié qu'il convenait d'en finir. Posant ses baguettes, et avec l'autorité naturelle que lui confère son expérience : « On arrête !  On ne fera plus rien de bon ce soir » commenta-t-il sobrement.

Comme des écoliers refermant livres et cahier, nous avons rangé nos plumiers en silence, et il me sembla même avoir entendu le bruit des chaises qu'on déplace alors qu'on claque les pupitres...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

oh putain de con !
faut que je revienne pour vous motiver, je pense que quelques commentaires trés cons, voir méchant, hors musique vous manquent !
c'est quoi c'te merde !
vous z'allez quand même pas me faire une déprime !
la hyène vous manque ?

kéké

Anonyme a dit…

c'est vrai que ça fait un peu rentrée des classes....vacances finit...devoir a reprendre....mais pas d'inquiétudes des demain : on remet le feu c'est promis
et puis n'oublions pas qu'on a praiquement suprimé l'alcool ambré des repets,ça compte ça!
peut-etre y faudrais essayer le bon vieux petard pour compenser?

poun

Anonyme a dit…

correctif.....pratiquement supprimé

Anonyme a dit…

Debout là-dedans ,tas de grosses flemmes!!!
Allez z'allez commencer par 50 pompes suivies de 100 abdos et quand z'avez fini, on recommence!
Mais kicékimafourguédébrankpareils?
Après on enchaîne par des vocalises et assouplissements des doigts.Pi on révise l'ensemble des morceaux qui devraient être sus.
Ce soir ,ça va chier nondidiou.
P.

Anonyme a dit…

Aujourd'hui,le temps n'est plus a la polémique.
Le monde est en crise,la france est en crise,les undertakers sont en crise
La faute a un labeur a hautes responsabilitées harassant.
la faute a un trajet nocturne sous le deluge epuisant
La faute a un debut d'andropose perturbant ?
Je ne sais.....toujours est-il que ce soir,l'innalienable chanteur des UFR n'etait pas là!
Comme le disait alphonse de LAMARTINE :"un seul etre vous manque et tout est dépeuplé"
Quand la nouvelle est tombé ce soir,alors que nous venions juste de nous installer autour de la table de la cuisine des fabre,prets a deguster avec delectation ,le traditionnel café offert genereusement par notre charmante hotesse.....c'est comme une chape de plomb qui soudain s'est abattue sur nos freles epaules
Ce soir mitch ne serais pas avec nous!Odile non plus ne viendrais pas ,pas plus dailleurs que lolo,mais bon ,nous avons deja joué sans choriste et a leurs debuts les ufr n'avaient pas de claviers,mais mitch ....mitch.... l'homme a la voix d'or ,a nulle autre pareille.
celui par qui tout a commencé,dont l'enthousiasme communicatif nous avait si souvent remonté le moral dans les moments de doutes.
Un simple regard de michel,un sourire ,une caresse de sa main calleuse sur nos fronts transpirants suffisait a nous redonner moral et optimisme
Cet homme qui tel napoleon a austerlist ne doutait jamais de notre triomphe final
ce gaillard qui nous portait a bout de bras comme le faisait joseph de jesus sur les fonds bathismaux(je suis pas sur de l'orthographe) Ce brigand au grand coeur nous abandonnait ,comme peut le faire une mère celibataire croulant sous la misere et la vermine laissant son bébé emmitouflé de langes au pied des marches d'une eglise

La descente a la salle jim morrison fut sombre comme un cortège funebre peut l'etre un soir de pluie
La mise en place du materiel et le reglage des sons se firent dans un recoeuillement morose,et toute la repet fut a l'avenant
phil a tapé sur ses toms avec une lourdeur melancolique,jesous n'as pas reussit une seule fois a jouer MARRE correctement, peut-etre en avait justement marre ,moi-meme il me semble avoir commis une ou peut-etre meme deux fausses notes dans la soirée et jusqu'a pierrot qui courageusement tentait de sa voix fluette de suppleer a l'absence de notre leader,et qui secoué par les sanglots qu'il n'arrivait pas a cacher s'est loupé grave plusieurs fois!
J'ai peine a le dire, mais ce soir .......ça sentait un peu comme la fin d'une belle histoire.

Ö temps, suspends ton vol, et vous heures propices, suspendez votre cours."disait aussi alphonse aujourd'hui ,l'heure n'etait propice qu'a une seule chose ...la melancolie,comme si un bonheur souvent effleuré du doigt venait de nous echapper a tout jammais


poun le dormeur ricard

Anonyme a dit…

Il était mon nord, mon sud, mon est , mon ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit ,ma parole, ma chanson.
Je croyait que the groupe jamais ne finirait: j'avais tort.
Je vous laisse,j'ai une tête à mettre dans le four.
P.