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jeudi 9 octobre 2008

Enfonce, Alphonse !

Aujourd'hui, le temps n'est plus à la polémique.

Ainsi que le proclamait Roger Gicquel devant ses téléspectateurs attérés : la France a peur !
En le paraphrasant :
Le monde est en crise, la France est en crise, les Undertakers sont en crise :
La faute à un labeur à hautes responsabilités harassant.
la faute à un trajet nocturne sous le déluge épuisant.
La faute à un début d'andropause perturbant ?
la faute à Voltaire, la faute à Rousseau ?
La faute aux matons ?

Je ne sais.....toujours est-il que ce soir, l'inaliénable chanteur des UFR n'était pas là!

Comme le disait Alphonse de LAMARTINE : "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé".

Quand la nouvelle est tombée ce soir, alors que nous venions juste de nous installer autour de la table de la cuisine des Fabre, prêts à déguster avec délectation le traditionnel café offert généreusement par notre charmante hôtesse.....c'est comme une chape de plomb qui soudain s'abattit sur nos frêles épaules.

Ce soir Mitch ne serait pas avec nous ! Odile non plus ne viendrait pas, non plus d'ailleurs que Lolo. Mais bon, nous avons déjà joué sans choriste et à leurs débuts les UFR n'avaient pas de claviers, mais Mitch ....Mitch.... l'homme à la voix d'or, à nulle autre pareille.
Celui par qui tout avait commencé, dont l'enthousiasme communicatif nous avait si souvent remonté le moral dans les moments de doutes.
Un simple regard de Michel, un sourire, une caresse de sa main calleuse sur nos fronts transpirants, suffisait à nous redonner moral et optimisme.

Cet homme, qui tel Napoléon à Austerlist ne doutait jamais de notre triomphe final,
ce gaillard, qui nous portait à bout de bras comme Joseph brandissant Jésus à la foule rassemblée du Peuple Elu sur les fonds baptismaux(je ne suis pas sur de l'orthographe),ce brigand au grand coeur nous abandonnait ,comme peut le faire une mère célibataire croulant sous la misère et la vermine, laissant son bébé emmitouflé de langes au pied des marches d'une église.

La descente à la Salle Jim Morrison fut sombre comme un cortège funèbre peut l'être un soir de pluie, par une nuit sans lune, par une mer sans fond comme le déclamait Victor Hugo dans son inoubliable poème Oceano Nox.
La mise en place du matériel et le réglage des sons se firent dans un recueillement morose, et toute la répète fut à l'avenant.

Phil tapa sur ses toms avec une lourdeur mélancolique, Jesous ne réussit pas une seule fois à jouer MARRE correctement, peut-être en avait il justement marre ,moi-même il me sembla avoir commis une, ou peut-etre même deux, fausses notes dans la soirée et jusqu'à Pierrot qui courageusement tenta de sa voix fluette de suppléer l'absence de notre leader, et secoué par les sanglots qu'il n'arriva pas à cacher se loupa grave plusieurs fois!

J'ai peine à le dire, mais ce soir .......ça sentait un peu comme la fin d'une belle histoire filmée sans passion par un Lelouch sans Belmondo.

"Ô temps, suspends ton vol, et vous heures propices, suspendez votre cours" disait aussi Alphonse (qui aimait bien enfoncer le clou).
Ajourd'hui,l'heure n'était propice qu'à une seule chose : la mélancolie ; comme si un bonheur souvent effleuré du doigt venait de nous échapper à tout jamais.


Poun, le dormeur Ricard (joli....)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je sais ce qu'il vous manque UNE bonne boisson ambrée <=====


le café c'est pour les tapette ...



francis caïbrel