Website Ribbon

vendredi 21 décembre 2007

I Have a Dream

Compte rendu de la réunion du mercredi 19 décembre.

Je suis arrivé un peu en retard ce mercredi, impasse des climatites. Je n’avais pas eu le message de Pascou sur mon portable nous convoquant pour 21 heures.
Les autres étaient déjà en salle et accordaient leurs instruments. J’entendais les notes à mesure que je descendais les marches de l’escalier qui conduit à la catacombe Jim Morrison.
Dans ma tête, j’avais l’idée qu’on avait proposé de déplacer la répète du mercredi au jeudi afin qu’Odile, la choriste puisse venir plus facilement. Heureusement au dernier moment une sorte d’attirance impérieuse m’avait enjoint de faire le déplacement. Et c’est comme dans un état second que j’avais fait le trajet depuis Bouillargues.

Quand j’ai pénétré le Saint des Saints, j’ai lancé un joyeux « salut les Jeunes » à la cantonade. Sans doute mes camarades, trop occupés à régler leurs instruments, ou bien assourdis par les exercices de PK// à la caisse claire, n’ont-ils pas entendu mon adresse, car ils ne m’ont pas répondus.

Je ne m’en suis pas offusqué, j’ai vaqué à mes occupations, sortant mon micro HF et branchant mon bazar à l’ampli que j’ai allumé. Je me suis éclairci la voix, plaisantant avec l’un et l’autre. Etrangement, aucun ne me répondait. Comme s’ils ne me calculaient pas, comme disent les djeunz. Ils plaisantaient entre eux, parlant de moi comme si j’étais absent. « Vous charriez les mecs, leur lançai-je. D’accord j’ai eu un léger retard, mais je suis là maintenant.

Pierrot s’est tourné vers moi, mai j’ai eu le sentiment que son regard me « traversait » et à travers moi s’adressait à pascou.
Bon, qu’est-ce qu’on fait ? Pascou lui a répondu : « Bah tu sais, c’est pas la première fois qu’il nous fait le coup ce con. Il fait sa Diva. « Ouais tu as raison Pounet sous prétexte qu’il porte le groupe à bouts de bras, Mitch commence à se la péter coupa Jésou.
« Bon, je l’appelle. Joignant le geste à la parole, Pounet sortit son portable. Au bout de quelques secondes il se tourna vers Pierrot : « Putain jamais connecté. On se demande à quoi il lui sert son portable.
« On s’en fout le coupa Pierrot. Allez on y va. Tant pis pour lui.

Je suivais ce dialogue surréaliste, médusé. Que se passait-il ? Avais-je une fois encore traversé les dimensions ? Je leur étais transparent. Je n’existais pas !

« Eh les mecs, super votre scène ! Vous avez répété ça quand ? Non, vraiment on s’y croirait. Vous avez un sacré talent de comédien. Mais c’était comme si je m’adressais au vent, un vent qui emportait mes paroles au loin.

« Allez il nous fait chier ce con, on y va, jappa Pk//. « Ouais tu as raison, avec ses grands airs, il commence à nous les briser menu menu renchérit jésou.
« Ok, par quoi on commence, concéda Pierrot ? Bah comme d’habitude, un petit marathon de chauffe conclut Pascou.
"Allez c’est parti lança Pierrot, c’est quoi déjà le premier titre ?
« Merde Pierrot, depuis le temps, ça devrait être su : Prout Marie !
« Ah oui, autant pour moi.

Tandis que les premières mesures s’égrainaient, je m’assis, trop abasourdi pour protester. On nageait en plein délire. J’en profitai pour me rouler une cigarette et me servir un fond de boisson ambrée. J’attendis ainsi que ce soit mon tour, et m’apprêtai à chanter « left a good job in the city… », Pierrot me prit de vitesse et entonna le couplet avec une maîtrise à couper le souffle. Sur le refrain, les autres firent le contrechamp avec une justesse de ton sidérante.

De mieux en mieux. Une mutinerie.
Je restai donc coi jusqu’à la fin du morceau.

« Eh ben dis donc, Pierrot, tu te débrouilles sacrément bien sans le Mitch. Tu sais vraiment tout faire, tu es un homme orchestre à toi tout seul, complimenta Pascou mielleusement. « Ouais, ça nous change de d’habitude coupa Jésou, perfide. « Depuis le temps que je vous le disais, rajouta PK// fielleusement.
« Vous me gênez, minauda Pierrot. Mitch reste un très bon interprète. Je suis sur qu’avec quelques cours il pourrait s’améliorer, et puis c’est quand même notre copain, et vous savez combien ce groupe lui tient à cœur. Ca lui briserait le cœur si on le virait.

« Il va quand même falloir que quelqu’un le lui dise, on ne peut pas continuer comme ça éructa Jésou ; quand Jako lui a dit qu’il avait la voix de Rinaldi, je pensais qu’il comprendrait… mais non ! Il s’accroche, il est persuadé que c’était un compliment en plus !
De mieux en mieux… Ils profitaient de mon « absence » pour balancer sur mon compte. Jusqu’à quand allait durer cette mascarade ?
Je me resservis un fond de boisson ambrée, tirant nerveusement sur ma cigarette, ne perdant pas une miette de la conversation.

Le marathon s’étira au long de la demi heure suivante. Le plus dur dans tout ça, c’était la complicité, le plaisir qui se dégageaient de leur jeu.

Entre deux morceaux Jésou rit : « Quand je pense qu’on est obligé de faire une répétition pour lui, et une autre le jeudi pour nous !
« il ne se doute toujours de rien s’étonna Pascou ?
« non, il est tellement narcissique, il se rend compte de rien, mort de rire !
Oui mais ça ne peut pas durer comme ça, tous les mercredi j’ai l’impression qu’on régresse coupa PK//, on perd du temps, il nous déconcentre dès qu’il ouvre la bouche, et en plus il chante faux.

« Sans compter ce qu’il nous oblige à chanter ! Je ne sais pas comment lui avouer ça, mais ses trucs d’intello à base de pseudo philosophie de comptoir, comment veux tu les mettre en musique ?

« Prends le truc là, dead zone… « Pierrot tu veux parler de Dead Line, le corrigea en riant Pascou ? « Oui voilà dead machin, on dirait un roman, il y en a deux pages.. C’est plus du Rock N Roll, c’est la Chanson de Roland…

« Bon allez on s’y remet se fâcha PK//, j’aimerais bien qu’on finisse ces merdes et qu’on attaque bête de scène. « C’est puissant, ça c’est du vrai Rock. Faut dire qu’avec le texte parfait de Pascou, je comprends que ça t’inspire Pierrot.
« Tu es trop indulgent avec moi, c’est juste que les trucs de Mitch, ça m’endort, en plus je ne comprends même pas la moitié de ce qu’il raconte. Parfois, je dois lire à haute voix pour essayer de déchiffrer le sens. J’ai l’impression de mettre le vade-mecum en musique.

Il partit d’un grand éclat de rire et claqua la main de Jésou, hilare.
« Putain, heureusement qu’il n’est pas là, le ténor du rock, il en prend comme aux boules ! S’esclaffa Jésou. « Qu’est-ce qu’on est bien entre nous, soupira-t-il.

« Et pourtant ce soir, je ne sais pas pourquoi, j’ai comme un malaise, j’ai l’impression d’être oppressé, comme si son ombre planait autour de nous, s’inquiéta Pascou.
« Tu es trop sensible Pascou, ou alors c’est laboisson ambrée.
« Allez joue. « On en est où, là ? Interrogea Pierrot.
« Merde Pierrot, ça devrait être su : Caroline !
Tandis que Pierrot lançait Caroline, je sentis ma tête tourner, le flou se faire autour de moi. Je m’évadai de mon fauteuil, planai au dessus de la scène, puis ce fut le néant.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

ça c'est du grand mitch!Merci Lundbeck Sas pour les hallucinations,manie,confusion,agitation ,anxieté,nervosité et même attaque de panique et dépersonnalisation.
Y aurait pas un surdosage???
En même temps t'en fais pas ils comptent pas se produire à l'olympia ils ont juste besoin d'un bon copain même si c'est pas pavarotti ni peter gabriel.
et si personne ne nie que tu chantes comme une casserole c'est une casserole quicontient un succulent repas.T'en fais pas ils peuvent pas se passer de toi.
Bisous .
Catou la bonne copine

The Undertakers 5 a dit…

Chère Catou, tu ne peux pas savoir à quel point ton chaleureux message de soutien me fait du bien.

Hélas tu confirmes en même temps le caractère perfectible de mon travail, dont j'aurais aimé qu'on puisse dire qu'il est incontestable.

Mais en définitive tu recycles dans ta parabole le proverbe du flacon et de l'ivresse dans une paraphrase digne d'une chanson : qu'importe la casserole pourvu qu'on ait la bouffe.

C'est déja pas si mal !

Anonyme a dit…

c'est avec les vielles casseroles que l'on fait les meilleur soupes :p

Anonyme a dit…

mitch,comment tu as fait pour resumer aussi bien cette soiree,c'est pas possible tu avais laisser un micro espion dans la salle Jim Morrison
bon treve de plaisanterie t'etais ou?
alors le vrai resume c'est qu'on a travaille bete de scene et qu'on est tombe d'accord sur 2 reprises des Stones (a desaccorder les guitares autant en faire 2)brown sugar et honky tonk woman,tu peux commencer à travailler ta voix
A bientot j'espere

phil le rectangle

The Undertakers 5 a dit…

Salut PK//,

comme je l'ai expliqué, j'étais un peu confus sur le jour de répète. Tu sais ce que c'est, les artistes ne dealent pas très bien avec les problèmes organisationnels....

Ceci dit très bien pour les stones. Ca tombe bien, je connais un des deux titres, ce sera toujours ça de gagné.

Sinon ce dimanche après midi on attaque les lyrics, rendez vous à 14h chez le Jako pour les chants et les chœurs.

On attaque là le cœur du sujet, ce qui va donner un peu d'âme à nos morceaux. En gros les pros débarquent enfin. Fini le bricolage.

Quand Odile Alain et moi en auront terminé (rapidement, ce qui nous changera des atermoiements de nos amis musiciens qui ont du mal à négocier une pression trop forte pour eux), on saura enfin ce que Undertakers veut dire !

Et cher Pk// tu verras que nous saurons mettre en valeur ta base rythmique impeccable.

C'est aussi ça le miracle de Noël !

Anonyme a dit…

yop toute la troupe juste pour vous dire que si vous avez besoin d'un guit lead pour la chanson paint in black je suis partant :p:p:p je vien de l'apprendre ^^

aller bisou et peut etres que je vais passer chez jako