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lundi 5 novembre 2007

Trucs et Machins (Fastfood vs Transgénérationnel)

Pris par un déménagement flash, puis par un week end de Toussaint montagneux, je n’ai pas eu le temps de relater ici les dernières nouvelles du Front Undertakers.

Mercredi dernier nous avons eu une répétition surprenante puisqu’elle m’a permis de retrouver enfin un enregistreur digital perdu depuis plus d’un mois. En fait c’est Christian qui a accompli ce miracle en soulevant un coussin d’un des fauteuils de la salle Jim Morrison.
C’est une réelle bénédiction car entre-temps j’avais, chez Milonga, fait l’acquisition d’un nouvel appareil superlativement meilleur que son prédécesseur. J’avais convenu avec le marchand de musique qu’il s’agissait là d’un échange de matériel, et très gentiment il avait accepté de me vendre le nouveau sans encore récupérer l’ancien : le temps que je le retrouve.
Ce qui corrobore plus ou moins l’annonce que j’en avais faite à Odile et au groupe…..

Bon, en fait je croyais avoir perdu ce (censuré) d’appareil lors de notre concert russe à Avignon. J’en avais donc racheté un autre. Pour faire passer la pilule j’avais longuement raconté à Odile que je m’étais fait reprendre l’ancien.
J’ai eu l’air très con quand Jésou a exhibé l’objet tel un trophée, demandant à la cantonade à qui il appartenait puis se tournant vers moi, si ce n’était pas le mien.
Difficile de justifier la présence d’un bidule « repris » par Milonga quinze jours avant !
Il y a des moments comme ça dans l’existence où on se demande ce qu’on fout là, et où on se dit que le poids de l’univers pèse sur de bien frêles épaules. Ça frise le ridicule j’en conviens.

Le poids du mensonge et de sa découverte, ses conséquences stochastiques par rapport au fait initial. Putain merde à cinquante balais je peux m’acheter un gadget quand même, alors pourquoi aller inventer une histoire ?
En analysant un peu les faits, mon histoire à moi était plus belle. A mes yeux du moins. Bien sûr il y avait aussi le désir de ne pas apparaître comme gaspillant l’argent du ménage avec un nouvel ustensile qui irait immanquablement grossir la cohorte des caméscopes vhs, magnétoscopes bétamax et v2000, téléviseurs, ordinateurs, cartes informatiques diverses, téléphones portables, chaînes hifi, appareils photos, lecteurs de DVD, baladeurs, et dizaines de dispositifs à l’obsolescence inéluctable qui encombrent notre garage depuis plusieurs décennies.
Odile et moi avons de ces pudeurs, l’un dissimulant à l’autre tel ou tel achat, au nom de ne je ne sais quelle justification auto-moralisatrice dont en définitive chacun se contrefout (si ce n’est notre banquière).

Ça renvoit également au regard que je porte sur cette surenchère techno-commerciale permanente et qui est assez lucide. Au fond à quoi correspond ce désir d’acheter des objets, de les amasser ? D’un point de vue macro-économique on comprend bien que l’humanité sous son présent avatar soit condamnée à une perpétuelle course en avant si l’on ne veut pas que le modèle actuel s’effondre. La vision écologique de l’objet éternel, tel le couteau du grand-père qu’on se transmet de père en fils, est belle et j’aime cette idée de l’artefact chargé émotionnellement, qui délivre quand on le prend une kyrielle de souvenirs puissants et évoque d’autres temps, d’autres personnes et une sorte de continuité transgénérationnelle. Et pourtant je m’entoure de ces objets fast-food, de la même manière que je me jette sur le premier MacDo venu après avoir déjeuné dans un grand restaurant.

Une sorte de boulimie. Le désir d’adorer l’icône plutôt que le Dieu ? l’objet plutôt que le concept ? la forme plus que le fond ? rester à la surface des choses, surfer sur les tendances, fashion victime, gadget addict…

Et au Final, quoi ? ces vidéos qu’on ne regarde jamais ni aujourd’hui ni demain puisque la lecture en sera impossible, ces photos qui s’entassent par milliers et qu’on ne sait pas classer, ces écrits que moi seul lirai. Peut être en définitive le nœud est-il là : cette masse de choses ne serait que l’inconscient désir de laisser une trace de soi, de lutter contre l’éphémère, l’effacement de la mémoire.

Ceci dit je suis bien content d’avoir retrouvé ce machin bien que Jésou, cruel, ne se soit pas privé de me rappeler à l’envie que désormais j’avais DEUX enregistreurs, etc.

Par ailleurs nous avons appelé Jacquot, du studio d’enregistrement. Nous allons chez lui le samedi 10 novembre. Le programme se déroulera comme suit :

9h30 : arrivée, prise de contact, installation du matériel, réglages, balance, répète.
12h : apéro repas.
13h30 : prise de son. D’abord tout le groupe, puis instrument par instrument.
19h : fin des hostilités.


That’s all Folks !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

LOLLLLLLLLLL c'est fou comme les objet disparaissent et reaparaisse :p
enfin bref tu t'est fait avoir XD
et je viendrai vous rendre une tite visite au studio jacoo!!


bisou

nico