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lundi 9 juin 2008

Une Histoire Corse

Les choses vont très vite pour les UFR .Alors que nous croyions la saison des tournées terminée, voici que nous aurions trois dates potentielles si nous en avions la volonté. Ainsi j’ai reçu récemment un appel d’un Ingénieur biomédical de l’hôpital d’Avignon me demandant si nous serions libres pour la fête de la musique de Saze. Je n'ai pas une idée très claire de la localisation de Saze sur la carte du département. Il me semble que c'est vers Remoulins.
La programmation des organisateurs n’est pas bouclée et mon collègue s’est souvenu de notre prestation éblouissante au Delirium Tzigane. Par ailleurs il reste toujours cette possibilité de jouer à la fête de la musique de Redessan le 21 juin. Enfin le frère d’Odile, Thierry, se marie le 28 juin et aurait bien aimé avoir le groupe pour animer la soirée pendant une petite heure. Pour cela, il est prêt à inviter non seulement les musiciens, mais aussi leurs épouses aux festivités. Donc vous le voyez, ce ne sont pas les engagements qui manquent, même si pour l’instant ils ne s’inscrivent pas dans un cadre rémunéré ce que je déplore, bien que pour le concert de Saze des défraiements soient prévus explicitement.

Vous me connaissez désormais, pour m’exhiber sur une scène je vendrais père et mère, et comme un Faust j'offrirais mon âme au Diable pour des ovations et quelques regards humides de groupies enamourées. Je ne parle même pas de ce que je considère comme un devoir : contribuer au rayonnement du Rocknroll, et singulièrement à la renommée des UFR à travers le Gard et ses départements limitrophes. Mais bien sûr je conçois que tous ne partagent pas mes aspirations et préfèrent fourbir leurs armes dans le cadre amical d’une salle de répète. Tout le monde n’est pas dans cette disposition d’esprit consistant à se remettre en question à chaque concert d’autant que certaines expériences récentes n’ont pas été des plus satisfaisantes tant sur le plan musical que technique et organisationnel. Je me sens parfois dans la situation du camé qui sait très bien que sa dose quotidienne ne lui procure plus autant d’effets, qu'elle développe une accoutumance dangereuse pour son équilibre mental, et le met dans l’obligation d’augmenter sa ration pour maintenir un niveau constant de sensations fortes.

Heureusement il existe des éléments modérateurs dans le groupe, qui savent faire la part des choses et replacent dans son cadre amateur et ludique notre collaboration. Mais à force de jouer à l’artiste dans ces colonnes, et sachant que tout ceci n’est qu’un amusement, comment ne pas se laisser prendre parfois soi-même à ses propres délires?

Mais la création me manque. Depuis trois mois nous répétons inlassablement avec un bonheur inégal, des titres dont je me prends à douter que nous les maîtrisions un jour. La Scène fige notre répertoire, qui de ce fait n’évolue pas. Je redoute parfois le moment où je vais chanter telle ou telle chanson tant je l’ai rabâchée déjà des centaines de fois. Alors que notre production personnelle piétine, et que nous peinons à trouver des reprises à la fois accessibles techniquement et vocalement, est il bien raisonnable de s’embarquer encore dans les lourdes logistiques que constituent chaque rendez-vous scénique ?

Ça me rappelle nos voyages estivaux d'il y a trente ans, lorsque nous partions en camping à l'aventure. T'en souviens-tu ma Valérie? Outre la fatigue que constituait le voyage, parfois jusqu'au fin-fond des Carpates, il fallait en plus trimballer, puis sortir tout le matériel de camping, monter les tentes, installer le couchage, pour tout remballer le lendemain matin. Il me semblait alors que nos vacances n'étaient qu'une longue succession de manutentions d'un lourdeur infinie pour quelques minutes de plaisir à la découverte des contrées traversées. Et encore, notre séjour en Sardaigne a été une enfilade de vestiges qu'on aurait dit copies conformes les uns des autres, les fameux nouragues.
Des espèces de tumulus pierreux, tours grossières hautes de 6-8 mètres, assemblages de blocs de granite mal jointés, percés d'une porte étroite. Un peu comme nos capitelles, mais en plus grands. Des capitelles qui se seraient données des airs de résidences secondaires de parisiens fortunés. Un coté m'as-tu vu, nouveau riche des Alpilles. Le premier impressionne, le second distrait, on escalade le troisième, on ne photographie déjà plus le suivant, on passe à coté du dernier sans même le regarder. L'année précédente en Corse, on avait déjà connu ce phénomène de trop plein visuel avec les tours génoises. Ce qui nous évita un dépaysement trop déstabilisant.

Quel ennui au bout de la cinquième.. Tiens, encore une tour génoise !

nous exclamions nous. Il y en avait tous les 5 kilomètres. Ils avaient vraiment du temps à perdre les génois. Comment expliquer ça en des termes choisis ? Au bout d'un moment, oserai-je le dire... c'était un peu chiant toutes ces tours ! On était tous d'accord là-dessus. Enfin, quand je dis tous... Pas tout à fait en fait. le Baou était fasciné par ces témoins du passé. Il en était passionné, raide dingue. C'en était une obsession ! Dès qu'on en apercevait une, il fallait s'arrêter. On a même dû faire des détours de plusieurs kilomètres pour ne pas en rater une. Il les a toutes prises en photos. sans exception. Il en a des albums pleins. Il sait nommer chacune d'elle.

Et pourtant : toutes sur le même modèle. Ces cons de proto-italiens, avaient inventé la production de masse. Un type avait du faire un plan un jour. Surement un architecte mineur, un besogneux. Un gars qui faisait dans le fonctionel. IL avait du calculer ça pour que ça coûte le moins cher possible. Ces tours c'était les maisons phénix de l'époque. Même gabarit, une pièce centrale, les commodités à l'extérieur. Le taylorisme avant l'heure.

Et je ne vous parle pas de la séance diapos au retour :

-Alors ça, c'est une tour génoise...
-Ah, oui...
-C'était où déjà ?
-En Sardaigne je crois.
-Non, tu confonds, en Sardaigne c'était les nouragues !
-Ah oui, les gros tas de pierre qui rappellent des remblais de chantier.

Avec un peu de chance, la diapo suivante se coinçait, ça mettait de l'animation. Le carrousel en profitait pour se bloquer, parfois on avait la chance que la lampe fasse cramer la gélatine, ça produisait des effets intéressant. L'opérateur se prenait la tête à trafiquer la visionneuse, et immanquablement le carrousel se détachait brusquement, répandant son contenu sur la moquette. Pendant ce temps on pouvait discuter de tout et de rien, c'était la récréé. On espérait que ça allait durer longtemps tandis que le copain remettait en vrac les diapos, de préférence à l'envers, ce qui occasionnait des contorsions jubilatoires et des commentaires embarrassée du style je comprends pas, d'habitude ça marche impeccable, je suis sûr que quelqu'un y a touché..

Elle se ressemblaient toutes ces tours génoises !
Il y a le même modèle en plus en plein centre de Bouillargues, sauf que chez nous on appelle ça des moulins.
Alors en plus des travaux de force pour installer le matos, la litanie des chansons me fait parfois l'effet des tours génoises.

Une fois de plus les associations d'idées m'ont entrainé en des contrées lointaines de ma mémoire. Comme quoi la musique mène à tout, à condition d'en sortir !
Petite anecdote, tandis que je vous écris, et que je vagabonde librement dans mes souvenirs, 22 joueurs de foot trottinent sur le stade. France-Roumanie. 0à0 à la 77 ème minute !
L'équipe de France du premier tour des grands rendez-vous, c'est un peu la tour génoise du foot !

Ah, quand le foot nous fait vibrer, quand l'équipe de France pétille comme du champagne.
C'est aussi pour ça que j'aime le foot !

14 commentaires:

Anonyme a dit…

1-redessan
2-foncez ce qui compte c'est le plaisir de jouer et de s'éclater entre potes
3-la corse
je l'ai parcouru en partie à pied et je n'ai pas souvenir d'avoir vu tant de tours nous n'avons pas du emprunter les mêmes chemins

The Undertakers 5 a dit…

intéressant commentaire, ton expérience du GR20 nous sera peut être utile un jour et je comprends que tu n'aies pas vu beaucoup de tours en chemin : elles sont au bord de la mer.

à part ça qui es tu ?

Anonyme a dit…

qui je suis ? ce que je peux dire c'est que je ne connais pas votre groupe, j'espère que j'aurais l'occasion de vous entendre j'ai trouvé votre site vraiment par hasard, c'est la curiosité qui m'a poussée à me loguer car je suis de nature curieuse mais la bonne curiosité celle qui enrichit, j'ai commencé à lire les textes ainsi que les commentaires, très intéressants et délirants parfois
et je n'ai pas pu resté muette sur la corse
je suis de nature bavarde mais j'ai constaté que je n'étais pas la seule. on me surnomme la fouine
car je prospecte, j'interroge jusqu'à ce que je trouve la réponse à ce que je cherche je n'abandonne pas facilement bonsoir

The Undertakers 5 a dit…

ouahouuu !

on a une hyène dans le groupe, mais on n'a pas encore de fouine. Il y a une niche écologique à prendre si ça te dis !

"curieuse et opiniâtre", on n'en avait pas encore dans le groupe par contre. Ca va me changer. A part celle que nous nommons "la Fan", et bien sur aussi mon épouse, qui est une Sainte, ils sont dénués de toute curiosité, et d'une rare superficialité :ce sont de futiles vélléitaires !

à part ça, tu prospectes, tu interroges...dans quelle direction ? on peut peut-être trouver des éléments de réponse ?

Anonyme a dit…

dénués de toute curiosité,d'une rare superficialité !
je rève ou tu parle de nous mitch?
C'est fou cette tendance qu'ont les chanteurs a toujours vouloir s'approprier les fans
y faudrais voir a pas utiliser ta voix de velours a d'autres fins que la promotion des UFR,
A ton age, le detournement de fouine de son terrier est punit par la loi
Mais la fouine vit elle dans un terrier? ça reste a verifier(wikipedia) et si oui ou donc t'est-ce qu'il se trouve?

POUN le naturologue

The Undertakers 5 a dit…

sourire....

Poune c'est pas grâve. Il y a des tas de gens superficiels, ce n'est pas déshonorant. C'est pas ça qui diminuera toute l'estime que j'ai pour toi. après tout c'est grâce à ces gens là que l'économie mondiale survit encore. Consommer, faire tourner la machine, et surtout ne pas se poser de questions. Tu vois bien, il y a de la grandeur à ne pas aller au fond des choses, surfer sur la vague de l'éphémère, s'accrocher à l'objet plutôt qu'au sens, à la forme plutôt qu'au fond. Et puis Poune c'est toi qui a raison en définitive, à quoi bon creuser ? à quoi bon se triturer les méninges en vaines cogitations. Restons à la surface. Le fond arrivera plus vite qu'on ne pense, il sera toujours temps de s'en inquiéter. Tien, tu vois, tu m'as convaincu, je vais faire comme toi.

Anonyme a dit…

y a vraiment des jours où je me demande à quoi peut bien servir "le copain" !
y a une fouine charmante qui débarque, pour notre plus grand bonheur, et Mitch fait son beau en nous traitant de superficiels, nous, les Pascales !
alors que la Pascale est super cultivée, et nous, les Pascals, on est tout juste derrière... (sourtout l'autre)

Mitch, t'es un âne !
kéké

The Undertakers 5 a dit…

kéké tu ne vas pas t'y mettre toi aussi. dans ma bouche le terme superficiel était comme un compliment, une Ode à votre quinquagénaire insouciance.

et puis finalement on rejoint le problème de l'expertise et de la polyvalence. dans le premier cas, on creuse profondement des sujets précis, et on porte des oeillères pour tout le reste. le polyvalent, qui pourrait paraitre superficiel, observe au grand angle, il embrasse ainsi un ensemble de sujets. superficiellement. comme la fine pellicule de petrole qui traîne sa nappe irrisée derrière le tanker qui degaze, on reste à la surface.

Anonyme a dit…

je revé ou tu viens de nous traiter ,nous les pascal's de "polyvalent"
pourquoi pas de policiers carrement !
t'as qu'a dire que le kéké est un flicaillon de bas etage,que pascale est une simple pervenche et moi meme,pourtant commissaire de reputation mondiale,un vulgaire pandore de quartier !
de plus ,je n'embrasse jamais un ensemble de sujets,je n'embrasse que la catou moi, monsieur le pervers!
Et quand tu t'adresse au kéké evite de parler de pellicule ou de grand angle car tu as affaire a un veritable expert en la matiere

Anonyme a dit…

bon, j'ai passé la soirée avec Remi, le saxophoniste de St Anastasie et il m'a dit texto:
"Mitch, il devrait se contenter de chanter, parce que quand il chante il est moins pire que quand il parle où que c'est qu'il ne dit que des conneries, cause qu'il est trés superficiel comme mec !"
il était un peu bourré, mais je n'invente rien comme d'hab !

kéké

Anonyme a dit…

2 jours d'absence pour cause travail, eh oui les fouines bossent également eh bien, je remarque que les commentaires fusent. je ne sais pas si la fouine ne va pas rentrer dans son gite et non un terrier. lequel de vous disait qu'il se sentait bien seul ces temps ci ? je réitère ma curiosité : allez vous à la fête de la musique à Redessan ?

The Undertakers 5 a dit…

bonjour chère Fouine,

dans quoi bosses tu ? le journalisme peut-être, ou bien l'investigation ?

concernant Redessan, hélas nous ne pouvons donner suite. les conditions ne nous disent rien. tout le ramdam qu'occasionne un passage sur scène , en termes de déplacements de manutention et de logistique, sans compter les réglages, et ce pour un quart d'heure de concert à 19h, nous estimons que c'est lourd. On trouvera bien d'autres dates plus favorables.

Anonyme a dit…

ni l'un ni l'autre je travaille dans un service comptable et financier

quand je prospecte c'est pour mes besoins perso ou associatifs, actuellement pour la rentrée, je recherche des cours d'anglais et des cours de guitare pour enfants et adultes très débutants
je commencerai mes recherches en juillet
car c'est pour septembre

si tu as des suggestions à me proposer , je suis tout ouie

The Undertakers 5 a dit…

des cours de guitare, c'est facile, le fils de notre guitariste rythmique Jésou, en prends justement. et puis il y a aussi notre ingénieur son, Jako, qui a fait notre CD, qui en donne.

on peut te passer les coordonnees.

quant à ton merveilleux métier, notre choriste-batteur potentiel, que nous appelons le Baou, est expert comptable. Que le monde est petit !