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lundi 10 novembre 2008

On choque à 300 !

Lolo ne participe pas à notre répétition ce mercredi. Elle se consacre aux siens. On connaît son abnégation et son sens du sacrifice. Elle en profite pour traverser un long tunnel de trois épisodes de Grey's Anatomy. Elle doit parfois faire des choix cornéliens et sacrifier sa vie personnelle au bénéfice de sa famille. Quant à Odile et moi, pour une fois nous arrivons premiers à la MJC des Clématites.

Ce 5 novembre est un événement considérable aux States. l'abolition de l'esclavage ne date que de cent cinquante ans, et c'est dans les années soixante que le célèbre docteur King, prononce son inoubliable discours « I have a dream », avant d'être assassiné. Il a fallu tout ce temps pour qu'un métis afro-américain soit élu à la Maison Blanche. Comme l'a très justement remarqué Philou, on ne peut pas dire qu'un descendant d'esclave soit enfin parvenu à la magistrature suprême, dans la mesure ou le père d'Obama est arrivé directement du Kenya une cinquantaine d'années auparavant. Mais ne boudons pas notre plaisir, le symbole est fort. En France on n'est même pas encore parvenu à élire une femme. Bon, on a failli. Mais sincèrement, à mon sens, elle n'était pas tout à fait à la maille. L'adversaire non plus ceci dit. Et c'est LA différence fondamentale. Seule une femme exceptionnelle rassemblera nos suffrages, alors que le premier politicien clinquant venu en est capable, sur la base de promesses d'arracheurs de dents (ça ne fera pas mal, détendez-vous).

Nous descendons dans l'antre des possibles musicaux. Une légère manutention est nécessaire après notre brillante prestation de samedi dernier aux Pins afin de rétablir les liaisons utiles entre les différents dispositifs. Répétition qu'on nommera, plus tard, dans notre biographie, comme « la multiplication des Pins » en référence aux innombrables échos réverbérés par les murs vierges de notre studio improvisé.

Ce soir, il est question d'expérimenter à nouveau l'enregistreur numérique. Notre dernière séance de captation chez le Pascou quelques semaines auparavant n'avait pas été des plus brillantes. Il est temps de rectifier le tir. Ce sera une prise de son directe de l'orchestre. Du coté de la section chant, nous n'utiliserons pas les micros. Je me contenterai de « meumeumer », afin de servir de repère aux musiciens. Une sorte de filage, comme on dit dans le milieu de la mise en scène. On reprend quatre fois Spam avant d'être satisfait. On passe l'enregistrement sur la sono de scène. Il est étonnamment bon compte-tenu des conditions de prise de son. En fond, on entend tout de même assez clairement ma voix, ainsi que les « Spam ! » péremptoire d'Odile.

A partir de cette base, c'est à mon tour de placer ma voix sur l'enregistrement. Je m'écoute au casque, pour que le retour des haut-parleurs ne pollue pas les pistes. Ça doit donner quelque chose d'assez surréaliste pour l'auditoire. D'ailleurs leurs mimiques et les spasmes qui contractent leur visage m'en disent long sur leur appréciation. De plus la voix résiduelle du premier enregistrement me perturbe, ça induit une sorte d'écho très désagréable, je n'arrive plus à me caler sur l'orchestre : ma propre voix me fait bégayer. Je finis par me planter lamentablement. Il n'y aura pas de deuxième prise. Déjà on passe à autre chose. L'artiste est fantasque et superficiel!

S'ensuit une période de flottement, durant laquelle nous hésitons entre poursuivre notre approche expérimentale ou passer à autre chose.

Finalement nous passons à autre chose, avec la ferme détermination toutefois de s'y mettre sérieusement la prochaine fois. Il est vrai également que je n'ai pas potassé la doc, et que certaines fonctions de l'appareil me sont encore un peu obscures. Notamment tout ce qui concerne les reports de pistes. En effet pour faire un enregistrement propre, nous utilisons la technique Jako : enregistrement de l'orchestre, puis prises de son successives de chaque instrument. Mais la machine ne possède que six pistes différentes, il faut à mesure déplacer et superposer des canaux pour libérer de l'espace. Je ne sais pas si vous me suivez... parce que moi je m'y perds un peu... Tout ça c'est des trucs techniques. Au final, tout ce que nous voulons c'est arriver à mettre notre production en boite, et au train où ça avance, ce n'est pas demain la veille du jour où notre CD sera dans les bacs.

D'autre part, on notera l'exceptionnelle sensibilité du couple de micros du « magnétophone ». Durant les silences, je peux distinctement entendre sur la bande, provenant de l'étage, le Docteur Mamour de Grey's anatomy crier « on choque à 300 » à son assistante avec laquelle par ailleurs, il est en train de rompre. A ce propos, Sylvie descend à la cave par deux fois pour nous demander de baisser le son : ça déclenche des extrasystoles au malade.

Après la courte pause cigarette, nous interprétons l'ensemble de nos titres (ce que nous nommons « le marathon » ) avec un résultat honorable. Odile malgré quelques séances d'absence reprend contact avec New York. C'est très satisfaisant.

On se sépare vers 23 heures, conformément à l'horaire syndical défini récemment.

Pour conclure ce billet, écrit depuis notre villégiature Charentaise, prochainement sur ce canal, la relation intégrale de notre séjour Saintongeais. Vous retrouverez les personnages attachants que nombre d'entre vous connaissez, les cousins Yves (Monsieur K) et Guy, le chien Oscar, les demoiselles Villeur et l'inénarrable Jean-Jacques. La Foucherie, Saintes, La Rochelle, Les sables d'Olones, Le Douhet, autant de personnages et de lieux authentiques dont vous pourrez suivre la vie simple, cette vie des provinces de France dont chacun d'entre nous éprouve la nostalgie, qui puise sa source dans nos mille souvenirs d'enfance. Le tout dans une atmosphère océane, douce et pluvieuse et atlantique.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

deux petites reflexions en passant
IL serait bon que votre petite escapade champetre se termine mercredi matin pour eviter qu'une fois encore,odile et toi manquiez une repete d'anthologie comme ça se produit a chacune de tes absences.
de plus,je tiens,pour defendre ,s'il en est besoin la reputation d'une noble profession a te signaler qu'une promesse d'arracheur de dents est tout aussi valable qu'une autre.
Je connais,par exemple, d'ignobles manipulateurs radios qui lorsqu'une jeune et jolie jeune fille viens se faire faire une radio d'un gros orteil soi-disant potentiellement fracturé,les oblige a se desabiller entierement(oui mademoiselle il faut AUSSI enlever votre string,la ficelle risquerait de perturber la machine)en leur promettant de ne pas regarder (et puis ,mademoiselle,vous savez ,depuis le temps.... j'en ai tellement vu que ça ne me fait plus aucun effet)
Nous....quand on dit que ça fait pas mal...... ça fait pas mal!......la premiere heure!

poun

Anonyme a dit…

et en plus, faudrait pas voir à critiquer Mérédith...
des charmantes comme elle, y en a pas des masses !
kéké

Anonyme a dit…

IL a raison kéké
c'est quoi,au fait son metier?...........ah ....bon....

poun

Anonyme a dit…

jE LE CROIS PAS !
L'ex chanteur charismatique des UFR a encore trouvé un truc pour louper une repetition
Le coup de "beau papa viens manger a la maison" il nous l'avait jamais fait.
tout les (mauvais) pretextes sont bons!
un jour ou l'autre on va quand meme se decider a sevir;
Qui c'est le con qui va devoir se taper le compte rendu de la sceance de ce soir.....c'est bibi .......evidemment!
Ah ,j'vous jure.....il en faut de la patience et de l'abnegation


poun

The Undertakers 5 a dit…

Cher Pascou,

je te remercie de faire vivre cet espace en mon absence.
En effet mes nombreuses obligations personnelles et professionnelles ne me laissent pas toujours le temps de le faire.

je prie également le groupe d'excuser mon absence ce dernier mercredi.

J'en avais averti le propriétaire de la SJM et je ne doute pas qu'il a su défendre mon dossier devant les musiciens et que ces derniers auront convenu bien volontiers du bien fondé de cette absence.

Il est des cas de force majeure qu'on ne peut éviter.
L'arrivée et l'incustation impromtues de parents ou alliés en est une.

Je me faisais pourtant une joie d'interpréter enfin les nouvelles compositions du Leader Maximo, surtout celle où l'on doit débiter le texte à la cadence d'une chaîne de production industrielle pakistanaise : une phrase devant sortir des presses chaque seconde.

A défaut de "Rock Industriel", Pierrot vient d'inventer la "Chanson A Texte Industrielle". Un nouveau genre musicale qui va faire un malheur j'en suis certain.