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dimanche 13 mai 2007

Tout le monde est là, ou quoi ?! (C.R. de la répète dite "du critique" - 9 mai 2007)


IL est venu ! celui dont attendions la visite et surtout les conseils depuis plusieurs semaines a enfin assisté à l’une de nos sessions. Alex, frère du chanteur, dernier disquaire indépendant de Nîmes, homme de radio, « tourneur » de groupes musicaux locaux, ami du chanteur Matis et de l’artiste conceptuel Christian Limantour, a bien voulu perdre trois heures pour écouter notre production.

La soirée est mal engagée pourtant : L’Ultrabassiste, de retour de croisière, nous fait le coup de la fatigue. Soit disant qu’il se serait couché tard et qu’il aurait roulé six heures.. Sincèrement, qui peut croire qu’un solide gaillard comme lui, bâti comme un Dieu Grec (plutôt Dyonisos que Hermes tout de même !) puisse ressentir une quelconque lassitude ? surtout au regard du plaisir que constitue pour chacun de nous nos rencontres bihebdomadaires.
Je crois plutôt qu’il a un peu sacrifié aux libations et aux festivités Ultranocturnes lors de son escapade Ultramarine. Mais…. cela ne nous Ultra-regarde pas !

La Carte d'Ultrafêtard de notre Ultrabassiste.

Cependant, il se trouve qu'Alex, apprécie par dessus tout la basse : On est mal !
C’est donc en formation réduite et nerveuse que nous entamons notre répète vespérale : les deux guitares, le chanteur. Point.
Notre fidèle Alain V2.0, assisté d’Alexis, l’intérimaire, portent la section rythmique à bout de bras en l’absence routinière du batteur de l’impossible, celui que tout le monde nous envie pour sa légendaire discrétion (On raconte que c’est lui qui aurait enregistré les percussions de la bande son du Monde du Silence de Louis Malle).

Nous avons appris que l’un de nos amis, Christophe Rollin, est décédé soudainement la veille. Sans être un intime, je l ai connu sur les bancs du lycée, et je l’ai croisé lors de nombreuses fêtes et repas. L’étau se resserre. Les cinquantenaires sont dans le collimateur. Il faut se serrer les coudes afin de faire partie du dernier carré. Cette soirée t’est donc dédiée, Christophe. Et chaque limoncello que nous buvons est l’occasion d’un toast à ton souvenir. Il y a beaucoup de toasts…

La salle de répétitions ménage désormais un espace plus grand simulant une sorte de scène, ce qui nous permet de jouer « en ligne ». C’est un peu déroutant car nous avions pris l’habitude de former un cercle. C’était très pratique pour guetter le changement d’accord, ou le regard de l’autre, ou pour partager le cendrier, judicieusement disposé au milieu du cercle. En même temps ce nouvel agencement a dégagé des surfaces, ce qui simplifie la pose des verres à proximité.

Nous attaquons par Proud Mary, et poursuivons avec Whatever. C’est bien huilé. Alex ne part pas en courant dès les premières mesures, ce qui est plutôt encourageant. En cours de session, nous convainquons finalement Pascou de se joindre à nous.

Il arrive rapidement, un peu bougon, cependant. Saluons son professionnalisme. Nous pouvons désormais attaquer nos propres morceaux, les « compos » comme les nomme notre critique de rock.
J’ai écouté une émission sur France Inter dans l’après midi (oui, je suis un vieux rocker, j’écoute France Inter, et pas une de ces radios de rap ou de top 50 et de PUB), un chroniqueur parlait de Joe Star. Lorsqu’il se présente sur scène, il s’adresse au public et de sa voix inimitable lance « tout le monde est là ou quoi ?? »

Je reprends ce gimmick à mon compte. Ça plaît énormément à Jésou qui se l’approprie et en saupoudre judicieusement notre EcoloSong. Par contre, cet envoi incongru a tendance à nous déstabiliser, suscitant de manière inopinée des hilarités incontrôlables.
Les deux versions de ProtesSong sont soumises à l’analyse musicologique de notre spectateur privilégié d’un soir. Incontestablement c’est la 4b qui remporte son adhésion, et le suffrage des membres du groupe. C’est désormais cette version que nous allons travailler.

De manière générale, Alex estime que notre prestation est plus que correcte compte-tenu de la fraîcheur de notre formation. Quatre mois seulement séparent cette soirée de notre première rencontre, et les progrès sont incontestables. Par contre mon frère trouve que nos compos perso dégagent plus de force et d’énergie que les morceaux « du répertoire » tels que whatever et prout mary, joués de manière plus académique. Nécessité donc de les interpréter de manière plus personnelle, afin qu’on y retrouve la « patte Undertakers » qui se dégage de nos propres productions. Également les chœurs doivent être travaillés car de l’avis de tous, les essais dans ce sens sont bons et améliorent considérablement nos chansons. Cependant parmi nos composition, il en est une pour laquelle il déplore une certaine platitude. Il s’agit de SPAM, jugé trop linéaire et manquant de pêche. Nous en convenons, mais à sa décharge, il s’agit d’un blues. I faut le reconnaître, au bout d’un moment, le blues c’est chiant !

Satisfecit tout de même, pour une soirée test qui après l’adhésion des inconditionnels que constituent la famille et les amis, et les sympathisants du « second cercle », reçoit l’approbation critique mais encourageante d’un professionnel du spectacle qui ne fait pas dans la langue de bois.

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