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dimanche 24 juillet 2011

Panique A Ritchwood Palace !

Fin de la dernière répète. Les titres se sont enchaînés à la perfection. C’est dommage qu’on n’ait pas joué comme ça pour le concert.. C’est l’heure du Débriefing. Au départ nous devons analyser le concert Family Tour, mais une bouteille de grappa et une autre de prune circulent, la conversation dévie et se perd dans des méandres surprenant.

On aborde notamment un évènement étrange survenu à la maman de Pascou dans l’après midi et qu’on pourrait intituler : Quand La Terre S’arrêta !
En voici une retranscription fidèle qu’on pourrait presque interpréter comme une pièce de théatre expérimental dans le OFF à Avignon.

Il est 23h, les UFR se sont rassemblés autour de la table en bois d'arbre sous le toit de la cuisine d'été. La température est agréable. On est accoudé à la table, devant un verre ou une tasse de café. La machine à glaçons sur la paillasse encombrée d'ustensiles de cuisine et de bouteilles délivre bruyamment sa cargaison de nouveaux glaçons. Le frigo s'ébroue sous les secousses de son compresseur. dans les collines autour quelques chiens aboient, la piscine à coté a cessé sa filtration et son eau noire ondule calmement au grès de la légère brise. A coté, séparée de nous par la grille d'une porte, la chienne remue et colle son mufle en éternuant. Les six convives font silence et s'apprêtent à écouter l'histoire de l'Ultrabassiste...

Le rideau se lève :

Pascou : Je me mets dans mon hamac à 6h05. A 6h07…
Jésou : (le coupe) Qu’est-ce que c’est ?
Pascou : (rire) Un hamac ? c’est un truc, long comme ça, dans lequel tu t’allonges et qui remue.
Jésou : (excédé) non, non ce truc là sur la table.
Mitch : ça c’est mon iphone j’enregistre avec.
Pascou : (regard noir vers Jésou) DONC, A 6h07 mon téléphone sonne : ma mère… que j’avais déjà vue ce matin trois fois.. Alors je lui dis : qu’est-ce-qui se passe ? Elle me dit (prenant une voix plus douce) Pascal je sais pas : c’est pas normal !
Lolo : (rires) déjà ça part mal !
Pascou : (gromelle) c’est vrai que ces derniers temps… bon.. Alors qu’est-ce-qui se passe ?? Elle me dit : la télé ne bouge plus (rires).
Lolo : s’esclaffe.
Pierrot : C’est vrai que jusqu’à présent cette télé, elle se promenait dans la pièce…
Pascou (rires) ouais, ouais, alors je dis à ma mère : qu’est-ce que tu entends par "la télé"…. Elle me dit : il y a une image, elle bouge plus ! Alors j’ai pensé qu’elle regardait euh une photo, tu vois...
Jésou : tu étais chez toi là ?
Pascou : j’étais dans mon hamac ! Et elle me dit : y a pas que ça ! parce que ça l’a fait soudainement.. Alors je suis allé voir dans la rue : il y a plus de voitures qui passent…
LoLo : s’esclaffe.
Pascou : ( se tourne vers Pierre) Pierre, est-ce que je mens ?
Pierrot : Non !
Pascou : Bon ! alors..
Lolo : Le TEMPS s’est arrêté !
Pascou : Oui, alors…
Pierrot : Les oiseaux sont tous sur les toits, ils me regardent avec un air menaçant..
Pascou : Alors elle me dit : oui c’est pas normal. Je lui dis : attends, euh maman, la télé, il peut y avoir un problème à la télé, c’est pas la première fois. Après, le reste : non. J’étais en ville il y a cinq minutes, j’ai croisé des voitures euuuh… je lui dis : attends, bouge pas j’arrive ! J’arrive... alors j’arrive... évidemment il y avait lui (il désigne Pierrot), il passe ses journées à boire le pastis là-bas !
Pierrot (se justifie) : je suis arrivé entre deux, moi.
Pascou : Voilà… ET effectivement, la télé affichait une image fixe. Apparemment il y a un accident qui s’est produit avec le câble
Philippe : Le satellite ?!
Pascou : non justement : avec le câble.
Philippe : Ah ? Avec le câble… parce que si l’image est bloquée…
Pascou : (poursuivant) et quelle que soit la chaîne que tu mettais…
Jésou : baille et renifle.
Pascou : .. tu avais une image fixée euh…
Jésou : parfois avec le satellite, tu as une image qui bloque..
Pascou : Ah. Par contre, justement je me suis mis sur le satellite, et canal plus : tout ça, ça marchait. Et je lui ai dit : c’est QUE ta télé.. et regardes.. et effectivement Pierre venait d’arriver et j’ai dit : regarde y a des voitures qui passent et tout.. Mais alors elle m’a dit (il chuchotte) c’est pas normal, parce que la télé s’est arrêtée et y a plus personne dans les rue, je me suis dit ça y’est : c’est la fin du monde !
Pierrot : eh oui. Mais moi j’imagine très bien, tu sais : tu te lèves un peu de la sieste et tu es un petit peu ensuqué et tout d’un coup ta télé marche plus.. elle m’a dit : j’entendais plus rien… bizarre, grand silence, tu es seule chez toi dans cette maison, tu regardes par la fenêtre : Y a Rien ! personne ni rien qui bouge.. Juste les trucs que tu vois dans les films américains (balayage de la main) pchou pchou pchou, les machins, tu sais là, les broussailles...
Pascou : les broussailles poussées par le vent..
Lolo : (en aparté) Harry Potter !
Pierrot : Non, même pas : y a pas de vent. Tout s’arrête. Tu as l’impression que... (il cherche ses mots)qu’est-ce qui se PASSE ?! Il s’est passé des trucs, personne ne m’a prévenue : Ma télé marche plus, y a plus personne dans les rues euh y a plus âme qui vive…
Pascou : Y a plus un être humain..
Pierrot : et pour peu que tu sois un peu dans ton rêve, un peu pas trop bien réveillée : tu imagines…
Lolo : Tu devrais lui faire des commissions à ta mère pour si elle se retrouve seule au monde, des PROVISIONS..
Philipe : (observe Christian, qui semble chercher quelque chose au loin). Qu’est ce tu as Christian ?
Jésou : (désigne le babyfoot à coté sur la terrasse) j’étais en train de me dire : il manque une manivelle sur le baby ! Mais non : elles sont de l’autre coté !
Mitch : Mais y a des manivelles que d’un coté ?
Lolo : Ca t’intéresse vachement ce qu’on dit, Christian !
Jésou : (indifférent à la remarque de Lolo, poursuit) non, des poignés, je me dis il manque des poignées, mais en fait, c’est l’arrière.. l’autre coté, quoi.
Mitch : (son regard est vacant, il ne comprend rien à l'explication) euhhhhhhh....
Pascou : Ahhhh ! c’est un baby à poignées, pas un baby à manivelles en fait ??
Mitch : c’est bien aussi le principe du baby à manivelles… les gamelles, les demis..
Jésou : ou pour tirer des arrières…
Lolo : (à Pascou) Bon alors ta mère, est rassurée ?!
Pascou : Oui ! mais j’ai eu un moment de doutes… (se tournant vers Pierrot et désignant la bouteille de prune) Mais bois-en au lieu de regarder, ça fait dix fois que tu la regardes !..

Pierrot se défend d’avoir lorgné sur la bouteille et détourne la conversation sur le chien qui éternue. Il le compare à un daim. Il contrefait le bruit que fait le daim quand il est énervé et qui ressemble à un cheval qui renâcle…
La conversation, tout aussi surréaliste se poursuit, décousue,  et à ce degré d’absurdité…

3 commentaires:

Poun a dit…

Putain la suite vite......
C'est pas possible que ça se termine comme ça
C'est trop haletant

Anonyme a dit…

pascou a été un brin trop rapide pour moi , alors juste un mot pour te dire si tu m' autorises , et même si tu ne me demandes pas mon avis , continue d' écrire c' est un plaisir de te lire
Catou

The Undertakers 5 a dit…

Merci ma Catou pour ton appréciation. Cependant dans le cas présent, tout le mérite en revient à Pascou et son incroyable talent de conteur :-)

Les débriefings sont beaucoup plus drôles, du coup..

D'ailleurs, pour les prochains, si chacun pouvait venir avec une histoire extraordinaire à raconter....