Website Ribbon

samedi 20 février 2010

Le Varan de Komodo Aime le Nutella

Nous nous réunissons ce mercredi 17 chez L’Ultrabassiste. Bien que le mercredi soit traditionnellement notre soirée de répète, nous ne jouons pas. Jésou n’a pu nous recevoir car il héberge en ce moment sa belle-mère, qui est fatiguée. C’est donc sans notre Barde que nous nous rassemblons à Ritchwood Hall. Notre hôtesse, la belle Ktou nous reçoit fastueusement avec tout un plat de crêpes. Pierrot s’en empare avec gourmandise. Pour paraphraser Poun dans son couplet du Cochon : « il tartine la crêpe d’une belle couche, non pas de rillettes, mais de nutella™ ». Il aurait bien mis un rien de chantilly pour parachever son œuvre, hélas Pascou n’en a pas. Tandis que P. dévore avec application son nutella™ à la crêpe sous nos yeux admiratifs, à la manière du varan de Komodo s’enfilant une portée de cacatoès à huppe jaune, Pascou insère la galette encore fumante précuite par Jako dans la fente du grille-pain Bose qui lui sert de chaîne Hifi.

Il y a sept titres c'est-à-dire toute notre production à l’exception d’Ecolosong, Le Cochon, Protest Song et le Train de la Vie, que l’ingé-son nous fera parvenir ultérieurement par mail.
Le parti-pris initial de Jako, à savoir de mettre la voix en avant, teinte cette écoute d’une analyse plutôt fouillée de mon interprétation, tandis-que les instruments sont plus difficiles à discerner d’autant, mea culpa, que je me concentre sur ma partie. Bien que les remarques ne manquent pas concernant ma manière de chanter, celle-ci sont courtoises et ne heurtent pas ma sensibilité d’artiste, d’autant que j’ai pris quelques seroplex™ et de l’effexor™ en plus de mon lexomil™ habituel pour me préparer aux assauts de mes pairs. Une chose est certaine : heureusement que Julien Clerc ou Arno n’ont pas eu à passer l’épreuve du jury des UFR : ils auraient été recalés. Cependant je salue les efforts de diplomatie de notre Leader. A croire qu’il a pris récemment des cours de communication afin de recycler la célèbre phrase : « c’était fabuleux, coco, mais bon, faudrait la refaire ! ».

Je ne chante jamais mieux, selon P. que…. quand…. je ne chante pas ! Il me voit plutôt comme un Gainsbourg. Il trouve ma voix particulière, pas désagréable, en tous cas avec une certaine originalité par rapport à la production actuelle, mais je mets trop d’effets. Trop de vibrato, trop de wohouhh, de fioritures. Je dois épurer, élaguer, trancher, pour revenir à un chant plus parlé que mélodique. En cela il est rejoint par Le Carré, de manière très explicite.

De mon coté sans adhérer totalement, je suis d’accord sur certains points. Il est vrai que j’ai tendance à en faire trop, et je vais corriger le tir. Je pense aussi que dans le cadre d’un enregistrement, trop sophistiquer le message n’est pas bon. Il faut être simple, intelligible. J’estime aussi, et j’en fais part au Leader, que les conditions sonores déplorables de trois ans de répète, ont perverti ma manière de chanter. Pierrot fait une remarque qui résume bien : je chante comme si j’étais un artiste lyrique, un chanteur d’opéra. Je suis assez d’accord avec ça. J’aime la démesure, et un rock lyrique, expressif n’est pas pour me déplaire. Mais j’y ai aussi été poussé par les circonstances.

Pour certains titres je plaide non coupable : la tonalité du morceau ne m’est pas favorable, et je suis en limite de mes possibilités. Et puis je crois que la coexistence de deux prises de son très différentes de ma voix n’arrange pas les choses. Le micro de studio restitue une voix précise, ciselée, équilibrée dont l’association avec un chant plus sobre produit les meilleurs effets. La captation en son live avec le shure est très décevante. Le son est confus, et rend une impression brouillonne qui accentue encore mes délires vocaux. Au fil des titres on passe de l’un à l’autre ce qui produit une impression très étrange. Il faudra régler ce problème rapidement, et au besoin refaire toutes les voix pour que l’ensemble retrouve une certaine Homogénéité.

Il faudrait qu’un musicien prenne la peine de faire part dans ces colonnes de son analyse perso sur son travail et celui de ses collègues, qu’il pointe du doigt ce qui pourrait être amélioré ; cependant pour moi, les musiciens ne sont pas exempts de défauts. Par exemple le fait que dans l’ensemble leur interprétation soit très froide. relativement propre et carrée, mais sans grande émotion sur certaines plages. C’est un peu scolaire, pas très inspiré. On perçoit de la retenue dans le jeu tant chacun a peur de se lâcher dans la crainte de faire une erreur. Il y a des choix de sonorité d’instruments, des manières de jouer qui ne m’emballent pas, des rythmiques parfois répétitives mais bon, comme le dit justement P. : nous restons des amateurs et nous faisons ce que nous pouvons.

Au final, et malgré les excuses du type « le terrain était trop lourd, et les sangliers avaient mangé des cochonneries », il me faut bien constater que sur le CD, certains titres ne sont pas bons, et pour parler de ma partie : Je n’aime pas du tout ce que j’ai fait. Autant cela peut passer dans un contexte de scène, quand l’ambiance est festive et fiévreuse, autant dans le cadre d’une écoute plus intimiste, dans son salon devant les enceintes de sa chaîne, assis dans un fauteuil, un peu plus de sobriété est de mise.

Mais comme pour les écoutes précédentes, qui nous déçoivent le plus souvent, nous n’avons pas toutes les cartes en mains : pas de chœurs, pas de piano, pas de solos… Tout est nu et difficile à visualiser en tant que produit fini.

Je reproduis ci-dessous les notes de Poun. Prises lors de l’écoute. On y déchiffre pour chaque titre ce qu’on peut sauver, et ce qu’on doit refaire, ou jeter.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis profondement déçu de n'avoir pas été convié à cette répétcrépes.
Merci pour le batteur des premiers jours, d'autant plus qu'il y a toujours de la chantilly à la maison.
Je serai bref car ce soir nous sommes invités chez des trous du c.. dans un village gardois.
le baou de camplanier qui adore les desserts.......