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mercredi 11 novembre 2009

Balade A Westminster

Nous étions réunis ce dimanche soir à l’annexe de la SJM, dans Turteldove Street, pour une répétition un peu particulière. En effet seule la section chant était conviée, afin de travailler les chœurs, les harmonies et le placement des voix. Nous avions décidé de nous mettre dans des conditions uniquement acoustiques, sans micros ni amplis, P. n’ayant apporté que sa guitare sèche pour nous accompagner.

Lolo Odile Pierrot et moi étions assis, livrets de chant en main, enregistreur branché, sans trop savoir comment débuter la séance. C’est une chose de dire « on va s’intéresser aux harmonies » c’est une tout autre affaire que de mettre l’intention en pratique. Par quelle chanson commencer ? Devions-nous mettre de coté les anglo-saxonnes ? Comment allions-nous distribuer les voix ? Devait-on se concentrer uniquement sur les refrains ou bien sur les chansons dans leur globalité ? Autant de points un peu flous qui bloquaient le démarrage.
Finalement nous choisîmes de commencer d’une manière simple en suivant l’ordre des titres du livret. C’est donc ecolosong qui servit de laboratoire de nos expériences vocales.

J’entamai le couplet, et ce fut une expérience étrange de chanter mezzo voce sans l’habituelle cavalerie d’instruments au son mégaphonique. Je n’avais plus de repères, paradoxalement je m’entendais trop, et le propre son de ma voix me parut dans un premier temps surprenant. Elle se détachait avec un relief saisissant dans le silence de l’écoute, uniquement portée par les accords précis de la guitare. Il me fallut quelques mesures pour me caler. Mais une fois cette ajustement effectué, ce fut un réel bonheur d’interpréter ces titres qui dans ce contexte perdaient leur coté rock agressif pour prendre des allures de balades intimistes.

Les filles se joignirent à moi au refrain, à l’unisson tout d’abord, afin que tout le monde s’accorde sur la mélodie principale. Je pris conscience que mon chant n’étais pas exempt d’une certaine imprécision. Non pas que je chantais faux, mais plutôt que je ne plaçais pas toujours ma voix de la même manière d’une interprétation à l’autre, et que par ailleurs sur les refrains je partais aussi bien sur la mélodie que sur une tonalité dévolue normalement aux chœurs, ce qui déroutait les choristes.

Je m’astreignis donc à laisser de coté l’aspect fantasque de mon interprétation, pour m’en tenir à la mélodie de base dont je ne variai plus tout au long du titre. Cela permit aux choristes de se caler, et de choisir chacune une tonalité haute et basse. Bien sûr ce fut difficile pour moi de ne plus varier d’une note, j’avais le sentiment de me contraindre, de produire un jeu plus plat et convenu, et de perdre ainsi la fantaisie qui je le pense est un atout sur scène. Cependant cela sécurisait Lolo et Odile qui purent travailler très sérieusement leurs refrains. Elles étaient les grimpeuses empruntant une partie escarpée du GR20 au dessus de Solenzara, j’étais leur via ferata.

Ce ne fut pas facile pour elles de placer leur voix. Quand on chante en chœur il faut lutter contre l’impulsion première de le faire à l’unisson, et on doit se concentrer très fortement sur son interprétation, en occultant presque les autres chanteurs, afin de ne pas dévier de sa ligne mélodique. P. regretta que n’ayons pas de clavier sous la main, ce qui aurait facilité la recherche des harmoniques. En effet lorsqu’on plaque un accord de piano il est beaucoup plus facile d’assigner à l’un ou l’autre l’une des notes de l’accord. A la guitare, les composantes de l’accord sont moins identifiables, surtout pour des béotiens comme nous, auxquels on ne peut pas donner d’indication claire du style, « toi tu chantes à la tierce supérieure, et toi à la tierce inférieure ». Pour nous cela ne représente rien, pour travailler il nous faut entendre physiquement la note à reproduire, et surtout la mémoriser, pour la retrouver ne serait-ce que quelques minutes plus tard. L’enregistreur nous facilita cette opération. Nous pûmes à la demande revenir sur tel ou tel passage, et constater à quel point un décalage simple des voix peut apporter un plus indéniable à l’interprétation.

Nous travaillâmes ainsi au long d’une petite dizaine de titres, prenant conscience de nos voix, éprouvant le plaisir de nous entendre, et de participer au chœur. Nous identifiâmes cependant un problème récurent : malgré le fait que je chantais le moins fort possible, les filles demeuraient à peine audibles. P. dut leur en faire souvent la remarque pour que petit à petit elles augmentent leur volume sonore. Il y avait encore une certaine gêne de leur part, essentiellement due à la peur de ne pas placer la bonne note au bon moment. Il y eut quelques moments d’anthologie notamment sur whatever. Dans la dernière partie du refrain « I will take you home in the midnight train again » P. proposa que les filles accompagnent ma voix par des AHHHHH modulés. A l’écoute de l’enregistrement, nous eûmes l’impression d’être transportés dans l’abbaye de Westminster, et d’entendre les chants célestes de jeunes choristes anglicans en aube blanche. Ce qui on en conviendra revisite radicalement l’esprit des Status Quo ! De même une version très épurée de Jumping Jack Flash, parfaitement restituée dans sa simplicité par l’enregistreur, nous exposa sons un jour nouveau ce titre des Stones, comme si un Iggy Pop apaisé avait voulu le chanter pour quelques happy few, juste accompagné par un Eric Clapton intimiste.

Nous conclûmes cette séance passionnante par une réflexion commune : Cela était bel et bon, mais serions nous capable de reproduire en concert ces belles harmoniques, d’autant que l’échéance du 4 décembre était toute proche ? Et pour l’heure ce travail n’allait il pas avoir un effet inverse sur celui escompté, en semant la confusion dans nos esprits ?
De même à titre personnel je nourris quelques inquiétudes quant à l’introduction pour la prochaine répète de la pédale-voix acquise récemment. Encore des réglages, des atermoiements, des choix à faire, qui risquent de nouveau de brouiller les cartes.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

avis a la population:
notre futur potentiel sponsor est malade!!
la grippe nouvelle est arrivée au sein de notre communauté.
Une question me tarabuste : est ce bien raisonnable que je participe à la répet de ce soir , attendu que , tant bien, je la couve ????
J'attend , dans une sombre angoisse le verdict de mes coinstrumentistes .
Bises masquées LOLOLALOLOPEUTETREGRIPPEE

Anonyme a dit…

Avec un bon masque , un manteau et des moufles, tu seras la bienvenue si le fait de jouer dehors ne te gêne pas trop .
P.

Anonyme a dit…

trop sympa les garçons, mais P, c'est pierre phil ou poune?

Anonyme a dit…

Bien vu lolo,le coup de la grippe pour rester au chaud avec ton mari et surtout regarder le match de foot à la télé.
d'ailleurs j'ose espérer que le reste du groupe fera de méme pour supporter l'équipe de france.
le vieux baou de camplanier àquionapprendplusàfairedesgrimaces................

poun a dit…

J'ai bien peur lolo que tu sois, toi aussi touchée par le virus
Comment expliquer, sinon que tu ne fasse pas la difference entre moi , poun qui signe poun, phil le k qui signe phil le k, et pierrot le fou qui signe p

Ou tu as de la fievre,ou tu ne viens vraiment pas souvent sur le blog.......et TOC

P.S Désolé baou, mais en l'abscence de repet,je regarde pas le foot moi! je fais de la compta !

Anonyme a dit…

Un ;deux;..un ,deux, trois..
Parisbordeauxlemans..
'tin y'a de l'écho ici.
Ben kèskispasse, il est malade le pouèt ou il a trouvé d'autres auditoires chez facebouc?
Bon y'a répète voice or not this week ?
'Pas mettre de pression mais l'échéance approche!
S'il reste encore quelqu'un qui fréquente ce blog, ce serait sympa de me mettre au jus.
A plus
P.