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dimanche 28 février 2010

Ambiance Studio

Où le Titre d'Une Chanson Influe Sur la Mémoire de l'Ingé-Son

Une fois n’est pas coutume ces derniers temps, j’ai bien aimé la dernière séance d’enregistrement au SPB. J’avais récupéré Lolo chez elle, et pour animer un peu la soirée, j’avais sur la tête cette casquette que Marlon Brando porte dans la Fureur de Vivre. Tout à fait dans l’esprit rocker qui anime notre groupe !
Jésou m’avait appelé dans la soirée pour signaler son absence pour cause de gastro. Poun était au ski, Odile encore empêchée par son problème de cou. Nous savions donc qu’un travail d’envergure serait impossible. Cependant il restait pas mal de choses à faire avec les gens présents, notamment les solos de guitare, des reprises de voix et toujours ces parties piano que Lolo doit compléter.

P. arriva un peu plus tard, accompagné de Liz. Cette dernière se révéla plutôt intéressée par notre activité, et en tous cas nota la complexité de sa mise en œuvre, ainsi que la foule de détails à gérer pour obtenir un résultat satisfaisant avec les attentes, les indécisions, les déceptions, et les soudaines accélérations que cela comporte. On commença, après s’être remis en mémoire les remarques notées par l’Ultrabassiste lors de la dernière écoute, par les solos de guitare. Puis on alterna Pierrot et moi, l’un faisant un solo l’autre reprenant un texte sur le « bon micro », celui de studio, avec la petite raquette en tissus pour protéger la capsule des projections de fluides corporels.

J’avais la technique désormais. Après que Jako m’ait branché et positionné le dispositif, prenant soin de bien capter la composante nasale de mon chant, je me campai bien en face de la raquette, et je ne bougeai plus la tête, tenant devant moi le cahier de chant à hauteur des yeux, le coude gauche et l’avant-bras confortablement appuyés sur un pupitre incliné pour ne pas fatiguer, et la main droite tenant fermement le câble du casque pour supprimer les faux contacts. A ce propos Jako m’expliqua avec le plus grand sérieux qu’il fallait faire attention : il y a deux sortes de nasales : les vraies et les fausses. « Et il faut toujours se méfier des fausses nasales qui dénaturent le son » commenta-t-il doctement avant de sourire ! Bien sûr le Leader en me voyant avec ma superbe casquette de cuir ne put s’empêcher de chanter à tue-tête « Frida Oumpapa », simulant une fanfare avec force bruits de grosse caisse et mimiques teutonnes, me filmant en plan serrés et virevoltants durant les réglages, il m’appela « Papa Schultz », ce soldat allemand dans la série télévisée éponyme, bien qu’à mieux y regarder P. aurait dû m’appeler « Colonel Hogan » puisque c’est lui qui portait la casquette d’aviateur.

Par ailleurs le fourbe ne manqua aucune occasion de tenter toutes les manœuvres de déstabilisation durant ma prestation. Je dus faire appel à mes ressources les plus profondément enfouies pour lui résister et rester dans un état de concentration maximale.
Pour la technique vocale j’avais opté pour la sobriété, adoptant la position dite « du chanteur désabusé » qui convint très bien à RocknBroc.

Je ne rendis pas la monnaie de la pièce au Leader quand ce fut son tour de passer sur la sellette. Je fus miséricordieux.
Pierrot se révéla très concentré, surtout sur les réglages de son trio infernal guitare-pédale-ampli. A trente cinq reprises (j’ai compté), il se pencha vers l’un ou l’autre des boutons pour peaufiner le son avant d’entamer la première prise de son premier solo. Pour finir, il démonta sa pédale !
Mais le résultat fut payant puisqu’il compléta plusieurs solos. De mon coté j’avais repris une voix. Il en restait quatre à refaire, mais comme sur les morceaux restants les musiciens n’étaient pas satisfaits de leur partie, nous décidâmes avec la pianiste et le batteur de les reprendre dans leur totalité.
Pierrot et moi avions rempli notre contrat.
On ne peut pas en dire autant de Lolo qui trouva tous les prétextes pour se défiler de son devoir pianistique.

Cependant il me faut ajouter que Jako me fit une petite frayeur : Je lui signalai que lors de notre dernière écoute critique, ce n’était pas la bonne voix qui était enregistrée sur l’« Oublie » présent sur le CD.
J’en étais certain car j’avais eu les plus grandes difficultés à refaire ma partie, la mélodie étant assez périlleuse sur certains passages. Je me souvenais donc parfaitement de ce moment, où je chantai avec application alors que Lolo dans la cabine, à travers la vitre, me mimait les refrains pour que je garde mes repères. L’ingé-son parcourut les pistes sans trouver la bonne, commençant, tel le médecin annonçant l’incurable maladie au patient rongé d’inquiétude, à égrener les circonlocutions pour me préparer à la perte irrémédiable de ce morceau de bravoure. Je commençais à concevoir les plus noirs desseins tandis qu’au dessus de ma tête s’amoncelaient les sombres nuages de la nervosité et du dépit, quand miraculeusement, la « piste fantôme » réapparut superposée à une autre version d’Oublie. En même temps, quoi de plus normal pour ce titre évocateur, qu’un effacement de la mémoire du technicien ? Tant qu’il restait présent dans celle de la bécane, hormis la frayeur passagère, je n’y voyais pas d’inconvénient majeur.
Ceci dit je me pris à épier du coin de l’œil notre ingé-son, vérifiant qu’il notait bien les prises, les modifications faites et celles à venir. Étant moi-même sujet à des absences et des distractions parfois invalidantes, je ne savais que trop bien les conséquences désastreuses, coûteuses en temps et en énergie qu’elles pouvaient entraîner.

Au terme de cette soirée agréable, il nous restait quatre morceaux à refaire dans leur totalité :
Spam, Le Train de la vie, Bête de Scène et Le Cochon. Manquaient encore à l’appel les solos de piano, les chœurs, et un drop ici ou là pour tel ou tel instrument.

Commencions-nous à percevoir la lumière au bout du tunnel ? C’est en tous cas à cet espoir que je m’accrochai en prenant congé de mes amis ce soir-là.

Incroyable : Un Autre Sosie de Marlon


C'est sidérant la ressemblance du Baou avec Marlon Brando. et surtout les effets spéciaux : le bonnet pour imiter la calvitie, la position des mains, l'expression. Tout y est.
Le seul truc que je n'ai pas bien saisi, c'est le saucisson...
Je ne vois pas l'allusion.
Ça doit être un message codé pour les initiés.

Bon, je sais que vous n'êtes guère réactifs, mais à tout hasard je lance un concours de sosie de Marlon Brando. Donc faites une photo de vous en Marlon Brando, dans la position de la photo de référence publiée ici, et envoyez la moi en mail. Je la publierai.
Et le plus beau Marlon aura une surprise.

Les filles peuvent jouer aussi, y a pas de raison.

Et une petite réflexion suscitée par les photos d'Alain et de moi-même. Malgré la pluie qui a sévi toute la journée, Aucune trace d'humidité sur nos visages altiers : Les sosies sont secs ! ce qui nous ramène à l'énigmatique saucisson...

Une Passion : Canecorsiste


samedi 27 février 2010

Une Troublante Ressemblance

Je faisais des recherches sur la fureur de vivre. J'avais le souvenir de Marlon Brando en biker sur sa Harley, coiffé d'une casquette style aviateur. Similaire à celle que je possède depuis une trentaine d'années, que j'avais achetée pour une soirée costumée.

Mais en parcourant les pages Google consacrées à Marlon, j'ai trouvé une photo de lui prise sur le tournage de Apocalypse Now.


Et là le choc, Marlon : c'est mon sosie !

Bon Annif Alain

 
C'est comme chaque année Notre Batteur Honoraire qui lance la campagnes des anniversaires de l'année 1957.
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vendredi 26 février 2010

Pounet : Incollable à Guitar Hero


Dessin trouvé tel quel sur le net, il m'a juste fallu gommer "pa"devant pounet.

jeudi 25 février 2010

Le Barde façon XVIème



On connait le Barde de Stratford upon Avon, ce bon vieux William. Mais je préfère le Barde de l’Impasse des Clématites. Il a quand même plus de gueule en costume, et sa classieuse immobilité semble dissimuler des profondeurs insoupçonnées dont aurait pu s’inspirer Shakespeare dans une de ses tragédies. Et puis y a pas tableau, même avec des fanfreluches, notre Jésou ne peut être confondu avec une tarlouze. Il y a du Depardieu dans cette virile posture.

mercredi 24 février 2010

Opérationnel à Tout Moment !

Vous vous demandez sûrement comment depuis trois ans j'ai pu tenir ce rythme effréné de messages pluri-hebdomadaires. Je perçois la perplexité derrière l'admiration bien légitime.

En fait j'ai un secret : Je peux travailler sur le blog à tout moment : Au travail bien sur, puisque je suis fonctionnaire, mais même cela n'expliquerait pas totalement ma prolifique production.

En fait j'ai un secret : je me suis aménagé dans les toilettes un cabinet de travail complet, avec tous les moyens de communications directement accessibles.
Depuis mon trône, je peux embrasser le monde au travers de la toile. je suis le Maître du moonnnnde ! (virtuel).

Et je peux bien l'avouer, mes billets les plus brillants ont été écrit là. Ca pourrait d'ailleurs faire l'objet d'un petit jeu : Amusez vous à retrouver derrière la prose, le lieu qui en a abrité la genèse !

mardi 23 février 2010

C'est Quoi Ce Bruit Bizare ?

Ecoute Critique : L'Avis d'Odile et Mitch

La Leçon de Piano


Un bouleversement majeur survient dans la vie de Lolo : Enfin, elle va avoir un vrai chez soi.
Hébergée jusqu'ici rue Carnot, elle va au terme de longues années de squat, accéder à la propriété. Cependant au regard de ses modestes revenus, elle doit se préparer à d'immenses sacrifices. Afin d'améliorer ses conditions financières, elle a décidé de mettre à contribution ses incontestables talents pianistiques.
Elle donne des cours à de jeunes filles de bonne famille. On le sait dans un certain milieu, il est de bon ton de donner aux filles une éducation propre à développer leur qualités féminines : savoir tenir un foyer bien sur, ce qui est la base, mais aussi acquérir une sensibilité artistique propre à donner au futur élu l'apaisement légitime auquel il a droit après une dure journée de labeur.

dimanche 21 février 2010

La Playmate du Jour

samedi 20 février 2010

Le Varan de Komodo Aime le Nutella

Nous nous réunissons ce mercredi 17 chez L’Ultrabassiste. Bien que le mercredi soit traditionnellement notre soirée de répète, nous ne jouons pas. Jésou n’a pu nous recevoir car il héberge en ce moment sa belle-mère, qui est fatiguée. C’est donc sans notre Barde que nous nous rassemblons à Ritchwood Hall. Notre hôtesse, la belle Ktou nous reçoit fastueusement avec tout un plat de crêpes. Pierrot s’en empare avec gourmandise. Pour paraphraser Poun dans son couplet du Cochon : « il tartine la crêpe d’une belle couche, non pas de rillettes, mais de nutella™ ». Il aurait bien mis un rien de chantilly pour parachever son œuvre, hélas Pascou n’en a pas. Tandis que P. dévore avec application son nutella™ à la crêpe sous nos yeux admiratifs, à la manière du varan de Komodo s’enfilant une portée de cacatoès à huppe jaune, Pascou insère la galette encore fumante précuite par Jako dans la fente du grille-pain Bose qui lui sert de chaîne Hifi.

Il y a sept titres c'est-à-dire toute notre production à l’exception d’Ecolosong, Le Cochon, Protest Song et le Train de la Vie, que l’ingé-son nous fera parvenir ultérieurement par mail.
Le parti-pris initial de Jako, à savoir de mettre la voix en avant, teinte cette écoute d’une analyse plutôt fouillée de mon interprétation, tandis-que les instruments sont plus difficiles à discerner d’autant, mea culpa, que je me concentre sur ma partie. Bien que les remarques ne manquent pas concernant ma manière de chanter, celle-ci sont courtoises et ne heurtent pas ma sensibilité d’artiste, d’autant que j’ai pris quelques seroplex™ et de l’effexor™ en plus de mon lexomil™ habituel pour me préparer aux assauts de mes pairs. Une chose est certaine : heureusement que Julien Clerc ou Arno n’ont pas eu à passer l’épreuve du jury des UFR : ils auraient été recalés. Cependant je salue les efforts de diplomatie de notre Leader. A croire qu’il a pris récemment des cours de communication afin de recycler la célèbre phrase : « c’était fabuleux, coco, mais bon, faudrait la refaire ! ».

Je ne chante jamais mieux, selon P. que…. quand…. je ne chante pas ! Il me voit plutôt comme un Gainsbourg. Il trouve ma voix particulière, pas désagréable, en tous cas avec une certaine originalité par rapport à la production actuelle, mais je mets trop d’effets. Trop de vibrato, trop de wohouhh, de fioritures. Je dois épurer, élaguer, trancher, pour revenir à un chant plus parlé que mélodique. En cela il est rejoint par Le Carré, de manière très explicite.

De mon coté sans adhérer totalement, je suis d’accord sur certains points. Il est vrai que j’ai tendance à en faire trop, et je vais corriger le tir. Je pense aussi que dans le cadre d’un enregistrement, trop sophistiquer le message n’est pas bon. Il faut être simple, intelligible. J’estime aussi, et j’en fais part au Leader, que les conditions sonores déplorables de trois ans de répète, ont perverti ma manière de chanter. Pierrot fait une remarque qui résume bien : je chante comme si j’étais un artiste lyrique, un chanteur d’opéra. Je suis assez d’accord avec ça. J’aime la démesure, et un rock lyrique, expressif n’est pas pour me déplaire. Mais j’y ai aussi été poussé par les circonstances.

Pour certains titres je plaide non coupable : la tonalité du morceau ne m’est pas favorable, et je suis en limite de mes possibilités. Et puis je crois que la coexistence de deux prises de son très différentes de ma voix n’arrange pas les choses. Le micro de studio restitue une voix précise, ciselée, équilibrée dont l’association avec un chant plus sobre produit les meilleurs effets. La captation en son live avec le shure est très décevante. Le son est confus, et rend une impression brouillonne qui accentue encore mes délires vocaux. Au fil des titres on passe de l’un à l’autre ce qui produit une impression très étrange. Il faudra régler ce problème rapidement, et au besoin refaire toutes les voix pour que l’ensemble retrouve une certaine Homogénéité.

Il faudrait qu’un musicien prenne la peine de faire part dans ces colonnes de son analyse perso sur son travail et celui de ses collègues, qu’il pointe du doigt ce qui pourrait être amélioré ; cependant pour moi, les musiciens ne sont pas exempts de défauts. Par exemple le fait que dans l’ensemble leur interprétation soit très froide. relativement propre et carrée, mais sans grande émotion sur certaines plages. C’est un peu scolaire, pas très inspiré. On perçoit de la retenue dans le jeu tant chacun a peur de se lâcher dans la crainte de faire une erreur. Il y a des choix de sonorité d’instruments, des manières de jouer qui ne m’emballent pas, des rythmiques parfois répétitives mais bon, comme le dit justement P. : nous restons des amateurs et nous faisons ce que nous pouvons.

Au final, et malgré les excuses du type « le terrain était trop lourd, et les sangliers avaient mangé des cochonneries », il me faut bien constater que sur le CD, certains titres ne sont pas bons, et pour parler de ma partie : Je n’aime pas du tout ce que j’ai fait. Autant cela peut passer dans un contexte de scène, quand l’ambiance est festive et fiévreuse, autant dans le cadre d’une écoute plus intimiste, dans son salon devant les enceintes de sa chaîne, assis dans un fauteuil, un peu plus de sobriété est de mise.

Mais comme pour les écoutes précédentes, qui nous déçoivent le plus souvent, nous n’avons pas toutes les cartes en mains : pas de chœurs, pas de piano, pas de solos… Tout est nu et difficile à visualiser en tant que produit fini.

Je reproduis ci-dessous les notes de Poun. Prises lors de l’écoute. On y déchiffre pour chaque titre ce qu’on peut sauver, et ce qu’on doit refaire, ou jeter.

Les Guitares Improbables de P.


Notre Leader Maximo, un peu effacé sur scène, recherche un moyen de se singulariser. Depuis quelques temps il met le paquet sur le matos. Ce dragon d'acier lové autour du corps de la guitare pourra l'y aider. Il parait qu'il crache du feu..

vendredi 19 février 2010

Délinquance Musicale

jeudi 18 février 2010

Baguettes Fagot


Hier soir nous étions chez Poun pour une nouvelle écoute critique. En marge de ce moment important dont je vous reparlerai plus longuement, Le Carré nous a montré son nouvel achat : une paire de baguettes fagot. leur structure particulière -en fagot- permet au batteur de jouer moins fort tout en gardant sa technique habituelle.
J'ai hâte d'être à la prochaine répétition afin de tester leur efficacité.

Ah tiens, d'ailleurs..

Le K fait un effort démesuré en risquant de gâter son tempo avec des baguettes trafiquée, Le Barde accepte de jouer en son Non saturé et prend des cours de guitare, de mon coté je dénature mon chant inimitable en abandonnant les effets qui ont fait mon succès sur scène...

Voici trois membres du groupe dont l'attitude responsable et citoyenne fait honneur au Groupe et démontre que le plaisir personnel passe après l'intérêt de tous.

Et je me posais la questions... Que nous réservent les autres membres du Band en matière de sacrifices visant à améliorer la qualité de l'ensemble ?

mardi 16 février 2010

Jako Jackson le Quincy Blanc et les Sept Truffes

 
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Jako ne nous a jamais vraiment parlé de sa vie avant le Studio de la Pierre Blanche. Sa pudeur, sa discrétion cachent en fait un monstre de la Scène rock internationale.

La photo ci-dessus, prise lors d'une cérémonie des Grammy Awards à Los Angeles, nous permet de lever une partie du voile sur des années éblouissantes.
Jako a travaillé avec les plus grands. Bien avant la folie David Getta, et la série de vedettes du Rn'b et du rap se bousculant pour enregistrer avec lui, Jako a porté très haut les couleurs françaises en produisant du très lourd et ce, avec des producteurs aussi fameux que Phil Spector ou Quincy Jones. Il a connu ce dernier alors que Quincy était encore trompettiste. Ils ont fait le boeuf ensemble dans les caves branchées de New York. Et puis Quincy a eu la fulgurante carrière qu'on lui connaît, avec cette apothéose qu'a constitué son association avec Michael J.
Mais il n'a pas pour autant oublié son ami Jako, qu'il a associé à son travail de studio.

Jako ne vous avouera jamais que l'album Thriller c'est lui. Enfin disons que c'est lui qui a effectué les prises de son de morceaux aussi célèbres que Billie Jean ou Thriller. Mais pour qui est attentif, aucun doute possible : on reconnaît la patte Jako. Notamment son génie incontestable du Drop. Les inimitables bruits de gorge de Bambi, c'est Jako : il a développé une technique de "cut imparfait", laissant une partie de la voix de la prise précédente sur la piste finale. souvenez-vous il a utilisé le même procédé sur le final de "Marre" avec "les épinards" en faisant semblant de les effacer avec difficultés.

Michael lui doit beaucoup et ne l'a jamais oublié. Il lui a rendu un vibrant et émouvant hommage il y a quelques années en lui offrant ce tableau, peint prémonitoirement par Andy Warhol avant qu'il ne développe le Pop Art.
"Pour moi, expliquait Michael, "Djakoo" est le Quincy Blanc !
Ce qui porte à sourire pour nous autres amateurs de vin, car le Quincy est un vin blanc de loire, proche de Sancerre, un peu sec, c'est un sauvignon.

Pourquoi, après avoir tutoyé les plus grands notre ingé-son s'est-il retiré dans le sud de la France ?
La pression, le stress, mais surtout l'amour en sont la cause. Il a rencontré Frédérique, ex mannequin, lors d'un défilé de haute couture chez Oscar de la Renta durant la Fahion Week à New York
C'a été le coup de foudre immédiat. Elle atait belle, mince, grande, il était à l'opposé (je veux dire de l'autre coté du podium). Du jour au lendemain ils ont tout laissé tomber pour vivre une existence plus authentique, simple, vraie.

Mais le rêve de Jako, c'est à l'instar de Quincy, de découvrir une pépite dans la terre rustique gardoise : un groupe de rock (j'ai dans la métaphore, hésité à choisir notre pépite locale : la truffe, mais je n'ai pas trouvé le rapprochement flatteur).. et comme on accompagne la jeune pousse sur le chemin de la lumière, il désire aider ce groupe à franchir toutes les barrières, se faire connaître du plus grand nombre.

Mais les UFR sont ils prêts ? N'est-ce pas une trop lourde responsabilité ?
Non. C'est un devoir de ne pas se défiler, et accepter la responsabilité qui est la notre : guider le rock gardois, le tirer vers le haut, devenir des modèles. Humbles, modestes, sans gloriole ni artifices.
Avec juste le désir de transmettre notre talents à d'autres, moins favorisés, mais méritants.

lundi 15 février 2010

Un Trône Had Hoc Pour Un King du Rythme


Phil notre batteur est un passionné.Afin d'être au top, il pratique comme un fou dès qu'il a un instant de libre. Il emporte sa batterie partout afin de pouvoir s’exercer dans toutes les conditions. Pas plus tard que la semaine dernière, alors qu’il était au ski, il n’a pas hésité à installer sa Ludwig dans les toilettes, l’une des plus grandes pièces du studio cabine qu’il avait loué à Serre Chevalier pour loger sa famille. Bien sur après les dures journée de ski hors pistes, par des températures résolument négatives, qu’y avait-il de mieux pour délasser un corps endolori qu’une petite session privée sur des mp3 d’un bon vieux Deep Purple ?

De l’autre coté de la cloison Marie Françoise et Clémence, fans de la première heure en redemandaient, applaudissant, hystériques, aux longs solos du Carré.

On notera l’approche expérimentale du batteur des UFR, testant de nouveaux moyens de faire du bruit. Dans la main gauche une massue maori et sur la tom, un mixer à main Moulinex™ pour automatiser les roulements.

Promo des UFR Selon Kéké

 
Kéké a bien mordu l'esprit du groupe... Surtout le coté bras cassés !
Quant à moi, je l'aurais légendé ainsi :

UFR : le parfum du succès !

dimanche 14 février 2010

Où l'On Apprend que P. Aime le Jeu, mais Pas Las Vegas

J’avais emprunté pour cette nouvelle session d’enregistrement au SPB, la casquette américaine à la griffe pseudo-newyorkaise de Toto le fils de Lolo. Je me fis la réflexion que je n’aurais jamais acheté un couvre-chef de cette sorte, et n’aurais accepté de le porter que si on me l’avait offert ou si je l’avais gagné au loto. Toto, Lolo, Loto, la boucle aurait été bouclée.

Suite aux efforts vestimentaires de certains (on se souviendra des gants puis des mitaines et enfin du chapeau du bassiste notamment), cette casquette, élégamment portée la visière de coté, constituait pour moi un passeport afin de faire partie du club des fashion-victimes du groupe, en recherche d’identité et de singularisme tant vestimentaire qu’artistique. Cependant à mon arrivée au studio, je ne décelai aucune curiosité dans les yeux indifférents des présents, bien trop occupés à parler de choses et d’autres. Tout au plus Jako arqua-t-il un sourcil, notant la tentative, sans pour autant la commenter.

Je retrouvai notre batteur, de retour de villégiature au ski. Nous parlâmes un moment de ce séjour placé sous le signe du froid extrême, puis embrayâmes, je ne sais selon quel processus, sur les séries télé.
P. nous fit part, avec une vigueur qui me surprit au regard de son habituel flegme, de son aversion pour la série Las Vegas, qui véhiculait les influences les plus pernicieuses : Il en interdisait l’accès à ses filles. Il est vrai que le spectacle de cet antre du luxe tapageur amoral et superficiel n’est pas le plus édifiant pour nos chères têtes blondes. Mais putain qu’est ce que c’est bon à regarder, ces jolies filles désinhibées sur fond de palmiers et de machines à sous noyées d'alcool. En tous cas c’est plus porteur de rêve qu’un épisode de Derrick, Navarro ou de ce truc émollient avec Mimi Mathy.

Mais loin de Vegas et des séries policières, l’heure tournait inexorablement, qui imprima son diktat à mon humeur.
Une certaine fébrilité s’était emparée de moi en ce début de séance, et je trouvai le temps bien long en attendant que l’orchestre soit au complet et que tous installent, assemblent puis règlent leurs instruments. D'accord, avec un micro et un carnet de chant je voyage léger, mais j’avais envie d’en découdre, de prendre cet enregistrement à bras le corps.

Le groupe étant quasiment au complet, si l’on excepte Odile, excusée pour les problèmes de cou que vous connaissez. Nous en profitâmes donc pour reprendre des titres que nous avions jugés médiocres lors du premier enregistrement. Nous commençâmes par Spam, la fleur au fusil. C’était un de nos premiers titre et sur le papier, pas le plus compliqué. Pour je ne sais quelle obscure raison cela fut loin de se passer comme nous l’aurions voulu.

Sept tentatives et une guitare plus tard, nous y étions toujours ! Au fil des essais, l’un ou l’autre d’entre nous se plantait irrémédiablement, à tel point qu’au bout de la quatrième prise Jako miséricordieux, et sans doute attentif à nos habitudes alimentaires alla nous chercher quelques bières et une bouteille de whisky afin que nous nous détendions un brin. Quand on est dans la spirale de l’échec, tout commence à prendre une importance démesurée. J’imagine que ce fut pour chacun d’entre nous pareil et qu’il trouva en lui-même les ressources pour exorciser les démons qui l’agitaient et l’entravaient dans son travail.

En ce qui me concerne, je tentai de m’abstraire de mon environnement, essayant de vider mon esprit, me repliant dans un néant de pensée afin de ne pas trop gamberger sur mon texte, et les différentes manières de l’interpréter (des pires jusqu’aux moins bonnes). Le néant de pensée se déchira cependant : je me remémorai une interview de Cecilia Bartoli, la cantatrice italienne à l’occasion de la sortie d’un album qu’elle consacrait à la musique baroque et aux castrats. Elle disait que le chanteur est toujours sur le fil du rasoir (surtout les castrats ah ! ah !): Il a le devoir de « servir » l’auteur et le compositeur, mais en même temps il lui faut livrer une part de lui-même (surtout les castrats ah ! ah ! –décidément-) au travers de son interprétation qui exprime sa compréhension de l’œuvre, teintée de sa personnalité et de ses expériences. Je méditai celà, mes mains inconsciemment ramenée en coupe sur mon entrejambe, testant ma belle voix de grâve en guise d'exorcisme : je lançai avec inquiétude dans le micro fermé : "Tout le monde est là ou quoi ?" Subrepticement je baissai les yeux, écartai les mains précautionneusement, tout le monde était bien là !

J’étais bridé par une sorte de dilemme : Mon travail expressif avait montré ses limites récemment, et je savais qu’il me fallait me replier sur le texte, et rien que le texte. Mais au fil des reprises de ce Spam qui ne voulait pas sortir correctement, je devais lutter constamment contre mon désir de me lâcher et de faire péter ce foutu texte. Parce que bon, les mots étaient magnifiques, mais au bout de la septième fois, une sorte de sourde lassitude s’installait, qui pesait sur l’enthousiasme et l’engagement.

C’est tout le danger de la prise de son chorale : Elle restitue au mieux le jeu du groupe, mais elle ne pardonne aucun incident de parcours. Et puis même si d’un point de vue technique ça peut paraître potable, il manque parfois au fil des prises, le petit brin de folie qui traduit le plaisir commun.
Cependant la huitième fois fut la bonne. Après réécoute nous délivrâmes un « bon à tirer » à notre ingé-son qui la mit en boite. Ce n’était pas la meilleure version, loin de là, mais c’était la plus propre. Hélas nous ne retrouvâmes pas les accents du tour d'échauffement, joué sans pression car hors prise de son. Elle avait plus à Jako pourtant, par son coté un peu nonchalant, détaché, désabusé. Une leçon de plus à tirer : toujours être ouvert à la bonne surprise, car de la gangue de terre peut émerger la pépite inattendue. pas de chance, même si Jako avait enregistré une partie du morceau pour faire ses réglages, la fin n'avait pas été captée.

Il n’y eut pas que de la sueur et des larmes dépensées sur ce set qui prit tout de même une heure et demie : Jésou dut sacrifier sa guitare sur l’autel du live : Au cours de la deux ou troisième réécoute, Jako nota une vibration parasite sur l’instrument du Barde. Après observation attentive, ce dernier vit que la première frette, celle sur laquelle repose les cordes, était cassée au niveau du passage de la corde de Mi grave. Sans doute une chute précédente en était-elle la cause. Sur les deux titres que nous fîmes par la suite au cours ce cette soirée laborieuse, Jésou utilisa une Les Paul blanche prêtée par notre hôte.

Épuisés par cette longue série, nous passâmes à Bête de Scène. Comme mus par l’énergie du désespoir, nous expédiâmes son enregistrement en une prise ! Ce qui me fit penser à ces longs matches de tennis, ou les deux joueurs ferraillent en ahanant durant deux heures, jeux après jeux, jusqu’à un tie breack interminable, puis bouclent le deuxième en vingt minutes chrono, comme si la situation s’était dénouée au travers d’une débauche d’énergie paroxystique et une délivrance douloureuse, laissant les protagonistes pantelants, pressés d’en finir et prêts à tous les compromis pour y parvenir.

L’enregistrement de BrocknRoll (je ne me souviens plus du titre exact) nous posa un problème de tempo. Nous avions oublié ce titre lors de la première série de prises de son. Ni Jako ni nous même n’avions donc de repère précis. Pourtant nous avions dans l’idée que nous jouions ce morceau trop rapidement. Pour la première prise nous adoptâmes donc un tempo très lent. Bien sur cela me permit de bien délier mes mots, mais en regardant Jako à travers la vitre, je vis qu’il trouvait le temps long (d’ailleurs au bout d’un moment, je le surpris à faire la causette avec Lolo, qui était passée dans la cabine).

Il fit part de ses doutes au Leader sur ce choix. Pour lui ce morceau devait être joué sur un rythme enlevé. Sur ces conseils, nous fîmes plusieurs prises successives, au cours desquelles nous accélérâmes graduellement la cadence. Au final, et après satisfecit de l’ingé-son, il me sembla même que le tempo était légèrement plus rapide qu’initialement ! Nous gardâmes la dernière prise sans grande conviction. Techniquement c’était correct, mais comme le fit remarquer P. c’était trop lent ou trop rapide : nous avions du mal à imprimer son style à cette chanson.

Pour conclure cette soirée en demi teinte, mais riche en enseignements, Jésou enregistra en solo sa partie sur Ecolosong, ce qui permit aux autres de médire avec le plus grand bonheur. La récréation finale nous fit du bien.
On se sépara vers minuit. Jako nous promit de faire un filage des enregistrements archivés et de le mettre sur CD afin que nous fassions un petit état des lieux de l’existant et des travaux à venir.

samedi 13 février 2010

Vive Les Scopitones !




Tu Seras Un Homme Mon Fils

 
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La Blague du Jour

Quel est le chaînon manquant entre le bassiste et le singe ?
Le chanteur.

Combien de chanteurs de rock faut-il pour changer une ampoule électrique ?
Un. Il tient l'ampoule au dessus de sa tête, et le monde se met à tourner autour de lui.

Quand peut-on affirmer qu'un chanteur est vraiment très con ?
quand les choristes finissent par s'en apercevoir.

Papa, pourquoi les chanteurs de rock se balancent d'un coté et de l'autre quand ils sont sur scène ?
Parce que c'est beaucoup plus difficile de tirer sur une cible en mouvement !

Combien de guitaristes faut-il pour changer une ampoule électrique ?
20. Un qui change l'ampoule, et 19 pour dire que c'était pas mal, mais qu'ils auraient pu faire mieux.

Qu'est ce que tu fais en priorité quand un bassiste se noit ?
Tu lui jettes son ampli !

Quelle est la différence entre un piranha et une choriste ?
Le rouge à lèvre.

Pourquoi y a t il un bassiste dans les groupes de rock ?
pour traduire au batteur.

Quelle est la différence entre la foudre et les doigts d'un pianiste ?
Il n'y en a pas : Ils tombent rarement deux fois au même endroit.

Un père a payé des cours de basse à son fils.
La première semaine, le père lui demande ce qu'il a appris.
Kevin répond : pour ma première leçon, j'ai appris l'accord de Mi.
La seconde semaine se termine, le père demande à son fils : alors, qu'est-ce que tu appris pour ton deuxième cours?
Cette fois j'ai appris l'accord de La, répond Kevin.
La troisième semaine s'achève et le père dit à son fils : Tu sais, ces cours ne sont pas donnés, qu'est que tu a appris cette semaine ?
et Kevin répond : finalement j'ai arrêté les cours ; j'ai déjà un concert.

Les Guitares Improbables de P.


Vous le savez, Pierrot notre Leader est un collectionneur. Il s'est spécialisé dans la guitare bizarre. Qu'importe le son, pourvu qu'elle sorte de l'ordinaire. En l'occurrence elle sort même du super car après l'Emperador, il a déniché une "Gazolin", fabriquée en petite série mais à Bakou sur une base Les Paul, il n'en existe que quelques exemplaires, et pour cause : Cet instrument ne donne toute sa mesure que lorsque la caisse est remplie d'essence à haut indice d'octave. Une fois branchée sur un ampli, il est préférable de ne pas forcer sur les solos, au risque de déclencher une explosion. En tous cas avec elle t'es sur de faire le plein.

On l'Appelait Stewball...

 
Il y avait enregistrement mercredi dernier. En arrivant, j'ai eu comme un flash en découvrant notre ingé-son avec sa barbe de quelques jours. Bon sang, mais c'était bien sur, j'avais déjà vu ce visage quelque part : Mais oui, Hugues Auffray ! Quelle ressemblance troublante et saisissante ! M'emparant du Polaroid qui ne me quitte jamais, je m'empressai de fixer l'image dans les grains argentiques.
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jeudi 11 février 2010

La Blague du Jour

Maman, Maman ! Quand je serai grand, je voudrais être guitariste !
Non, Kevin, tu peux pas faire les deux à la fois.

Quelle est la différence entre un orgasme et un solo de batterie ?
Il n'y en a pas : tu sais que ça va arriver, mais tu n'as aucun moyen de l'arrêter.

Comment sais-tu qu'un batteur tape à ta porte ?
Sur la fin, il ralentit !

Une télépathe passe dans une boite où va jouer un groupe de rock et décide de donner un petit échantillon de son talent.
Tout d'abord elle lit dans les pensées du guitare solo : "wouaouh, 'tin regarde ces petites ce soir, je vais en inviter une ou deux backstage !"
Puis vient le tour du batteur : " Y a du monde ce soir, c'est super, On va se faire du blé !
Puis la pianiste : ces types ne m'apprécient pas à ma juste valeur, c'est vraiment des nases.
Et enfin le bassiste : "Do...Sol...Do...Sol..."

Guit'Art

mercredi 10 février 2010

La Playmate du Jour

mardi 9 février 2010

La Blague du Jour

Une nouvelle rubrique régulière : les blagues sur les musiciens et les chanteurs.
Et comme charité bien ordonnée... On va commencer par deux blagues sur les chanteurs :

Quelle est la différence entre un chanteur et un terroriste ?
On peut négocier avec un terroriste.

Comment fait-on chanter deux chanteurs à l'unisson ?
On en descend un.

Un Countriste et Un Croutiste au Pied du Mur

Nous fîmes mardi 2 février dernier, une nouvelle écoute critique d’une partie des titres enregistrés en live. Ce fut d’ailleurs une faveur qui se mérita car lors de mon arrivée à Ritchwood Hall je trouvai portail clos, ce qui est la règle, mais je ne pu non plus utiliser la sonnette, celle-ci étant cassée. Comme par ailleurs je n’avais pas de portable, je du jouer les monte-en-l’air pour escalader les imposantes portes d’acier qui protégeaient l’accès au château. Heureusement ma parfaite condition physique fit un petit exercice très attrayant –une mise en jambe- de ce qui aurait pu se présenter comme une épreuve eut égard à mon grand âge.

Jako dans le CD qu’il avait transmis à Poun, avait de nouveau mis en avant la voix, sans doute pour attirer mon attention sur tel ou tel de mes nombreux défauts : justesse, rythme, prononciation inappropriée, timbre, force, intelligibilité. Les membres du groupe étaient déjà présents, exceptés John, et Blanches Mains, l’un au ski et l’autre immobilisée par une sciatique du bras invalidante. Globalement nous fûmes satisfaits par la relative homogénéité de l’ensemble des titres que Jako avait bien voulu soumettre à notre appréciation. Poun et P. qui en avaient eu la primeur nous expliquèrent que c’était pour eux la troisième écoute, et que leur sentiment fluctuait, passant de la satisfaction à la déception. Pour l’heure le curseur se stabilisait sur : pas trop mal !

Pour avoir des éléments de comparaison, Poun ressortit le premier CD enregistré deux ans auparavant. Force fut de constater qu’en définitive ce dernier n’était pas si mal, et qu’en tout cas il était selon l’expression consacrée dans le groupe : « PQ » (propre et quarré). Ce qui nous frappa, par contre, ce fut la différence de tempo entre les deux époques. Il y a deux ans nous jouions sur une base rythmique beaucoup plus lente.

Afin de nous aider dans notre analyse, Poun inscrivait à mesure nos observations sur une feuille, en regard des titres. Les petites erreurs furent listées, on décida que je devrais réenregistrer la partie voix, et on fit un état des lieux des rajouts et modifications : piano, solos guitare, chœurs. Rien d’insurmontable, mais tout de même une somme assez conséquente de travaux à venir.

A l’issu de cette séance de travail, P. nous révéla qu’il avait fait une nouvelle acquisition sur eBay. Une guitare, mais pas n’importe quelle guitare, une Emperador des années 60. Il nous en montra les photos sur internet. J’ai gardé en mémoire un instrument magnifique, rutilant (c'est-à-dire de couleur rouge) doté d’un système assez original de quatre micros, interchangeables au moyen d’un sélecteur, bardé de pièces en acier patiné et de boutons divers qui lui donnent une allure de Cadillac sans ailes (une Cadiac, en fin de compte). Une curiosité, aux dires même de Pierrot, un objet rare, dans une production plutôt confidentielle d’un luthier japonais.

J’ai en effet par curiosité parcouru la toile afin de rechercher un modèle identique : Je n’en ai pas trouvé. Certains sont approchants, mais le dispositif très particulier de micros est unique. Egalement l’identification des frètes présente une singularité: la « frète 0 » est incrustée par une nacre, ce qui ne se voit jamais.
Nous attendons donc avec impatience que notre Leader reçoive l’instrument, afin de nous faire une idée plus précise de ce qu’il a dans le ventre (l’instrument..). En tous cas P. très soucieux de se démarquer de la concurrence, compte beaucoup dessus pour se fabriquer un « son » perso, identifiable, et dont l’écoute ne pourrait sans contestation possible qu’apporter la confirmation que ce sont bien les UFR qui jouent.

Le lendemain soir nous avions répondu « PrésEENNNNTSS!!! » à l’injonction de Jako, pour avancer un peu notre enregistrement. Jaune était au ski, Blanche était occise, Les options batterie et chœurs nous étaient donc fermées. La guitare rythmique, parfaite, ne nécessitait pas de retouche particulière, la basse et les solos guitares feraient l’objet d’un traitement séparé, la pianiste n’était pas en doigts : il ne restait plus que votre serviteur pour se livrer au difficile exercice de l’interprétation différée.

On m’installa très confortablement près de la vitre du studio, un pupitre en équilibre précaire supportant les textes. Le positionnement idéal devant le micro nécessita que je me tienne les genoux légèrement fléchis, la tête subtilement inclinée sur le coté, le visage à deux travers de doigts de la cloison, afin que selon Jako, l’instrument puisse capter toute la richesse de ma voix, notamment les indispensables sons de nez. Il est vrai qu’une cloison nasale déviée et une « oblongue capsule » tirant sur la gauche teintent irrémédiablement mon chant d’une tonalité à nulle autre pareille. Tout au long de ma prestation je pris garde également de m’arrimer avec force au câble du casque, qui présentait un léger faux contact. Je tirai régulièrement dessus, comme sur la laisse d’un chien capricieux afin de rétablir la continuité des torons de cuivres mis à rude épreuve par, j’imagine, une précédente chanteuse de heavy métal punk et parkinsonienne dont les déhanchements spasmodiques et les vitupérations larafabianesques eurent raison du dispositif de restitution sonore auriculaire.

Jako put au passage faire l’expérience de ma surdité : il me confia qu’il devait tourner le bouton de mon retour aux trois quarts de sa course, là où le commun des chanteurs n’en exige qu’un. Il y avait une autre explication à ce surdosage sonore : habitué depuis des mois à chanter dans un environnement particulièrement hostile, le son de ma voix me surprit ; je n’avais plus mes repères, j’éprouvais une gêne à n’entendre que moi, j’étais déstabilisé. Le retour artificiel des musiciens me tranquillisa et je pus mieux me concentrer sur ma partie.

Je me chauffai la voix longuement sur Ecolosong. Ma trop grande concentration et les tâtonnements de réglages du retour rendaient mon chant très impersonnel. Ma crainte d’en faire trop dans l’expression, et la lecture du texte m’ôtaient toute spontaniéité. Cependant à mesure des prises je pris mes marques, et petit à petit je me décontractai pour trouver le ton juste.

Pour nous aider dans cet enregistrement, Pascou avait amené ses notes, prises la veille rappelez-vous. Je me souviens l'avoir contemplé admirativement, alors qu'avec une application d'écolier, sa langue enfantine légèrement sortie, et le visage très concentré, il traduisait et fixait nos réflexions. Je comptais sur ces indications pour mieux cerner l'ampleur de ma tâche, et me réjouissais à l'avance de cette aide méthodologique.
Pour Ecolosong, Notre Ultrabassiste avait noté "plutôt bien", ce qui on en conviendra fut d'une aide précieuse pour la suite du travail !

Les membres du groupe étaient en cabine pour sanctionner mon interprétation, ce dont ils ne se privèrent pas. En particulier ils furent très attentifs à la compréhension du texte. Cela se manifesta plus précisément sur Docteur Bonheur. Lors de la prise live, le rythme imprimé par le couple basse-batt avait été très soutenu, et mon débit était supersonique. Jako déroulait la timeline phrase par phrase, soumettant mon interprétation à la critique de tous. Comme en prévision de cela j’avais chanté, de manière assez cocasse, en formant chaque mot avec mes lèvres, donnant le spectacle d’un sourd muet tentant de se faire comprendre d’un entendant en articulant laborieusement des onomatopées grotesques, jusqu'à me décrocher la mâchoire dans les passages les plus délicats, le résultat fut plutôt satisfaisant sous le regard hilare de mes spectateurs de l'autre coté de la vitre. Sauf pour une phrase : « Je regarde le clown triste au mur en face de moi ». Ils bloquèrent sur « clown triste ». L’un comprit « clou gris », un autre « countriste », et un troisième « croutiste ». Jésou quant à lui me suggéra de changer le texte et de chanter, à la place : « pompiste ». L’image de ce pauvre pompiste accroché au mur en face de moi me hanta durant les prises ultérieures, et j’eus le plus grand mal à contenir mon fou-rire chaque fois que je tentais de passer la phrase fatidique !

Je pus toutefois prendre ma revanche sur Pierrot, puisqu'il fit le solo d'harmonica de docteur B.
A son tour il connut les affres de l'angoisse, ce dont je me réjouis malgré une attitude hypocritement bienveillante et amicale.
Bien que ce fut parfait, je pris du plaisir à simuler le doute afin de l'obliger à recommencer. Ca fait toujours du bien de critiquer et de regarder les autres patauger dans l'incertitude.

Au final, à force de travail, je parvins à enregistrer la moitié des morceaux, cetifiés de ce fait kasher* (ou hallal)** par mes censeurs. Nous nous quittâmes donc plutôt satisfaits, mais avec le sentiment que c’était loin d’être gagné, si l’on considérait tout ce qu’il restait à faire.

Pour conclure, intrigué par le countriste et le croutiste, je fis une recherche dans Google. Les countristes sont des sortes de vttistes, et le croutiste est un peintre médiocre. En conséquence ce n’est pas si grave si je ne suis pas bien compris en concert, chacun pourra se faire une image mentale personnelle de ce qui est accroché au mur en face de moi, et il me semble que cela apportera une part de mystère supplémentaire qui ne devrait pas nuire à l’ensemble.

*Pour en savoir plus sur le vin kasher c'est ICI.

**Pour en savoir plus sur ce qui est halâl ou ne l'est pas, c'est .

dimanche 7 février 2010

Un Commentaire Qui Mérite La Une

Quelques nouvelles du front :
Vendredi soir la section "corde" s'est réunie afin de chercher quelques sources d'inspiration à travers la ville endormie.

Coup de fil de Jaco qui nous propose une séance d'enregistrement samedi de 16 à 19 h.
Pascou et moi-même n'étant pas disponibles dans ce créneau, et Phil le K à la montagne, nous prenons la liberté de décliner la proposition au nom du groupe, préférant repousser à un soir de semaine la prochaine réunion où tous les UFR pourront être présents ensemble..
Nous errons de bars en bars à la recherche d'un peu de musique.

C'est à l'Oxbridge que nous trouvons enfin de quoi rassasier nos gourmandes oreilles. Là, deux groupes de d'jeuns sortent leurs tripes dans une débauche d'énergie et un tonnerre de décibels.
On parle boutique à la mi-temps.Ils sont lyonnais et terminent à Nîmes une grosse tournée (Chambéry-Grenoble-Marseille-Nîmes ).

Discussion rafraîchissante .On cite Génésis, klaus Nomi, Vander Graft ..etc. Le jeune guitariste a les yeux écarquillés en écoutant Jésou lui parler d'un temps qu'il n'a pas pu connaitre. Celui des légendes du Rock et du phono Teppaz.

Entre deux tournées de breuvage-qui-rend-aveugle, le tavernier nous demande comme une faveur si nous voudrions revenir jouer dans son modeste établissement.
Après une courte réflexion, nous finissons par céder à sa sollicitation et fixons une date au mois de mai prochain.

Nous nous séparons peu après, terrassés par une saine "fatigue" et motivés comme des sales gosses.

Les affaires reprennent.
P.

samedi 6 février 2010

La Basse à l'Honneur


Pour Poun, un site totalement consacré à la basse : ICI

Chanson Réaliste

Guitar Hero, Hero

La Guitar Gurl du Jour


Photo en high définition, pour que vous puissiez l'afficher sur votre bureau.

vendredi 5 février 2010

Ecoute Critique de la Premaquette chez Poun