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mardi 10 avril 2007

Première Lecture.

La session intermédiaire de répétition du dimanche soir a été déplacée au lundi de Pâques. L’après-midi, les Undertakers étaient allés au devant de leur public. Une rencontre informelle qui a réuni membres du groupe et fans dans un ashram cévenol appartenant à la famille Desimeur. Ambiance champêtre, méditative, qui a permis à tous de se ressourcer au milieu de la nature bourgeonnante autour d’un pot de l’amitié et de frugales victuailles. Une partie de pétanque a rassemblé quelques participants qui ont pu s’initier aux joies de la balistique en milieu hostile sur sol mouvant, dans un environnement canin et pédo-psychatrique.
Le soir, c’est donc apaisés que les Undertakers se sont retrouvés dans ce qu’il est convenu d’appeler désormais «le local ». Pierre ayant terminé sa tournée un peu tard, les festivités n’ont débuté que vers 21h30, après la traditionnelle installation du matériel. C’est fou la propension qu’ont tous ces cables à s’emmêler, les fiches prenant un malin plaisir à s’introduire dans la mauvaise prise. Les différents boutons et potentiomètres n’ont pas été en reste, s’ingéniant malicieusement à nous perdre dans leur complexité. Au pied des micros, une mer de spaghettis sombres témoignait de notre activité débridée. Dans l’air, les micro se répondaient en echos, et Monsieur Larsen entonnait la tyrolienne au moindre battement de cil. Une soirée de répète tout ce qu’il y a de plus normale en fin de compte !
On a travaillé la chorégraphie de Whatever. Durant le solo de Pierre (remarquable) je devais aller chercher Pascou, et de concert nous faisions un pas de deux : lui continuant à jouer, moi mimant le geste auguste du guitar heros. Bon, le soucis c’est que Pascou ne joue que les yeux fermés. L’espace dans le local étant compté, nous avançions péniblement entre pieds de micros et autres bricoles constituant autant d’obstacles à notre difficile progression, sur fond de déambulation erratique de Pascou. L’aller s’est plutôt bien passé, mais le retour s’est compliqué lorsque d’une volte-face nous nous sommes (pléonasmatiquement) retournés. Les fils n’ont pas manqué de s’entortiller autour de nos chevilles, et je me suis pris quant à moi le manche de la basse dans l’œil. Mais « dans l’esprit » c’était parfait !
Deux nouveaux titres étaient au programme : What Goes On de Brian Ferry, et Boom Boom Boom de John lee Hooker.
C’était une première lecture.
Ca s’est entendu !
Mais au moins ce déchiffrage nous a-t-il permis d’évaluer l’énorme marge de progression dont nous pouvons encore bénéficier. C’est encourageant. En effet à quoi bon continuer si tout n’est que facilité, et si chaque morceau est « plié » en un quart d’heure ? « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire » écrivait Bigard (ou était-ce Corneille ?). Et là, du péril, il y en a, donc : la gloire, c’est quand tu veux !
Là dessus, un épisode pittoresque : Voulant s’identifier à ses héros, Bruno s’est fait raser les cheveux par sa maman. Il est vrai qu’on confond facilement la grille de 25 mm, et celle de 3. La nuit était sombre, l’agitation à son comble. Sylvie ne portait pas ses lunettes. Bref : d’un geste sur, Notre hôtesse a fait une large tranchée de trois millimètres de la nuque à l’occiput de son rejeton. Découvrant son erreur, mais pour en avoir le cœur net, elle réitéra l’opération deux ou trois fois, constatant que « oui, en effet, c’était bien la grille de 3mm ». Ivre de fierté l’enfant est venu nous montrer le résultat de cette expérience capillaire. Bien sûr, la loi de Murphy (dite « de l’emmerdement maximum ») avait fait en sorte qu’entre temps, la batterie de la tondeuse rende l’âme. EcoloSong, puis SPAM, ont pu ainsi bénéficier des absences successives de Christian puis du Pounet, qui ont tenté de rattraper les dérapages incontrolés du nuisible et neurasthénique instrument. Toutes ces émotions, et la fatigue initiale de Pierre ont eu raison de notre enthousiasme aux alentours de 23h15. Dans un dernier SPAsME, nous avons expédié SPAM, puis nous sommes avachis sur les canapés en fumant une dernière cigarette. « Rhâââ, Qu’est ça fait du bien de cracher enfin »… ses poumons !

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