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lundi 23 avril 2007

"Couflet-Badaoua" et vision périphérique

Soirée contrastée, dirons-nous, que celle vécue ce dimanche 22 avril, jour du premier tour d’élections présidentielles. Évacuons rapidement ce sujet : J’ai voté selon mon cœur. La majorité des français a voté « utile ». Les résultats sont d’une banalité affligeante : Affrontement gauche-droite classique. L’imagination n’est plus au pouvoir depuis belle lurette dans notre beau pays. Par contre les valeurs Vychistes, « travail famille patrie », qui d’ailleurs dépassent le traditionnel clivage droite/gauche, sont de retour. On a bien avancé en soixante ans. Dont acte.Voila, ça c’est fait, comme dirait Philou. Passons à autre chose.
Retour du stagiaire au sein du band pour suppléer le congé sans solde d’Alain. En fait nous avons été épaulés par Alexis et Alain V2.0 son fidèle synthé. Bonne collaboration (zut ! quel mot malheureux juste après mon évocation de Vichy). On a beaucoup travaillé sur Ecolo. On voulait le cadrer définitivement. Là, je dois faire mon premier mea culpa de la soirée. (ouais, c’est pas fini, vous allez voir). A force de multiplier les versions, de les croiser, de les adapter, j’ai fini par me perdre. Je ne savais plus si l’enchaînement était : couplet (Pierrot préfère dire « couflet ») -couplet-refrain-pont-guitare-refrain-couplet-couplet-badaoua-refrain-flute, ou bien flute-violon-basse-couflet-couflet-refrain-pont-couflet-couflet-refrain-solo-badoua-flute-refrain.. tout en sachant que parfois on disait couplet pour refrain, puis couplet-couplet pour couplet tout court, ce qui fait qu’on retrouvait avec trois refrains à la suite, ou encore le refrain chanté sur le couplet et vice versa.
En définitive, d’après ce que j’ai retenu (laborieusement) c’est : basse-couplet-couplet-refrain-pont musical : premier couplet guitare, deuxième couplet flûte-refrain-couplet-couplet-refrain-badoua-badoua-refrain (le 2ème)-flûte-basse-fin ! Quoiqu’il me semble qu’à un moment, avant la toute fin, on reprend le premier couflet, euh le reprain, enfin un truc comme ça...
Une limpide simplicité dont la la transparence le dispute à la clarté !
Bon, sur ce coup j’ai été lamentable, au bout de deux ou trois essais, je ne savais même plus mon texte.. On se sent seul dans ces moments-là !
Mais le gros écueil de ces dernières soirées, c'est le limoncello. A mon sens, on devrait arrêter. Pourtant le limoncello de Sylvie c'est quelque chose. Du fruit, rien que du fruit bio... et un peu d'alcool pour conserver le tout. Dans l'absolu, ça ne peut pas faire de mal. Peut-être est-ce l'association avec la boisson ambrée ? Quoiqu'il en soit le mélange des deux est intéressant, mais instable. Une sorte de C4 alcoolisé à manier avec la plus extrême précaution (il paraît que ça en a rendu certains aveugles). Ainsi Pierrot a entendu des « notes mortes », Jésou percevait le rayon lumineux d'une « guitare laser », Pascou... Pascou je ne sais plus, mais il ne perd rien pour attendre, lui qui est parti en lousdé durant la répétition de Brown Sugar, dont il a sévèrement condamné l'interprétation. Il est vrai que c'était le dernier morceau et que ça devenait très approximatif, à la limite de l'expressionnisme allemand.
On arrive à l'apothéose de cette soirée. Après avoir poussivement exécuté Brown Sugar, sans indulgence aucune pour les Rolling Stones, nous cloturons la séance.
Là il faut planter le décor :
Au cours de la soirée, Elodie est arrivée. Lors de notre départ, Sylvie avertit : on va sortir la voiture pour que les autres puissent passer. Bon. Jusqu'ici tout va bien. Je me penche au balcon. Je vois une bagnole en effet, au milieu de l'allée. Bisou, bisou, on monte dans les véhicule. J'attends. Une voiture allume ses phares et recule. A mon tour je fais marche arrière. Il faut dire que le Pajero Sport a une particularité (outre que c'est un tank): les vitres sont fumées et en plus l'angle de vision est très réduit. Tout à ma manoeuvre, j'entends un avertisseur. Je m'arrête, je regarde autour de moi : rien ! J'en viens à me demander si je n'ai pas appuyé sur le klaxon par erreur Je me dis « tu es encore passé dans la 4ème dimension » je reprends ma route, et là : avertisseur de nouveau. Je finis par me pencher à la portière : en fait il y a UNE AUTRE VOITURE, noire de surcroît, que je n'ai pas vue (ai-je précisé qu'il fait nuit noire ?). Il est trop tard, c'est l'accident stupide.


Une petite éraflure sur un bout de portière. Trois fois rien, mais tout de même. Plus tard je tente d'analyser les circonstance de cet incident. J'en conclus qu'en plus de mon 4*4, qui ne m'a pas facilité les choses, peut être (et j'en parlais encore au téléphone à Christian qui s'enquerrait de ma santé ce matin, il peut confirmer), je dis bien peut-être que ma vision périphérique a été légèrement perturbée par ce @##&& ! de limoncello de ££$$¤¤~# .... Un effet indésirable ! Surtout que je n'y vois déjà pas grand chose la nuit, même sans limoncello.
Donc j'aimerais que soit inscrit dans les statuts du règlement intérieur de notre groupe, que toute boisson citronnée et alcoolisée doit être proscrite, sous peine pour le contrevenant de subir durant une heure pleine, une répétition complète de Brown Sugar. Je sais c'est dur. Mais la sanction doit être exemplaire. Tenons-nous en à la boisson ambrée. C'est fait à partir de produits sains, et son amertume mélangée de tourbe évite à l'imprudent de tenter d'étancher sa soif avec. Le limoncello n'est définitivement pas une boisson de soif.
Par ailleurs, je me garderai désormais de me garer dans ce coupe gorge que constitue l'allée des Fabre. Je parquerai ma voiture en terrain dégagé. Quelqu'un peut-il m'indiquer le plus proche terrain de foot ?
Que dire d'autre ? Je ne peux que qualifier cette soirée « d'un peu en demi-teinte », elle n'atteint pas les sommets flamboyants des précédentes, comme souvent quand on veut se resservir d'une recette qui marche. La spontanéité, la pétillance, ne se programment pas. Seul le hasard guide nos inspirations, certaines sont géniales, d'autres plus.... approximatives ; en tous cas de mon point de vue!

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