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vendredi 12 avril 2013

Je voulais écrire un texte, et j'étais en panne d'inspiration.. du coup comme la dernière fois, j'ai tapé "images insolites" dans Google. Mais au lieu de choisir une images qui m'aurait évoqué une histoire, pour chacune de celles qui ont aiguisées ma curiosité, j'ai noté une phrase la décrivant. Au bout d'un moment deux pages ont été noircies. Il ne me restait plus qu'à les trier et les "ordonner" (!), les formater et leur trouver des rimes..

Ca donne un objet étrange, puissamment évocateur, une galerie d'images décrites. Mais moi je connais les images de références, vous non. Quel effet cela peut-il avoir sur un lecteur qui n'a pas les références de départ ?

Voici le texte. Comme je l'expliquais à Pierrot, auquel je l'ai adressé par mail, je le verrais bien en rock façon Genesis, ou Queen dans une bohemian rhapsodie revisitée. Du rock lyrique, mélodique, symphonique, grandiose.

Au vent de leur folie


Tu  enfiles tes tongs en vraie peau de ballerine
Pour dessiner le monde avec des bouts de chips
Avec des sushis tu sculptes des figurines
Un jour de pleine lune juste pendant l’éclipse

Dans ton bac à glaçons y a des ours blancs qui dansent
Et un tigre éphémère se déchire à tes pieds
Au feutre noir Barbie est inscrite sur ta panse
Tu couches dans la carlingue d’un viel  avion anglais

Tu as tatouée dans le dos ta liberté chérie
A travers les verres d’eau tu regardes les visages
Tu as été brahmane tu es maintenant guéri
Tu fais de la magie pour les filles de passage 

Tu t’arrêtes souvent pour voir pousser tes ongles
Tu écris toujours love sur les vitres pleines de neige
Tu ne manges jamais de soupe de pétoncle
Et du feu des passions tu connais le piège

Tu avances pieds nus sur des bouchons de champagne
Tout en soufflant du feu dans des bulles de savon
Tu crois toujours autant au pays de cocagne
Mais tu as bien compris que c’est une illusion

Tu crois que les bébés naissent dans les coquilles saint jacques
Tu aimerais que les tanks soient en ballons de baudruche
Qu’ils tirent des obus constitués d’œufs de pâques
Juste avant d’exploser en un vol de perruches

Tu dors entre les tranches d’un hamburger géant
On t’a déguisé une fois en salade de choux
Tu possèdes une montre qui dit toujours maintenant
Tu as gravé une ancre sur la peau de tes joues

Tu connais une maison dont les façades ondulent
Et l’arbre à talons hauts déformé par le vent
Au pied de ses racines jouent des tarentules
T’as peur de tes lunettes tu crois qu’elle ont des dents

Tu possèdes un élevage de tortues albinos
Tu as vu un marcassin marcher en bottes de pluie
Faisant du bruit comme si son ventre était plein d’os
Tu t’es fait mordre au cou par une pomme zombie

Tu as couru en string sur des sommets en feu
Tu sais jouer du piano debout sur ta moto
Tu as lancé des fléchettes sur un éléphant bleu
En poirier sur sa trompe dansant le fandango

Tu t'agites dans ta tête jusques à perdre haleine
Et c'est un mur d'image qui t'envahit l'esprit
Tu n'en choisis aucune tu serais bien en peine
Tu te laisses porter au vent de leur folie

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