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samedi 16 juin 2007

Actualité Micro-Evénementielle (mercredi 13 juin)

Treize janvier, treize juin. Un demi-anniversaire nous sépare de la décision des membres dit « du 13-1 » de créer un groupe de rock. On en avait parlé de retour de vacances, en septembre 2006, un soir, avec Pierrot. Un peu comme on fait un vœu pieu, sans trop y croire, nous avions dessiné les contours d’une aventure encore en devenir. Finalement après une soixantaine de répétitions, je dois faire vous faire part de ma surprise, et aussi de ma fierté : Ça tient le coup ! Ce qui a débuté comme une partie de rigolade s’est développé, se renforçant à mesure des défis successifs que nous nous sommes lancés. Nous enterrons le Rock, soit, mais pas l’enthousiasme et l’opiniâtreté des premiers jours.

En ce moment, grâce au regard de Phil, qui nous observe tandis-qu’il bat, nous prenons conscience de nos imperfections. C’est parfois décourageant, certes, mais le simple fait de pointer tel ou tel défaut atteste de nos progrès. Au premiers jours nous nous enthousiasmions de simplement jouer ensemble. C’était une aimable cacophonie de potaches attardés. Désormais nous exigeons plus : après la phase du « jeu propre », c’est maintenant l’ère du « jeu carré ». Il faut que ce soit CARRE ! sinon le subtil édifice que constitue Caroline des Status Quo n’est plus qu’un fatras foutraque de fous patraques qu’on fout tout a trac en tas dans le trou. Si je puis m’exprimer ainsi.

Pas facile de se renouveler d’une chronique à l’autre, mais heureusement le simple compte-rendu de nos rencontres musicales suffit amplement à remplir l’espace que je m’alloue sur ce blog. En effet, si de l’extérieur (je pense à Mathilde notamment, qui se tape depuis plusieurs mois, les répétitions des même titres ressassés) On pourrait croire qu’il ne se passe pas grand-chose de neuf d’une fois sur l’autre, de l’intérieur c’est une moisson de micro-évènements qui éclosent, pollinisent et fructifient. Oui, cher lecteur, nous nous spécialisons dans le micro-évènementiel. Malgré notre parti pris d’interpréter ce qui nous faisait danser à 16 ans, on est pile poil dans le courant fashion de l’époque. A double titre : Le rock façon seventies revient en force sur le devant de la scène, les jeunes en sont fous. Et puis cette propension à monter une maillonaise sur des non-évènements, de glorifier l’instant, privilégiant la forme plus que le fond, insistant sur l’accessoire au détriment de l’essentiel, s’inscrit dans une tendance lourde de la décennie.

La superficialité de cette chronique, toutefois, et les détours et autres parenthèses dont elle est parsemée, me permettent d’explorer à ma façon, au-delà du champ musical qui nous rassemble, un vaste domaine cognitif dont chaque élément me rapproche et m’éloigne à la fois de « la profondeur du cercle » dont on sait qu’elle n’a d’égale : le sens de la vie en somme. Au delà de l’aspect existentiel dont je suis un aficionado, je suis la phalène éphémère qui tourne autour de la torche allumée dans la nuit, dont la lumière aveuglante éclaire les lugubres ténèbres, mais qui enflamme les ailes de l’insecte imprudent qui approcherait de trop près la Vérité. Tout ça nous ramène bien sûr au problème fondamental : et Dieu dans tout ça ? laissons de coté pour cette fois le Principe de toute chose, quel que soit son nom, je préfère parfois sa sombre antithèse. Le Diable se niche dans les détails dit-on. Pour des fossoyeurs, il est normal que nous fricotions un peu avec l’ange déchu ! Et du coup , par le biais du détail, nous voilà revenu à notre histoire de micro-évènement, ce qui va me permettre de changer de paragraphe grâce à cet habile enchaînement.

Or donc faisons dans le micro-évènement :
Bruno et Cyril ont fait l’acquisition d’une Gibson et d’une batterie chinoise. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais cela signifie que Phil n’aura plus à déménager ses ustensiles, et que nous aurons bientôt la possibilité de jouer du Rolling Stone puisque les musiciens ne devront pas désaccorder leur guitare pour interpréter Brown Sugar.

Avec Odile j’ai édité quatre livrets de chant pour chacun de mes compagnons de jeu. J’ai pris plaisir à voir s’allumer dans leur yeux, cette étincelle de joie enfantine du bambin qui reçoit son premier livre d’image, ou plus proche de nous de l’adolescent qui cache sous son matelas, tel fascicules de photos explicites, qu’il feuillettera discrètement bien qu’avec vigueur.

Deux nouvelles chansons sont à l’étude : Cocaine, de JJ cale, et Lagrange de ZZ Top.
A l’écoute du dernier enregistrement de Caroline, plutôt correct, j’ai indiqué que je n’étais pas satisfait par mon chant, précisant que « j’avais une marge de progression ». Jésou a abondé dans mon sens, affirmant qu’en effet, j’avais une ÉNORME marge de progression !

Fort de ce satisfecit je travaille ma précision vocale, puisque parait-il un don sans technique n’est guère qu’une sale habitude.

2 commentaires:

mauricette a dit…

ou"un funambule sur un fil de lumière" comme disait mon maître avant qu'il ne tombe dans le crou lui aussi

The Undertakers 5 a dit…

lol... de mon coté j'aime bien me considérer comme "le roc solitaire battu par les vents mauvais"