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mercredi 6 juin 2012

Avec Un Peu de Retard : La Feria du Chanteur

Pour la ferai 2012 nous avions rendez vous au Garage, où nos hôtes, les Dayre et les Almansa avait mis le paquet pour nous proposer un impressionnant buffet de tapas, de punchs et de sangrias afin de répondre aux besoins de la foule de leurs amis et connaissance conviés à ce désormais traditionnel rendez-vous majeur de la temporada nîmoise.

Parmi les nombreuses personnalités présentes, nous eûmes même le plaisir de serrer la main d'Yvan Lachaud le député de la première circonscription venu en ami s'immerger dans l'ambiance du Garage... Et peut-être faire un peu de prosélytisme électoral en cette quasi veille des législatives.

Au bout d'une petite demi-heure, les aficionados joyeux nous rejoignaient via la petite bourses après avoir assisté à la corrida vespérale dont de l'avis général il n'était pas nécessaire de garder un souvenir ému. D'aucun émit même l'avis qu'il faudrait par croisement génétique produire des taureaux sans oreilles afin d'éviter à la présidence et à un public peu averti d'en distribuer sans discernement.

Je rencontrai quelques personnes qui me demandèrent pourquoi les Undertakers ne jouaient pas pour l'occasion. Je répondis que nous avions le sentiment de n'être pas à notre place pour une manifestation festive où les gens se réunissaient pour discuter et boire un coup, et non pas pour écouter un groupe de rock au son approximatif.
J’ajoutai qu’une pena, comme celle qui était venue faire l’aubade l’année précédente me paraissait plus appropriée pour la bodega de nos amis. Je fus surpris de les entendre me répondre que nos prestations avaient été appréciées et qu'il était dommage que nous n'ayons pas poursuivi notre participation musicale aux soirées du Garage. Je mis leurs protestations sur le compte d'une politesse excessive et en compagnie des autres membres des UFR me frayai mon bonhomme de chemin parmi les invités présents vers les lieux de ravitaillement, croisant à mesure ceux de nos amis qui étaient présents.

Je tombai sur notre Kéké, que je n'avais pas vu depuis ses derniers soucis de santé. Je notai de subtiles transformations sur sa personne en le saluant d'une vigoureuse et virile poignée de main (le Kéké n'embrasse pas les hommes), mais je n'arrivai pas à mettre le doigt sur ce qui m'intriguais.
C'est Catherine son épouse qui me donna l'explication : Telle Dalilah castrant capillairement Sanson, elle avait peu de temps auparavant coupé drastiquement la chevelure bohème de son homme ; mais surtout notre dentiste ne portait pas son traditionnel appareil photo autour du cou ! je crois que depuis une vingtaine d'années que je le connais, c'était la première fois que je le voyais ainsi, nu, dépouillé de son gros zoom !

Je m’inquiétai quelques instants, puis constatai qu’en tout état de cause ça n’empêchait pas notre Depardon local de siroter un pastis tout en discutant avec quelques belles jeunes femmes : C’était bien toujours le Kéké que nous connaissions ! Nous profitâmes de l'occasion, malgré l'absence du Barde, cloué chez lui par une violente douleur intercostale, pour discuter des projets du groupe.
Bien sûr la litanie de nos préoccupations musicales se déroula selon une routine habituelle : le choix des morceaux, l’éternel débat compo/reprises, la perfection du son, les fluctuations de motivation au grès des échecs de nos dernières reprises, les moments de lassitude et de doutes. Cependant nous primes la décision, pour ré-insuffler un peu de vie dans le corps moribond de l’orchestre, de nous fixer un objectif réalisable, un concert qui nous obligerait à mobiliser et canaliser nos énergies vers une action concrète.

Pascou proposa (ou peut-être céda-t-il à notre amicale pression) d’organiser à l’occasion de son anniversaire un concert familial à Ritchwood Hall, qui nous permettrait de renouer un peu avec la scène, reprendre des titres que nous aimions, sans nous mettre la pression sur des expérimentations hasardeuses et tester un ou deux morceaux en conditions réelles, dont la prometteuse « solex » tout juste sortie de la Charras Factory, encore un peu humide et fleurant bon la nouveauté.
Veille de fête nationale, la soirée du 13 juillet permet de rassembler les intimes sans crainte ni trac, dans une ambiance agréable, et la certitude que les flics ne débarqueront pas pour cause de tapage nocturne sur dénonciation d’un voisin acariâtre.

La soirée du Garage se poursuivit quasiment dans le noir après que le lampadaire qui éclairait la rue ait rendu l’âme dans un claquement sinistre, instillant à la manifestation un parfum d’intimité très cosy. Les tapas circulaient fluidement, il y en avaient en abondance, ils permirent de maintenir un seuil correct d’ébriété style mondain-convivial tendance féria de la tour magne mais sans le coté compassé, entre gens du même monde, désaltérés sans ostentation par un planteur et une sangria préparés avec passion par nos hôtes qui surent nous rappeler régulièrement qu’à nos âges il est important de se désaltérer pour éviter la déshydratation.

Nous quittâmes la bodega vers 1 heure, retournant dans notre village tandis que le gros des invités traversaient le Jean Jaurès pour aller chez Bosc et terminer jusqu’aux première lueurs de l’aube cette soirée très sympathique.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Z'êtes juste partis un peu tôt..
P.tard