Les congés c'est épuisant ! N'en déplaise à certain grincheux dont le conservatisme primaire frôle le ridicule, et rappelle tous les « primaires » du passé, antiaméricanisme, communisme, avec leur cortège de couteaux entre les dents, ou plutôt, en la circonstance, de davier. la période de vacances n'est pas du temps perdu. Il permet au cadre du service public de se ressourcer, de recharger ses batteries, de se refaire une santé. Si tu veux soigner tes malades, soigne-toi donc toi-même a dit Confucius. En plus au cours de ce séjour, je travaille sur ma voix, mon organe, mon instrument. J'espère que chacun des UFR en fait autant, et met l'été à profit pour exercer son talent et sa technique. Je m'entraîne sur Louis Armstrong, je travaille ma montée chromatique, j'explore ma tessiture. Seul au milieu de la forêt de feuillus, environné du silence de la nature à peine troublé par les trilles du merle moqueur et le cri de l'orfraie, je peux enfin développer mes variations sans exploser ma gorge pour espérer m'entendre.
Grôôôsse journée que ce mercredi, dont je prends conscience que ce sera une nouvelle occasion de répète manquée. L'évènement marquant du jour est l'exceptionnel beau temps qui a régné toute la journée. Un ciel bleu, une légère brise marine tempérant les ardeurs d'un soleil débonnaire : Une journée COMPLETE sans passages nuageux ni ondées, nous n'avions pas vu ça depuis des années. Nous avons été réveillé (relativement) tôt par l'aspirateur d'Yves qui partant dans deux jours voir son fils à Miramas a décidé de pratiquer un toilettage en profondeur de sa Renault 21. En fait à l'heure où j'écris ces lignes, 18 heures, il est toujours à l'œuvre. Il s'est même adjoint l'assistance d'un copain mécano semble-t-il qui a ausculté chaque organe du véhicule. Regardant sous le châssis avec une baladeuse, d'un ton très docte, il a mis en garde notre cousin sur l'état de faiblesse de la boite (de vitesse je présume), qui risquait de le lâcher sur l'autoroute.. J'ai pris part à la conversation en faisant remarquer que ce n'était pas bien grave, rentrant sur Nîmes le lendemain, nous pourrions les ramasser sur la route ! Çà l'a rassuré.
Au marché « du milieu » qui se tient en partie dans les halles, nous avons trouvé des jonchées. C'est une sorte de faisselle qui se présente dans un fuseau de paille tressée afin d'en exprimer le petit lait.
On déguste ce dessert avec un filet d'eau de vie. Nous, on a essayé au Pineau : le top ! Et puis nous avons craqué pour deux petits homards que nous allons faire griller ce soir.
Les grillons dont je vous ai parlé hier se présentent principalement sous deux formes : « le Grillon », qui rappelle les rillettes, et le « Gros Grillon » qui est découpé dans la cote du porc, dans son insertion à la vertèbre. Selon Odile elle est cuite dans un court bouillon aromatisé. Le mieux, lors de l'achat, est de préciser : « un morceau de gros grillon MAIGRE ». Sinon on se retrouve avec un truc de deux kilos, plus ou moins racorni en fonction de la date de cuisson et horriblement gras. Le fin du fin est bien sur de manger du grillon avec Philou à coté, et de demander à ce dernier d'accompagner la dégustation d'une de ces stridulations mélodieuses dont il a le secret.
Pour le reste, pendant que nous lisions cet après-midi Nous avons eu le taille-haie du voisin, le compresseur d'Yves, juste sous la fenêtre, ce qui a contribué à nous garder éveillés, remercions donc nos sympathiques voisins. Pour ma part j'ai gardé la maison tandis-qu'Odile faisait une balade près de la voie ferrée. Elle nous a ramené un splendide bouquet de fleurs des champs sous le regard attendri des vaches.
Par la suite j'ai moi-même fait quelques centaines de mètre en terrain forestier. Je n'ai pas manqué de rendre mon GPS afin de vérifier constamment ma position. Loin de la civilisation comme nous le sommes, il est tellement facile de se perdre.
Ce soir, pour conclure en beauté cette journée touffue, nous allons chez les deux moiselles afin d'y prendre l'apéritif. Prudemment, à la question que me posait Gisou avant-hier sur mon éventuel intérêt pour le scrabble, j'ai répondu ; NON. Il y a des limites à la convivialité !
Il est une heure du matin. Gisou m'a impressionné : elle adore le whisky. J'ai dû, par politesse, l'accompagner. De surcroît, nous avions l'avant-veille avoué notre appartenance à un groupe de rock. Ce soir nous avons dû faire la preuve de notre talent et chanter, a capella, New York. Ces demoiselles ont beaucoup apprécié notre duo ! De retour de ce traquenard, nous avons dégusté notre homard. C'est vraiment bon le homard, et copieux. A la fin du repas, Yves a débarqué. Il nous a tenu la grappe jusqu'à maintenant.
Odile et moi nous n'en pouvons plus ! Ils doivent drôlement s'emmerder à la Foucherie pour sauter sur le premier touriste venu. Jusqu'ici il n'y a pas eu un soir où nous n'ayons eu un apéro avec l'un ou l'autre ! Attends bouge pas, je ne sais pas si je vais tenir le rythme jusqu'à la fin du séjour : demain soir c'est Guy qui vient manger à la maison !
Je n'avais pas idée qu'il y aurai tant de mondanités durant notre séjour.
jeudi 10 juillet 2008
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6 commentaires:
"je travaille mon organe. Je travaille ma montée chromatique."
...
t'as des montées de lait ?
kéké
peut on considérer que quiconque puisse "monter" sur le blog ? dans le style "qu'est ce que tu fais demain, et bien demain je monte à Paris"...si c'est le cas, alors oui, j'ai de fréquentes montées de laids. des laids entiers. avec plein de matières grasses, bien lourdes. indigestes. des laids hideux, en dehors et en dedans.
t'es en vacances !
t'as pas le droit d'être énervé !
kéké, le laid hideux !
ou tu vas kéké?
pour mitch ,c'est quoi la difference entre le travail et les vacances,ça se joue a tres peu de choses,en fait
ah si .....quand meme alors qu'en vacances il fait sa sieste,dehors,dans une chaise longue,avec son chapeau pare soleil sur le crane,au travail il se repose(oh pardon:il reflechit) dans son bureau c'est quand meme des conditions beaucoup plus dures!
poun
lLa bave acide des crapauds velus, n'atteint pas la douce et virginale blancheur de la colombe, qui d'ailleurs répands copieusement son noble guano à la raie immonde des dits batraciens.
Nous discutions hier avec notre cousin Guy, dont le bon sens paysan se double d'un sens aigu de l'analyse. Nous parlions vacances, justement.
Nous lui avons appris, fortuitement, que certain dentiste, et toute sa smala, se déplaçait en Tunisie, puis aux States (suppot de l'imperialisme des pays du nord gavés de richesses). Avec modération mais véhémence, il fustigea cette attitude consistant à expatrier des sommes colossales en hotels et autres extravagances, sans compter les points carbones dilapidéss à des fins ludiques alors que l'économie nationale est au bord de la banqueroute. A l'inverse il loua avec des tremolos dans la voix la volonté citoyenne de ses hôtes de contribuer au développement d'une région touchée de plein fouet par le chaumage.
Il ajouta qu'il était surprenant, de la part d'un auteur à la posture résolument écologiste dans des textes ma fois de bonne facture, d'avoir en définitive un double langage, un pour le public, un autre pour les siens. Ce qui n'était pas sans rappeler un sarkosysme ambiant aux relents populistes.
Bien sûr nous assurâmes Guy que ce n'était là qu'un faux pas, un errement passager et que désormais vertement tancé notre dentiste réajusterait ses comportements. Mais nous vîmes bien que le mal était fait, et que dans l'esprit de notre cousin, un doute s'était durement installé à l'encontre de la profession dentaire, tandis que le volontarisme citoyen des agents du service public était chaleureusement applaudi et encouragé.
voilà, je n'ai rien d'autre à ajouter, les faits parlent d'eux même
voila enfin une bonne nouvelle!
tu n'as rien d'autre a ajouter! ! !
poun
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