C’est par le traditionnel caniportage vespéral qu’a débuté cette ultime soirée de préparation à la « présentation aux famille » de notre tour de chant. Le caniportage consiste en une manutention par soulevage et transport manuporté des 11 chiots de "l'élevage du Royaume des Hauts de Nîmes" d’Elodie, en villégiature estivale au domicile Fabre. Au passage, on est prié de se frotter les mains avec une solution hydroalcoolique qui préservera les bêtes de toute contamination pathogène. Propreté, sécurité, professionalisme et rigueur, tels sont les maître-mots de cette petite entreprise en pleine expansion.
Issus du croisement contre nature d’un molosse des Carpathes génétiquement modifié et d’une jument Beauceronne, ces mini monstres sont déjà de taille respectable : au bout de 5 semaines de gavage intensif, le plus léger d’entre eux pèse 5 kilos et peut écraser entres ses dents un parpaing de 20. Des micro machines à tuer ! Ces petits fauves couchent durant la journée dans un enclos dédié, puis sont rapatriés en fin de soirée dans la chambre d’enfants transformée en chenil où ils peuvent s’ébattre à l’abris des rapaces, belettes et autres nuisibles. C’est qu’à 1200€ pièce, il ne s’agit pas d’en perdre un. Toutefois, je pense que d’ici une semaine ou deux, ce sera aux nuisibles de se montrer prudents ; quand la meute va en attraper un, elle ne fera pas de quartier !
Mais on s’éloigne je crois, de notre sujet principal, qui reste en effet la MUSIQUE (si tant est que le bruit que nous produisons puisse être comparé à cette expression géniale de la nature humaine). Rien de bien révolutionnaire sur ce front. La forêt de perches s’est enrichie d’une nouvelle pousse en la présence d’un micro supplémentaire pour notre batteur-kine qui se sentait bien seul derrière ses percussions. Il peut désormais hurler avec les autres. Nous nous sommes consacrés à notre sport favori : Le marathon musical. Comme n’importe quel sport, celui-ci nécessite du talent, de la technique et aussi de l’endurance. Dans l’atmosphère surchauffée de la salle Jim Morrison, que le ventilateur avait du mal à brasser de ses pales anémiques, c’est de cette dernière composante que nous avons le plus manqué. Après avoir expédié en un temps record les trois premiers titres, le groupe s’est doucement délité au long des quatre morceaux suivants, à tel point que même Whatever, aboutissement de plus de six mois de répètes, interprété au moins une centaine de fois depuis janvier dernier, s’est révélé d’une lamentable platitude. Chacun d’entre nous a pu, au cours de la session, exprimer ses erreurs ou oublis avec une totale liberté, et personne ne s’en est privé ! les choristes trop occupés à gesticuler ont oublié d’accompagner le chanteur, qui tout à ses commentaires a raté le début de la chanson, tandis que le guitar leader s’emmêlait dans ses pédales et sautait des solos, alors que le bassiste interprète avec un peu de retard sur le guitariste rythmique dont le tempo trop lent déconcerte le batteur qui loupe le final.
Mais TOUT va bien ! Pour reprendre le leitmotiv favori de notre Leader Maximo : On n’est pas prêts ! Surtout qu’au terme de la demi heure enregistrée par le magnétophone numérique, j’ai constaté que la « bande » était vierge. En un sens ça n’est pas bien grave, tout cela n’était pas inoubliable.
Le limoncello nous a aidé à vaincre notre inquiétude et c’est vers 23h30 que nous avons pris congés, après avoir démonté et rangé le matériel dans les véhicules en prévision de l’installation à Ritchwood Hall le lendemain.
jeudi 26 juillet 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire