Je remercie infiniment mon ami le guitariste rythmique pour son aide précieuse lors de notre dernière répète. L’ambiance était chaleureuse, limite festive, les conversations allaient gaiement dans tous les sens comme à l’accoutumée, quand on ne sait pourquoi durant un court silence, Jésou crut bon de lancer « alors Mitch, le jardin, comment ça va ? ». sorti du contexte ces propos semblent totalement anodins, et pourraient même témoigner d’un effort de socialisation du Barde, par ailleurs souvent un peu crispé durant les répétitions, occupé qu’il est à pincer comme il faut les cordes de son bazar, sous le double regard attentif de notre tutelle.
Cependant à l’éclat malicieux qui frisait ses yeux, je compris que c’était plutôt à Odile qu’était destiné cet envoi. D’ailleurs j’aurais dû me douter qu’il préparait un mauvais coup : un peu avant il s’était frotté le nez et avait reniflé, comme quand il s’apprête à raconte une bonne blague.
On le sait, il est des leviers sur lesquels il est préférable de ne pas appuyer, tant on est certain de la réaction pavlovienne que cela engendre. Ça n’a pas loupé. Odile, jusque là détendue, s’est jetée sur cet os comme le cane corso sur la gorge d’un jeune enfant. Avec la même puissance de serrage que la mâchoire du chien, elle s’est jetée sur cet os que lui avait lancé Christian et ne l’a plus lâché durant toute la pause. Merci encore M. Bip. Cela conforte encore ma certitude sur le bien fondé de ce sobriquet avec lequel vous signez vos rares interventions sur le blog : « M. Bip », c’est quand même plus joli que Môssieur Gros Con !
D’ailleurs en parlant de ça, ce gentil surnom qui était jusqu’ici l’apanage de l’UltraBassiste se démocratise. La plupart d’entre nous ce soir a pu tour à tour en bénéficier. C’est Jésou qui a trouvé la bonne formule : C’est Le système du Gros Con Tournant ! Ceci dit grâce au Barde, La répète de samedi, si elle a lieu sera une séance de musicos pur jus. Pour ma part je serai au milieu de mes terres, sainement occupé à les nettoyer sous le regard soupçonneux de mon épouse armée. (Amusant comme le choix d’une voyelle ou une consonne dans un mot peut éclairer de manière radicalement différente l’état d’esprit d’une épouse et ses dispositions au dialogue).
Au chapitre des remerciements -et en cela j’ai l’impression d’être le lauréat d’un prix aux Victoires de la Musique qui rend hommage à ses sponsors, sa maison d’édition, son agent, et accessoirement ses parents amis et alliés-, je tiens à féliciter avec émotion Poun qui n’a pas hésité à m’appeler à 20h10 hier soir en plein milieu du repas familial pour me signifier que j’avais 5 minutes pour trouver le texte de notre nouvelle reprise : Should I Stay or Should I Go, des Clash. Je passerai sur le débat que nous avions eue à ce sujet le samedi précédent, au cours duquel nous avions évoqué la possibilité de mettre ce morceau de légende au répertoire puis avions renoncé devant l’ampleur du défi. Nous sommes des artistes, fantasques, changeants, instables et donc prompts à toutes les volte faces.
L’estomac encore plein des restes du Osh, que l’adorable serveuse de « chez l’Ouzbek » m’avait emballé dans un doggy bag la semaine précédente pendant qu’on détalait précipitamment, je m’assis devant google et fis une recherche du titre. En trois clics j’affichai les paroles des Clash. (Le texte est interminable, même en police 8, il prend plus d’une page A4). Je repensai à certaines réflexions d’un de nos guitaristes, le jeune, qui pontifiait savamment sur la nécessité dans un morceau de Rock d’écrire des textes courts « sinon c’est trop verbeux et ça passe pas ! », je notai distraitement de le mettre en rapport avec Joe Strummer afin qu’il puisse lui dire sans ambages sa façon de penser, et lui expliquer que « coco, ton truc, il passera jamais à la radio, te fatigues pas, fais simple et court ».
En parcourant un des chapitres du texte, le second me semble-t-il, j’eu soudain l’impression, comme ça m’arrive régulièrement, d’avoir franchi la porte des étoiles : ç’était en espagnol une ligne sur deux ! Mon étonnement s’effaça devant une explication rationnelle : « Tiens, c’est bien, ce site, ils prennent la peine de traduire ligne par ligne les textes, quelle bonne idée ». Ceci dit ça ne me servait pas à grand-chose, je ne comprends pas l’espagnol : pour moi c’est de l’Ouzbek. Je parcouru de ma souris la page Internet afin de trouver le bouton permettant de changer la traduction anglais-espagnol en anglais-français.
Hélas je ne trouvai aucun moyen pour modifier cette traduction. En regardant mieux le texte, et bien que mes notions d’espagnol soient faméliques, je sentis que quelque chose clochait : la « traduction » n’avait rien à voir avec le texte anglais. Pour en avoir le cœur net, j’affichai un autre site de paroles et retrouvai la même anomalie. Au bout du troisième essai, je dus me rendre à l’évidence : EN PLUS, de nous donner un texte imbitable, ils avaient poussé le vice de le farcir d’un DEUXIEME texte ! Une sorte de message subliminal Ibérique. D’ailleurs je fis l’expérience : suivant la manière dont je clignais des yeux, comme pour une image stroboscopique, je pouvais faire apparaître au choix la partie anglaise ou espagnole ! C’est après, que je me souvins du triple Lp Sandinista. Enregistré en 1980, qui influença grandement la Mano Negra et Manu Tchao. Sandinista… si c’est pas hispanisant…
Outre La rédaction du compte-rendu des deux précédentes séances et sa publication sur le blog, un peu avant de manger, juste après que je sois rentré du boulot vers vingt heures, le travail de recherche et d’impression du texte des Pistols, et le transfert du mp3 de la chanson, il me restait une tache à accomplir : graver pour notre Phil un CD de l’ensemble de notre œuvre, enregistrée quelques jours auparavant, afin qu’il puisse parfaire ses nouvelles compos de batterie. Au regard mystérieux qui accompagnait sa requête, j’avais compris qu’il nous mijotait un truc énorme qui serait un contrepoint rythmique éblouissant au génie créatif du guitariste solo.
Au Levé vers 6h le matin, comme tous les jours, j’avais réveillé la maisonnée puis tour à tour sauvé des vies et managé les équipes. Du sommet de ma journée, je contemplai avec un brin de lassitude mais aussi une tranquille sérénité le travail accompli. Il était 20h50, je n’eu que le temps d’embarquer Odile, attraper la valise à micros, le CD, les copies du texte commandé, avant de filer chez les Fabre… Il apparut, en arrivant, qu’il manquait quelqu’un. Nous nous comptâmes et conclûmes que Lolo n’était pas là. Semble-t-il la veille au soir, peut être au cours d’un poker échevelé, et avant la décision d’intégrer les Clash à notre répertoire (je jurerais qu’entre les deux un bouteille de boisson ambrée du Kentucky se but sans modération), Lolo avait confié aux gens présent qu’elle viendrait. On était passé à travers.
C’est ça la vie trépidante d’un groupe de Rock.
C’est en l’absence de notre pianiste, qui aurait tout de même pu faire un petit effort, que nous nous exerçâmes. Disons rapidement que les séances se suivent et ne se ressemblent pas. Les compos furent plutôt laborieuses, les anglaises potables pour la plupart. On insista sur les Pistols, qui sortirent plutôt bien de la moulinette UFR. Pour les Clash, c’était…. Intéressant. Je réserve mon jugement, mais avec ce titre, je crois que nous avons mis la barre très haut. Ca me fait penser au perchiste français en recherche de sponsor qui a balancé sur la toile le clip de sa traversée de Paris à poils sa perche entre les mains. LUI a placé la barre très haut.
Peut-être qu’en jouant à poils…..
vendredi 3 avril 2009
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