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dimanche 29 avril 2007

Mistinguett, Proud Mary et Ragamuffin

Je ne sais plus très bien où j’en suis dans mon journal des répétitions. Il me semble que je dois rendre compte de la session de samedi soir. Mais auparavant j’aimerais vous parler de la soirée du vendredi. Les Rollin nous ont conviés au Mistinguett, un cabaret pour personnes âgées situé sur la route d’Avignon. Il s’est installé dans un ancien hangar, très laid, on se déroulaient aussi des lotos dans le temps. Qu’allons-nous faire dans cette galère me demanderez-vous ? On veut se comparer à la concurrence.
En effet cette soirée est placée sous le signe du rock n’roll des années soixante, servi par un groupe au nom évocateur : les Cholesterock ! Une fois passé la caisse, tenue par une petite dame dodue, vêtue à l’ancienne et coiffée d’une très coquette demi-choucroute rousse, puis montré patte blanche au videur noir de rigueur, nous pénétrons dans une immense salle sombre, parsemée de tables, entourée de deux bars constituant comme deux îlots de lumière chaleureuse vers lesquels convergent la faune assoiffée. La scène, immense, s’impose à notre regard. Nous sommes comme des enfants à ses pieds, nos yeux brillent de plaisir et d’envie. Nous détaillons le matériel et les instruments. Quatre guitare, une basse, batterie, saxo. Une heure plus tard le groupe fait son apparition. Le public est acquis ; il est semble-t-il constitué d’habitués dont la moyenne d’âge pulvérise d’une quinzaine d’années notre propre record. Tout le monde est tiré a quatre épingles, ces messieurs en tenues sombres, des dames en robes et talons hauts. Ils sont venus là pour danser, et ils dansent bien.
Le groupe apparaît. Ils sont plus jeunes que les danseurs, mais pas de beaucoup. Ils enchaînent les titres des années soixante. C’est propre, très carré, pas de jeu de scène si l’on excepte un travesti qui mime sheila en écolière à couette et jupe écossaise, puis Brigitte Bardot en Harley Davidson. Un très bon batteur, mais un chanteur assez médiocre. Nous en discutons avec Jérôme, un ami du kéké, il est batteur depuis des années. Un court briefing entre nous, confirme que ce genre de prestation est à notre portée. Avec du travail, nous pouvons largement faire aussi bien. J’ai un moment le désir de monter sur scène, et notre manager, Philou, négocie même avec les Cholesterock que nous montions « on stage » pour pousser un petit « whatever ». Hélas mes amis ne se sentent pas prêts et déclinent l’offre. J’en conçois un peu de déception dans un premier temps, mais aujourd’hui, je comprends qu’ils ont eu la sagesse de ne pas se contenter d’un succès facile qui aurait pu discréditer nos collègues des Cholesterock et ruiner leur poussive mais efficace carrière.
Nous partons vers deux heures du matin. La soirée était sympa ; pour 15 euros repas et concert compris, je ne connais pas beaucoup d’activités de loisir aussi abordables en ce moment.
Le samedi soir, répète chez Christian. J’ai apporté le texte de Proud Mary des CCR. Nous l’avons écouté la veille, et même « arrangée » par les Cholesterock, ce morceau correspond tout à fait à ce que nous aimons jouer. De plus la voix pour une fois correspond à ma propre « tessiture », je n’aurai pas de difficulté à « habiter » le texte.
Il y a quelques séances, nous avons eu le plaisir d’accueillir les Rollin qui ont bien voulu écouter nos vagissements. Ils ont été agréablement surpris par notre prestation, nous accordant même un satisfecit. Ce regard extérieur est très important pour nous. Bien sur nos épouses et nos enfants nous ont fait part de leurs encouragements bienveillants, mais être écouté par un auditoire objectif, et constater qu’il en retire un peu de plaisir, voila qui nous fait chaud au cœur. Ce soir les Kouli sont là. C’est un pas de plus dans l’élargissement de notre public. Après les épouses et progénitures, puis les amis très proches, ce sont des personnes plus éloignées du « noyau dur » qui vont sanctionner notre jeu. Kouli apporte des critiques constructives sur mon interprétation et ses conseils éclairés rythment mon chant. Valérie écoute, silencieuse. Nous leur demandons de donner leur avis sur la version 3b et la version 4 de ProtestSong. D’après Kouli il faut faire un mix des deux ! Au final nous recueillons leurs appréciations. C’est positif. Bon, il y a du travail encore, énormément de travail. Mais « ça se tient ». En partant, Valérie m’embrasse. Elle a ces mots qui me consument de plaisir : merci au groupe d’avoir joué pour nous, et tu as une belle voix… Rhââââ ! qu’est-ce-que ça fait du bien !
Et pour conclure : surprise ! un lecteur a lu par hasard notre blog et a pris du plaisir a en parcourir distraitement les pages. Il nous livre, en commentaire de la photo « assassins ! » un texte qu’il voudrait que nous mettions en musique. Donc Pierrot, à toi ! Ah, oui, un petit détail : c’est du raggamuffin.

3 commentaires:

modestine a dit…

Ce soir les Kouli sont là.

ah?
ils sont plusieurs?
bonne nouvelle alors!!!!

The Undertakers 5 a dit…

je n avais pas vu ton message Modestine... Kouli est un grec vivant en france, c est un chevalier de malte (noble lignée !) à ce qu'il parait..
bon un peu synthétique et rédu cteur pour décrire toute la richesse et la profondeur du personnage, mais bon.. en gros c'est l'essentiel à savoir !

modestine a dit…

j'suis mortifi"ée je croyais au coulis de framboises ....
plus goutu que celui de tomates
noblesse de peau de rat ton ami !!! allez soiyes pas degouté tout l'monde peu ce tromper !!!