Sacrée soirée, qui a permis de bonnes avancées. Tout d’abord le clavier – enfin, le porte-cendrier - que vous avez vu en photo il y a quelques jours : IL MARCHE ! Christian l’a réparé. Disons en tous cas qu’il a trouvé un gar pour le réparer. En management, c’est une des bases du travail : On se fout un peu d’avoir l’expertise ; dans notre métier, le plus important c’est de connaître le gar qui en est le détenteur, de préférence rapidementent et si possible pour pas cher, et ainsi de lui déléguer la tâche. En plus, cette appropriation (terme faux-cul techno-bureaucratique pour dire qu’il va se taper le boulot et qu’en plus il va te dire merci d’avoir pensé à lui) le valorise. Il se sent important. La cerise sur le gâteau (the sherry on the cake comme disent les managers anglosaxons) c’est bien sûr de s’en attribuer tout le mérite auprès du Chef. Fin de la parenthèse. J’espère que vous avez remarqué que je tente une expérience de métalangage : je balise explicitement mes digressions afin de permettre à certains lecteurs exaspérés par mes vagabondages logorrhéiques de sauter les passages qui ne sont pas directement en rapport avec le sujet principal. C’est pour cette même raison que j’ai pris soin de taper le paragraphe en italique. Comme ça tout le monde gagne du temps. Là je vais passer à la ligne, c’est un nouveau paragraphe, et normalement les indigents de la poesie peuvent le lire, il ne contiendra que des informations utiles, encore qu’étant assez distrait, si une idée me passe par la tête, je suis capable de la glisser au milieu.Donc prudence tout de même.
J’ai interfacé le clavier sur l’ampli par le biais de la table de mixage des micros. Ca procure un son superbe. Bon. Là j’aimerais, comme le dit Christian, qu’on baisse le dôme du silence.(jen profite pour repasser en italique, je pense que ce qui va suivre ne sera pas de l’information utile). On est entre noux ?dernière chance pour les cartésiens peu rompus aux méandres d’un esprit fantasque… C’est bon ? allez, on y va ! Outre ses fonctions mélodiques miraculeuses, ce synthétiseur (ça c’est une information utile) possède une incroyable banque de rythmes. Nous avons donc exploré quelques sonorités en accompagnement de nos morceaux. Et, comment dire, on a eu la révélation : c’est vraiment incroyable ! Notamment sur Whatever, ça habille admirablement le morceau. Satisfaction donc. Mais comme toute entreprise humaine, il y a un revers à cette rutilante médaille. Notre intérimaire : Alexis. Vous savez ce que c’est, le groupe est une entreprise. Nous avons bien sûr un batteur titulaire, en disponibilité pour l’instant. Pour le remplacer nous avions recruté un petit jeune, hélas sans qualification. Il nous donnait toute satisfaction. Bosseur, curieux, faisant preuve d’esprit d’iniative, il s’était parfaitement intégré dans l’équipe. L’introduction d’un automate musical a complètement modifié la donne. Ce dernier bat comme un métronome, à niveau constant, il est infatigable. Utilisé dans un premier temps comme un palliatif, il a découragé notre batteur suppléant qui a préféré s’effacer pour le reste de la soirée. Ca c’est tout le drame de l’économie française. On remplace les petits boulots par des automates. Plus de pompistes, plus de guichetiers, plus de vandangeurs, plus de boulangers, plus d’ouvriers : au mieux des opérateurs. Après lui avoir piqué son boulot, on dépossède même l’ouvrier de sa dignité, de sa fierté, de sa conscience de classe en le dépouillant de son nom. Tout ça par soucis de rentabilité. C’est la Taylorisation du travail, qui envahit même des domaines aussi lointains que la santé et l’art.Pauvres de nous.
Cette boite à rythmes, quoiqu’il en soit est un instrument miraculeux. En plus, et là je m’adresse à Alain, il y a un bouton opportunément nommé « start ». J’y vois là un outil de B.A.O. qui te sera très utile pour rattraper les quelques séances dont ton absence a obscurci le déroulement. Comment ? Oui, le monsieur du fond ? BAO ? Ah, pardon ! « Battement Assisté par Ordinateur ». Alors voilà, par exemple sur Whatever, au début tu tapes avec tes baguettes en l’air pour donner le tempo et au moment crucial : paf ! tu appuies sur « start ». Et là tu peux te joindre à moi pour gesticuler et chanter ou jouer du kazoo, et vers la fin, sur un signe du bassiste, tu sautes derrière ta batterie, tu prends tes baguettes dans une main, et de l’autre tu appuies sur « start » (sauf que là bien sur, ça stoppe). Elle est pas belle la vie ?
Je plaisante Alain. Parceque on a besoin de toi, et non pas d’un robot. La boite à rythme ne peut pas changer d’un pouce son interprétation, elle est froide et impersonnelle. Alors que toi, tu es le feu qui va de nouveau couler dans les veines du groupe à partir de mai.
Donc, toutes nos chansons ont pu bénéficier de cette prothèse séquencielle. Elle nous a également servi dans sa fonction clavier pour l’intro planante de Protest Song. On dirait du Klaus Schulze.. la vrai satisfaction de cette répétition (hormis bien sur les cigarette et cette exccellente boisson ambrée dont nous faisons une parcimonieuse consommation) a été le gros travail sur cette chanson. Il y a eu à ce jour 4 versions de Protest Song. Nous avons fait ce soir un mix entre la version 2b et la 3. De la 2b nous avons gardé l’arrangement et les couplets plus mélodiques. De la trois nous avons retenu le coté « récitatif incantatoire » pour le dernier couplet, celui des citrons. Plus tard, à l’instar des airs célèbres de l’Opera, de même qu’on dit l’air des bijoux de Gounod, on parlera dans les traités musicologiques de l’air des citrons, des Undertakers. Concernant EcoloSong, ça commence désormais façon Enfant au Tambour, avec une petite ritournelle à la flute à bec sur fond de roulement de baguettes. On s’attendrait presque à entendre Nana Mouskouri.
Nous avons un peu laissé tomber les chœurs (excuse nous Modestine), mais on ne peut pas tout faire en même temps. Une prochaine fois, on ne travaillera que ça.
En parlant de ne pas pouvoir tout faire en même temps, on observe un petit moratoire sur Boom Boom Boom et What Goes On. Par contre on va peut-être se mettre à Sweet Home Chicago des Blues Brothers.
Fin des hostilités vers minuit. Si j’ai oublié quelque choses chers amis musiciens, exercez votre droit de réponse dans les commentaires.
Notre chère boisson ambrée
jeudi 12 avril 2007
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