Je ne sais plus très bien où j’en suis dans mon journal des répétitions. Il me semble que je dois rendre compte de la session de samedi soir. Mais auparavant j’aimerais vous parler de la soirée du vendredi. Les Rollin nous ont conviés au Mistinguett, un cabaret pour personnes âgées situé sur la route d’Avignon. Il s’est installé dans un ancien hangar, très laid, on se déroulaient aussi des lotos dans le temps. Qu’allons-nous faire dans cette galère me demanderez-vous ? On veut se comparer à la concurrence.
En effet cette soirée est placée sous le signe du rock n’roll des années soixante, servi par un groupe au nom évocateur : les Cholesterock ! Une fois passé la caisse, tenue par une petite dame dodue, vêtue à l’ancienne et coiffée d’une très coquette demi-choucroute rousse, puis montré patte blanche au videur noir de rigueur, nous pénétrons dans une immense salle sombre, parsemée de tables, entourée de deux bars constituant comme deux îlots de lumière chaleureuse vers lesquels convergent la faune assoiffée. La scène, immense, s’impose à notre regard. Nous sommes comme des enfants à ses pieds, nos yeux brillent de plaisir et d’envie. Nous détaillons le matériel et les instruments. Quatre guitare, une basse, batterie, saxo. Une heure plus tard le groupe fait son apparition. Le public est acquis ; il est semble-t-il constitué d’habitués dont la moyenne d’âge pulvérise d’une quinzaine d’années notre propre record. Tout le monde est tiré a quatre épingles, ces messieurs en tenues sombres, des dames en robes et talons hauts. Ils sont venus là pour danser, et ils dansent bien.
Le groupe apparaît. Ils sont plus jeunes que les danseurs, mais pas de beaucoup. Ils enchaînent les titres des années soixante. C’est propre, très carré, pas de jeu de scène si l’on excepte un travesti qui mime sheila en écolière à couette et jupe écossaise, puis Brigitte Bardot en Harley Davidson. Un très bon batteur, mais un chanteur assez médiocre. Nous en discutons avec Jérôme, un ami du kéké, il est batteur depuis des années. Un court briefing entre nous, confirme que ce genre de prestation est à notre portée. Avec du travail, nous pouvons largement faire aussi bien. J’ai un moment le désir de monter sur scène, et notre manager, Philou, négocie même avec les Cholesterock que nous montions « on stage » pour pousser un petit « whatever ». Hélas mes amis ne se sentent pas prêts et déclinent l’offre. J’en conçois un peu de déception dans un premier temps, mais aujourd’hui, je comprends qu’ils ont eu la sagesse de ne pas se contenter d’un succès facile qui aurait pu discréditer nos collègues des Cholesterock et ruiner leur poussive mais efficace carrière.
Nous partons vers deux heures du matin. La soirée était sympa ; pour 15 euros repas et concert compris, je ne connais pas beaucoup d’activités de loisir aussi abordables en ce moment.
Le samedi soir, répète chez Christian. J’ai apporté le texte de Proud Mary des CCR. Nous l’avons écouté la veille, et même « arrangée » par les Cholesterock, ce morceau correspond tout à fait à ce que nous aimons jouer. De plus la voix pour une fois correspond à ma propre « tessiture », je n’aurai pas de difficulté à « habiter » le texte.
Il y a quelques séances, nous avons eu le plaisir d’accueillir les Rollin qui ont bien voulu écouter nos vagissements. Ils ont été agréablement surpris par notre prestation, nous accordant même un satisfecit. Ce regard extérieur est très important pour nous. Bien sur nos épouses et nos enfants nous ont fait part de leurs encouragements bienveillants, mais être écouté par un auditoire objectif, et constater qu’il en retire un peu de plaisir, voila qui nous fait chaud au cœur. Ce soir les Kouli sont là. C’est un pas de plus dans l’élargissement de notre public. Après les épouses et progénitures, puis les amis très proches, ce sont des personnes plus éloignées du « noyau dur » qui vont sanctionner notre jeu. Kouli apporte des critiques constructives sur mon interprétation et ses conseils éclairés rythment mon chant. Valérie écoute, silencieuse. Nous leur demandons de donner leur avis sur la version 3b et la version 4 de ProtestSong. D’après Kouli il faut faire un mix des deux ! Au final nous recueillons leurs appréciations. C’est positif. Bon, il y a du travail encore, énormément de travail. Mais « ça se tient ». En partant, Valérie m’embrasse. Elle a ces mots qui me consument de plaisir : merci au groupe d’avoir joué pour nous, et tu as une belle voix… Rhââââ ! qu’est-ce-que ça fait du bien !
Et pour conclure : surprise ! un lecteur a lu par hasard notre blog et a pris du plaisir a en parcourir distraitement les pages. Il nous livre, en commentaire de la photo « assassins ! » un texte qu’il voudrait que nous mettions en musique. Donc Pierrot, à toi ! Ah, oui, un petit détail : c’est du raggamuffin.
dimanche 29 avril 2007
vendredi 27 avril 2007
jeudi 26 avril 2007
Prenez Une Aspirine Avant ! Ordre, Entropie et Rock N'Roll
C’est amusant, j’adore les principes, les théories, les postulats, les théorèmes, les conjectures, les axiomes, mais aussi les proverbes, maximes, sentences, aphorismes, adages, voire apophtegmes et tautologies (bien que j’aie un petit faible pour les oxymores). J’imagine que c’est parce que j’aime ramener un semblant d’ordre dans la formidable complexité qui nous entoure.
Tiens, j'ai déja lu ça quelque part.. la complexité, ça me taraude. ne pas confondre compliqué et complexe bien sur. ce qui est compliqué, est juste difficile à comprendre, ce qui est complexe est multifactoriel. «C'est très difficile de fournir une définition, mais on peut donner un exemple. Un Boeing 727 , c'est très compliqué, mais ce n'est pas complexe. Un bol de spaghetti, c'est extrêmement complexe, mais ce n'est pas compliqué!»
Simplifier, réduire....
C’est très français de catégoriser, de mettre dans des cases, de rationaliser, dans une approche cartésienne de notre cosmogonie intérieure. Ce qui est le plus drôle (et je gage que ça ne fait rire que moi !) c’est que je suis justement à l’opposé de cette rigueur conceptuelle, et que quiconque me côtoie un tant soit peu (ou me lit !), prend très vite conscience de mon absence totale de sérieux et de logique.
J’aime aussi appliquer des théories physiques aux comportements humains ; procéder par analogies, c’est tellement pratique pour modéliser des interactions. Bien sur je ne fais là que m’approprier des approches sociologiques déjà anciennes. La théorie du chaos, celle des systèmes en équilibre, l’étude de la complexité, de la boucle de rétroaction et des machines cybernétiques simplifient et éclairent des notions fondamentales du fonctionnement de l’homme en tant qu’animal social.
Justement, il me venait à l’esprit un principe déjà ancien qu’on nomme le Principe de Carnot. C’est également le second principe de la thermodynamique. En gros il traite d’une notion appelée Entropie, laquelle augmente quand un système tend vers un plus grand désordre (quand il se refroidit par exemple).
Et qu’est ce que le désordre ?
Oui, la dame du fond qui baille ?
Le ?... parlez plus fort je vous prie !
… Bruit ?
Bravo Madame !
Quand l’univers aura achevé son cycle vers un état maximal de désordre, il ne sera plus que bruit. C'est-à-dire l’absence d’information. Introduire de l’information dans un système, c’est l’ordonner. Le système qui retourne à l’équilibre perd de l’information ; Il a une entropie maximale.
C’est le bruit qu’on entend entre les stations de radios sur la bande fm, c’est la neige des téléviseurs, le bruit blanc des enceintes acoustiques.
Euhhhhh, où veut-il en venir ce con ?
Eh bien chers amis, voici le bout du tunnel :
Les Fossoyeurs sont une machine à lutter contre l’entropie. Par l’énergie que nous produisons chaque mercredi soir, nous créons, nous injectons de l’information, et donc, à notre humble niveau, nous produisons de l’ordre (ouais, d’accord Ségolène, si tu veux : de l’Ordre Juste !).
Et vous le remarquerez, quand nous avons commencé nos répétitions, nous produisions essentiellement du Bruit. C’était désordonné et confus, surtout chez Alain dont les murs d’un salon aux dimensions incommensurables réverbéraient à l’infini les ondes sonores, qui déferlaient comme un maelström stochastique au grès d’un hasard chaotique.
Désormais, nous faisons de la musique. (ouais mon gars !).
Quand nous faisons évoluer Protest song jusqu’à la version 4, nous diminuons le bruit, nous enrichissons cette chanson en informations.
Quand Jésou propose deux couflets et deux reprains, au lieu de trois couflets et quatre reprains, ça augmente la lisibilité de la chanson : Ca clarifie le message, ça véhicule plus d’informations.
La boisson ambrée diminue l’entropie car elle favorise la réflexion, le limoncello augmente le bruit et brouille le message. Catherine Rollin, par son jugement positif sur notre production améliore notre moral et dissous la confusion : elle conforte ma foi dans le principe de Carnot.
Au fait j’y pense tout soudain : Il s’agit bien du Carnot de l’avenue Carnot, qui par principe aboutit à la rue Notre Dame ; son trafic engendre beaucoup de bruit, héberge l’un de nos plus illustres concitoyens, et diffusa moult informations quand Radio Bleue y résidait.
L’obscure clarté du présent manifeste vous aura je l’espère ralliés à ma conviction nouvelle :
Épurer, clarifier, élaguer, pour ne laisser des frondaisons de la pensée que les rameaux les plus vigoureux, ceux que la sève du printemps de l’esprit irriguera avec le plus d’énergie, et qui par conséquent donneront les plus beaux fruits : tel doit être notre objectif désormais. Fossoyeurs, certes, mais d’une agitation stérile. D’où il découle que le Rock N’Roll diminue l’Entropie, (y a qu’à écouter les textes de Johny : c’est de l’information pure !) et donc
que le Rock N’Roll : c’est l’Ordre !
CQFD.
plus d'infos sur l'entropie ici
Tiens, j'ai déja lu ça quelque part.. la complexité, ça me taraude. ne pas confondre compliqué et complexe bien sur. ce qui est compliqué, est juste difficile à comprendre, ce qui est complexe est multifactoriel. «C'est très difficile de fournir une définition, mais on peut donner un exemple. Un Boeing 727 , c'est très compliqué, mais ce n'est pas complexe. Un bol de spaghetti, c'est extrêmement complexe, mais ce n'est pas compliqué!»
Simplifier, réduire....
C’est très français de catégoriser, de mettre dans des cases, de rationaliser, dans une approche cartésienne de notre cosmogonie intérieure. Ce qui est le plus drôle (et je gage que ça ne fait rire que moi !) c’est que je suis justement à l’opposé de cette rigueur conceptuelle, et que quiconque me côtoie un tant soit peu (ou me lit !), prend très vite conscience de mon absence totale de sérieux et de logique.
J’aime aussi appliquer des théories physiques aux comportements humains ; procéder par analogies, c’est tellement pratique pour modéliser des interactions. Bien sur je ne fais là que m’approprier des approches sociologiques déjà anciennes. La théorie du chaos, celle des systèmes en équilibre, l’étude de la complexité, de la boucle de rétroaction et des machines cybernétiques simplifient et éclairent des notions fondamentales du fonctionnement de l’homme en tant qu’animal social.
Justement, il me venait à l’esprit un principe déjà ancien qu’on nomme le Principe de Carnot. C’est également le second principe de la thermodynamique. En gros il traite d’une notion appelée Entropie, laquelle augmente quand un système tend vers un plus grand désordre (quand il se refroidit par exemple).
Et qu’est ce que le désordre ?
Oui, la dame du fond qui baille ?
Le ?... parlez plus fort je vous prie !
… Bruit ?
Bravo Madame !
Quand l’univers aura achevé son cycle vers un état maximal de désordre, il ne sera plus que bruit. C'est-à-dire l’absence d’information. Introduire de l’information dans un système, c’est l’ordonner. Le système qui retourne à l’équilibre perd de l’information ; Il a une entropie maximale.
C’est le bruit qu’on entend entre les stations de radios sur la bande fm, c’est la neige des téléviseurs, le bruit blanc des enceintes acoustiques.
Euhhhhh, où veut-il en venir ce con ?
Eh bien chers amis, voici le bout du tunnel :
Les Fossoyeurs sont une machine à lutter contre l’entropie. Par l’énergie que nous produisons chaque mercredi soir, nous créons, nous injectons de l’information, et donc, à notre humble niveau, nous produisons de l’ordre (ouais, d’accord Ségolène, si tu veux : de l’Ordre Juste !).
Et vous le remarquerez, quand nous avons commencé nos répétitions, nous produisions essentiellement du Bruit. C’était désordonné et confus, surtout chez Alain dont les murs d’un salon aux dimensions incommensurables réverbéraient à l’infini les ondes sonores, qui déferlaient comme un maelström stochastique au grès d’un hasard chaotique.
Désormais, nous faisons de la musique. (ouais mon gars !).
Quand nous faisons évoluer Protest song jusqu’à la version 4, nous diminuons le bruit, nous enrichissons cette chanson en informations.
Quand Jésou propose deux couflets et deux reprains, au lieu de trois couflets et quatre reprains, ça augmente la lisibilité de la chanson : Ca clarifie le message, ça véhicule plus d’informations.
La boisson ambrée diminue l’entropie car elle favorise la réflexion, le limoncello augmente le bruit et brouille le message. Catherine Rollin, par son jugement positif sur notre production améliore notre moral et dissous la confusion : elle conforte ma foi dans le principe de Carnot.
Au fait j’y pense tout soudain : Il s’agit bien du Carnot de l’avenue Carnot, qui par principe aboutit à la rue Notre Dame ; son trafic engendre beaucoup de bruit, héberge l’un de nos plus illustres concitoyens, et diffusa moult informations quand Radio Bleue y résidait.
L’obscure clarté du présent manifeste vous aura je l’espère ralliés à ma conviction nouvelle :
Épurer, clarifier, élaguer, pour ne laisser des frondaisons de la pensée que les rameaux les plus vigoureux, ceux que la sève du printemps de l’esprit irriguera avec le plus d’énergie, et qui par conséquent donneront les plus beaux fruits : tel doit être notre objectif désormais. Fossoyeurs, certes, mais d’une agitation stérile. D’où il découle que le Rock N’Roll diminue l’Entropie, (y a qu’à écouter les textes de Johny : c’est de l’information pure !) et donc
que le Rock N’Roll : c’est l’Ordre !
CQFD.
plus d'infos sur l'entropie ici
mardi 24 avril 2007
Une mise au point nécessaire
Vous connaissez mon goût pour les Théories. Peut-être me rassurent-elles sur une certaine pérennité du monde alentours, en tous cas sur une rationalisation de sa complexité, à tout le moins sur un présupposé scientifique dont le principe de causalité soutendrait le paradigme.
C’est pourquoi, à l’appui de ma réflexion vespérale, j’aimerais évoquer une conjecture qui m’est chère : La Théorie du Complot.
Elle éclairera d’un jour nouveau je crois, les évènements récents survenus une sinistre nuit d’avril. On sait bien que les puissants de ce monde nous mentent, depuis la mort supposée accidentelle de Claude François, jusqu’à cette ridicule hypothèse qui voudrait qu’Armstrong ait marché sur la lune, alors qu’on sait bien que ce n’est qu’imposture ficelée par la CIA et filmée aux studios de Pinewood de Londres par Stanley Kubrik, pour contrer l’URSS dans sa courses à la maîtrise de l’espace. On ne me la fait pas à moi !
Par conséquent, fort de cette certitude que le monde s’évertue à ruiner mes projets les plus audacieux, je SAIS bien que tout ce qui m’est arrivé ce fameux dimanche soir de sinistre mémoire n’est qu’une entreprise de déstabilisation dont le but était de me déstabiliser (donc).
Quel groupe de pression a agi dans l’ombre moite et malodorante de la dissimulation pour me faire perdre mes moyens ? Je suspecte une cabale. On sait bien que le chanteur du groupe est TOUJOURS en bute à la rancœur et à la jalousie de son entourage, et que tôt ou tard on peut craindre le pire pour son intégrité morale et physique. Jim Morrisson, Kurt Cobain, John Lennon en sont morts, et Chantal Goya fut elle-même en bute aux pires vexations alors qu’elle était au sommet de sa gloire.
Reprenons les faits.
1/ EcoloSong : Pourquoi ces changements si fréquents de versions, ces multiplications d’interprétations, ces changements soudains d’instruments, ces revirements, ces variantes échevelées ? si ce n’est pour me désorienter et me faire douter.
2/ La boisson ambrée : Nous avions une tradition établie. Tout se déroulait suivant un ordre immuable : café, répète, cigarette, boisson ambrée (ad lib). Et tout soudain : introduction de cette boisson du Diable, le limoncello (maudites soient les moustaches de l’arrière grand-mère de son inventeur). Là encore, travail de sape.
3/ Le chien qui rentre par le vasistas. On ne me fera pas croire que cette gentille bête soit rentrée toute seule. Quelqu’un l’a poussé. Complot !
4/ Le verre cassé. Peut-on me dire qui a vaseliné le dessous de mon verre de limoncello afin qu’il glisse et tombe sous l’effet des vibrations de l’ampli sur lequel je l’avais posé, alors que JAMAIS jusqu’ici pareil incident n’avait été à déplorer ? Intimidation !
5/ Enfin, bien sûr, les circonstances, cousues de fil blanc, de ce prétendu accident. JE DÉMONTRERAI, Messieurs de la Cour, que cet évènement résulte de la préparation minutieuse d’un plan machiavélique ourdi par des factieux sournois dont je mettrai en lumière l’ignoble machination !
Ce sombre véhicule, tapi dans l’ombre, fut l’instrument d’un noir dessein. On a compté sur mes faiblesses oculaires (cf article précédent sur la vision périphérique) et ma légère désorientation temporo-spatiale dans un contexte trouble. On savait également, qu’atteint de lésions auditives irréversibles, j’ai du mal à déterminer l’origine des sons.
Messieurs les Jurés, je vous fait seuls juges, et je ne doute pas qu’en ces circonstances vous réclamerez le non lieu.
Après avoir passé en revue les moyens employés pour perpétrer ce forfait, je pose la question : quel en est le mobile ? plus abruptement : à qui profite le crime ? Qui aurait intérêt à ce que je craque ?
Je ne peux croire qu’aucun des membres du groupe ait pu se prêter à une telle manipulation ; je leur conserve toute ma confiance. Mais à l’inverse j’attends de chacun d’entre eux une indéfectible adhésion. Je ne tolérerai aucun faux fuyant. L’ARTISTE, malgré son apparente solidité est un être fragile, dont la sensibilité à fleur de peau fait de lui un être à part.
Chers amis du Groupe, nous ne sommes pas comme les autres. En nous brûle une flamme antique qui nous consume. Il nous appartient d’unir nos flammes afin d’éclairer ceux de nos contemporains, nombreux, qui avancent dans l’obscurité. Sans nous, ils n’accéderaient jamais au ROCK’N ROLL. C’est notre responsabilité, notre fardeau, la croix que nous traînons sur le chemin escarpé qui mène au sommet de l’art. soyons digne de cette charge.
En vérité je vous le dis, compagnons musiciens, et pour paraphraser le pape : « N’ayez pas peur ! » rassemblés autour de la musique, serrons-nous les coudes d’une main, prenons le micro de l’autre et chantons à l’unisson : « Groupons nous, et demain, le Rock’N Roll sera le genre humain ».
Amen.
C’est pourquoi, à l’appui de ma réflexion vespérale, j’aimerais évoquer une conjecture qui m’est chère : La Théorie du Complot.
Elle éclairera d’un jour nouveau je crois, les évènements récents survenus une sinistre nuit d’avril. On sait bien que les puissants de ce monde nous mentent, depuis la mort supposée accidentelle de Claude François, jusqu’à cette ridicule hypothèse qui voudrait qu’Armstrong ait marché sur la lune, alors qu’on sait bien que ce n’est qu’imposture ficelée par la CIA et filmée aux studios de Pinewood de Londres par Stanley Kubrik, pour contrer l’URSS dans sa courses à la maîtrise de l’espace. On ne me la fait pas à moi !
Par conséquent, fort de cette certitude que le monde s’évertue à ruiner mes projets les plus audacieux, je SAIS bien que tout ce qui m’est arrivé ce fameux dimanche soir de sinistre mémoire n’est qu’une entreprise de déstabilisation dont le but était de me déstabiliser (donc).
Quel groupe de pression a agi dans l’ombre moite et malodorante de la dissimulation pour me faire perdre mes moyens ? Je suspecte une cabale. On sait bien que le chanteur du groupe est TOUJOURS en bute à la rancœur et à la jalousie de son entourage, et que tôt ou tard on peut craindre le pire pour son intégrité morale et physique. Jim Morrisson, Kurt Cobain, John Lennon en sont morts, et Chantal Goya fut elle-même en bute aux pires vexations alors qu’elle était au sommet de sa gloire.
Reprenons les faits.
1/ EcoloSong : Pourquoi ces changements si fréquents de versions, ces multiplications d’interprétations, ces changements soudains d’instruments, ces revirements, ces variantes échevelées ? si ce n’est pour me désorienter et me faire douter.
2/ La boisson ambrée : Nous avions une tradition établie. Tout se déroulait suivant un ordre immuable : café, répète, cigarette, boisson ambrée (ad lib). Et tout soudain : introduction de cette boisson du Diable, le limoncello (maudites soient les moustaches de l’arrière grand-mère de son inventeur). Là encore, travail de sape.
3/ Le chien qui rentre par le vasistas. On ne me fera pas croire que cette gentille bête soit rentrée toute seule. Quelqu’un l’a poussé. Complot !
4/ Le verre cassé. Peut-on me dire qui a vaseliné le dessous de mon verre de limoncello afin qu’il glisse et tombe sous l’effet des vibrations de l’ampli sur lequel je l’avais posé, alors que JAMAIS jusqu’ici pareil incident n’avait été à déplorer ? Intimidation !
5/ Enfin, bien sûr, les circonstances, cousues de fil blanc, de ce prétendu accident. JE DÉMONTRERAI, Messieurs de la Cour, que cet évènement résulte de la préparation minutieuse d’un plan machiavélique ourdi par des factieux sournois dont je mettrai en lumière l’ignoble machination !
Ce sombre véhicule, tapi dans l’ombre, fut l’instrument d’un noir dessein. On a compté sur mes faiblesses oculaires (cf article précédent sur la vision périphérique) et ma légère désorientation temporo-spatiale dans un contexte trouble. On savait également, qu’atteint de lésions auditives irréversibles, j’ai du mal à déterminer l’origine des sons.
Messieurs les Jurés, je vous fait seuls juges, et je ne doute pas qu’en ces circonstances vous réclamerez le non lieu.
Après avoir passé en revue les moyens employés pour perpétrer ce forfait, je pose la question : quel en est le mobile ? plus abruptement : à qui profite le crime ? Qui aurait intérêt à ce que je craque ?
Je ne peux croire qu’aucun des membres du groupe ait pu se prêter à une telle manipulation ; je leur conserve toute ma confiance. Mais à l’inverse j’attends de chacun d’entre eux une indéfectible adhésion. Je ne tolérerai aucun faux fuyant. L’ARTISTE, malgré son apparente solidité est un être fragile, dont la sensibilité à fleur de peau fait de lui un être à part.
Chers amis du Groupe, nous ne sommes pas comme les autres. En nous brûle une flamme antique qui nous consume. Il nous appartient d’unir nos flammes afin d’éclairer ceux de nos contemporains, nombreux, qui avancent dans l’obscurité. Sans nous, ils n’accéderaient jamais au ROCK’N ROLL. C’est notre responsabilité, notre fardeau, la croix que nous traînons sur le chemin escarpé qui mène au sommet de l’art. soyons digne de cette charge.
En vérité je vous le dis, compagnons musiciens, et pour paraphraser le pape : « N’ayez pas peur ! » rassemblés autour de la musique, serrons-nous les coudes d’une main, prenons le micro de l’autre et chantons à l’unisson : « Groupons nous, et demain, le Rock’N Roll sera le genre humain ».
Amen.
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compte-rendu
lundi 23 avril 2007
"Couflet-Badaoua" et vision périphérique
Soirée contrastée, dirons-nous, que celle vécue ce dimanche 22 avril, jour du premier tour d’élections présidentielles. Évacuons rapidement ce sujet : J’ai voté selon mon cœur. La majorité des français a voté « utile ». Les résultats sont d’une banalité affligeante : Affrontement gauche-droite classique. L’imagination n’est plus au pouvoir depuis belle lurette dans notre beau pays. Par contre les valeurs Vychistes, « travail famille patrie », qui d’ailleurs dépassent le traditionnel clivage droite/gauche, sont de retour. On a bien avancé en soixante ans. Dont acte.Voila, ça c’est fait, comme dirait Philou. Passons à autre chose.
Retour du stagiaire au sein du band pour suppléer le congé sans solde d’Alain. En fait nous avons été épaulés par Alexis et Alain V2.0 son fidèle synthé. Bonne collaboration (zut ! quel mot malheureux juste après mon évocation de Vichy). On a beaucoup travaillé sur Ecolo. On voulait le cadrer définitivement. Là, je dois faire mon premier mea culpa de la soirée. (ouais, c’est pas fini, vous allez voir). A force de multiplier les versions, de les croiser, de les adapter, j’ai fini par me perdre. Je ne savais plus si l’enchaînement était : couplet (Pierrot préfère dire « couflet ») -couplet-refrain-pont-guitare-refrain-couplet-couplet-badaoua-refrain-flute, ou bien flute-violon-basse-couflet-couflet-refrain-pont-couflet-couflet-refrain-solo-badoua-flute-refrain.. tout en sachant que parfois on disait couplet pour refrain, puis couplet-couplet pour couplet tout court, ce qui fait qu’on retrouvait avec trois refrains à la suite, ou encore le refrain chanté sur le couplet et vice versa.
En définitive, d’après ce que j’ai retenu (laborieusement) c’est : basse-couplet-couplet-refrain-pont musical : premier couplet guitare, deuxième couplet flûte-refrain-couplet-couplet-refrain-badoua-badoua-refrain (le 2ème)-flûte-basse-fin ! Quoiqu’il me semble qu’à un moment, avant la toute fin, on reprend le premier couflet, euh le reprain, enfin un truc comme ça...
Une limpide simplicité dont la la transparence le dispute à la clarté !
Bon, sur ce coup j’ai été lamentable, au bout de deux ou trois essais, je ne savais même plus mon texte.. On se sent seul dans ces moments-là !
Mais le gros écueil de ces dernières soirées, c'est le limoncello. A mon sens, on devrait arrêter. Pourtant le limoncello de Sylvie c'est quelque chose. Du fruit, rien que du fruit bio... et un peu d'alcool pour conserver le tout. Dans l'absolu, ça ne peut pas faire de mal. Peut-être est-ce l'association avec la boisson ambrée ? Quoiqu'il en soit le mélange des deux est intéressant, mais instable. Une sorte de C4 alcoolisé à manier avec la plus extrême précaution (il paraît que ça en a rendu certains aveugles). Ainsi Pierrot a entendu des « notes mortes », Jésou percevait le rayon lumineux d'une « guitare laser », Pascou... Pascou je ne sais plus, mais il ne perd rien pour attendre, lui qui est parti en lousdé durant la répétition de Brown Sugar, dont il a sévèrement condamné l'interprétation. Il est vrai que c'était le dernier morceau et que ça devenait très approximatif, à la limite de l'expressionnisme allemand.
On arrive à l'apothéose de cette soirée. Après avoir poussivement exécuté Brown Sugar, sans indulgence aucune pour les Rolling Stones, nous cloturons la séance.
Là il faut planter le décor :
Au cours de la soirée, Elodie est arrivée. Lors de notre départ, Sylvie avertit : on va sortir la voiture pour que les autres puissent passer. Bon. Jusqu'ici tout va bien. Je me penche au balcon. Je vois une bagnole en effet, au milieu de l'allée. Bisou, bisou, on monte dans les véhicule. J'attends. Une voiture allume ses phares et recule. A mon tour je fais marche arrière. Il faut dire que le Pajero Sport a une particularité (outre que c'est un tank): les vitres sont fumées et en plus l'angle de vision est très réduit. Tout à ma manoeuvre, j'entends un avertisseur. Je m'arrête, je regarde autour de moi : rien ! J'en viens à me demander si je n'ai pas appuyé sur le klaxon par erreur Je me dis « tu es encore passé dans la 4ème dimension » je reprends ma route, et là : avertisseur de nouveau. Je finis par me pencher à la portière : en fait il y a UNE AUTRE VOITURE, noire de surcroît, que je n'ai pas vue (ai-je précisé qu'il fait nuit noire ?). Il est trop tard, c'est l'accident stupide.
Une petite éraflure sur un bout de portière. Trois fois rien, mais tout de même. Plus tard je tente d'analyser les circonstance de cet incident. J'en conclus qu'en plus de mon 4*4, qui ne m'a pas facilité les choses, peut être (et j'en parlais encore au téléphone à Christian qui s'enquerrait de ma santé ce matin, il peut confirmer), je dis bien peut-être que ma vision périphérique a été légèrement perturbée par ce @##&& ! de limoncello de ££$$¤¤~# .... Un effet indésirable ! Surtout que je n'y vois déjà pas grand chose la nuit, même sans limoncello.
Donc j'aimerais que soit inscrit dans les statuts du règlement intérieur de notre groupe, que toute boisson citronnée et alcoolisée doit être proscrite, sous peine pour le contrevenant de subir durant une heure pleine, une répétition complète de Brown Sugar. Je sais c'est dur. Mais la sanction doit être exemplaire. Tenons-nous en à la boisson ambrée. C'est fait à partir de produits sains, et son amertume mélangée de tourbe évite à l'imprudent de tenter d'étancher sa soif avec. Le limoncello n'est définitivement pas une boisson de soif.
Par ailleurs, je me garderai désormais de me garer dans ce coupe gorge que constitue l'allée des Fabre. Je parquerai ma voiture en terrain dégagé. Quelqu'un peut-il m'indiquer le plus proche terrain de foot ?
Que dire d'autre ? Je ne peux que qualifier cette soirée « d'un peu en demi-teinte », elle n'atteint pas les sommets flamboyants des précédentes, comme souvent quand on veut se resservir d'une recette qui marche. La spontanéité, la pétillance, ne se programment pas. Seul le hasard guide nos inspirations, certaines sont géniales, d'autres plus.... approximatives ; en tous cas de mon point de vue!
Retour du stagiaire au sein du band pour suppléer le congé sans solde d’Alain. En fait nous avons été épaulés par Alexis et Alain V2.0 son fidèle synthé. Bonne collaboration (zut ! quel mot malheureux juste après mon évocation de Vichy). On a beaucoup travaillé sur Ecolo. On voulait le cadrer définitivement. Là, je dois faire mon premier mea culpa de la soirée. (ouais, c’est pas fini, vous allez voir). A force de multiplier les versions, de les croiser, de les adapter, j’ai fini par me perdre. Je ne savais plus si l’enchaînement était : couplet (Pierrot préfère dire « couflet ») -couplet-refrain-pont-guitare-refrain-couplet-couplet-badaoua-refrain-flute, ou bien flute-violon-basse-couflet-couflet-refrain-pont-couflet-couflet-refrain-solo-badoua-flute-refrain.. tout en sachant que parfois on disait couplet pour refrain, puis couplet-couplet pour couplet tout court, ce qui fait qu’on retrouvait avec trois refrains à la suite, ou encore le refrain chanté sur le couplet et vice versa.
En définitive, d’après ce que j’ai retenu (laborieusement) c’est : basse-couplet-couplet-refrain-pont musical : premier couplet guitare, deuxième couplet flûte-refrain-couplet-couplet-refrain-badoua-badoua-refrain (le 2ème)-flûte-basse-fin ! Quoiqu’il me semble qu’à un moment, avant la toute fin, on reprend le premier couflet, euh le reprain, enfin un truc comme ça...
Une limpide simplicité dont la la transparence le dispute à la clarté !
Bon, sur ce coup j’ai été lamentable, au bout de deux ou trois essais, je ne savais même plus mon texte.. On se sent seul dans ces moments-là !
Mais le gros écueil de ces dernières soirées, c'est le limoncello. A mon sens, on devrait arrêter. Pourtant le limoncello de Sylvie c'est quelque chose. Du fruit, rien que du fruit bio... et un peu d'alcool pour conserver le tout. Dans l'absolu, ça ne peut pas faire de mal. Peut-être est-ce l'association avec la boisson ambrée ? Quoiqu'il en soit le mélange des deux est intéressant, mais instable. Une sorte de C4 alcoolisé à manier avec la plus extrême précaution (il paraît que ça en a rendu certains aveugles). Ainsi Pierrot a entendu des « notes mortes », Jésou percevait le rayon lumineux d'une « guitare laser », Pascou... Pascou je ne sais plus, mais il ne perd rien pour attendre, lui qui est parti en lousdé durant la répétition de Brown Sugar, dont il a sévèrement condamné l'interprétation. Il est vrai que c'était le dernier morceau et que ça devenait très approximatif, à la limite de l'expressionnisme allemand.
On arrive à l'apothéose de cette soirée. Après avoir poussivement exécuté Brown Sugar, sans indulgence aucune pour les Rolling Stones, nous cloturons la séance.
Là il faut planter le décor :
Au cours de la soirée, Elodie est arrivée. Lors de notre départ, Sylvie avertit : on va sortir la voiture pour que les autres puissent passer. Bon. Jusqu'ici tout va bien. Je me penche au balcon. Je vois une bagnole en effet, au milieu de l'allée. Bisou, bisou, on monte dans les véhicule. J'attends. Une voiture allume ses phares et recule. A mon tour je fais marche arrière. Il faut dire que le Pajero Sport a une particularité (outre que c'est un tank): les vitres sont fumées et en plus l'angle de vision est très réduit. Tout à ma manoeuvre, j'entends un avertisseur. Je m'arrête, je regarde autour de moi : rien ! J'en viens à me demander si je n'ai pas appuyé sur le klaxon par erreur Je me dis « tu es encore passé dans la 4ème dimension » je reprends ma route, et là : avertisseur de nouveau. Je finis par me pencher à la portière : en fait il y a UNE AUTRE VOITURE, noire de surcroît, que je n'ai pas vue (ai-je précisé qu'il fait nuit noire ?). Il est trop tard, c'est l'accident stupide.
Une petite éraflure sur un bout de portière. Trois fois rien, mais tout de même. Plus tard je tente d'analyser les circonstance de cet incident. J'en conclus qu'en plus de mon 4*4, qui ne m'a pas facilité les choses, peut être (et j'en parlais encore au téléphone à Christian qui s'enquerrait de ma santé ce matin, il peut confirmer), je dis bien peut-être que ma vision périphérique a été légèrement perturbée par ce @##&& ! de limoncello de ££$$¤¤~# .... Un effet indésirable ! Surtout que je n'y vois déjà pas grand chose la nuit, même sans limoncello.
Donc j'aimerais que soit inscrit dans les statuts du règlement intérieur de notre groupe, que toute boisson citronnée et alcoolisée doit être proscrite, sous peine pour le contrevenant de subir durant une heure pleine, une répétition complète de Brown Sugar. Je sais c'est dur. Mais la sanction doit être exemplaire. Tenons-nous en à la boisson ambrée. C'est fait à partir de produits sains, et son amertume mélangée de tourbe évite à l'imprudent de tenter d'étancher sa soif avec. Le limoncello n'est définitivement pas une boisson de soif.
Par ailleurs, je me garderai désormais de me garer dans ce coupe gorge que constitue l'allée des Fabre. Je parquerai ma voiture en terrain dégagé. Quelqu'un peut-il m'indiquer le plus proche terrain de foot ?
Que dire d'autre ? Je ne peux que qualifier cette soirée « d'un peu en demi-teinte », elle n'atteint pas les sommets flamboyants des précédentes, comme souvent quand on veut se resservir d'une recette qui marche. La spontanéité, la pétillance, ne se programment pas. Seul le hasard guide nos inspirations, certaines sont géniales, d'autres plus.... approximatives ; en tous cas de mon point de vue!
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compte-rendu
dimanche 22 avril 2007
Notre Muse Sylvie
Quand Sylvie vient nous voir, à la Cave, elle s'habille pour l'occasion. On ne va pas au concert comme on fait ses courses à Lidle. Elle prend soin également de mettre son masque à gaz réglementaire afin de se préserver des fumées délétères de nos cigarettes.. A noter, dans sa main délicate, une mini-maracas, "SHAKE ME" dont elle ne se sépare jamais pour assister à nos répétitions. Soucis du détail : la couleur de la maracas est de la teinte exacte du tissus de sa robe.
Libellés :
photomontage
samedi 21 avril 2007
vendredi 20 avril 2007
Mercredi, c'est Joue de boeuf !
J’ai un gros problème. Je ne me souviens pas toujours très bien du déroulement de nos répétitions. C’est pour ça que je brode à tout va ! Tout de même je me rappelle avoir été accueilli comme une Rock Star par Sylvie. Café (on peut choisir sa couleur), part de gateau, pour Pierrot tisane à volonté.. et en plus cette fois-ci : cadeau personnalisé. On a même le droit de choisr sa couleur. Je ne sais pas ce que Sylvie pourrait faire de plus pour nous contenter, sincèrement.
Jésou, une idée peut-être ?
Soirée très colorée en tous cas !
Concernant le cadeau, il s’agit de mini maracas.
Opportunément, il est écrit dessus : « Shake Me ». On ne s’en prive pas.
Juste une petite chose cependant : ça me rappelle une anecdote que citait je ne sais quel chroniqueur culinaire. Le père Coffe sans doute. On avait demandé à des gosses de dessiner un poisson. La plupart avait tracé un rectangle avec un oeil dans un coin. Mangeant à la cantine tous les jours, ils s’imaginaient que les poissons ressemblaient tous à un rectangle Findus. D’ailleurs par la suite, Findus, malin, faisait du poisson pané en forme de poisson (ça s’appelle une mise en abyme je crois) ! Pour positiver, on peut tout de même remarquer qu’ayant dessiné un œil, ils avaient confusément compris qu’il s’agissait d’un animal.
Comment ?
.. Le rapport avec les mini maracas ?
Ben pour moi les maracas c’est une sorte de calebasse évidée avec un manche, et à l’intérieur, des graines de courges séchées.
Pas chez Milonga. Chez Milonga, la maracas est un parallélépipède bicolore de 6cm par 4 par 3.. étonnez-vous après ça de l’inculture de nos gosses !
Mais je commence à faire de la digression.
Je me recentre.
Donc.. l’arrivée, le café, le cadeau, la descente à la cave.. ça c’est fait…Ah oui ! deuxième surprise : Jésou a un pied de micro. Et un micro. Du coup c’est pratique maintenant, quand on veut parler eh bien on s’interpelle au micro ! et puis sur la perche du micro, une sorte de réglette permet de ranger une dizaine de médiators de toutes les couleurs.
C’est superbe et bigarré ! à coté, trône un support pour deux guitares. Autant pour la réglette à médiators, j’aurais comme un petit sentiment de superflu, autant pour le porte-guitares j’adhère sans réserve. Car une fois qu’on a adossé l’instrument de musique contre un mur, on peut coincer un cendrier sur un coté du support, le paquet de cigarette ou un verre de l’autre, et là, très franchement : ça le fait ; c’est juste à la bonne hauteur et très ergonomique !
Je crois être au bout de mes surprises, et calmant mon émotion ainsi qu’une tachycardie modérée, je me roule distraitement une cigarette, quand j’aperçois un objet étrange : un violon ! je me dis « ça-y-est, tu as basculé dans la quatrième dimension » (ça m’arrive régulièrement, ça ne m’étonne pas plus que ça, c'est plus une constatation fataliste qu’une réelle surprise). Pierre a eu une nouvelle idée concernant l’écolosong : une intro folk à la flûte à bec (je n’aime pas dire « pipeau ») et au VIOLON. En plus, là aussi, comme le poisson pané et la maracas, l’instrument aurait pu être dessiné par un gosse qui n’aurait vu des violons que dans les dessins animés de Tex Avery.
Ceci-dit, une fois branché sur l’ampli, Pierrot nous démontre que ce n’est ni une maracas à cordes, ni une tranche de poisson panée musicale. Ca produit bien un son de violon (pour autant que je puisse en juger, parceque par ailleurs, le son qui sort de ma flûte à bec, il faut un pouvoir de conviction certain pour affirmer qu’une flute, fût elle à bec et en plastique puisse en produire un identique).
Ca y est, j’ai digressé !
Je pense que c’est à cause du plat que j’ai mangé chez ma mère avant de venir à la répétition. De la joue de bœuf. Je me demande d’ailleurs, vu l’abondance du plat, s’il était constitué d’une ou plusieurs joues. Egalement, était ce une vraie joue ? car par exemple quand on mange des « rognons blancs » on sait bien qu’en fait ce sont les couilles de la bête qu’on déguste. Alors peut-être que les joues c’est de la vulve de génisse, qu’on nomme pudiquement ainsi afin de ne pas choquer les enfants et les âmes sensibles ? En tous cas si c’est ça, je veux bien bouffer de la chatte tous les jours ; d’autant que celle que j’ai mangée - la joue- était parfaitement épilée (si je puis me permettre).
Digression, digression encore.
Bon, je vous la fait courte sur les débuts de la répétition, et ses classiques rituels . On a mis en chantier cette fois-ci le Brown Sugar des Rolling Stones. Une « première lecture » comme nous disons dans notre jargon (pour signifier qu’il va y avoir encore pas mal de boulot). Le seul qui s’en sort plutôt bien, c’est « Alain V2.0 ». C’est ainsi qu’on désigne désormais le synthétiseur de rythme, sur une idée d’Alexis (bien que dans l’intimité on continue à l’appeler plus succintement « Alain »). Nous avons continué par Ecolo et son intro folk. J’aime vraiment cette chanson. Pour suivre, c’est Protest song qui est passé au banc d’essai. Ca commence à fonctionner. D’autant qu’à la fin, en plus de notre cri de guerre « tarte tatin », Jésou a l’idée de rajouter « ta gueule Alain !» afin d’intimer au synthétiseur l’ordre de fermer son clapet.
C’est à ce moment que Pascou fait un break. Il monte à l’étage chercher le limoncello. Nous avons bien pris en compte l’effet de synergie (souvenez vous, Paretto, 1906, la théorie systémique) entre l’ambroisie
autre nom de la boisson ambrée selon Pascou) et le limoncello. Pascou se charge d’aller chercher le breuvage énergétique. Au bout d’une demi heure, inquiet de son absence prolongée, je monte à mon tour. Je trouve l’ultrabassiste du XXIème siècle attablé avec notre hotesse, faisant de savants mélanges et autant de dégustations afin de retrouver le dosage explosif de notre dernière séance. Je le tance vertement. Spam est notre prochain titre. Rien à dire. Ca roule !
C’est à ce moment que Sylvie nous rejoint. Pour impressionner notre spectatrice de charme nous exécutons notre hymne : Whatever You Want. Du billard ! Sylvie est sous le choc. Subjuguée elle reste sans voix alors que les dernières vibrations des guitares se dispersent dans l’éther à la vitesse de 340,29 m / s, dans un tsunami sonore puissant qui me submerge comme si j’avais avalé une poignée entière de dragées kiskool saveur scandinave et une chope d’aquavit.
Rhâââ, qu’est ce que ça fait du bien !
Mais je m’égare.
Le limoncello coule à flots, étanche notre soif. Son effet émolliant sur nos facultés cognitives nous donne de l’audace. L’improvisation est reine, les titres qui durent trois minutes en moyenne s’étirent. Ainsi SPAM pulvérise-t-il son propre record avec 12 mn. J’ai les mains en sang d’avoir trop secoué le tambourin (non je vous assure, pas d'allusion graveleuse)avec lequel je scande mes gesticulations. Sylvie est au bord de l’or.. du plaisir absolu. Un petit bémol toutefois : elle se demande vraiment pourquoi elle a acheté un micro à son homme, étant donné qu’il se garde bien de murmurer quoi que ce soit dedans. Elle le tance vertement. (comme le chante si bien Chantal Goya dans son inoubliable tube : Foulez-fous tancer grand-mère, foulez-fous tancer grand-pèreuuuuh).
Je regarde ma montre : 1h du matin. Je me lève à 6h15 demain. Une répétition de 4 heures. Du jamais vu.
Il faut rentrer. Ca va être dur !
Jésou, une idée peut-être ?
Soirée très colorée en tous cas !
Concernant le cadeau, il s’agit de mini maracas.
Opportunément, il est écrit dessus : « Shake Me ». On ne s’en prive pas.
Juste une petite chose cependant : ça me rappelle une anecdote que citait je ne sais quel chroniqueur culinaire. Le père Coffe sans doute. On avait demandé à des gosses de dessiner un poisson. La plupart avait tracé un rectangle avec un oeil dans un coin. Mangeant à la cantine tous les jours, ils s’imaginaient que les poissons ressemblaient tous à un rectangle Findus. D’ailleurs par la suite, Findus, malin, faisait du poisson pané en forme de poisson (ça s’appelle une mise en abyme je crois) ! Pour positiver, on peut tout de même remarquer qu’ayant dessiné un œil, ils avaient confusément compris qu’il s’agissait d’un animal.
Comment ?
.. Le rapport avec les mini maracas ?
Ben pour moi les maracas c’est une sorte de calebasse évidée avec un manche, et à l’intérieur, des graines de courges séchées.
Pas chez Milonga. Chez Milonga, la maracas est un parallélépipède bicolore de 6cm par 4 par 3.. étonnez-vous après ça de l’inculture de nos gosses !
Mais je commence à faire de la digression.
Je me recentre.
Donc.. l’arrivée, le café, le cadeau, la descente à la cave.. ça c’est fait…Ah oui ! deuxième surprise : Jésou a un pied de micro. Et un micro. Du coup c’est pratique maintenant, quand on veut parler eh bien on s’interpelle au micro ! et puis sur la perche du micro, une sorte de réglette permet de ranger une dizaine de médiators de toutes les couleurs.
C’est superbe et bigarré ! à coté, trône un support pour deux guitares. Autant pour la réglette à médiators, j’aurais comme un petit sentiment de superflu, autant pour le porte-guitares j’adhère sans réserve. Car une fois qu’on a adossé l’instrument de musique contre un mur, on peut coincer un cendrier sur un coté du support, le paquet de cigarette ou un verre de l’autre, et là, très franchement : ça le fait ; c’est juste à la bonne hauteur et très ergonomique !
Je crois être au bout de mes surprises, et calmant mon émotion ainsi qu’une tachycardie modérée, je me roule distraitement une cigarette, quand j’aperçois un objet étrange : un violon ! je me dis « ça-y-est, tu as basculé dans la quatrième dimension » (ça m’arrive régulièrement, ça ne m’étonne pas plus que ça, c'est plus une constatation fataliste qu’une réelle surprise). Pierre a eu une nouvelle idée concernant l’écolosong : une intro folk à la flûte à bec (je n’aime pas dire « pipeau ») et au VIOLON. En plus, là aussi, comme le poisson pané et la maracas, l’instrument aurait pu être dessiné par un gosse qui n’aurait vu des violons que dans les dessins animés de Tex Avery.
Ceci-dit, une fois branché sur l’ampli, Pierrot nous démontre que ce n’est ni une maracas à cordes, ni une tranche de poisson panée musicale. Ca produit bien un son de violon (pour autant que je puisse en juger, parceque par ailleurs, le son qui sort de ma flûte à bec, il faut un pouvoir de conviction certain pour affirmer qu’une flute, fût elle à bec et en plastique puisse en produire un identique).
Ca y est, j’ai digressé !
Je pense que c’est à cause du plat que j’ai mangé chez ma mère avant de venir à la répétition. De la joue de bœuf. Je me demande d’ailleurs, vu l’abondance du plat, s’il était constitué d’une ou plusieurs joues. Egalement, était ce une vraie joue ? car par exemple quand on mange des « rognons blancs » on sait bien qu’en fait ce sont les couilles de la bête qu’on déguste. Alors peut-être que les joues c’est de la vulve de génisse, qu’on nomme pudiquement ainsi afin de ne pas choquer les enfants et les âmes sensibles ? En tous cas si c’est ça, je veux bien bouffer de la chatte tous les jours ; d’autant que celle que j’ai mangée - la joue- était parfaitement épilée (si je puis me permettre).
Digression, digression encore.
Bon, je vous la fait courte sur les débuts de la répétition, et ses classiques rituels . On a mis en chantier cette fois-ci le Brown Sugar des Rolling Stones. Une « première lecture » comme nous disons dans notre jargon (pour signifier qu’il va y avoir encore pas mal de boulot). Le seul qui s’en sort plutôt bien, c’est « Alain V2.0 ». C’est ainsi qu’on désigne désormais le synthétiseur de rythme, sur une idée d’Alexis (bien que dans l’intimité on continue à l’appeler plus succintement « Alain »). Nous avons continué par Ecolo et son intro folk. J’aime vraiment cette chanson. Pour suivre, c’est Protest song qui est passé au banc d’essai. Ca commence à fonctionner. D’autant qu’à la fin, en plus de notre cri de guerre « tarte tatin », Jésou a l’idée de rajouter « ta gueule Alain !» afin d’intimer au synthétiseur l’ordre de fermer son clapet.
C’est à ce moment que Pascou fait un break. Il monte à l’étage chercher le limoncello. Nous avons bien pris en compte l’effet de synergie (souvenez vous, Paretto, 1906, la théorie systémique) entre l’ambroisie
autre nom de la boisson ambrée selon Pascou) et le limoncello. Pascou se charge d’aller chercher le breuvage énergétique. Au bout d’une demi heure, inquiet de son absence prolongée, je monte à mon tour. Je trouve l’ultrabassiste du XXIème siècle attablé avec notre hotesse, faisant de savants mélanges et autant de dégustations afin de retrouver le dosage explosif de notre dernière séance. Je le tance vertement. Spam est notre prochain titre. Rien à dire. Ca roule !
C’est à ce moment que Sylvie nous rejoint. Pour impressionner notre spectatrice de charme nous exécutons notre hymne : Whatever You Want. Du billard ! Sylvie est sous le choc. Subjuguée elle reste sans voix alors que les dernières vibrations des guitares se dispersent dans l’éther à la vitesse de 340,29 m / s, dans un tsunami sonore puissant qui me submerge comme si j’avais avalé une poignée entière de dragées kiskool saveur scandinave et une chope d’aquavit.
Rhâââ, qu’est ce que ça fait du bien !
Mais je m’égare.
Le limoncello coule à flots, étanche notre soif. Son effet émolliant sur nos facultés cognitives nous donne de l’audace. L’improvisation est reine, les titres qui durent trois minutes en moyenne s’étirent. Ainsi SPAM pulvérise-t-il son propre record avec 12 mn. J’ai les mains en sang d’avoir trop secoué le tambourin (non je vous assure, pas d'allusion graveleuse)avec lequel je scande mes gesticulations. Sylvie est au bord de l’or.. du plaisir absolu. Un petit bémol toutefois : elle se demande vraiment pourquoi elle a acheté un micro à son homme, étant donné qu’il se garde bien de murmurer quoi que ce soit dedans. Elle le tance vertement. (comme le chante si bien Chantal Goya dans son inoubliable tube : Foulez-fous tancer grand-mère, foulez-fous tancer grand-pèreuuuuh).
Je regarde ma montre : 1h du matin. Je me lève à 6h15 demain. Une répétition de 4 heures. Du jamais vu.
Il faut rentrer. Ca va être dur !
jeudi 19 avril 2007
La Mort est un Faucheur Volontaire
La Mort est un Faucheur Volontaire
Le Rock'N Roll sa scène planétaire
Les Fossoyeurs ses acolytes éphémères
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lundi 16 avril 2007
Où Alain fait la synthèse, et Vilfredo Paretto vient à la rescousse des Undertakers,
De l’avis de tous, cette séance de répétition a été la plus réussie depuis qu’on fait de la ‘Zique. Une Grôôôsse soirée ! Pourtant oserai-je avouer qu’en partant de chez moi à 17h30 je n’étais pas, comme disent les constructeurs Automobiles de Formule 1 « en configuration course » ! Je ne tenais pas une grande forme. Mais la magie du Rock, une fois de plus a fonctionné.
Cette séance a été placée sous les triples auspices du rythme, de la chorégraphie et du vocal. Et pas un vocal de cornichons. Pas de la conserve. Non, du pur frais du jour : The Voice, comme dit Christian.
Et surtout, Alain était là.
- Que dites vous ?
- Il a terminé ses bilans ?
- Non, pas du tout.
Alain était studieusement assis devant son bureau, tentant de synthétiser en une balance plausible les dépenses et recettes de la compta de Pascou. Comme à l’accoutumée, ce dernier lui avait apporté, en plusieurs fois, dans vingt-cinq sacs poubelles de cent litres bien ficelés, bouts de factures, justificatifs divers, récépissés, bordereaux, papiers de carambar griffonés et autres formulaires bien pliés en huit puis agrafés aux quatre coins par paquets de 100 dans des enveloppes scellées à la colle cyanocrylate.
Dans sa tête, une voix murmurait, après que l’ordi à bout de nerfs eut planté pour la dix-septième fois consécutive en butant sur une intégrale, une voix murmurait, donc,
- La synthèse Alain, la synthèse…
Relevant ses lunettes triple foyer sur son large front de quinquagénaire, levant ses pauvres yeux fatigués vers un ciel vengeur, il laissa son esprit vagabonder quelques secondes.
Au prix de l’heure de compta d’Alain, expert comptable certifié huitième échelon, Commissaire divisionnaire aux compte, les quelques secondes atteinrent vite une somme prodigieusement dispendieuse.
Sa rêverie le mena au Whallalha des Rockers. Elvis était là, vérifiant un énorme livre de comptes avec Kurt Cobain. Ils se retournèrent, et le fixant de leurs yeux fous, injectés de psychotropes et autres denrées hallucinogènes, à travers un nuage dense de fumée psychédélique lui chantèrent sur un rythme binaire qu’il martela de ses doigts :
Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today
Il se sentit mieux : pas de paradis, mais pas d’enfer non plus. Ca c’était cartésien, c’était autre chose que les chiffres sans queue ni tête à la beauté vénéneuse dont l’avait inondé le Pascou.
Reprenant ses esprit, chassant avec peine les délétères hallucinations causées sans doute par un abus de chou farci servi le midi même par mammie Momo, Alain arrêtant de taper avec ses doigts s’admonesta : La synthèse ; reprends-toi…
- Je suis un synthétiseur, je suis un synthétiseur, tenta-t-il de se persuader..
C’est ainsi que nous avons baptisé le synthétiseur de Christian : Alain.
A chaque début de morceau on criait à « Alain » :
- Tu es prêt ?
Et en douce on appuyait sur Start ; « Alain » commençait à battre comme un métronome sur un tempo d’enfer ! Infatigable cet Alain (Alain, si tu me lis…..).. Ce matin j’en parlais à Alex, mon frère, qui m’a confirmé que de nombreux groupes qui possédent une boite à rythme lui donnent un prénom. Le plus souvent il l’appellent ROLAND, parceque c’est la marque la plus répandue. Nous aurions été ennuyés si nous avions fait de même, car notre marque c’est CASIO..
A l’inverse, on pourrait peut-être rebaptiser Alain en « Casio ». Casio, somme toute, c’est quand même un nickname plus guilleret que « le Baou », non ?
Vous n’êtes pas sans savoir, qu’après les premiers accords, nous nous gargarisons d’une petite lampée de cette excellent liquide à la couleur délicatement ambrée. Quand on regarde à travers le verre, le monde prend des colorations interessantes. Nos joues aussi d’ailleurs. Nos yeux se mettent à briller malicieusement, et l’inspiration s’invite à nos cotés.
Hélas, il ne restait qu’un fond de cet alcool miraculeux, que nous avons avalé bien rapidement, avec un brin de mélancolie.
Sur ces entrefaits, nous avons eu la visite d’Elodie, et de sa chienne Rixie. Toutes deux, dans un silence religieux, nous ont fait l’honneur d’accorder un peu d’écoute indulgente à nos vociférations pseudo-mélodiques. Puis Sylvie vint s’assoir à son tour, après qu’on nous ait apporté une bouteille à la teinte fluorescente et acidulée. Nous ne connaissions pas ce breuvage.
Jésou nous apprit que son épouse (Dieu l’ait éternellement en Sa Sainte garde) le fabriquait elle-même à partir de citrons et d’un doigt d’alcool. On nommait ça, à Oran, Limoncello je crois ; Vieille recette familiale sans doute, transmise de bouche de mères à oreille de filles, jalousement préservée. Jésou avec des airs de conspirateur, nous indiqua que ses vertus dépassaient largement la simple application apéritive, et qu’à l’occasion il s’en enduisait certaines parties du corps afin de redonner un peu de mordant à des facultés fléchissantes.
Après le deuxième verre, notre inspiration grimpa d’un cran. Il nous sembla d’ailleurs qu’un phénomène de synergie se manifestait dans l’association des deux boissons. Confusément, nous sentions bien que nous venions de mettre le doigt sur un principe bien connu de la Théorie Systémique (introduite en 1906 par un économiste, Vilfredo Paretto) : « Le Tout est plus grand que la somme des parties ». Cela signifie qu'il existe des qualités émergentes, c'est-à-dire qui naissent de l'organisation d'un tout, et qui peuvent rétroagir sur les parties. …………….Une petite pause peut-être ?..............
Non ! Jésou.. pas ces parties là.
Sincérement, Ce n’est pas précisémént à ce bon Vilfredo que je songeais en entonnant gaillardement « Oh les Filles ». Mais le système constitué par notre ensemble parfait dans l’exécution de cette œuvre majeure des années 70, n’aurait surement pas déplu à notre économiste. Et c’est au sol, tournant acrobatiquement sur 360° dans un espace de 1 m², vociférant « elles me rendent marteau », que je conclus cette remarquable soirée, porté, dans une apothéose sonore, par les riffs rageurs de Pierre soutenu par un Pascou en transe et un Jésou hilare. C’était Woodstok !
Cette séance a été placée sous les triples auspices du rythme, de la chorégraphie et du vocal. Et pas un vocal de cornichons. Pas de la conserve. Non, du pur frais du jour : The Voice, comme dit Christian.
Et surtout, Alain était là.
- Que dites vous ?
- Il a terminé ses bilans ?
- Non, pas du tout.
Alain était studieusement assis devant son bureau, tentant de synthétiser en une balance plausible les dépenses et recettes de la compta de Pascou. Comme à l’accoutumée, ce dernier lui avait apporté, en plusieurs fois, dans vingt-cinq sacs poubelles de cent litres bien ficelés, bouts de factures, justificatifs divers, récépissés, bordereaux, papiers de carambar griffonés et autres formulaires bien pliés en huit puis agrafés aux quatre coins par paquets de 100 dans des enveloppes scellées à la colle cyanocrylate.
Dans sa tête, une voix murmurait, après que l’ordi à bout de nerfs eut planté pour la dix-septième fois consécutive en butant sur une intégrale, une voix murmurait, donc,
- La synthèse Alain, la synthèse…
Relevant ses lunettes triple foyer sur son large front de quinquagénaire, levant ses pauvres yeux fatigués vers un ciel vengeur, il laissa son esprit vagabonder quelques secondes.
Au prix de l’heure de compta d’Alain, expert comptable certifié huitième échelon, Commissaire divisionnaire aux compte, les quelques secondes atteinrent vite une somme prodigieusement dispendieuse.
Sa rêverie le mena au Whallalha des Rockers. Elvis était là, vérifiant un énorme livre de comptes avec Kurt Cobain. Ils se retournèrent, et le fixant de leurs yeux fous, injectés de psychotropes et autres denrées hallucinogènes, à travers un nuage dense de fumée psychédélique lui chantèrent sur un rythme binaire qu’il martela de ses doigts :
Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today
Il se sentit mieux : pas de paradis, mais pas d’enfer non plus. Ca c’était cartésien, c’était autre chose que les chiffres sans queue ni tête à la beauté vénéneuse dont l’avait inondé le Pascou.
Reprenant ses esprit, chassant avec peine les délétères hallucinations causées sans doute par un abus de chou farci servi le midi même par mammie Momo, Alain arrêtant de taper avec ses doigts s’admonesta : La synthèse ; reprends-toi…
- Je suis un synthétiseur, je suis un synthétiseur, tenta-t-il de se persuader..
C’est ainsi que nous avons baptisé le synthétiseur de Christian : Alain.
A chaque début de morceau on criait à « Alain » :
- Tu es prêt ?
Et en douce on appuyait sur Start ; « Alain » commençait à battre comme un métronome sur un tempo d’enfer ! Infatigable cet Alain (Alain, si tu me lis…..).. Ce matin j’en parlais à Alex, mon frère, qui m’a confirmé que de nombreux groupes qui possédent une boite à rythme lui donnent un prénom. Le plus souvent il l’appellent ROLAND, parceque c’est la marque la plus répandue. Nous aurions été ennuyés si nous avions fait de même, car notre marque c’est CASIO..
A l’inverse, on pourrait peut-être rebaptiser Alain en « Casio ». Casio, somme toute, c’est quand même un nickname plus guilleret que « le Baou », non ?
Vous n’êtes pas sans savoir, qu’après les premiers accords, nous nous gargarisons d’une petite lampée de cette excellent liquide à la couleur délicatement ambrée. Quand on regarde à travers le verre, le monde prend des colorations interessantes. Nos joues aussi d’ailleurs. Nos yeux se mettent à briller malicieusement, et l’inspiration s’invite à nos cotés.
Hélas, il ne restait qu’un fond de cet alcool miraculeux, que nous avons avalé bien rapidement, avec un brin de mélancolie.
Sur ces entrefaits, nous avons eu la visite d’Elodie, et de sa chienne Rixie. Toutes deux, dans un silence religieux, nous ont fait l’honneur d’accorder un peu d’écoute indulgente à nos vociférations pseudo-mélodiques. Puis Sylvie vint s’assoir à son tour, après qu’on nous ait apporté une bouteille à la teinte fluorescente et acidulée. Nous ne connaissions pas ce breuvage.
Jésou nous apprit que son épouse (Dieu l’ait éternellement en Sa Sainte garde) le fabriquait elle-même à partir de citrons et d’un doigt d’alcool. On nommait ça, à Oran, Limoncello je crois ; Vieille recette familiale sans doute, transmise de bouche de mères à oreille de filles, jalousement préservée. Jésou avec des airs de conspirateur, nous indiqua que ses vertus dépassaient largement la simple application apéritive, et qu’à l’occasion il s’en enduisait certaines parties du corps afin de redonner un peu de mordant à des facultés fléchissantes.
Après le deuxième verre, notre inspiration grimpa d’un cran. Il nous sembla d’ailleurs qu’un phénomène de synergie se manifestait dans l’association des deux boissons. Confusément, nous sentions bien que nous venions de mettre le doigt sur un principe bien connu de la Théorie Systémique (introduite en 1906 par un économiste, Vilfredo Paretto) : « Le Tout est plus grand que la somme des parties ». Cela signifie qu'il existe des qualités émergentes, c'est-à-dire qui naissent de l'organisation d'un tout, et qui peuvent rétroagir sur les parties. …………….Une petite pause peut-être ?..............
Non ! Jésou.. pas ces parties là.
Sincérement, Ce n’est pas précisémént à ce bon Vilfredo que je songeais en entonnant gaillardement « Oh les Filles ». Mais le système constitué par notre ensemble parfait dans l’exécution de cette œuvre majeure des années 70, n’aurait surement pas déplu à notre économiste. Et c’est au sol, tournant acrobatiquement sur 360° dans un espace de 1 m², vociférant « elles me rendent marteau », que je conclus cette remarquable soirée, porté, dans une apothéose sonore, par les riffs rageurs de Pierre soutenu par un Pascou en transe et un Jésou hilare. C’était Woodstok !
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vendredi 13 avril 2007
Crânes de Rockers
Dans le message précédent, vous pensez avoir réussi à remettre les bonnes dents dans les bonne machoire.
Félicitations, mais.... Il y avait un piège.
En fait il s'agit des dents d'un seul membre du groupe.
Les plus sagaces auront reconnu bien sûr les dents du Pascou, après deux mois de régime à base de steacks de cheval..
Voici maintenant un nouvel exercice : Après deux siècles d'oubli, le Mosolée des Undertakers a été retrouvé. Le mythique Band avait demandé a être enterré dans un cercueil de groupe. Lors de l'exhumation, les archéologues sont perplexes. Comment redonner à chaque musicien son crâne, sachant que la tombe a été profanée par des zélés fans un siècle auparavant, afin d'alimenter le marché parallèle de la relique musicale. Plus aucun indice vestimentaire ne permet une identification sûre.
Une indication : le crâne du chanteur est le troisième en partant du haut. On en a la certitude car on a retrouvé dans sa cavité nasale gauche l'embout d'une flûte à bec.
A vos plumes.
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Les Racines du Rock V2.0
A la demande de Pascou, une nouvelle affiche pour les undertakers, réalisée après moulage puis croquis des dents des 5 membres du groupe. il y a 5 séries: A vous de remettre chacune dans la bonne machoire..
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jeudi 12 avril 2007
BAO et Recitatif Incantatoire : Séance du 11 avril 2007
Sacrée soirée, qui a permis de bonnes avancées. Tout d’abord le clavier – enfin, le porte-cendrier - que vous avez vu en photo il y a quelques jours : IL MARCHE ! Christian l’a réparé. Disons en tous cas qu’il a trouvé un gar pour le réparer. En management, c’est une des bases du travail : On se fout un peu d’avoir l’expertise ; dans notre métier, le plus important c’est de connaître le gar qui en est le détenteur, de préférence rapidementent et si possible pour pas cher, et ainsi de lui déléguer la tâche. En plus, cette appropriation (terme faux-cul techno-bureaucratique pour dire qu’il va se taper le boulot et qu’en plus il va te dire merci d’avoir pensé à lui) le valorise. Il se sent important. La cerise sur le gâteau (the sherry on the cake comme disent les managers anglosaxons) c’est bien sûr de s’en attribuer tout le mérite auprès du Chef. Fin de la parenthèse. J’espère que vous avez remarqué que je tente une expérience de métalangage : je balise explicitement mes digressions afin de permettre à certains lecteurs exaspérés par mes vagabondages logorrhéiques de sauter les passages qui ne sont pas directement en rapport avec le sujet principal. C’est pour cette même raison que j’ai pris soin de taper le paragraphe en italique. Comme ça tout le monde gagne du temps. Là je vais passer à la ligne, c’est un nouveau paragraphe, et normalement les indigents de la poesie peuvent le lire, il ne contiendra que des informations utiles, encore qu’étant assez distrait, si une idée me passe par la tête, je suis capable de la glisser au milieu.Donc prudence tout de même.
J’ai interfacé le clavier sur l’ampli par le biais de la table de mixage des micros. Ca procure un son superbe. Bon. Là j’aimerais, comme le dit Christian, qu’on baisse le dôme du silence.(jen profite pour repasser en italique, je pense que ce qui va suivre ne sera pas de l’information utile). On est entre noux ?dernière chance pour les cartésiens peu rompus aux méandres d’un esprit fantasque… C’est bon ? allez, on y va ! Outre ses fonctions mélodiques miraculeuses, ce synthétiseur (ça c’est une information utile) possède une incroyable banque de rythmes. Nous avons donc exploré quelques sonorités en accompagnement de nos morceaux. Et, comment dire, on a eu la révélation : c’est vraiment incroyable ! Notamment sur Whatever, ça habille admirablement le morceau. Satisfaction donc. Mais comme toute entreprise humaine, il y a un revers à cette rutilante médaille. Notre intérimaire : Alexis. Vous savez ce que c’est, le groupe est une entreprise. Nous avons bien sûr un batteur titulaire, en disponibilité pour l’instant. Pour le remplacer nous avions recruté un petit jeune, hélas sans qualification. Il nous donnait toute satisfaction. Bosseur, curieux, faisant preuve d’esprit d’iniative, il s’était parfaitement intégré dans l’équipe. L’introduction d’un automate musical a complètement modifié la donne. Ce dernier bat comme un métronome, à niveau constant, il est infatigable. Utilisé dans un premier temps comme un palliatif, il a découragé notre batteur suppléant qui a préféré s’effacer pour le reste de la soirée. Ca c’est tout le drame de l’économie française. On remplace les petits boulots par des automates. Plus de pompistes, plus de guichetiers, plus de vandangeurs, plus de boulangers, plus d’ouvriers : au mieux des opérateurs. Après lui avoir piqué son boulot, on dépossède même l’ouvrier de sa dignité, de sa fierté, de sa conscience de classe en le dépouillant de son nom. Tout ça par soucis de rentabilité. C’est la Taylorisation du travail, qui envahit même des domaines aussi lointains que la santé et l’art.Pauvres de nous.
Cette boite à rythmes, quoiqu’il en soit est un instrument miraculeux. En plus, et là je m’adresse à Alain, il y a un bouton opportunément nommé « start ». J’y vois là un outil de B.A.O. qui te sera très utile pour rattraper les quelques séances dont ton absence a obscurci le déroulement. Comment ? Oui, le monsieur du fond ? BAO ? Ah, pardon ! « Battement Assisté par Ordinateur ». Alors voilà, par exemple sur Whatever, au début tu tapes avec tes baguettes en l’air pour donner le tempo et au moment crucial : paf ! tu appuies sur « start ». Et là tu peux te joindre à moi pour gesticuler et chanter ou jouer du kazoo, et vers la fin, sur un signe du bassiste, tu sautes derrière ta batterie, tu prends tes baguettes dans une main, et de l’autre tu appuies sur « start » (sauf que là bien sur, ça stoppe). Elle est pas belle la vie ?
Je plaisante Alain. Parceque on a besoin de toi, et non pas d’un robot. La boite à rythme ne peut pas changer d’un pouce son interprétation, elle est froide et impersonnelle. Alors que toi, tu es le feu qui va de nouveau couler dans les veines du groupe à partir de mai.
Donc, toutes nos chansons ont pu bénéficier de cette prothèse séquencielle. Elle nous a également servi dans sa fonction clavier pour l’intro planante de Protest Song. On dirait du Klaus Schulze.. la vrai satisfaction de cette répétition (hormis bien sur les cigarette et cette exccellente boisson ambrée dont nous faisons une parcimonieuse consommation) a été le gros travail sur cette chanson. Il y a eu à ce jour 4 versions de Protest Song. Nous avons fait ce soir un mix entre la version 2b et la 3. De la 2b nous avons gardé l’arrangement et les couplets plus mélodiques. De la trois nous avons retenu le coté « récitatif incantatoire » pour le dernier couplet, celui des citrons. Plus tard, à l’instar des airs célèbres de l’Opera, de même qu’on dit l’air des bijoux de Gounod, on parlera dans les traités musicologiques de l’air des citrons, des Undertakers. Concernant EcoloSong, ça commence désormais façon Enfant au Tambour, avec une petite ritournelle à la flute à bec sur fond de roulement de baguettes. On s’attendrait presque à entendre Nana Mouskouri.
Nous avons un peu laissé tomber les chœurs (excuse nous Modestine), mais on ne peut pas tout faire en même temps. Une prochaine fois, on ne travaillera que ça.
En parlant de ne pas pouvoir tout faire en même temps, on observe un petit moratoire sur Boom Boom Boom et What Goes On. Par contre on va peut-être se mettre à Sweet Home Chicago des Blues Brothers.
Fin des hostilités vers minuit. Si j’ai oublié quelque choses chers amis musiciens, exercez votre droit de réponse dans les commentaires.
Notre chère boisson ambrée
J’ai interfacé le clavier sur l’ampli par le biais de la table de mixage des micros. Ca procure un son superbe. Bon. Là j’aimerais, comme le dit Christian, qu’on baisse le dôme du silence.(jen profite pour repasser en italique, je pense que ce qui va suivre ne sera pas de l’information utile). On est entre noux ?dernière chance pour les cartésiens peu rompus aux méandres d’un esprit fantasque… C’est bon ? allez, on y va ! Outre ses fonctions mélodiques miraculeuses, ce synthétiseur (ça c’est une information utile) possède une incroyable banque de rythmes. Nous avons donc exploré quelques sonorités en accompagnement de nos morceaux. Et, comment dire, on a eu la révélation : c’est vraiment incroyable ! Notamment sur Whatever, ça habille admirablement le morceau. Satisfaction donc. Mais comme toute entreprise humaine, il y a un revers à cette rutilante médaille. Notre intérimaire : Alexis. Vous savez ce que c’est, le groupe est une entreprise. Nous avons bien sûr un batteur titulaire, en disponibilité pour l’instant. Pour le remplacer nous avions recruté un petit jeune, hélas sans qualification. Il nous donnait toute satisfaction. Bosseur, curieux, faisant preuve d’esprit d’iniative, il s’était parfaitement intégré dans l’équipe. L’introduction d’un automate musical a complètement modifié la donne. Ce dernier bat comme un métronome, à niveau constant, il est infatigable. Utilisé dans un premier temps comme un palliatif, il a découragé notre batteur suppléant qui a préféré s’effacer pour le reste de la soirée. Ca c’est tout le drame de l’économie française. On remplace les petits boulots par des automates. Plus de pompistes, plus de guichetiers, plus de vandangeurs, plus de boulangers, plus d’ouvriers : au mieux des opérateurs. Après lui avoir piqué son boulot, on dépossède même l’ouvrier de sa dignité, de sa fierté, de sa conscience de classe en le dépouillant de son nom. Tout ça par soucis de rentabilité. C’est la Taylorisation du travail, qui envahit même des domaines aussi lointains que la santé et l’art.Pauvres de nous.
Cette boite à rythmes, quoiqu’il en soit est un instrument miraculeux. En plus, et là je m’adresse à Alain, il y a un bouton opportunément nommé « start ». J’y vois là un outil de B.A.O. qui te sera très utile pour rattraper les quelques séances dont ton absence a obscurci le déroulement. Comment ? Oui, le monsieur du fond ? BAO ? Ah, pardon ! « Battement Assisté par Ordinateur ». Alors voilà, par exemple sur Whatever, au début tu tapes avec tes baguettes en l’air pour donner le tempo et au moment crucial : paf ! tu appuies sur « start ». Et là tu peux te joindre à moi pour gesticuler et chanter ou jouer du kazoo, et vers la fin, sur un signe du bassiste, tu sautes derrière ta batterie, tu prends tes baguettes dans une main, et de l’autre tu appuies sur « start » (sauf que là bien sur, ça stoppe). Elle est pas belle la vie ?
Je plaisante Alain. Parceque on a besoin de toi, et non pas d’un robot. La boite à rythme ne peut pas changer d’un pouce son interprétation, elle est froide et impersonnelle. Alors que toi, tu es le feu qui va de nouveau couler dans les veines du groupe à partir de mai.
Donc, toutes nos chansons ont pu bénéficier de cette prothèse séquencielle. Elle nous a également servi dans sa fonction clavier pour l’intro planante de Protest Song. On dirait du Klaus Schulze.. la vrai satisfaction de cette répétition (hormis bien sur les cigarette et cette exccellente boisson ambrée dont nous faisons une parcimonieuse consommation) a été le gros travail sur cette chanson. Il y a eu à ce jour 4 versions de Protest Song. Nous avons fait ce soir un mix entre la version 2b et la 3. De la 2b nous avons gardé l’arrangement et les couplets plus mélodiques. De la trois nous avons retenu le coté « récitatif incantatoire » pour le dernier couplet, celui des citrons. Plus tard, à l’instar des airs célèbres de l’Opera, de même qu’on dit l’air des bijoux de Gounod, on parlera dans les traités musicologiques de l’air des citrons, des Undertakers. Concernant EcoloSong, ça commence désormais façon Enfant au Tambour, avec une petite ritournelle à la flute à bec sur fond de roulement de baguettes. On s’attendrait presque à entendre Nana Mouskouri.
Nous avons un peu laissé tomber les chœurs (excuse nous Modestine), mais on ne peut pas tout faire en même temps. Une prochaine fois, on ne travaillera que ça.
En parlant de ne pas pouvoir tout faire en même temps, on observe un petit moratoire sur Boom Boom Boom et What Goes On. Par contre on va peut-être se mettre à Sweet Home Chicago des Blues Brothers.
Fin des hostilités vers minuit. Si j’ai oublié quelque choses chers amis musiciens, exercez votre droit de réponse dans les commentaires.
Notre chère boisson ambrée
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compte-rendu
mardi 10 avril 2007
Première Lecture.
La session intermédiaire de répétition du dimanche soir a été déplacée au lundi de Pâques. L’après-midi, les Undertakers étaient allés au devant de leur public. Une rencontre informelle qui a réuni membres du groupe et fans dans un ashram cévenol appartenant à la famille Desimeur. Ambiance champêtre, méditative, qui a permis à tous de se ressourcer au milieu de la nature bourgeonnante autour d’un pot de l’amitié et de frugales victuailles. Une partie de pétanque a rassemblé quelques participants qui ont pu s’initier aux joies de la balistique en milieu hostile sur sol mouvant, dans un environnement canin et pédo-psychatrique.
Le soir, c’est donc apaisés que les Undertakers se sont retrouvés dans ce qu’il est convenu d’appeler désormais «le local ». Pierre ayant terminé sa tournée un peu tard, les festivités n’ont débuté que vers 21h30, après la traditionnelle installation du matériel. C’est fou la propension qu’ont tous ces cables à s’emmêler, les fiches prenant un malin plaisir à s’introduire dans la mauvaise prise. Les différents boutons et potentiomètres n’ont pas été en reste, s’ingéniant malicieusement à nous perdre dans leur complexité. Au pied des micros, une mer de spaghettis sombres témoignait de notre activité débridée. Dans l’air, les micro se répondaient en echos, et Monsieur Larsen entonnait la tyrolienne au moindre battement de cil. Une soirée de répète tout ce qu’il y a de plus normale en fin de compte !
On a travaillé la chorégraphie de Whatever. Durant le solo de Pierre (remarquable) je devais aller chercher Pascou, et de concert nous faisions un pas de deux : lui continuant à jouer, moi mimant le geste auguste du guitar heros. Bon, le soucis c’est que Pascou ne joue que les yeux fermés. L’espace dans le local étant compté, nous avançions péniblement entre pieds de micros et autres bricoles constituant autant d’obstacles à notre difficile progression, sur fond de déambulation erratique de Pascou. L’aller s’est plutôt bien passé, mais le retour s’est compliqué lorsque d’une volte-face nous nous sommes (pléonasmatiquement) retournés. Les fils n’ont pas manqué de s’entortiller autour de nos chevilles, et je me suis pris quant à moi le manche de la basse dans l’œil. Mais « dans l’esprit » c’était parfait !
Deux nouveaux titres étaient au programme : What Goes On de Brian Ferry, et Boom Boom Boom de John lee Hooker.
C’était une première lecture.
Ca s’est entendu !
Mais au moins ce déchiffrage nous a-t-il permis d’évaluer l’énorme marge de progression dont nous pouvons encore bénéficier. C’est encourageant. En effet à quoi bon continuer si tout n’est que facilité, et si chaque morceau est « plié » en un quart d’heure ? « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire » écrivait Bigard (ou était-ce Corneille ?). Et là, du péril, il y en a, donc : la gloire, c’est quand tu veux !
Là dessus, un épisode pittoresque : Voulant s’identifier à ses héros, Bruno s’est fait raser les cheveux par sa maman. Il est vrai qu’on confond facilement la grille de 25 mm, et celle de 3. La nuit était sombre, l’agitation à son comble. Sylvie ne portait pas ses lunettes. Bref : d’un geste sur, Notre hôtesse a fait une large tranchée de trois millimètres de la nuque à l’occiput de son rejeton. Découvrant son erreur, mais pour en avoir le cœur net, elle réitéra l’opération deux ou trois fois, constatant que « oui, en effet, c’était bien la grille de 3mm ». Ivre de fierté l’enfant est venu nous montrer le résultat de cette expérience capillaire. Bien sûr, la loi de Murphy (dite « de l’emmerdement maximum ») avait fait en sorte qu’entre temps, la batterie de la tondeuse rende l’âme. EcoloSong, puis SPAM, ont pu ainsi bénéficier des absences successives de Christian puis du Pounet, qui ont tenté de rattraper les dérapages incontrolés du nuisible et neurasthénique instrument. Toutes ces émotions, et la fatigue initiale de Pierre ont eu raison de notre enthousiasme aux alentours de 23h15. Dans un dernier SPAsME, nous avons expédié SPAM, puis nous sommes avachis sur les canapés en fumant une dernière cigarette. « Rhâââ, Qu’est ça fait du bien de cracher enfin »… ses poumons !
Le soir, c’est donc apaisés que les Undertakers se sont retrouvés dans ce qu’il est convenu d’appeler désormais «le local ». Pierre ayant terminé sa tournée un peu tard, les festivités n’ont débuté que vers 21h30, après la traditionnelle installation du matériel. C’est fou la propension qu’ont tous ces cables à s’emmêler, les fiches prenant un malin plaisir à s’introduire dans la mauvaise prise. Les différents boutons et potentiomètres n’ont pas été en reste, s’ingéniant malicieusement à nous perdre dans leur complexité. Au pied des micros, une mer de spaghettis sombres témoignait de notre activité débridée. Dans l’air, les micro se répondaient en echos, et Monsieur Larsen entonnait la tyrolienne au moindre battement de cil. Une soirée de répète tout ce qu’il y a de plus normale en fin de compte !
On a travaillé la chorégraphie de Whatever. Durant le solo de Pierre (remarquable) je devais aller chercher Pascou, et de concert nous faisions un pas de deux : lui continuant à jouer, moi mimant le geste auguste du guitar heros. Bon, le soucis c’est que Pascou ne joue que les yeux fermés. L’espace dans le local étant compté, nous avançions péniblement entre pieds de micros et autres bricoles constituant autant d’obstacles à notre difficile progression, sur fond de déambulation erratique de Pascou. L’aller s’est plutôt bien passé, mais le retour s’est compliqué lorsque d’une volte-face nous nous sommes (pléonasmatiquement) retournés. Les fils n’ont pas manqué de s’entortiller autour de nos chevilles, et je me suis pris quant à moi le manche de la basse dans l’œil. Mais « dans l’esprit » c’était parfait !
Deux nouveaux titres étaient au programme : What Goes On de Brian Ferry, et Boom Boom Boom de John lee Hooker.
C’était une première lecture.
Ca s’est entendu !
Mais au moins ce déchiffrage nous a-t-il permis d’évaluer l’énorme marge de progression dont nous pouvons encore bénéficier. C’est encourageant. En effet à quoi bon continuer si tout n’est que facilité, et si chaque morceau est « plié » en un quart d’heure ? « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire » écrivait Bigard (ou était-ce Corneille ?). Et là, du péril, il y en a, donc : la gloire, c’est quand tu veux !
Là dessus, un épisode pittoresque : Voulant s’identifier à ses héros, Bruno s’est fait raser les cheveux par sa maman. Il est vrai qu’on confond facilement la grille de 25 mm, et celle de 3. La nuit était sombre, l’agitation à son comble. Sylvie ne portait pas ses lunettes. Bref : d’un geste sur, Notre hôtesse a fait une large tranchée de trois millimètres de la nuque à l’occiput de son rejeton. Découvrant son erreur, mais pour en avoir le cœur net, elle réitéra l’opération deux ou trois fois, constatant que « oui, en effet, c’était bien la grille de 3mm ». Ivre de fierté l’enfant est venu nous montrer le résultat de cette expérience capillaire. Bien sûr, la loi de Murphy (dite « de l’emmerdement maximum ») avait fait en sorte qu’entre temps, la batterie de la tondeuse rende l’âme. EcoloSong, puis SPAM, ont pu ainsi bénéficier des absences successives de Christian puis du Pounet, qui ont tenté de rattraper les dérapages incontrolés du nuisible et neurasthénique instrument. Toutes ces émotions, et la fatigue initiale de Pierre ont eu raison de notre enthousiasme aux alentours de 23h15. Dans un dernier SPAsME, nous avons expédié SPAM, puis nous sommes avachis sur les canapés en fumant une dernière cigarette. « Rhâââ, Qu’est ça fait du bien de cracher enfin »… ses poumons !
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dimanche 8 avril 2007
THE ROOTS !
les UNDERTAKERS creusent le terrot fertile du ROCK pour en extraire la quintessence, Rock N'Roll, BLues, Rockabilly, Rythm N' Blues, Pop, Punk, SKA, autant de graines qui germeront au travers de notre musique.
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vendredi 6 avril 2007
le Noir le Blanc et les deux Jolies Filles. Séance du 4 avril 2007
Il y a les poetes maudits. Au Quebec on trouve la môôdit’ cette biere brassée par Charlebois. Nous, les Undertakers, nous avons la Chanson Maudite.
Je ne sais pas ce qui se passe avec notre Protest Song ; nous n’arrivons pas à rentrer dedans. Autant l’Ecolosong a d’emblée trouvé une forme presque aboutie, autant avec ce Protest Song, nous ramons de séance en séance. Pierrot a pourtant composé une ligne mélodique superbe, lourde et lancinante, hypnotique et noire. Inexpliquablement cela ne suffit pas. Nous éprouvons un sentiment de malaise vis-à-vis d’elle. Elle peine à trouver sa place. On a tout essayé : tempo lent, interprétation style Sex Pistols, ligne de basse plus présente, remaniement du phrasé, avec et sans batterie (ça c’est un mauvais exemple : TOUS nos morceaux ont une version avec et sans batterie), on a même tenté de faire le refrain sur un rythme de valse. Rien n’y fait. Ca ne fonctionne pas. Et pourtant on l’aime cette chanson. En ce qui me concerne, mais vous me direz que je suis peut-être de parti pris du fait que je l’ai écrite, j’ai un petit faible pour elle. Justement parcequ’elle est rebelle.
Cette chanson, c’est une adolescente, elle est entière, elle ne connait pas le gris, elle ne discerne que le blanc et le noir, et dans son manichéisme elle ne fait pas de concession. On dirait que du fait du sujet dont elle parle, elle met un point d’honneur à nous rendre la vie difficile. Elle emmerde les vieux quinquagénaires que nous sommes, elle se moque de nous, elle nous nargue. Elle se laisse approcher parfois, mais c’est une petite allumeuse. Avec la montée de sève de ce début de printemps, dans sa robe légère aux allures gothique d’anarchiste, elle nous aguiche. Puis quand nos mains tremblantes semblent la toucher enfin, elle pirouette et nous laisse insatisfaits. Elle joue avec nos nerfs la coquine, et elle le sait. Mais l’adolescence n’a qu’un temps, et je gage qu’à force nous allons l’apprivoiser.
Elle finira par revenir vers nous, au terme de sa période d’insoumission, comme toutes les jeunes filles de bonne famille. C’est une protestante, ça c’est sur. Et nous connaissons bien les protestantes, on sait que dans leurs jeunes années elles sont volontiers turbulentes, et que plus d’une fois elles ont fait le mur pour rejoindre l’élu de leur cœur, ou simplement pour faire la java avec les copines. Mais on sait également qu’après cette période insouciante, le sens des responsabilités reprend ses droits, et le devoir sa primauté. Si Protest Song est une chanson de devoir, ce sera le devoir d’insoumission : Un hymne au sens critique et à l’indépendance, un chant sombre de colère, mais aussi d’espoir en l’intelligence de chacun, et sa capacité à résister aux sirènes consensuelles.
Car parfois, je l’avoue, et j’en éprouve une grande honte, le consus m’habite (j’en parlais encore hier avec une copine de cheval). Mais je me dis que si la musique etait un insecte, Le rock en serait le dard subversif. Et toutes les femmes aiment le dard, c’est ainsi. « Protest » n’échappera pas à son destin : Il a été écrit !
Voila pour la phase entomo-politique de ma chronique.
Concernant la séance proprement dite, l’apprentissage continue. Nous travaillons sur les chœurs en ce moment. On est à des années lumière… (ça me fait penser qu’il faut que je vous parle de la théorie des cordes dans un prochain article, c’est fascinant), on est à des années lumières donc des Beatles, ou des Queen, dont la perfection harmonique touchait au sublime, voire au Divin peut-être, au génie sûrement. Cependant il est assez jouissif d’unir sa voix aux autres, et par petites touches, habiller une chanson, comme un grand couturier drapant à même le corps du mannequin l’étoffe précieuse, en souligne et met en valeur la silhouette.
C’est Ecolosong qui a le plus profité de ce travail à façon. De petits problèmes de synchronisation ont rapidement été évacués, les voix se sont calées. Chacun a proposé ses améliorations et le résultat, perfectible encore, commence à nous satisfaire. Ecolosong est une chanson de plaisir, elle est dérangeante bien sûr, mais sans aigreur ni causticité. C’est une fille sans chichi, elle pose les problèmes et sans grandiloquence, avec sincérité, avec le bon sens qui la caractérise, elle nous brosse un constat sans fard. C’est une fille saine, bien batie, elle marche cambrée et fière, ses cheveux défait virevoltent librement. Quand elle sourit, ses lèvres pleines découvrent une dentition parfaite, et la lumière envahit l’espace autour d’elle. Elle est généreuse et maternelle. Sa poitrine pleine, à peine cachée par un chemisier de coton écru, bouge librement au grès du pas alerte de sa propriétaire. Ses mollets sont fermes, qui se prolongent par des pieds chaussés sans prétention de talons plats. Quand on la voit s’éloigner, le balancement de ses hanches, qui mettent en mouvement le tissus d’une jupe d’été aux formes souples, focalise notre œil ému de tant de grâce simple.
Je vous parlerai peut-être dans un prochain billet de leur copain SPAM. Un sacré lascard celui-là !
A mon avis, notre prochain ajout au répertoire ne devrait pas être mal non plus : Boom Boom Boom de Johny Lee Hooker ! Ca va déménager ! Protest et Ecolo n’ont qu’à bien se tenir : entre le cockney anglais, et le noir de la louisiane, elles auront fort à faire.
Je ne sais pas ce qui se passe avec notre Protest Song ; nous n’arrivons pas à rentrer dedans. Autant l’Ecolosong a d’emblée trouvé une forme presque aboutie, autant avec ce Protest Song, nous ramons de séance en séance. Pierrot a pourtant composé une ligne mélodique superbe, lourde et lancinante, hypnotique et noire. Inexpliquablement cela ne suffit pas. Nous éprouvons un sentiment de malaise vis-à-vis d’elle. Elle peine à trouver sa place. On a tout essayé : tempo lent, interprétation style Sex Pistols, ligne de basse plus présente, remaniement du phrasé, avec et sans batterie (ça c’est un mauvais exemple : TOUS nos morceaux ont une version avec et sans batterie), on a même tenté de faire le refrain sur un rythme de valse. Rien n’y fait. Ca ne fonctionne pas. Et pourtant on l’aime cette chanson. En ce qui me concerne, mais vous me direz que je suis peut-être de parti pris du fait que je l’ai écrite, j’ai un petit faible pour elle. Justement parcequ’elle est rebelle.
Cette chanson, c’est une adolescente, elle est entière, elle ne connait pas le gris, elle ne discerne que le blanc et le noir, et dans son manichéisme elle ne fait pas de concession. On dirait que du fait du sujet dont elle parle, elle met un point d’honneur à nous rendre la vie difficile. Elle emmerde les vieux quinquagénaires que nous sommes, elle se moque de nous, elle nous nargue. Elle se laisse approcher parfois, mais c’est une petite allumeuse. Avec la montée de sève de ce début de printemps, dans sa robe légère aux allures gothique d’anarchiste, elle nous aguiche. Puis quand nos mains tremblantes semblent la toucher enfin, elle pirouette et nous laisse insatisfaits. Elle joue avec nos nerfs la coquine, et elle le sait. Mais l’adolescence n’a qu’un temps, et je gage qu’à force nous allons l’apprivoiser.
Elle finira par revenir vers nous, au terme de sa période d’insoumission, comme toutes les jeunes filles de bonne famille. C’est une protestante, ça c’est sur. Et nous connaissons bien les protestantes, on sait que dans leurs jeunes années elles sont volontiers turbulentes, et que plus d’une fois elles ont fait le mur pour rejoindre l’élu de leur cœur, ou simplement pour faire la java avec les copines. Mais on sait également qu’après cette période insouciante, le sens des responsabilités reprend ses droits, et le devoir sa primauté. Si Protest Song est une chanson de devoir, ce sera le devoir d’insoumission : Un hymne au sens critique et à l’indépendance, un chant sombre de colère, mais aussi d’espoir en l’intelligence de chacun, et sa capacité à résister aux sirènes consensuelles.
Car parfois, je l’avoue, et j’en éprouve une grande honte, le consus m’habite (j’en parlais encore hier avec une copine de cheval). Mais je me dis que si la musique etait un insecte, Le rock en serait le dard subversif. Et toutes les femmes aiment le dard, c’est ainsi. « Protest » n’échappera pas à son destin : Il a été écrit !
Voila pour la phase entomo-politique de ma chronique.
Concernant la séance proprement dite, l’apprentissage continue. Nous travaillons sur les chœurs en ce moment. On est à des années lumière… (ça me fait penser qu’il faut que je vous parle de la théorie des cordes dans un prochain article, c’est fascinant), on est à des années lumières donc des Beatles, ou des Queen, dont la perfection harmonique touchait au sublime, voire au Divin peut-être, au génie sûrement. Cependant il est assez jouissif d’unir sa voix aux autres, et par petites touches, habiller une chanson, comme un grand couturier drapant à même le corps du mannequin l’étoffe précieuse, en souligne et met en valeur la silhouette.
C’est Ecolosong qui a le plus profité de ce travail à façon. De petits problèmes de synchronisation ont rapidement été évacués, les voix se sont calées. Chacun a proposé ses améliorations et le résultat, perfectible encore, commence à nous satisfaire. Ecolosong est une chanson de plaisir, elle est dérangeante bien sûr, mais sans aigreur ni causticité. C’est une fille sans chichi, elle pose les problèmes et sans grandiloquence, avec sincérité, avec le bon sens qui la caractérise, elle nous brosse un constat sans fard. C’est une fille saine, bien batie, elle marche cambrée et fière, ses cheveux défait virevoltent librement. Quand elle sourit, ses lèvres pleines découvrent une dentition parfaite, et la lumière envahit l’espace autour d’elle. Elle est généreuse et maternelle. Sa poitrine pleine, à peine cachée par un chemisier de coton écru, bouge librement au grès du pas alerte de sa propriétaire. Ses mollets sont fermes, qui se prolongent par des pieds chaussés sans prétention de talons plats. Quand on la voit s’éloigner, le balancement de ses hanches, qui mettent en mouvement le tissus d’une jupe d’été aux formes souples, focalise notre œil ému de tant de grâce simple.
Je vous parlerai peut-être dans un prochain billet de leur copain SPAM. Un sacré lascard celui-là !
A mon avis, notre prochain ajout au répertoire ne devrait pas être mal non plus : Boom Boom Boom de Johny Lee Hooker ! Ca va déménager ! Protest et Ecolo n’ont qu’à bien se tenir : entre le cockney anglais, et le noir de la louisiane, elles auront fort à faire.
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compte-rendu
dimanche 1 avril 2007
Session de formation aux techniques ludo-accoustiques du 31 mars
A la demande de certains lecteurs, et afin d’améliorer la lisibilité de mes chroniques, jugées trop verbeuses, je pense désormais m’en tenir à une structure plus dépouillée. Des phrases courtes de type « Sujet verbe complément », rassemblées en paragraphes bien identifiés, dans un plan lisible. Je m’en tiendrai aux faits, rien que les faits. Un rapport d’activité, finalement.
Voici donc le compte-rendu de la répétition du 31 mars 2007 :
A-Données environnementales :
Lieu : Chez Christian Fabre.
Heure : 0018h, heure de Paris.
Duréee de la session : 2 heures
Ressources Humaines : Christian Fabre, Alexis Fabre, Pascal Richebois, Pierre Charras, Michel Mazet.
Excusé : Alain Jean.
Logistique : L’approvisionnement en pains au chocolats et Coca Cola est assuré par Alexis Fabre sous la direction de sa mère Sylvie Fabre.
Les cigarettes sont fournies par chaque intervenant.
Nota : prévoir le remplacement des consommables à type de boisson ambrée, dont le stock a mal été évalué.
B-Objectif de la formation :
s’approprier l’utilisation de nouveaux microphones dans un environnement musical incluant des chœurs.
C-Ressources Matérielles testées en conditions réelles :
2 microphones de type cardioïde,
2 pieds de micro
1 mini table de mixage de type « mixette ».
1 pile 9V
D-Documents : Il n’est pas fait usage de présentation Powerpoint.
Les documents sont fournis par M. Mazet, sur du papier A4 80g.
Ils consistent en textes de chansons qui permettent lors de l’éxécution des œuvres, une aide au chant par lecture directe des phrases typographiées.
E-Déroulement de la séance :
1-mise en place :
Un première prise de contact entre tous les participants permet de déplorer l’absence d’Alain Jean, et son remplacemment « au pied levé » par Alexis Fabre aux percussions. (prévoir défraiements).
Une phase technique permet de déployer le matériel dans la salle et d’en vérifier les fonctionnalités.
Notamment les nouveaux dispositifs de captation de voix sont installés et testés.
Un court briefing permet d’instruire Alexis Fabre au maniement des matériels qui lui ont été affectés :
1 caisse claire,
1 charleston,
2 baguettes.
Une phase d’initiation lui est proposée, suivie d’un perfectionnement et d’une introduction à l’accompagnements des œuvres. (durée du cours : 10 mn)
2- workshop d’interprétation musicale :
Plusieurs sujets sont abordés :
Accordage des dispositifs sonores
Accompagments batterie
Accompagmement voix
Apprentissage et mémorisation des textes.
Des didacticiels sont fournis aux participants afin de mieux s’immerger dans une environnement à type de « groupe de rock ».
Whatever you want
Ecolosong
Protestsong
Spam.
Chaque didacticiel est commenté, interprété au moyen d’un langage commun puis retranscrit en phrases musicales.
On note l’excellente progression d’Alexis Fabre dans l’acquisition des bases de la batterie. Son esprit d’équipe est reconnué, très bonne implication, initiative appréciée.
3- Incidents :
a-le réglage des microphones est selon l’avis de tous les participants « pas facile ».
b-on déplore la casse d’une corde sur l’instrument de Pierre Charras. La fréquence de cet incident sur ce matériel est importante. Une fiche d’incident sera envoyée au service qualité, et des mesures correctives proposées lors d’un prochain debriefing.
Peut être faudrait-il envisager la création d’un groupe de travail afin de proposer une protocolisation du grattage des cordes dans le but d’en diminuer l’usure. Le port de protections à types de « moufles » pourrait être une solution interessante.
c- La session n’a pu être menée à son terme légal. L’épouse d’un participant ayant oublié ses clés, ce dernier a dû se retirer des travaux en cours.
F-Debriefing de fin de séance :
Les participants se félicitent du déroulement de la session. Des progrès significatifs sont enregistrés dans la synchronisation des différents postes de travail, facilités encore par le jeune intérimaire qui a su tenir les cadences.
Christian Fabre déclare qu’il peut régulièrement jouer debout désormais.
Michel Mazet affirme pouvoir chanter très prochainement sans lire le texte.
Forts de l’assurance de revenir le mercredi suivant sur le même lieu de formation, les participants décident de laisser sur place une grande partie des ressources matérielles.
G-Diffusion : Le présent rapport sera disponible sur l’intranet de la holding « Groupe Undertakers » , par le canal du Blog dédié à cette diffusion.
Tous commentaires, remarques ou questions peuvent être adressés sur le dit Blog et feront l’objet de notre plus grande attention. Ils seront traités dans les plus brefs délais.
Nous vous prions d’accepter nos sincères salutations et sommes à votre disposition pour tous renseignements complémentaires.
Les formateurs.
Voici donc le compte-rendu de la répétition du 31 mars 2007 :
A-Données environnementales :
Lieu : Chez Christian Fabre.
Heure : 0018h, heure de Paris.
Duréee de la session : 2 heures
Ressources Humaines : Christian Fabre, Alexis Fabre, Pascal Richebois, Pierre Charras, Michel Mazet.
Excusé : Alain Jean.
Logistique : L’approvisionnement en pains au chocolats et Coca Cola est assuré par Alexis Fabre sous la direction de sa mère Sylvie Fabre.
Les cigarettes sont fournies par chaque intervenant.
Nota : prévoir le remplacement des consommables à type de boisson ambrée, dont le stock a mal été évalué.
B-Objectif de la formation :
s’approprier l’utilisation de nouveaux microphones dans un environnement musical incluant des chœurs.
C-Ressources Matérielles testées en conditions réelles :
2 microphones de type cardioïde,
2 pieds de micro
1 mini table de mixage de type « mixette ».
1 pile 9V
D-Documents : Il n’est pas fait usage de présentation Powerpoint.
Les documents sont fournis par M. Mazet, sur du papier A4 80g.
Ils consistent en textes de chansons qui permettent lors de l’éxécution des œuvres, une aide au chant par lecture directe des phrases typographiées.
E-Déroulement de la séance :
1-mise en place :
Un première prise de contact entre tous les participants permet de déplorer l’absence d’Alain Jean, et son remplacemment « au pied levé » par Alexis Fabre aux percussions. (prévoir défraiements).
Une phase technique permet de déployer le matériel dans la salle et d’en vérifier les fonctionnalités.
Notamment les nouveaux dispositifs de captation de voix sont installés et testés.
Un court briefing permet d’instruire Alexis Fabre au maniement des matériels qui lui ont été affectés :
1 caisse claire,
1 charleston,
2 baguettes.
Une phase d’initiation lui est proposée, suivie d’un perfectionnement et d’une introduction à l’accompagnements des œuvres. (durée du cours : 10 mn)
2- workshop d’interprétation musicale :
Plusieurs sujets sont abordés :
Accordage des dispositifs sonores
Accompagments batterie
Accompagmement voix
Apprentissage et mémorisation des textes.
Des didacticiels sont fournis aux participants afin de mieux s’immerger dans une environnement à type de « groupe de rock ».
Whatever you want
Ecolosong
Protestsong
Spam.
Chaque didacticiel est commenté, interprété au moyen d’un langage commun puis retranscrit en phrases musicales.
On note l’excellente progression d’Alexis Fabre dans l’acquisition des bases de la batterie. Son esprit d’équipe est reconnué, très bonne implication, initiative appréciée.
3- Incidents :
a-le réglage des microphones est selon l’avis de tous les participants « pas facile ».
b-on déplore la casse d’une corde sur l’instrument de Pierre Charras. La fréquence de cet incident sur ce matériel est importante. Une fiche d’incident sera envoyée au service qualité, et des mesures correctives proposées lors d’un prochain debriefing.
Peut être faudrait-il envisager la création d’un groupe de travail afin de proposer une protocolisation du grattage des cordes dans le but d’en diminuer l’usure. Le port de protections à types de « moufles » pourrait être une solution interessante.
c- La session n’a pu être menée à son terme légal. L’épouse d’un participant ayant oublié ses clés, ce dernier a dû se retirer des travaux en cours.
F-Debriefing de fin de séance :
Les participants se félicitent du déroulement de la session. Des progrès significatifs sont enregistrés dans la synchronisation des différents postes de travail, facilités encore par le jeune intérimaire qui a su tenir les cadences.
Christian Fabre déclare qu’il peut régulièrement jouer debout désormais.
Michel Mazet affirme pouvoir chanter très prochainement sans lire le texte.
Forts de l’assurance de revenir le mercredi suivant sur le même lieu de formation, les participants décident de laisser sur place une grande partie des ressources matérielles.
G-Diffusion : Le présent rapport sera disponible sur l’intranet de la holding « Groupe Undertakers » , par le canal du Blog dédié à cette diffusion.
Tous commentaires, remarques ou questions peuvent être adressés sur le dit Blog et feront l’objet de notre plus grande attention. Ils seront traités dans les plus brefs délais.
Nous vous prions d’accepter nos sincères salutations et sommes à votre disposition pour tous renseignements complémentaires.
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