Le Ravissement de Saint Mitch (Allégorie)

D'après Le ravissement de saint Paul de Nicolas POUSSIN – peint pour Paul Scarron (1649-1650)

Cliché de Mitch, entouré de quelques fans. Il sort de la Répète du Mercredi soir, après avoir chanté deux heures entre les deux saxophone du Leader et du Nouveau : "C'était comme entendre la musique Céleste ! déclare-t-il en extase au micro de notre envoyé spécial du Blog des UFR. Il semble un peu groggy. Pour pousser plus avant, nous l'interrogeons sur son état d'esprit au sortir de cette séance : "J'étais transfiguré ! J'avais les pavillons des deux instruments à cinquante centimètres de chacune de mes oreilles, précise-t-il, et malgré ma surdité, j'ai parfaitement entendu le jeu de l'un et l'autre avec une qualité de détail inégalée : le souffle des musiciens, le cliquetis des notes, le délié des enchainements, le feulement des basses : un régal. Le chanteur fait une pause, tout à l'évocation de ce moment magique et son visage s'éclaire : il poursuit. "Un détail pittoresque : quand ils intervenaient, dans Sweet Home Chicago par exemple, ménageant avec soin un effet de surprise Hitchcockien, ça faisait voltiger les feuilles de mon carnet de chant, Lol ! Et aussi : c'était la première fois que je voyais les autres musiciens se rapprocher des enceintes acoustiques, comme s'ils avaient besoin de s'entendre, eux qui pourtant poussaient comme d'habitude le son à 120 dB afin de mieux m'aider à pousser ma voix aux limites de ses possibilités. "A bien y réfléchir, poursuit-il, si je devais faire une comparaison biblique, je dirais : C'était comme les trompettes de Jéricho, un peu après la fin du septième tour : quand les remparts s'effondrent : Grandiose !