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mercredi 14 janvier 2009

C'est la rentrée !

Je suis toujours surpris par le processus d’écriture. Il est comme indépendant de la volonté. Il se manifeste impérieusement le plus souvent, poussant le plumitif à étaler à longueur de pages des propos parfois ineptes pour le simple plaisir compulsif de noircir des pages de la même manière que la boulimique se remplit le corps de nourritures jusqu’à la nausée. C’est un phénomène compulsif, incontrôlable, qui s’alimente de sa propre existence, et qui entraîne « l’écrivain » sur des chemins dont son Moi conscient est ignorant quelques secondes encore avant que les mots se fixent sur le papier. Pas de GPS pour le malheureux logographe, mais une navigation à vue, intuitive, un louvoiement permanent au hasard de courants non répertoriés sur les cartes classiques.

Je parle ici de narration, de compte-rendu : de journalisme en définitive. Pour les textes de chanson, c’est encore pire. L’exercice est compliqué par des contraintes liées au genre musical qui est le notre : le Rock. Il faut être plutôt concis, percutant, accrocheur, il faut faire simple, compact : ça doit tenir en trois minutes, ça doit se retenir et s’imposer à l’auditeur.

L’un et l’autre de ces exercices, le narratif et le « poétique » sont parfois fastidieux. Clairement on se retrouve dans une situation de sécheresse mentale. On n’a pas envie, on n’a pas de sujet. Faire un compte rendu se transforme en pensum insipide, et trouver quatre rimes devient une corvée.
On a le sentiment que tout a déjà été dit, que ce qu’on raconte l’a déjà été de multiples fois et mieux, par d’autres.

Soudain : tout s’arrête. On ne peut plus rien produire, on n’en a plus l’envie, ni la force. On prend conscience de l’inanité de l’entreprise. A quoi bon ? Pourquoi s’installer devant un clavier et attendre que quelque étincelle s’allume pour donner vie au néant ? Après tout il y a des activités beaucoup plus gratifiantes et plus directement utiles, comme le bricolage, le jardinage, la marche à pied. On se prend à douter, on ne veut plus s’investir, tout cela est si vain. Et d’ailleurs pourquoi, pour qui écrit-on ? D’abord on pense que c’est pour soi. Mais en fait on écrit pour être lu, on écrit pour être écouté. Et on a le sentiment de s’exprimer dans l’indifférence générale, et subitement la conviction s’impose à soi que cette dernière est due essentiellement à l’inintérêt du propos.

Et puis ça repart. Une idée traverse l’esprit, qu’on a envie de creuser. Des connexions s’opèrent, des associations ; ces dernières en entraînent d’autres, comme le liquide se met à couler après qu’on ait aspiré à l’extrémité du tuyau, et reçu en plein visage une flaque vaguement fétide avant que de mettre le flexible en dépression, amorçant ainsi la pompe de l’inspiration.

Ainsi..

Samedi dernier nous nous sommes retrouvés pour la première répète de l’année.
Pour ma part je n’avais pas participé depuis presque trois semaines, avec cette succession de fêtes de fin d’année. « Une répète secrète » souligna Sylvie alors que je la croisai dans la cote des clématites tandis qu’elle se rendait à la séance d’agility avec Kaia, comme tous les samedi. A l’instar des championnes sportives, la chienne doit s’entraîner chaque semaines afin de conserver son meilleur niveau dans les réunions canines qui l’amènent bien au-delà des limites du département.

Odile, malade, était restée à la maison, et Lolo assurait la permanence à l’atelier d’encadrement. C’était donc une répète d’hommes.
J’arrivai le premier, vers 14h30. Alors que j’attendais au portillon, les voitures de l’Ultrabassiste et du Maximo me talonnaient. En attendant que Phil le K arrive, Pierre commença de nous raconter sa virée nocturne de la veille. Tout en parlant, il sortit un fllyer de sa poche précisant que les trois derniers vendredis du mois, chacun pouvait se produire sur la scène du Haddock Café. Nous connaissons ce lieu, c’est là que nous avions écouté les Blue Bit, le groupe de Jako. Pierrot nous expliqua qu’il avait vu trois formations se succéder. La première, composée de choristes chantant a capela le laissa dubitatif. Il écouta avec consternation le second, un couple guitare-chant. Le guitariste avait un instrument magnifique dont il ne tira pas le meilleur parti semble-t-il, quant au chanteur c’était le style « artiste très beau qui se la pète ». Ça ne l’empêcha pas de massacrer consciencieusement (ça me rappelle quelque chose) le sublimissime « Sud » de Nino Ferer au point que Pierrot eut du mal à reconnaître le morceau. Ce qui amena notre ami à la conclusion que finalement, nous n’aurions aucun mal à faire largement aussi bien si nous nous inscrivions pour un vendredi.

J’avais tellement entendu jusqu’ici que « nous n’étions pas prêts » que Cela me réjouit. Si Pierrot, pourtant d’une rare prudence quant à la valeur de notre groupe, estimait qu’on pouvait sans honte se produire devant des inconnus, c’était que nous avions fait de réels progrès. Nous évoquâmes aussi le prochain concert pour la pendaison de crémaillère de Sylvaine, la sœur de Ktoo. Pour des raisons de disponibilité, ce rendez vous a été reporté à la mi février. Ce qui ne nous laissera tout de même pas plus de deux ou trois séances, compte tenu des défections pour cause de congés de l’un ou l’autre membre du groupe, pour se caler et notamment décider du nouvel enchaînement des titres. J’appris aussi qu’Eric Almansa nous avait réservé pour une soirée au Garage pour la Féria prochaine. A mon sens il a bien fait, car je ne doute pas que les contrats pour cette période vont commencer à pleuvoir au regard de notre notoriété grandissante.
Nous parlâmes également du prochain CD. Devions nous retourner en studio avec les huit compos actuelles, ou bien devions nous attendre d’atteindre le chiffre 10 pour faire un compte rond ? Le débat resta ouvert.

Nous entamâmes un marathon, travaillant en priorité nos titres perso, nous arrêtant plus particulièrement sur « juke box » notre dernier rejeton. Nous avions décidé de travailler plutôt les finaux. Vous le savez, vous qui suivez ces chroniques, et je suis d’accord avec Jésou en cela : On est vraiment très bon sur les finaux ! Mais sur les deux ou trois derniers morceaux, les fins étaient demeurées en l’état : un peu en friche. Nous nous attelâmes à la difficile tache de choisir un final pour chacun et de travailler assidûment dessus. Malgré un arrêt de trois semaines en formation complète, notre travail fut plutôt satisfaisant. Après la pause jus de fruits, nous pûmes même entreprendre un deuxième marathon non stop, en enchaînant quasiment sans temps mort les titres, comme dans une configuration concert.

Je regardais récemment sur le blog la rubrique « song » qui regroupe tous nos textes. J’en ai compté une trentaine. Ils sont de valeur inégale, et pas tous transposable dans un environnement Rock, mais ce serait bien le diable si on n’en trouvait pas deux pour compléter notre répertoire. D’autant que Pierrot nous a laissé entendre qu’il avait une nouvelle chanson dans ses cartons.
Par conséquent, avec les perspectives de concerts, celle du CD, l’année 2009 s’annonce très prometteuse.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

apres les deux chefs d'oeuvres concoctés par michel en voici un autre,peut etre un peu long,mais apres tout il suffit d'une serpe bien affutée et on peut toujours couper et tailler et meme trancher dans le superflu comme le charcutier tranche dans le lard

Quinze heures cinquante cinq
Je m’embête, j’sais pas quoi faire
Et bien c’est tout con
, j’vais écrire une chanson

J’ai besoin de mon p’tit cahier
Où je note toutes mes idées
Ou je l’ai mis ?je l’ai perdu !
Mon dieu, je le retrouve plus

Ça y est, il est là
Voyons voir c’que j’ai noté
Et merde, y’a rien d’ssus
J’ai bien peur qu’ce soit foutu

C’est pas facile d’faire une chanson
Faut pas être la moitié d’un con
Moi j’me plains pas, j’moccupe des mots
Pas b’soin d’se creuser le cerveau
Pour la zique, c’est quand même plus dur
Si on veut qu’le succès perdure

Seize heures vingt quatre
Faut que j’m’y mette
J’ai qu’à faire une chanson d’amour
J’fais rimer ça avec toujours
Au moins j’suis sur qu’ça plait au filles
Même si la fin part en bisbille

C’est pas facile d’faire une chanson
Faudrait p’tetre que j’prenne des leçons
Moi, j’suis pas vraiment un poète
J’ai un peu peur d’avoir l’air bête
J’vais appeler luce ou benabard
Pour faire des phrases ils sont bonnards

Dix sept heure douze
, j’suis mal barré
J’en suis encore au point zéro
J’vais passer pour un rigolo
Les gars du groupe vont me virer
Et me dire que j’suis un raté

C’est pas facile d’faire une chanson
Je pose ma main sous mon menton
Je ferme les yeux, je plisse le front
Mais rien ne vient, je suis au fond
Bon, c’est pas grave j’ai essayé
Celle là encore je l’ai ratée




poun

The Undertakers 5 a dit…

Tranche dans le lard
Dans les règles de l'art
Ta plume sera ton dard
Toi l'homme dollar
Toi le dieu barbare
Lache donc les amarres
Et de ta guitare
Aux cordes avares
Scande nos histoires
O admirable phare

Anonyme a dit…

GGRROOOSSSE ANNEE 2009 pour les undertakers..Attention au surboucage en cette période de crise.je pense honnetement que votre séjour pour les fetes en altitude vous a fait le plus grand bien.SI vous souhaitez louer la ferme pour composer en pleine nature veuillez contacter rapidement vos hotes .
Par contre prevenez-nous lors de votre prestation au pelican :de preference le jeudi soir...
le baou admiratif

Anonyme a dit…

Eratum :
d'abord Kaiac s'écrit Caya !
et ensuite le Pélican s'écrit Haddock Café !!!

faut que je surveille tout dans c'te baraque !
kéké

Anonyme a dit…

et eratum s'écrit erratum
faisez gaffe, merde !
kéké

Anonyme a dit…

et rectum s'écrit anus (avec plein d'r dedans)d'après Jésou.

fézé méfie.

kéké2

Anonyme a dit…

Je réféchissais du fond de ma saab où jaime me retirer pour réfléchir (surtout la nuit car mon épouse m'y envoit dormir car je ronfle), ce qui m'amène à un deuxième erratum : rectum s'écrit surtout avec un doigt dans l'cul, toujours d'après Jésou, notre statique philosophe anal.

ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant.

restez vigilants (faisé méfie)

kéké

Anonyme a dit…

perso, je suis pour le louage a l année de la ferme en haute altitude
pas cher of course mes chers amis

lololalolo qui aimerait bien élever des chevres, des vraies !!!

The Undertakers 5 a dit…

Cultiver les chèvres c'est décidément pas ma tasse de camomille. par contre pour le chalet d'alpage oui, pourquoi pas. pour une somme modique ou pourrait le louer une paire de jours en février. On répètera comme des fous. Il faut retourner à la source de l'inspiration. L'altitude, le bon air. Les choses simples de l'existence. La nourriture saine et équilibrée, l'eau de la source. Les choses vraies, les fondamentaux. La communion avec l'environnement, pur, immuable. J'adore fumer une cigarette en pleine nature, sur la terrasse devant le salon, contempler la campagne environnante avant de rentrer à l'intérieur. Il faut faire attention : l'air est très fort en oxygène là haut. Trop d'air d'un coup, ça peut être fatal. Il faut y aller doucement. je ne respire jamais trop fort à la Bourghea ; si l'on n'y prend garde, on risque des vertiges, des nausées, pire peut-être. Heureusement, tous ensemble, le choriste honoraire compris, je crois que nous allons faire du bon boulot. On va travailler le Yodle. j'ai toujours rêver de pousser le yodle au sommet du Mezenc. En buvant des vins chauds. Ou peut-etre un soupçon de cette boisson délicatement ambrée qu'on distille dans les highlands. Il m'a semblé apercevoir des tourbières, près du Chambon.

Anonyme a dit…

y en a des qui forcent pas trop le matin au boulot... hein!
vu les heures de commentaires...
kéké ( mais le vrai...pas Pounet )