Il est certain que l’augmentation de la fréquence des répètes à deux par semaine a une incidence non négligeable sur ma production de compte-rendus. Faut assurer ! D’autant que je tente aussi de faire une petite promo vidéo pour Sainte Anastasie ainsi qu'un texte de présentation. Pour la vidéo, j’ai révisé mes prétentions à la baisse. Ça va se résumer je pense à un petit diaporama. Une minute vingt, c’est vite passé !Quelques photos à mon sens vont définitivement sceller l’image du groupe dans l'imaginaire du Public, comme cette émouvante image de Pascou et Alain assis, nus, dans un lit, Alain en nuisette d’Odile, Pascou exhibant fièrement une corne d’éléphant en guise de phallus improbable, et d’autres petites choses qui éveilleront sûrement l’intérêt d’un public un peu assommé par les chants celtiques les accordéons et les chorales.
Ce fut une répète du type flash qui nous réunit samedi dernier à la SJM. Tout le monde était présent, si ce n’est Lolo, prise pour la soirée. Odile, rentrée tard du Chambon m’accompagna malgré la fatigue du voyage. Pascou nous exhiba fièrement un nouveau gadget, un « monster-câble » sorte d’artefact serpentiforme épousant les contours de la guitare, destiné à éviter tout débranchement intempestif de la prise jack. Pierrot quant à lui, nous présenta l’expander destiné à booster les qualités d’imitation du piano de Lolo. La brièveté de la soirée, et l’absence de notre pianiste nous empêcha toutefois de le mettre en œuvre.
La non présence de Lololalolo (je hais les répétitions) aurait pu être un handicap sur I’ll be waiting, mais Pierrot releva le défi et reprit à la guitare la partition de piano, ce qui conféra au titre un aspect très intimiste, à la limite du folk, pas déplaisant du tout. Avec Odile nous avions longuement travaillé dans le studio roulant que constituait ma fidèle 107 les passages les plus périlleux du slow. C’est donc avec une relative confiance que nous interprétâmes le morceau.
Auparavant nous avions réalisé le traditionnel marathon musical entamés sur les chapeaux de roue avec Jumping. Le petit soucis tient en ce que ma voix est froide en début de répète, et que Jumping nécessite des qualités vocales que je suis loin d’avoir quand j’attaque le marathon. Sur scène je ne nie pas que débuter par Jumping constituerait un boost indéniable, mais Proud Mary me permettrait au moins de me roder les cordes avant de les attaquer directement au papier de verre des Stones. Au bout de trois chansons, et un soupçon de cointreau, je pris toutefois mon rythme de croisière et tint honorablement ma place dans le groupe, épaulé magistralement par Odile, il est vrai.
Les faits marquants de cette répétition tiennent en deux remarques :
Pierrot était sublime sur la reprise de Lenny, et notre tour de chant dure maintenant une heure.
En délayant un peu, en faisant durer les solos, et en disant quatre mots de temps en temps, on peut atteindre une heure et quart. Soit avec l'entracte au milieu, plus peut être un rappel ou deux : deux heures !
Vers la fin du show, nous avons eu la visite du choriste et de sa moitié, de retour d'un match de foot. Paraît-il que ça marche fort pour Nîmes. Quoiqu'il en soit, le Baou, en présence de sa moitié se garda de chanter, se contentant d'osciller au grès du rythme des quatre titres qu'il ne connaissant pas encore. Ça en dit long d'ailleurs sur son assiduité étant donné que ça fait bien trois mois qu'on les travaille. Les bilans encore et toujours le tiennent éloigné de la scène. Ce doit être une torture pour lui, amoureux qu'il est de la musique et du chant. Les Jean semblèrent avoir plutôt apprécié notre petite représentation, ce qui nous encourage bien sûr à continuer.
Vers 23 heures nous étions invités pour un petit lunch nocturne. Dans cette deuxième partie de soirée je rencontrai Jérôme Isembert et François Lejeune. Ces derniers sont sevrés d'orchestre depuis de longs mois. A leur mine mélancolique je compris que cette inaction musicale leur pesait et qu'ils regardaient avec envie notre fulgurante ascension. Je tentai de leur prodiguer des paroles de réconfort.
Ce fut l'occasion d'écouter François me raconter ses années d'orchestre. Son style était plutôt celui de Ray Ventura. Il m'expliqua les joies, les galères de nombreuses années de concert. Notamment les relations dans le groupe, souvent houleuses tant les personnalités étaient fortes et disparates ; il décrivit les répètes orageuses, les incompatibilités d'humeur, les absences prolongées, les défections de dernière minutes, les séparations, les divorces, l'intégration de nouveaux membres. Au delà des problèmes techniques similaires, je ne retrouvai pas là des équivalences avec notre propre aventure, tant pour l'instant notre jeune formation est plutôt basée sur le consensus, la complicité et l'indulgence. Mais qui sait ce que l'avenir nous réserve, peut-être vivrons nous aussi les joies et les peines inhérente à la cohabitation plus ou moins forcée de musiciens de circonstance.
Cependant la soirée n'était pas terminée. Après cet épisode mondain, nous finîmes notre errance chez Pierrot qui nous convia à un dernier pot autour de l'expander. Ce petit engin est époustouflant, surtout quand on sait que cet objet acheté d'occasion sur ebay a presque 15 ans. A l'époque ce devait être révolutionnaire. Branché sur le clavier de Lolo, il transforme l'instrument en un synthétiseur polyvalent aux sons très crédible. Voilà qui nous ouvre des horizons infinis. Je suis sur que ça va donner un coup de fouet au talent musical de notre Leader Maxsimo qui va trouver là matière à expérimentations fructueuses.
J'ai hâte qu'il mette en musique l'un de nos textes en attente. L'une de ces bluettes légeres et primesautières, voire guillerettes, dont je me flatte de croire qu'elles vont apporter un peu de joie dans les existences moroses de nos fans.
mardi 29 avril 2008
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