Website Ribbon

lundi 31 décembre 2012

Ce Soir !


31 décembre 2003 au Gambrinus

dimanche 30 décembre 2012

J-1 : Le Réveillon










31 décembre 2002

Prochainement : Le Réveillon !


Réveillon 31 décembre 2005

Message à caractère Promotionnel

Le Sax Symbol Nous A Trouvé Une Salle..

Mail adressé par jean-Paul, le Sax Symbol, à ses partenaires : 

Ca y est, j'ai déniché une grande salle sur Montpellier... : "Rock au Zénith... Appel aux groupes de rockeurs de la région : RFM et Castel’Rock production mettent en jeu la première partie du Tribute Show AC/DC by TNT : concert le 8 février, au Zénith Sud. Les prétendants doivent s’inscrire avant le      31 décembre.
 
 Je suis allé sur http://www.castelrock.fr, sans trouver de référence à ce concours.. Jean-Paul, d'autres infos ? En même temps, le 31 c'est demain... 

 Par ailleurs ce matin Odile et moi étions aux Halles, pour acheter quelques saint-jacques, deux tourteaux, une douzaine de gambas à jeter sur la flamme et des gardians "à la feuille" chez Capdepont, après être allé a l'étal du boulanger près du spécialiste des patates pour deux fougassettes aux olives. 
En allant chez Nadal le torréfacteur pour y choisir deux crus de bon café, Nous avons rencontré Philou qui m'a renouvelé à quel point il avait apprécié notre concert. "C'était propre et en place, a-t-il répété plusieurs fois, "et en plus malgré tes commentaires peu élogieux dans ton billet, sur le concert, le son était bon a-t-il poursuivi. Il a conclu : " en tous cas depuis le bar le son était parfait, et en plus plein de gens m'ont dit que c'était super et que vous aviez fait d'énormes progrès". 
Je voulais vous faire part de l'avis de notre Philou. Quand il n'aime pas, Philou, soit il ne dit rien (quand il aime bien les gens) soit il le dit clairement. Donc, pour moi, c'est une appréciation très favorable : On a été bon ! et c'est définitivement mon avis. Y'n a marre de s'autoflageller ! Que les pisse-froid se le disent .

Le Nouveau Tube de Pierre : Y A D'La Choré !


Personalize funny videos and birthday eCards at JibJab!

samedi 29 décembre 2012

Une Nouvelle Photo du Dernier Concert : Une Enquête Pour le Commissaire Pascou le Pascou

Les documents m'arrivent au goutte à goutte. Très peu de photos de cet évènement, cependant Jean Paul m'a fait parvenir celle-ci, prise avec un Blackberry 9800 à 22h28. Le flash n'a pas été utilisé. Compte-tenu du fait que nous avons fait une pause à la douzième chanson, et que la première partie a duré une petite heure, je pense que le cliché a été pris à la toute fin de celle-ci, sur Hit The Road. Ce ne peut pas être Solex car P. n'est pas au saxo. En aucun cas non plus Le Blues du Dentiste car Le Barde a l'air concentré.
J'ai également zoomé sur les cahiers de chant. Difficile compte-tenu de la faible définition de déterminer à quelle page ils sont ouverts. Il semble à l'analyse fine, qu'ils soient ouverts en leur milieu ce qui pourrait aller dans le sens de mon hypothèse.
Cependant une observation plus minutieuse amène une remarque : Le cahier de chant du Leader est à l'envers ! Ce qui peut nous renseigner sur la rigueur de notre Leader mais certainement pas sur le titre du morceau.
Mais un détail a attiré mon attention : La bouche de P. est très proche du micro et semble former un mot. Or ce serait impossible sur Love In Vain ou I Feel Good : Il ne chante pas sur ces morceaux.
En consultant une autre photo, publiée précédemment, prise quelques secondes avant, toujours avec le même Blackberry, on note que Jean-Paul joue, ce qui pourrait aller dans le sens de Hit The Road car le saxo y a une part importante.
Enfin regardons la main gauche du guitariste solo : peut être, en étudiant l'accord qu'est en train de jouer Pierre, pourrions nous confirmer la piste Hit The Road ?
Il reste aussi la possibilité de l'enquête de voisinage en demandant à Jean-Paul d'interroger le (ou la) propriétaire du Blackberry. Il serait ainsi intéressant de découvrir non seulement le titre joué, mais aussi de comprendre pourquoi ce titre, et quelles étaient ses motivations, son état d'esprit -ses mobiles en quelque sorte- au moment de la prise du cliché.

vendredi 28 décembre 2012

Une Petite Playmate Rousse Avec Basse De Fin D'Année

jeudi 27 décembre 2012

Coming Soon



31 décembre 2007

Coming Soon : Réveillon 2013





Réveillon 2001

C'Etait Il y A Quasiment 10 Ans : A la Escala, Les UFR Déjà !


10 mai 2003

Un Regard Subjectif du Chanteur Sur 2012

L’année 2012 s’achève, dans un contexte socioéconomique en berne. Les indicateurs sont au rouge, la morosité s’installe, les perspectives sont sombres. Cependant les UFR vont bien, qui vont boucler le 13 janvier prochain leur sixième année d’existence. Pour un groupe de rock c’est le début d’une certaine maturité, en effet combien d’orchestres traversent notre horizon musical le temps d’une saison et d’un hit, tels des météores qui flamboient puis s’embrasent au contact de l’atmosphère acide des relations humaines ?

Car la première cause d’échec d’un groupe c’est la relation entre ses membres. Les artistes même ceux de provinces comme nous, ont tous un certain ego, une sensibilité propre, des passions personnelles qu’ils doivent confronter aux autres avec les frictions, les humeurs, les petites rancœurs qui accompagnent cet exercice périlleux qui consiste à faire travailler ensemble des individus, fussent-ils des amis de longue date.

Nous avons remporté cette victoire je pense. Les répétitions se sont enchaînées, semaine après semaine. Certains n’en ont pas manqué une, d’autres dont je pourrais être le porte-étendard, ont été plus désinvoltes. Mais chacune d’entre elle nous a apporté un surcroit de maîtrise et d’assurance. A vue de nez, nous devons approcher les 250 répètes, et la Salle Jim Morrison est désormais chargée de l’histoire de nos membres. Les répétitions ne seraient qu’un entraînement sans compétitions, un passe-temps sans grande finalité si leur but n’était pas, outre de travailler de nouveaux titres, tant reprises que compos, de nous permettre de proposer notre travail au public. Je veux parler de cet évènement-phare de nos saisons musicales : le concert.

Si je fais un compte approximatif des dates : Le Délirium, deux fois à Desport, Sainte Anastasie, deux fois au Garage, deux fois à l’ancien Magestic, trois family-tour, deux Mas Merlet, deux Fox Taverne, l’Oxbridge, chez Sylvaine, Le concert de Clémence,Le Mariage de Thierry à Grabels, le Callejon, si on compte le bœuf-concert de la fête de la musique chez le Leader, c’est à vingt et une reprises déjà que nous avons remis notre titre en jeu ! Et je ne parle même pas de la poignée de concerts refusés ou avortés (à Chateaurenard, à Rodilhan, au Mas Merlet, A Saint Cezaire pour l’anniversaire d’Eric M.) qui aurait pu grossir notre escarcelle. Je citerai pour mémoire les déplacements au Pin, rencontres informelles et sans enjeu, mais ne serait-ce que pour l'exhaustivité, le lieu et le statut particulier de l'hôte, Undertaker honoraire, il fallait en parler.
Dans tous les cas pour deux heures de plaisir, que d’efforts consentis ! Les manutentions, les déplacements, les réglages, les tensions : autant de freins à la multiplication de nos apparitions en public.

Je suis conscient que cet exercice difficile n’est pas le but de tous nos musiciens. Je sais que certains y vont par solidarité plus que par passion. Cependant la réalité est là : les concerts nous font progresser, nous obligent à plus de cohésion, d’empathie, de partage. Ils nous mettent en danger, nous exposent à l’appréciation critique des autres, et c’est dans les conditions particulières du live que s’affirment notre lien et notre technique. Par ailleurs cela nous oblige à nous confronter à des aspects logistiques et commerciaux, de nous frotter au monde du (petit) spectacle. Se vendre n’est pas facile, mais fixer un prix au « produit UFR » permet d’en estimer la valeur. Chaque peine mérite salaire, la nécessité de monnayer notre prestation nous contraint à plus de rigueur mais les fruits récoltés nous confortent dans notre légitimité.

Ce sont les concerts qui soudent notre groupe, aussi bien dans les échecs, qu’il faut surmonter et analyser, que dans les succès qui nous galvanisent pour progresser encore. J’ai en tête des commentaires de spectateurs qui m’ont réconforté des angoisses qui sont les miennes à chaque fois que je monte sur une scène (quand il y en a une !). D’autres au contraire m’ont plongé dans des questionnements sur la pertinence de ma présence. J’imagine que chacun d’entre nous a éprouvé ce mélange de sentiments mais c’est la loi du genre : quand on offre un produit, on doit s’attendre à ce qu’il soit boudé ou qu’il reçoive une appréciation sévère. C’est ce qui fait tout le prix de nos efforts.

Par ailleurs la rémunération de ces concerts, pour modeste qu’elle soit, nous a tout de même permis cette année de faire l’acquisition d’une station d’enregistrement, et très récemment de trois bains de pieds afin d’avoir un retour correct du son. La perspective 2013 sera l’achat d’une table de mixage digne de ce nom, qui nous permettra de mieux corriger les accidents sonores générés par des salles à l’acoustique complexe, et rationalisera l’utilisation de la dizaine d’entrées nécessaire aux instruments et micros que nous utilisons.

Notons au chapitre des mouvements de personnels que l’introduction d’un saxophoniste dans l’orchestre, Jean-Paul D., a grandement modifié l’orientation de notre genre musical, puisque désormais notre inspiration dans le choix des titres puise principalement dans le rythm’n blues. Une retombée collatérale de cette inflexion est assez positive pour moi : les chanteurs de rythm’blues ont plutôt des tessitures graves qui conviennent parfaitement à mon chant dont vous savez qu’il est assez limité en fréquence. A souligner également le souhait de notre pianiste, Lololalolo, compagne de galère depuis cinq ans, de faire une pause dans sa carrière, pour se consacrer plus assidûment à ses petits enfants et son mari. Louable intention, dont nous déplorons toutefois les conséquences : sa gentillesse, sa féminité (exacerbée) et son talent nous manqueront. Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot : en cette période de trêve des confiseurs, où l’orchestre fait relâche, nous ne laisserons passer aucune occasion de la harceler pour qu’elle revienne sur cette décision que je juge hâtive et irréfléchie. D’ailleurs je ne doute pas que notre Leader, le sémillant P. au charme parpaillot et à la beauté sauvage, saura trouver les mots pour séduire à nouveau celle qui nous a tant apporté dans les arrangements de nos compos, et l’habillage de nos reprises mais aussi aux choeurs. Jean-Paul qui manifeste un intérêt certain pour le chant saura relever le défi de l’accompagnement vocal, épaulé par notre Leader si jamais Lolo persistait dans ses errances, mais mon duo sur La Fille du Père Noël ne sera pas le même si c’est notre saxophoniste qui me donne la réplique !

Pour conclure je voudrais formuler un regret : nous n’avons créé qu’un titre cette année : Solex. Notre Leader invoque notre manque d’inspiration textuelle, et souligne que le temps lui manque cruellement pour qu’il explore son univers mental en quête de mélodies intéressantes. A nous les auteurs de faire preuve d’imagination et de proposer des textes à la hauteur de ses exigences. Et puis il nous reste un océan de reprise sur lequel voguer librement, au grès des inspirations et des coups de cœur de chacun. Nous saurons nous les approprier, prendre du plaisir dans leur interprétation pour les proposer plus souvent au public. Comme le souligne Jérôme I. déplorant la rareté de nos concerts : « Bougez-vous les doigts du cul bon Dieu !! »

lundi 24 décembre 2012

La Fille du Père Noël


... Elle s'appelait Marie-Noëlle, Je m'appelais Jean-Balthazar...

Le Concert de la Fin du Monde : Compte-rendu (Fleuve)

Il y avait une conjonction favorable : outre le fait que n’avions pas joué en public depuis six mois, il convenait de marquer de notre empreinte la prophétie des Mayas prédisant la fin de notre monde sous une pluie de météorites tueuses et conclure en musique cette année 2012 en rassemblant le maximums d’amis autour de nous. Ainsi plusieurs cercles pouvaient se rejoindre et se mêler : la bande à Eric A., les membres de la Compagnie du Cercle, les familles, les enfants et leurs amis.

Pour cela il nous fallait une grande salle, pas chère. C’est Poun qui reçut mandat pour démarcher auprès de Thibaud et Domi les propriétaires du Callejon, bar à vins et tapas proche du Carré d’Art. On conclut un accord : mise à disposition de la salle et fournitures de bière et vins à prix léger, pas de rémunération ni participation pour l’orchestre. L’éventuelle restauration des participants serait assurée aux conditions habituelles à l’étage.

Ah oui : vous ai-je précisé que la salle mise à disposition se situait au sous-sol ? Ce détail à son importance à plus d’un titre.

Tout d’abord l’installation du matos. Nous nous retrouvâmes la veille au soir, vers 21h. Poun, Pierrot et Phil avaient pu avancer leurs véhicules devant l’entrée des fournisseurs. On organisa une noria pour trimballer tout le bric à brac à travers un étroit couloir puis un escalier escarpé encombrés de casiers à bouteilles et autres consommables. Suivit le traditionnel branchement du matériel avec son cortège de jurons et la nervosité électrique propre à ce genre de situation. Pour l’occasion nous testions nos nouveaux retours : trois anquestres de la taille d’un frigo américain individuel (et leurs câbles – je hais les câbles) à caser sur une estrade au gabarit proche de celui des sentiers de terre escaladant à flanc de rochers les pics enneigés de la Cordillière des Andes !

L’estrade, donc, n’était pas idéale. Longue, mais très étroite, à peine deux mètres de profondeur et de plus défigurée par un large pilier aux trois quarts de sa longueur de sorte que suivant l’endroit où se tenait le public, le piano et la basse étaient dissimulés aux regards. On objectera que ne pas voir le bassiste était un moindre mal, cependant je trouvais très dommage d’inclure dans cette occultation salvatrice notre pianiste-mascotte, Lololalolo. On installa la batterie au centre, et on distribua de part et d’autre les musiciens : clavier et basse à droite, les deux guitares et le sax à gauche. Je m’insérai dans le dispositif, me glissant entre la batterie, le manche de la guitare de Pierrot et les deux bains de pieds (et tout le fatras de câbles dans lequel je ne manquai pas de m’emmêler les pieds à de multiples reprises pour éviter de me prendre la grosse caisse dans l’entrejambe).

Et puis On fit la balance : au bout de quelques minutes nous sûmes avec une certitude fataliste que nous aurions un son de merde ! Nous jouions dans une cave aux plafonds hauts et voûtés, aux murs parfaitement lisses, dont la superficie avoisinait la centaine de mètre carrés : l’idéal pour favoriser échos et réverbérations en tous genres. Dès les premières mesures d’Unchain My Heart, nous fûmes agressés par une purée sonore, comme si nous jouions dans le choeur de la cathédrale de Chartres… ou depuis l’intérieur du foudre de la cave Byrrh à Thuir (d’une capacité de 1000200 l). : Catastrophique pour un groupe de rock sans ingé-son. Ceci dit, même l’ingé-son des Rolling Stones n’aurait pas pu faire grand choses au vu du matériel de mixage à notre disposition. On tenta de bricoler ici et là, sans résultats probants, d’autant que nous manquions de branchements pour tous nos appareils et que les micros partageaient leur entrée sur la table avec les instruments. Ajouté à cela la rapide confusion au niveau des câbles (9 câbles non repérés, dans la pénombre : va donc te rappeler si telle prise est bien celle du piano ou celle du micro du chanteur ?!). Vous ai-je dit que je haïssais les câbles ? Un cauchemar !

Nous parvînmes au bout d’une petite heure à un équilibre précaire dont nous avions la certitude que de toute façon il serait rompu lors du concert dès que la salle se remplirait. A se demander pourquoi on s’escrime chaque fois à travailler sur le son lors de l’installation ! On devrait se contenter de raccorder tout le fourbi et se casser. Ca éviterai épuisement, acouphènes et regards mauvais ; on se sépara un peu déprimé, comme souvent finalement !

Le lendemain nous avions rendez-vous à 21h. J’attendais dehors en fumant une cigarette tandis qu’un à un les musiciens arrivaient. Un rapide check-up de mon mental m’apprit que je n’éprouvais aucune angoisse. Après une vingtaine de concerts, effectués parfois dans des conditions rocambolesques, je décidai que rien de gravissime ne pouvait nous arriver. Si l’on faisait abstraction, bien sûr, de la fin du monde imminente. Mais là il s’agissait d’une circonstance supérieure sur laquelle malgré notre bonne volonté nous n’avions que peu de prise. Nous avions répété. Les morceaux étaient connus, cadrés, rodés. Seul le son nous handicaperait, mais là aussi, nous n’étions pas maîtres de notre destin en la matière.

Je rejoignis la cave par un large escalier de pierre que je comparai mentalement à l’échelle meunière empruntée la veille lors de l’installation. Je me fis la réflexion que le public avait de la chance et me demandai si je devais rapporter cette observation dans mon introduction pour le morceau d’ouverture « everybody needs somebody » en insistant sur la précarité des intermittents du spectacle et les conditions épouvantables de leur travail. J’écartai cette idée rapidement en saluant au bar Eric A. dont le visage orné d’une superbe moustache lui donnait un air fringant et gouailleur de bateleur de Paname tandis qu’il jouait avec le levier de la pompe du fut à bière et me tendait un verre perlant de condensation. A ses cotés Philou trônait, haranguant une foule déjà dense. Coté bar, nous étions parés : avec ces deux énergumènes à la manœuvre ça allait dépoter !

Je saluai les connaissances, échangeai des propos aimables, accueillis tel et tel avec l’assurance d’un Maître de cérémonie que je n’étais pas. Je me dirigeai vers l’estrade, me faufilant de profil entre les pieds de micro, sautillant pardessus les pédiluves (je veux dire « les bains de pieds » autrement dit « les retours » qui permettent en théorie à l’orchestre de s’entendre) pour regagner mon poste pendant que mes comparses reprenaient possession de leurs instruments. La salle continua de se remplir durant nos essais de sons. Nous constatâmes, mais c’était une évidence, que le son n’avait plus rien à voir avec celui de la balance de la veille. Comme quoi dans ce monde changeant il est bon de pouvoir se raccrocher à des faits intangibles : Le son des Undertakers jamais de régler par avance tu n’essaieras !

A 21h30 le bar nous fit signe. Je fis le tour des musiciens pour un rapide « check », quelques paroles d’encouragement dans le style « on les aura, courage ! », puis ce fut l’échange des regards et les rodages de cordes, de anche, de peaux et de touches.

Quatre coups de baguettes du Carré et le tempo était réglé pour les premières notes des Blues Brothers. Je lâchai mes paroles de bienvenue après l’intro du Sax Symbol, enchaînant fluidement sur une logorrhée spontanée dont seul mon inconscient a le secret. Mon esprit prit de la hauteur, contempla la scène : les musiciens, étaient en place, le public était réactif, le Carré semblait à l’aise, après un dernier coup d’œil approbateur je regagnai mes pénates à l’intérieur de moi-même repris les commandes de mon corps que j’avais laissé en pilote auto à dégoiser sur l’amour et le fait qu’on a tous besoin les uns des autres : Le concert était sur les rails !

Je ne vous ferai pas l’analyse musicologique de chacun de nos titres. Il y en a eu 22 ! Décortiquer chacun me prendrait une page A4 supplémentaire ce qu’en ces temps de crises d’aucun jugerait dispendieux. Notons qu’il y eut des dérapages des uns et des autres, et je n’en fus pas exempt, mais nous appliquâmes à la perfection la consigne passée en début de soirée : Souple ! Il n’y eut pas d’affolement ni de flottement, chacun compensant à mesure, sans heurt les hésitations ou les plantages de tel ou tel. Souple vous dis-je ! A défaut d’être totalement propre et carré, notre prestation fut souple ! Quelques indications tout de même : Nous fûmes excellent sur les reprises, mais je nous trouvai moins à l’aise sur certaines compos : peut-être était-ce dû à un trop grand contraste de style avec les hits planétaires qui les précédaient ? Je pense en particulier à rock’n brock, chupa chupps et juke box qui me parurent un tunnel interminable entre La Fille du Père Noël ( et mon duo avec Lolo) et Sweet Home Alabama ; mais Solex, Docteur Bonheur et EcoloSong furent parfaits à mes oreilles. Difficile parfois pour moi d’effectuer la transition entre les standards éprouvés et anglosaxons, très rythmés, avec nos compos forcément plus personnelles. Je remarquai aussi que nous mimes la surmultipliée pour interpréter plusieurs titres : ainsi Hit The Road et Le Blues du Dentiste furent expédiés promptement ! Nous négociâmes intelligemment l’enchaînement whatever You Want/ Should I Say Should I Go.

Je m’étais promis depuis tous ces concerts que nous avons donnés, de dire au moins une fois cette phrase mythique : « Cette chanson je vais la chanter pour toi ! » En pointant le doigt vers une personne du public. Pour Love in Vain – LE slow du concert, je cherchai des yeux (aveuglé par les deux mandarines placées la veille par Philou sur le mur qui me faisait face), et jetai mon dévolu sur ma belle sœur Charlyne. A l’énoncé de ma phrase culte, j’eus le plaisir de voir son regard s’allumer et son visage s’épanouir, et je pris plaisir à chanter pour elle, mon regard rivé dans ses yeux brillants comme ceux d’un enfant découvrant ses jouets aux pieds du sapin. Je notai d’ailleurs la participation active du public, qui manifesta son plaisir en marquant le tempo du corps et des mains, applaudissant, bissant, avec une spontanéité qui me remplit de bonheur ! Je repérai un groupe de filles : Myriam la Sœur du Leader (ce doit être de famille ce don d’entraîner les groupes) en tête, qui se déchaînèrent durant tout le spectacle. Moi-même je fis quelques incursions sur la piste dans la mesure où le câble d’un mètre cinquante de mon micro m’en laissa la possibilité (vous ai-je dit déjà que je hais les câbles ?), je m’agenouillai, pris des pose de chanteur, et vint jusqu’à m’allonger sur le dos et battre des pieds sur Bête de Scène.

On fit la pause après I Feel Good. Onze titre étaient passés, et comme à l’accoutumée j’avais eu le sentiment que le temps s’était contracté et que toute cette séquence avait filé à la vitesse de l’éclair. Pendant l’entracte nous passâmes parmi les gens, et chacun d’entre nous eut la satisfaction de recueillir les félicitations du public pour notre show. Ils saluèrent la spontanéité, l’énergie et le plaisir que nous avion su leur communiquer. Nous entendîmes aussi, au travers des commentaires de Jako qui en fut le porte parole, les critiques concernant notre son, qui nous desservait. Jako nous suggéra d’acheter le plus rapidement possible une vraie table de mixage, et pourquoi pas au passage aussi un ampli de scène, un égaliseur et un compresseur ! Hubert B. comme à chaque fois fut plus direct, et n’usa d’aucune circonlocution pour fustiger notre « son de merde », menaçant de ne revenir nous écouter que lorsque nous aurions une sono digne de ce nom. Jérôme I nous traita de fainéants : « Vous avez un son ( !) Vous devez faire au moins six concerts par ans, alors bougez-vous les doigts du cul, et faites le tour des bars ! » Exhorta-t-il plusieurs d’entre nous. Mais le Kéké nous réconforta proclamant haut et fort que « c’était génial » et qu’on avait encore fait des progrès. Il nous promit un concert dans la chapelle du mas au Sambuc et un autre dans la salle de Desport. Qu’il est doux à l’oreille et au cœur d’entendre des compliments !

La reprise fut un peu longue à venir : emportés par les conversations, grisés par ce succès d’estime, nous traînâmes un peu trop longtemps au bar et à la terrasse du restau pour fumer une cigarette et refaire le concert. C’est au bout d’une bonne demi-heure que nous relançâmes la machine. Dans cet intervalle plusieurs personnes avaient déserté la piste pour aller se restaurer ailleurs.

Pierrot et moi eûmes une petite frayeur sur l’entame du Blues du dentiste lorsqu’après son tour d’intro il attendit que le Barde entre en piste. Au lieu de marquer le rythme à l’invite de Pierrot, Jésou se pencha vers lui, sur le ton de la confidence et lui murmura (en fait il cria) « Pierrot : A 9h, mate la petite blonde ! » Pierrot du relancer deux fois l’intro avant que notre Jésou veuille bien détourner les yeux de sa groupie virtuelle et faire le job. Cependant il fut impérial sur Love In Vain et contribua à la charge émotionnelle qui se dégagea de notre interprétation.

Nous déroulâmes le reste de la playlist sans fait notable, si ce n’est que ces titres éprouvés coulaient sans difficultés. Je présentai les membres du groupe sur le dernier solo de Caroline, remerciai le public, faisant mine de glisser le micro sur son support et m’éloigner, mais le public n’en eut cure et scanda le rappel. Il le fit par cinq fois avant qu’à bout de munitions nous ne déposions les armes et rendions leur liberté aux aficionados. Nous n’avions jamais joué aussi longtemps.

L’animation musicale fut désormais assurée par l’iphone d’Hubert puis par le duo improvisé Philou/Myriam qui parcoururent en tous sens des bribes de standards de la variété française, mais nous étions encore dans notre monde, il ne s’était pas écroulé, et nous le colorions des souvenirs déjà construits de cet instant suspendu dont nous venions de faire l’expérience, parcourant jusqu’à satiété les temps forts du concert, étrangers au vacarme ambiant, pelotonnés dans notre douillette bulle musicale dont les fines parois ne se dissolvèrent que plus tard sur la terrasse du restaurant, en douceur, comme on se réveille d’un rêve particulièrement agréable.

Après un dernier café nous quittâmes la salle vers 1h, repus de plaisir, épuisés par ce marathon musical, après que j’aie distribué des exemplaires de l’affiche du concert à mes valeureux collègues et que chacun y ait apposé sa signature dans une séance d’auto-dédicace surréaliste.

Concert de la Fin du Monde : Le Sax Symbol



dimanche 23 décembre 2012

Le Noël de l'UltraBassiste



Pour se détendre, en concert, Poun garde à portée de main un thermos de Coca.

Ho Ho Ho ! Joyeux Noël de la Part du Chanteur des UFR



Mitch, surpris ici dans son intimité,  tente de mémoriser le texte de la nouvelle chanson (3 pages A4) que P. lui a offerte pour son noël...



Le Noël des Fossoyeurs


Pierre, le Leader Maximo des Fossoyeurs du Rock vous souhaite un Noël plein de fantaisie !

samedi 22 décembre 2012

L'After

Le concert a été une réussite malgré un son très perfectible. Grace aux deux équipes à la manœuvre, l'une (Eric et Philou) au bar pour servir bières et vins, et l'autre (les UFR) à l'orchestre, public et consommateurs ont je crois passé une soirée agréable. J'estime à 80 personnes le nombre des participants qui ont manifesté leur intérêt pour le show. Au terme de notre prestation de 22 titres, les gens en redemandaient encore ! Hélas pas de photos du concert, mon fils Vincent, qui devait couvrir l'évènement n'ayant pas pris la précaution de recharger la batterie de son réflex. Le Kéké lui-même qui d'habitude couvre nos concerts, tout au plaisir de nous écouter, a exceptionnellement délaissé son appareil. Je vais faire un appel sur FB, pour voir si quelqu'un parmi l'assistance aurait pris un cliché ou deux qui nous permette de compléter notre album souvenir.
Voici donc quelques instants piqués vers 1h du matin, alors que nous nous apprêtions à partir.






vendredi 21 décembre 2012

Les Préparatifs de la Fin Du Monde






jeudi 20 décembre 2012

Le Cahier de Chant : Un EPAIS Livret de 22 Pages !

Voici la Bible du chanteur. Sans elle je ne suis rien. C'est ma partition à moi, mon ouvrage de référence, La check list qui me permet au coeur de l'action de surnager à la surface du maelström d'information sensorielles qui bombardent mes sens à chaque seconde, comme autant de "planet killers" ces métorites géants qui menacent notre vieille terre et par cinq fois au long des éons ont rebattu les cartes de l'évolution.

Cent Fois sur Le Métier...

A 48h de l'apocalypse, notre Leader n'a pas hésité à bouleverser profondément la playlist de notre concert.. Je n'ai pas bien saisi : un problème d'accords, deux titres qui se suivent dans la même tonalité "ç'est trop répétitif", ou un truc du genre.  Et puis aussi, il s'est mis en tête de varier les rythmes, les genres, les compos et les reprises...Moi au contraire, par souci de rangement, j'aurais classé les titres par tonalités : tous les morceaux en Do, puis ceux en Ré, Mi et ainsi de suite. C'est plus propre ! plus rationnel. Et puis j'aurais mis toutes les compos ensemble, regroupé les rocks, rassemblé les rythm and blues et isolé les slows (il y en 1 !). 
En plus on aurait pu faire des stats, des distributions, des écarts-types, des variances, en tirer une analyse pointue des préférences musicales du groupe dans une belle présentation Powerpoint dont j'aurais pu commenter les diapos durant le concert, enfin que sais-je... 
Au lieu de ça P. nous a torché un machin HARMONIEUX, varié, qui titille la curiosité.
Et en plus j'ai dû ré-imprimer tous les cahiers de chant, et sur le mien réinscrire toutes les précieuses indications qui me permettent avec un pourcentage de réussite assez élevé de me préparer un peu à l'avance aux breaks, solos, ponts et autres bizarreries qu'introduisent à l'envie les musiciens pour perturber l'ordre réconfortant des refrains et des couplets.
Je crois que c'est un pervers...

mercredi 19 décembre 2012

Dans Deux Jours, les UFR Font Exploser Nîmes et le Reste du Monde !


Posted by Picasa

Arrivée des Retours !

Pour la première fois depuis 6 ans, nous allons enfin nous entendre pendant que nous jouons ! En effet, juste avant de crever dans un feux d'artifice intersidéral le 21, nous avons décidé de claquer notre pognon durement gagné dans trois gadgets sonores commandés par notre Leader. Premiers essais lors de la "générale" de ce mercredi soir.

Playlist du Concert de La Fin du Monde : 22 titres !


Si l'on s'en tient à la proposition du Leader (superbement rédigée sur vélin), ce seront 22 titres que nous proposerons à notre public. Notre plus long concert à ce jour.Tiendrons-nous le choc ?

lundi 17 décembre 2012

174 Invités Pour le Concert de La Fin du Monde : Moi J'ai Fait Mon Boulot !

dimanche 16 décembre 2012

Un Concert Apocapyptique

mardi 4 décembre 2012

Le Coup de Coeur du Leader : Knock On Wood (Eddie Floyd)

Eddie Floyd est né à Montgomery Alabama en 1937. Encore un tout jeune. C'est une de nos particularités de reprendre des titres dont même nous étions nés des décennies après leur succès. Ceci dit en tant que Fossoyeurs, il est normal que nous versions dans le rock nécrophile. Montgomery ,Alabama, ça ne vous dit rien ? c'es pile poil le thème d'une de nos reprises phares "Sweet Home Alabama". Comme quoi notre Pierrot fait montre d'une réelle cohérence dans ses choix de chansons.

Wikipedia sous signale que cet artiste a grandi à Detroit, la Mot-town, la ville de General Motors. Malgré cela, il  est un des poulains de la celèbre Stax Records, le studio d'enregistrement Soul et Rythm and Blues de Memphis qui a notamment produit Nelson Pickett et Otis Redding, (pour lesquels Edddie Floyd a écrit) mais on retiendra aussi Isaac Hayes, mondialement connu grâce à la bande originale du film Shaft emblématique des ces films "Blaxploitation" tournés par des noirs, pour un public noir dont l'égérie fut sans contexte Pam Grier, l'actrice à laquelle Tarentino rend hommage dans son film Jackie Brown. 
Stax, assez proche du mouvement radical noir, a été soupçonné de détournements et financement d'activités liées à la Black Power. Le label disparait dans les années 1975. Eddie Floyd préfigure bien sûr les four Tops et les Temptations... de Detroit, et son mythique Label MOTOWN dont on aura l'occasion de parler une autre fois.



Knock On Wood

I don't want to lose you, this good thing
that I got 'cause if I do
I will surely,
surely lose a lot
'Cause your love is better
than any love I know
It's like thunder and lightning,
the way you love me is frightening
You better knock, knock on wood, baby

I'm not superstitious about you
but I can't take no chance
I got me spinnin', baby,
you know I'm in a trance
'Cause your love is better
than any love I know
It's like thunder and lightning,
the way you love me is frightening
You better knock, knock, knock on wood, baby

[Think you better knock, knock, knock on wood]
[Think you better knock, knock, knock on wood]
[Think you better knock, knock, knock on wood]
[Think you better knock, knock, knock on wood]
[Think you better knock] Baby

It's no secret about it,
'cause with this love in touch
she sees to it
that I get enough
Fell her touch all over
you know it means so much
It's like thunder and lightning,
the way you love me is frightening

You better knock, knock, knock on wood, baby

[Think you better knock, knock, knock on wood]
[Think you better knock, knock, knock on wood]
[Think you better knock, knock, knock on wood]
[Think you better knock, knock, knock on wood]
[Think you better knock]


Dialogue Autour D'Une Proposition Musicale



Il s'agit d'une reprise d'un titre de Woody Guthrie(né en 1812 en Oklahoma, décédé en 1967), "This Your Land" un titre planétaire et un standard country, détourné Rythm and Blues par Sharon Jones. Bob Dylan lui voue un culte, et il influence le travail de Bruce Springsteen et Joan Baez. Engagé politiquement, il prend fait et cause pour Sacco et Vanzetti, dont l'histoire a été popularisée grâce à la chanson éponyme de Joan Baez. This is your land a été écrite en 1944 par Guthrie en réaction à une chanson patriotique du compositeur de comédies musicales Irvin Berlin, qu'il trouvait trop mièvre. On doit à Berlin la célèbre chason "Cheeks to Cheeks", et aussi le "White Christmas" qui reste la chanson la plus vendue à ce jour (50 millions de copies). La mélodie de This is my Land (très éloignée de la version de Jones) a été empruntée à un chant baptiste.

  •  Pierre Charras : C'est sympa . Peut-être un peu mouligasse?..
  • Michel Mazet Oui : mais à 150 bpm comme on a l'habitude, ça aura une autre gueule !
    il y a 7 heures via mobile · J’aime · 1
  • Pierre Charras Mouais ..pas bien sur .. Un peu linéaire ..mais bon faut voir ..
  • Michel Mazet De toute façon, pour toi c'est toujours linéaire ! Je t'ai déjà rabâché que Les meilleures ventes de titres c'est des truc sur deux notes ! "Da da da" par exemple ?
  • Pierre Charras Visiblement tu n'as pas reçu mon mail d 'hier soir ou alors mon choix ne te convient pas (ndlr : il s'agit de "Knock On Wood" de Eddy Floyd).
  • Michel Mazet Si je l'ai reçu.. Je crois que je t'ai répondu... Avec vos deux saxos et vos deux voix vous avez intérêt à assurer pour faire nombre, à vous deux... Et ça confirme si c était besoin notre virage vers le rythm and blues.. D'ailleurs il faut que je pense à changer notre devise qui va devenir : ils ont enterré le RYTHM AND BLUES et ils en sont fiers ! Par contre, et je salue l'effort fait en ce sens : depuis deux ou trois titres, c'est dans ma tessiture. Ça me change.
  • Pierre Charras Sharon Jones , c 'est du hard rock en plein dans ta tessiture sans chœurs ni trompettes .
    T 'as raison c 'est absolument ce qu 'il nous faut .
  • Michel Mazet Tu vois : on peut pas discuter avec toi ! :-)bien sur : il faut se l'ap-pro-pri-er !