J’avais couché, hier soir, sur le papier immaculé et virtuel de mon ordi de chevet un compte-rendu circonstancié de notre dernière répétition. Avant de rentrer dans le vif du sujet j’avais abondamment digressé le mammouth de l’actualité comme j’aime à le faire quand je ne sais pas trop quoi dire, avec cette verve primesautière dont vous avez désormais l’habitude. J’avais un rien pontifié, exerçant mes talents de pédagogue sur des sujets délicats et polémiques, m’attardant sur quelque étymologie oubliée, glissant sur une biographie insolite et terminant par une petite pirouette en manière de conclusion.
Hélas mon assistant électronique en décida autrement, qui au cours de la nuit qui normalement porte conseil, entreprit d’effacer le précieux reflet de mes pensées vagabondes. Pour faire court, cette boite de conserve mal sertie m’a mangé la sauvegarde : Plus aucune trace de ma page et demie de réflexions et de reportage.
Seule subsistait la conclusion, que je vous reproduits illico ici (je cite l’auteur) :
« Et donc en conclusion je ne peux résister au plaisir de vous rapporter cette petite blague entendue sur France Inter ce matin. Il s’agit d’une sorte d’aphorisme à type de contrepèterie : La différence entre la France d’en Haut et celle d’en bas, c’est que la France d’en haut se fait des couilles en or, alors que la France d’en bas se tape des nouilles, encore !
On le voit à la lecture de cet échantillon rescapé : le texte complet était d’une haute tenue, il est vraiment dommage que l’essentiel s’en soit perdu.
Sinon, concernant la séance par elle-même, je m’y étais rendu légèrement incrédule à la suite de ce que m’avait dit Lolo de la précédente, à laquelle je n’avais pu assister pour cause de lumbago : « On a bouclé la répète en une heure chrono, ils ont achevé tous les titres à une vitesse supersonique, à 11h c’était torché, et à pas minuit j’étais déjà dans mon pieu » minauda-t-elle.
De fait, j’arrivai à 21h20 chez les Schmidt et rejoignis les autres déjà en train d’accorder leurs instruments, dans l’antre des possibles après avoir bu mon café en dévalant les marches de l’escalier à la vitesse d'un percheron au galop.
Après avoir pris acte de l'absence de notre pianiste terrassée par une gastro cataclysmique, On travailla durant une petite demi-heure « Le Cochon » et "Alabama" puis on passa en revue le reste des titres sans trop s’attarder, au kilomètre, selon la technique éprouvée du marathon-pas-chassés. J’avais apporté une bouteille d’eau que je vidai avec application et participai à l’enterrement de la dépouille d’une bouteille de mirabelle échappée de la séance précédente. On fit l’impasse sur la pause je crois, ou bien s’il y en eut une je ne m’en aperçus pas. Le dernier des onze coups de vingt trois heures sonnait à peine que nous remballions notre fourbi et nous retrouvions sur le parvis avant de nous séparer dans une dernière et sobre poignée de main.
A pas minuit j’étais couché.
mercredi 20 octobre 2010
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1 commentaire:
Hé ben dis donc, les soirées de répète sont désormais plutôt mornes !!!!
Réveillez vous les U.F.R !!!!Sinon, le groupe risque de péricliter !
Je ne vois qu'une chose à faire : REFUMEZ !!!!!!!
Signé : anonyme qui vous veut du bien (rire sarcastique...)
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