dimanche 24 octobre 2010
samedi 23 octobre 2010
Pascou Fait des Bulles, Lolo Imite le Crotale, Cybèle S'invite à la Fête
Poussé par le désir, pour une fois, de ne pas publier le compte-rendu de la dernière répète quelques dizaines de minutes seulement avant la suivante, j’étais dans ma studio-mobile, me creusant la tête pour imaginer ce dont parlerait mon compte-rendu de répétition du mercredi 20 octobre. Mes pensées vagabondaient en ce petit matin où le soleil dardait faiblement à travers des nuages de traîne, conférant à la campagne environnante cette lumière horizontale, bleuie par l’ombre des collines, jouant avec les silhouettes allongées des cyprès, puis inondant les plaines de vignes et d’oliviers de ses tons d’or, dans l’une de ces matinées d’intersaison qu’on ne peut qu’imaginer froides même dans le douillet environnement d’un cocon mobile filant silencieusement, comme animée d’une volonté propre sous la vigilance distraite mais confiante de son conducteur.
La radio d’état, comme à l’accoutumée, si l’on excepte les nombreuses journées de grève qui avaient perlées tout au long des dernières semaines, diffusait les infos de huit heures. Le chroniqueur, connu pour ses amitiés dangereusement gauchistes –pouvait-il en être autrement sur cette chaîne- fustigeait un dialogue au point mort dans un contexte de blocage social. Retraites, régimes spéciaux, droits acquis, syndicats, sénat, cortèges, mobilisation des jeunes, lycées, raffineries et dépôts, casseurs… Ses propos rebattus ronronnaient à mes oreilles pendant que je me remémorais les évènements de la veille avec cette acuité particulière que confère la proximité temporelle.
Je n’étais pas le dernier lorsque j’arrivai impasse des Clématites la veille au soir vers 21 heures. Je fus accueilli par Kaïa la beauceronne des Carpates qui de son mufle mutin visita mon recto et mon verso puis se désintéressa de ma personne pour porter son attention sur Lolo, arrivée juste après, alors que je distribuais bises et poignées de main alentours. « Je l’ai dressée à la cigarette ! » commenta Le Barde comme un maître-chien aurait confié que son doberman était dressé au sans papier. « Elle détecte ceux ou celles qui ont fumé en douce»... « Tu as dressé Lolo à la cigarette ? », questionnai-je, faussement ingénu, « Pas Lolo : Kaïa » précisa Jésou faussement navré.
On se congratula : trois semaines d’abstinence, sans un faux pas c’était un exploit ! A un paquet par jour, quelque chose comme 400 cigarettes économisées par personne. une certaine fierté nous envahit : la force de caractère, la volonté tenace, la pugnacité et le refus de tout compromis face aux sollicitations extérieures dont chacun de nous faisait preuve nous confortèrent dans l’idée que nous ne devions pas abandonner en si bon chemin, et que, c’était certain, une grosse fête méritait de marquer d’une pierre blanche le premier mois sans tabac de notre valeureux groupe.
Sur ce nous descendîmes à la cave. Tandis-que je négociai l’étroit et abrupt escalier puis la trappe d’accès à la salle, baissant la tête et voûtant le dos afin de ne pas labourer sur l’angle du linteau de la porte le fin et fragile cuir de mon crâne nu, je fis remarquer à Pascou combien désormais l’atmosphère était agréable, débarrassée depuis trois semaines des remugles fétides de la vieille cigarette. « Au moins, si on doit chercher une satisfaction à tout ça, on doit se réjouir que l’air soit redevenu respirable » « ouais c’est bon pour notre santé » approuva l’Ultrabassiste. « Ah ça, on va crever d’ennui, mais en bonne santé !» ironisa le Barde : mes triglycérides, mes transaminases, mes gamma GT, mon cholestérol, mon albumine, mon urée, mon sucre, ma formule sanguine, ma surcharge pondérale, ma prostate : depuis que je fais le régime, que j’ai arrêté l’alcool et la cigarette, et que je me suis mis au vélo, je fais l’admiration de mon généraliste !
« Allez, pas de pensées négatives ! », le coupa notre bassiste. Il exhiba un sac et en sortit une bouteille de San Pellegrino et un pack de boites de coca : « ce soir c’est la fête !» On va se faire plaisir avec quelques sodas. « Ouuuuuuhééééééé » approuva le Leader en mimant une holà : « Je ne sais pas si c’est la chaleur ou l’émotion, mais est-ce que ce n’est pas trop de bonheur, d’un coup ? ». Pendant que je servais les verres à la ronde, les uns et les autres accordaient leurs instruments et réglaient leur son : le joyeux brouhaha de début de séance envahit la SJM.
La répétition fut à bien des égards intéressante. Après le strict professionnalisme des deux ou trois séances précédentes, j’eus le sentiment, était-ce à cause des bulles, que cette session fut plus ludique. Ainsi le piano anima agréablement « Alabama », mais aussi, et ce fut plus surprenant « Proud Mary ». Sur la suggestion de P., Lolo tira de son clavier des sonorités de trompettes, dont elle parsema le titre avec une verve communicative. A certains moments j’eus l’impression qu’un groupe de mariachis s’était joint à nous pour un bœuf très latino autour de ce song sudiste. « Oublie » et « Le Cochon » avec leur entame quasi acoustique et leurs furieux développements nous communiquèrent leur énergie, les reprises furent enlevées, notamment Jumping Jack Flash qui retrouva sa ponctuation au tambourin grâce à Lolo qui le temps d’une chanson se prit pour Cybèle, mère de tous les Dieux qui selon Homère « aimait le son du tambourin et du crotale » ( !). L’éternel « Ecolosong » et son acolyte revendicatif « ProtestSong » furent interprétés tambour-battant avec une rage guerrière. Le Leader était en forme, ses solos s’en ressentirent, qui furent excellents dans la plupart des cas, même quand nous accélérâmes Alabama au delà du raisonnable. Nous avions un besoin potache de nous défouler et nous ne nous en privâmes pas, au risque parfois de déborder un peu dans des fou-rires incontrôlés, quelques approximations et outrances comme au bon vieux temps. L’inventivité l’emporta sur la rigueur, « Il m’a semblé qu’on était à nouveau au Délirium Tzigane » commenta le Carré après un morceau particulièrement déjanté et approximatif. Et ma fois c’était bien sympathique, ce petit brin de folie qui traversa la nuit.
Au final ce fut une très agréable soirée, qui nous prouva s’il en était besoin qu’il n’est pas nécessaire de s’évader dans des paradis artificiels pour éprouver du plaisir. Alcool, cigarette, autant de prothèses inutiles, de leurres qui obscurcissent, voilent, travestissent la réalité, donnent une illusion d’aisance factice, de complicité artificielle, là où seuls la rigueur le professionnalisme et le travail paient. Pierrot notre Leader en convint, levant haut son verre de coca pour honorer cette ère nouvelle, salué les yeux dans les yeux par Poun et l’ensemble des musiciens.
Le partage d’une passion, un peu d’eau gazeuse et de coca, tel est le secret des UFR dans leur quête hebdomadaire du plaisir.
La radio d’état, comme à l’accoutumée, si l’on excepte les nombreuses journées de grève qui avaient perlées tout au long des dernières semaines, diffusait les infos de huit heures. Le chroniqueur, connu pour ses amitiés dangereusement gauchistes –pouvait-il en être autrement sur cette chaîne- fustigeait un dialogue au point mort dans un contexte de blocage social. Retraites, régimes spéciaux, droits acquis, syndicats, sénat, cortèges, mobilisation des jeunes, lycées, raffineries et dépôts, casseurs… Ses propos rebattus ronronnaient à mes oreilles pendant que je me remémorais les évènements de la veille avec cette acuité particulière que confère la proximité temporelle.
Je n’étais pas le dernier lorsque j’arrivai impasse des Clématites la veille au soir vers 21 heures. Je fus accueilli par Kaïa la beauceronne des Carpates qui de son mufle mutin visita mon recto et mon verso puis se désintéressa de ma personne pour porter son attention sur Lolo, arrivée juste après, alors que je distribuais bises et poignées de main alentours. « Je l’ai dressée à la cigarette ! » commenta Le Barde comme un maître-chien aurait confié que son doberman était dressé au sans papier. « Elle détecte ceux ou celles qui ont fumé en douce»... « Tu as dressé Lolo à la cigarette ? », questionnai-je, faussement ingénu, « Pas Lolo : Kaïa » précisa Jésou faussement navré.
On se congratula : trois semaines d’abstinence, sans un faux pas c’était un exploit ! A un paquet par jour, quelque chose comme 400 cigarettes économisées par personne. une certaine fierté nous envahit : la force de caractère, la volonté tenace, la pugnacité et le refus de tout compromis face aux sollicitations extérieures dont chacun de nous faisait preuve nous confortèrent dans l’idée que nous ne devions pas abandonner en si bon chemin, et que, c’était certain, une grosse fête méritait de marquer d’une pierre blanche le premier mois sans tabac de notre valeureux groupe.
Sur ce nous descendîmes à la cave. Tandis-que je négociai l’étroit et abrupt escalier puis la trappe d’accès à la salle, baissant la tête et voûtant le dos afin de ne pas labourer sur l’angle du linteau de la porte le fin et fragile cuir de mon crâne nu, je fis remarquer à Pascou combien désormais l’atmosphère était agréable, débarrassée depuis trois semaines des remugles fétides de la vieille cigarette. « Au moins, si on doit chercher une satisfaction à tout ça, on doit se réjouir que l’air soit redevenu respirable » « ouais c’est bon pour notre santé » approuva l’Ultrabassiste. « Ah ça, on va crever d’ennui, mais en bonne santé !» ironisa le Barde : mes triglycérides, mes transaminases, mes gamma GT, mon cholestérol, mon albumine, mon urée, mon sucre, ma formule sanguine, ma surcharge pondérale, ma prostate : depuis que je fais le régime, que j’ai arrêté l’alcool et la cigarette, et que je me suis mis au vélo, je fais l’admiration de mon généraliste !
« Allez, pas de pensées négatives ! », le coupa notre bassiste. Il exhiba un sac et en sortit une bouteille de San Pellegrino et un pack de boites de coca : « ce soir c’est la fête !» On va se faire plaisir avec quelques sodas. « Ouuuuuuhééééééé » approuva le Leader en mimant une holà : « Je ne sais pas si c’est la chaleur ou l’émotion, mais est-ce que ce n’est pas trop de bonheur, d’un coup ? ». Pendant que je servais les verres à la ronde, les uns et les autres accordaient leurs instruments et réglaient leur son : le joyeux brouhaha de début de séance envahit la SJM.
La répétition fut à bien des égards intéressante. Après le strict professionnalisme des deux ou trois séances précédentes, j’eus le sentiment, était-ce à cause des bulles, que cette session fut plus ludique. Ainsi le piano anima agréablement « Alabama », mais aussi, et ce fut plus surprenant « Proud Mary ». Sur la suggestion de P., Lolo tira de son clavier des sonorités de trompettes, dont elle parsema le titre avec une verve communicative. A certains moments j’eus l’impression qu’un groupe de mariachis s’était joint à nous pour un bœuf très latino autour de ce song sudiste. « Oublie » et « Le Cochon » avec leur entame quasi acoustique et leurs furieux développements nous communiquèrent leur énergie, les reprises furent enlevées, notamment Jumping Jack Flash qui retrouva sa ponctuation au tambourin grâce à Lolo qui le temps d’une chanson se prit pour Cybèle, mère de tous les Dieux qui selon Homère « aimait le son du tambourin et du crotale » ( !). L’éternel « Ecolosong » et son acolyte revendicatif « ProtestSong » furent interprétés tambour-battant avec une rage guerrière. Le Leader était en forme, ses solos s’en ressentirent, qui furent excellents dans la plupart des cas, même quand nous accélérâmes Alabama au delà du raisonnable. Nous avions un besoin potache de nous défouler et nous ne nous en privâmes pas, au risque parfois de déborder un peu dans des fou-rires incontrôlés, quelques approximations et outrances comme au bon vieux temps. L’inventivité l’emporta sur la rigueur, « Il m’a semblé qu’on était à nouveau au Délirium Tzigane » commenta le Carré après un morceau particulièrement déjanté et approximatif. Et ma fois c’était bien sympathique, ce petit brin de folie qui traversa la nuit.
Au final ce fut une très agréable soirée, qui nous prouva s’il en était besoin qu’il n’est pas nécessaire de s’évader dans des paradis artificiels pour éprouver du plaisir. Alcool, cigarette, autant de prothèses inutiles, de leurres qui obscurcissent, voilent, travestissent la réalité, donnent une illusion d’aisance factice, de complicité artificielle, là où seuls la rigueur le professionnalisme et le travail paient. Pierrot notre Leader en convint, levant haut son verre de coca pour honorer cette ère nouvelle, salué les yeux dans les yeux par Poun et l’ensemble des musiciens.
Le partage d’une passion, un peu d’eau gazeuse et de coca, tel est le secret des UFR dans leur quête hebdomadaire du plaisir.
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jeudi 21 octobre 2010
C'est Ca le Premier Effet KissPöun
Bon, Lors de la dernière répète,on s'est demandé comment on allait faire pour le concert du 10 décembre au Fox Taverne. C'est un bar de jeunes, et le jeune il est pas patient. Alors on a demandé à chacun des musiciens de faire un petit effort pour faire plus djeunz et forcer l'adhésion. Pöun le premier a décidé de relever le défi en empruntant à Gene Simmons le bassiste de Kiss son costume et ses exercices de langue (17cm) impressionnants...
mercredi 20 octobre 2010
Un Compte-Rendu A l'Arrache
J’avais couché, hier soir, sur le papier immaculé et virtuel de mon ordi de chevet un compte-rendu circonstancié de notre dernière répétition. Avant de rentrer dans le vif du sujet j’avais abondamment digressé le mammouth de l’actualité comme j’aime à le faire quand je ne sais pas trop quoi dire, avec cette verve primesautière dont vous avez désormais l’habitude. J’avais un rien pontifié, exerçant mes talents de pédagogue sur des sujets délicats et polémiques, m’attardant sur quelque étymologie oubliée, glissant sur une biographie insolite et terminant par une petite pirouette en manière de conclusion.
Hélas mon assistant électronique en décida autrement, qui au cours de la nuit qui normalement porte conseil, entreprit d’effacer le précieux reflet de mes pensées vagabondes. Pour faire court, cette boite de conserve mal sertie m’a mangé la sauvegarde : Plus aucune trace de ma page et demie de réflexions et de reportage.
Seule subsistait la conclusion, que je vous reproduits illico ici (je cite l’auteur) :
« Et donc en conclusion je ne peux résister au plaisir de vous rapporter cette petite blague entendue sur France Inter ce matin. Il s’agit d’une sorte d’aphorisme à type de contrepèterie : La différence entre la France d’en Haut et celle d’en bas, c’est que la France d’en haut se fait des couilles en or, alors que la France d’en bas se tape des nouilles, encore !
On le voit à la lecture de cet échantillon rescapé : le texte complet était d’une haute tenue, il est vraiment dommage que l’essentiel s’en soit perdu.
Sinon, concernant la séance par elle-même, je m’y étais rendu légèrement incrédule à la suite de ce que m’avait dit Lolo de la précédente, à laquelle je n’avais pu assister pour cause de lumbago : « On a bouclé la répète en une heure chrono, ils ont achevé tous les titres à une vitesse supersonique, à 11h c’était torché, et à pas minuit j’étais déjà dans mon pieu » minauda-t-elle.
De fait, j’arrivai à 21h20 chez les Schmidt et rejoignis les autres déjà en train d’accorder leurs instruments, dans l’antre des possibles après avoir bu mon café en dévalant les marches de l’escalier à la vitesse d'un percheron au galop.
Après avoir pris acte de l'absence de notre pianiste terrassée par une gastro cataclysmique, On travailla durant une petite demi-heure « Le Cochon » et "Alabama" puis on passa en revue le reste des titres sans trop s’attarder, au kilomètre, selon la technique éprouvée du marathon-pas-chassés. J’avais apporté une bouteille d’eau que je vidai avec application et participai à l’enterrement de la dépouille d’une bouteille de mirabelle échappée de la séance précédente. On fit l’impasse sur la pause je crois, ou bien s’il y en eut une je ne m’en aperçus pas. Le dernier des onze coups de vingt trois heures sonnait à peine que nous remballions notre fourbi et nous retrouvions sur le parvis avant de nous séparer dans une dernière et sobre poignée de main.
A pas minuit j’étais couché.
Hélas mon assistant électronique en décida autrement, qui au cours de la nuit qui normalement porte conseil, entreprit d’effacer le précieux reflet de mes pensées vagabondes. Pour faire court, cette boite de conserve mal sertie m’a mangé la sauvegarde : Plus aucune trace de ma page et demie de réflexions et de reportage.
Seule subsistait la conclusion, que je vous reproduits illico ici (je cite l’auteur) :
« Et donc en conclusion je ne peux résister au plaisir de vous rapporter cette petite blague entendue sur France Inter ce matin. Il s’agit d’une sorte d’aphorisme à type de contrepèterie : La différence entre la France d’en Haut et celle d’en bas, c’est que la France d’en haut se fait des couilles en or, alors que la France d’en bas se tape des nouilles, encore !
On le voit à la lecture de cet échantillon rescapé : le texte complet était d’une haute tenue, il est vraiment dommage que l’essentiel s’en soit perdu.
Sinon, concernant la séance par elle-même, je m’y étais rendu légèrement incrédule à la suite de ce que m’avait dit Lolo de la précédente, à laquelle je n’avais pu assister pour cause de lumbago : « On a bouclé la répète en une heure chrono, ils ont achevé tous les titres à une vitesse supersonique, à 11h c’était torché, et à pas minuit j’étais déjà dans mon pieu » minauda-t-elle.
De fait, j’arrivai à 21h20 chez les Schmidt et rejoignis les autres déjà en train d’accorder leurs instruments, dans l’antre des possibles après avoir bu mon café en dévalant les marches de l’escalier à la vitesse d'un percheron au galop.
Après avoir pris acte de l'absence de notre pianiste terrassée par une gastro cataclysmique, On travailla durant une petite demi-heure « Le Cochon » et "Alabama" puis on passa en revue le reste des titres sans trop s’attarder, au kilomètre, selon la technique éprouvée du marathon-pas-chassés. J’avais apporté une bouteille d’eau que je vidai avec application et participai à l’enterrement de la dépouille d’une bouteille de mirabelle échappée de la séance précédente. On fit l’impasse sur la pause je crois, ou bien s’il y en eut une je ne m’en aperçus pas. Le dernier des onze coups de vingt trois heures sonnait à peine que nous remballions notre fourbi et nous retrouvions sur le parvis avant de nous séparer dans une dernière et sobre poignée de main.
A pas minuit j’étais couché.
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Un Casque Un Peu Trop Enveloppant
Lors de l'avant dernière séance, je n'étais pas là. Comme toujours dans pareille situation j'étais un peu inquiet pour mon poste : N'allait-on pas en profiter pour me piquer ma place de chanteur ? Le monde du showbiz est un nid de vipères et il faut constamment marquer son territoire sous peine de le voir réduit à la portion congrue.
Mais j'ai paré à toute éventualité : j'ai équipé le serre-tête de mon casque d'un ressort ultra puissant et l'ai négligemment "oublié" dans la SJM. L'interprète (dont je tairai le nom) a eu toutes les peines du monde pour chanter le refrain de Brockandroll (c'est dur de faire du rock !). Et depuis son visage, déjà en lame de couteau, gagne beaucoup a être vu de profil.
Héhé... Je crois qu'il n'est pas près de retenter l'expérience.
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mardi 19 octobre 2010
La Musique Adoucit Les Morses
Bon : Comment il faut te le dire qu'elle est bonne notre musique ?? En Morse ?!
UFR : Le seul groupe capable de te la chanter en Morse, la chanson, si y a que ça pour te faire plaisir !
UFR : Le seul groupe capable de te la chanter en Morse, la chanson, si y a que ça pour te faire plaisir !
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lundi 18 octobre 2010
Burn To Be Alive
Notre torride pianiste Lololalolo au coeur de braise travaille et travaille encore ses arrangements. Son but : mettre le feu sur scène, bien sûr ! On retiendra sa devise, comme elle la proclame avec humour : " Du monde au balcon : piano tisons ! "
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dimanche 17 octobre 2010
samedi 16 octobre 2010
jeudi 14 octobre 2010
mardi 12 octobre 2010
Où L'On Se Souvient de Lennon et Se Méfie de Mozart et du Bavardage
Exceptionnellement nous répétions un mardi pour cause d’anniversaire d’Odile le lendemain. J’écoutais une interview de Higelin ce soir-là, en rentrant du boulot à l’occasion de la sortie de son dernier album. Comme John Lennon, il est né en octobre 1940. L’un et l’autre sont donc septuagénaires. Bien que Lennon le soit par contumace, si l’on peut dire. Higelin admire Lennon, et cite volontiers le leitmotiv de ce dernier lors de répétitions : « trop de notes, trop de notes !» encore que Wikipédia nous apprenne que c’est Joseph II qui le premier employa la formule pour fustiger la complexité musicale de « L’Enlèvement Au Sérail » l’opéra de Mozart. « Lennon passait son temps à encourager ses musiciens à épurer le message, explique Higelin, « moi-même je reconnais que dans certaines chansons je parle trop : Il faut sans cesse lutter contre le bavardage qui brouille la communication avec les gens». « Une bonne chanson doit pouvoir être chantée avec juste un instrument, avec un minimum d’arrangements. D’ailleurs, poursuit Higelin, je n’aime pas ce terme « arrangement », je ne sais pas ce que ça veut dire. On s’arrange avec quoi, avec qui ? « Je préfère parler de communication parfaite entre musiciens. Si les musiciens s’entendent bien, ils savent jouer ensemble et l’arrangement se fait tout seul ».
Pourquoi je vous parle de ça au fait ? Peut être parce que cette réflexion d’Higelin m’a fait sourire tant elle me rappelle des conversations que nous avons eues à plusieurs reprises déjà à propos de notre musique et de celle de certains groupes que nous avons vus .. Peut-être parce que tandis que je chantais « Mad World » de Gary Jules, un titre minimaliste –piano/voix- suggéré et accompagné par Lolo, j’entendais nos musiciens rentrer les uns après les autres dans le jeu et ne pouvais m’empêcher de penser à cette histoire de « bavardage ».
Auparavant nous nous lamentions encore sur notre prochain arrêt de la cigarette chacun y allant de sa recette pour sortir de l’addiction. Un consensus se dégagea je m’en souviens sur l’absolue nécessité de compenser par le sport. L’un vanta les vertus du golf, l’autre celles du vélo, un troisième prôna les joies de la course à pieds tandis qu’un dernier ne tarissait pas d’éloges sur le yoga. Il me semble d’ailleurs que c’était le même. Je les écoutais, atterré. L’épuisement salvateur, la maîtrise de soi, le défoulement, autant de raisons invoquées, supposées combler le vide spirituel engendré par l’arrêt du tabac. Je n’ai jamais trouvé AUCUNE sorte de réconfort dans la pratique d’un quelconque sport, cette notion m’est étrangère, et aucune connotation de plaisir n’y est attachée dans mon esprit. C’est une espèce de handicap dont je ne suis pas fier, qui accompagne d’ailleurs mon total manque d’intérêt pour le jeu sous toutes ses formes, et son corolaire : la compétition qui suppose le désir d’être plus fort que son voisin, de se mesurer à lui et d’après ce que je comprends, d’en tirer une satisfaction.
D’ailleurs cette notion de compétition me renvoie immanquablement sur le double concept déjà évoqué me semble-t-il ici dans un article sur Chomsky : La compétence versus la performance. Je conçois la compétence, qui me semble être plutôt légitime, dans la mesure où tu espères que le dentiste, au hasard, qui va s’occuper de tes dents soit dépositaire d’un savoir minimum pour ne pas te niquer totalement la mâchoire, la performance cependant suppose une « compétence compétitive » en quelque sorte, dans le but d’être plus efficace. Et le culte actuel et ambiant de l’efficacité, pire : de l’efficience m’agace au plus haut point. Vous me direz que le type qui a eu l’idée d’être plus performant en faisant cuire la viande pour la manger, dans le double but de la conserver et de la mâcher plus facilement infirme ma théorie fumeuse, en même temps a-t-il du être meilleur que les autres pour cuire son premier steack, ou bien le rôti primordial fut-il le résultat d’une coopération, ou mieux, comme le plus souvent dans les découvertes fondamentales le fruit d’un heureux hasard ? Quand à moi j’aime bien l’idée du hasard se parant des atours de la nécessité pour mieux tromper l’humain et le conforter dans l’illusion de sa supériorité dans la compétition des espèces.
Allez ça y est ! Il est reparti dans ses délires : Tu as raison, lecteur excédé et avide de nouvelles musicales : Concentrons nous sur les vraie choses de la vie, focalisons nous sur l’actu des UFR.
Donc ce dernier mardi, après une arrivée tardive du Leader qui avait zappé l’info sur le déplacement de la répète (même s’il s’emploie à vous convaincre du contraire), les Fossoyeurs ont continué à travailler leur vaste répertoire.
Ils entamèrent les hostilités par une reprise (Mad World) dont je vous ai dit quelques mots plus haut dans le style du regretté « I’ll Be Waiting » de Lenny Kravitz, en plus dépouillé. Ils poursuivirent par « Alabama », dont ils se souvinrent qu’en son temps, lors d’une fête de la musique sans doute un peu trop arrosée ils tentèrent de l’hybrider avec le « We Will Rock You » des Queen sous prétexte que les rythmes étaient similaires, Puis ils mirent un point d’honneur à consciencieusement mépriser le Tush des ZZtop pour la troisième fois consécutive arguant qu’ils ne s’en rappelaient plus les accords (soyons sérieux, QUAND cela a-t-il jamais gêné les Fossoyeurs de massacrer tel ou tel titre au motif de n’en pas connaitre la moindre mesure ?). Après la dernière pause tabagique de l’histoire des UFR, ces derniers conclurent la séance par Le Train de la Vie qu’ils interprétèrent sobrement et plutôt bien.
La soirée s’étira encore autour d’une bouteille de champagne et de cannelés (délicieuses pâtisseries atlantiques) en raison de l’anniversaire du chanteur.
Deux jours plus tard, le trente septembre, pour enterrer leur vie de fumeur la plupart des musiciens moins le batteur et le chanteur se retrouvèrent au Fox Taverne le bar de Jean-Christophe Fossard ci-devant associé de l’Oxbridge où l’on se rappelle que les UFR se sont produits à quelques reprises. Au milieu d’une clientèle très jeune abreuvée aux shooters de vodka (16 euros les 9), la joyeuse compagnie immola ses dernières cigarettes sur l’autel de la Santé Publique.
Le groupe euphorique se rappela au bon souvenir du patron venu se mêler aux conversations, qui proposa une date : le 10 décembre, afin que les Undertakers honorent de leur présence cette nouvelle scène et impriment leur marque de ce coté-ci de la Maison Carrée. Nouveau contrat, nouveau challenge, flatteur bien sûr mais qui suscite une inquiétude : Aurons-nous le courage de jouer devant des inconnus, très jeunes de surcroît ?
Le mercredi suivant ce fut à nouveau sans le chanteur, cloué par un lumbago paralysant, que le Groupe se retrouva en répète à la SJM. Selon la pianiste la séance fut rondement menée, à peine entrecoupée d’un semblant de pause réduite en peau de chagrin, minée par une anorexie alcoolo-tabagique désormais de rigueur à la satisfaction générale des observateurs soucieux de notre bien être.
Pourquoi je vous parle de ça au fait ? Peut être parce que cette réflexion d’Higelin m’a fait sourire tant elle me rappelle des conversations que nous avons eues à plusieurs reprises déjà à propos de notre musique et de celle de certains groupes que nous avons vus .. Peut-être parce que tandis que je chantais « Mad World » de Gary Jules, un titre minimaliste –piano/voix- suggéré et accompagné par Lolo, j’entendais nos musiciens rentrer les uns après les autres dans le jeu et ne pouvais m’empêcher de penser à cette histoire de « bavardage ».
Auparavant nous nous lamentions encore sur notre prochain arrêt de la cigarette chacun y allant de sa recette pour sortir de l’addiction. Un consensus se dégagea je m’en souviens sur l’absolue nécessité de compenser par le sport. L’un vanta les vertus du golf, l’autre celles du vélo, un troisième prôna les joies de la course à pieds tandis qu’un dernier ne tarissait pas d’éloges sur le yoga. Il me semble d’ailleurs que c’était le même. Je les écoutais, atterré. L’épuisement salvateur, la maîtrise de soi, le défoulement, autant de raisons invoquées, supposées combler le vide spirituel engendré par l’arrêt du tabac. Je n’ai jamais trouvé AUCUNE sorte de réconfort dans la pratique d’un quelconque sport, cette notion m’est étrangère, et aucune connotation de plaisir n’y est attachée dans mon esprit. C’est une espèce de handicap dont je ne suis pas fier, qui accompagne d’ailleurs mon total manque d’intérêt pour le jeu sous toutes ses formes, et son corolaire : la compétition qui suppose le désir d’être plus fort que son voisin, de se mesurer à lui et d’après ce que je comprends, d’en tirer une satisfaction.
D’ailleurs cette notion de compétition me renvoie immanquablement sur le double concept déjà évoqué me semble-t-il ici dans un article sur Chomsky : La compétence versus la performance. Je conçois la compétence, qui me semble être plutôt légitime, dans la mesure où tu espères que le dentiste, au hasard, qui va s’occuper de tes dents soit dépositaire d’un savoir minimum pour ne pas te niquer totalement la mâchoire, la performance cependant suppose une « compétence compétitive » en quelque sorte, dans le but d’être plus efficace. Et le culte actuel et ambiant de l’efficacité, pire : de l’efficience m’agace au plus haut point. Vous me direz que le type qui a eu l’idée d’être plus performant en faisant cuire la viande pour la manger, dans le double but de la conserver et de la mâcher plus facilement infirme ma théorie fumeuse, en même temps a-t-il du être meilleur que les autres pour cuire son premier steack, ou bien le rôti primordial fut-il le résultat d’une coopération, ou mieux, comme le plus souvent dans les découvertes fondamentales le fruit d’un heureux hasard ? Quand à moi j’aime bien l’idée du hasard se parant des atours de la nécessité pour mieux tromper l’humain et le conforter dans l’illusion de sa supériorité dans la compétition des espèces.
Allez ça y est ! Il est reparti dans ses délires : Tu as raison, lecteur excédé et avide de nouvelles musicales : Concentrons nous sur les vraie choses de la vie, focalisons nous sur l’actu des UFR.
Donc ce dernier mardi, après une arrivée tardive du Leader qui avait zappé l’info sur le déplacement de la répète (même s’il s’emploie à vous convaincre du contraire), les Fossoyeurs ont continué à travailler leur vaste répertoire.
Ils entamèrent les hostilités par une reprise (Mad World) dont je vous ai dit quelques mots plus haut dans le style du regretté « I’ll Be Waiting » de Lenny Kravitz, en plus dépouillé. Ils poursuivirent par « Alabama », dont ils se souvinrent qu’en son temps, lors d’une fête de la musique sans doute un peu trop arrosée ils tentèrent de l’hybrider avec le « We Will Rock You » des Queen sous prétexte que les rythmes étaient similaires, Puis ils mirent un point d’honneur à consciencieusement mépriser le Tush des ZZtop pour la troisième fois consécutive arguant qu’ils ne s’en rappelaient plus les accords (soyons sérieux, QUAND cela a-t-il jamais gêné les Fossoyeurs de massacrer tel ou tel titre au motif de n’en pas connaitre la moindre mesure ?). Après la dernière pause tabagique de l’histoire des UFR, ces derniers conclurent la séance par Le Train de la Vie qu’ils interprétèrent sobrement et plutôt bien.
La soirée s’étira encore autour d’une bouteille de champagne et de cannelés (délicieuses pâtisseries atlantiques) en raison de l’anniversaire du chanteur.
Deux jours plus tard, le trente septembre, pour enterrer leur vie de fumeur la plupart des musiciens moins le batteur et le chanteur se retrouvèrent au Fox Taverne le bar de Jean-Christophe Fossard ci-devant associé de l’Oxbridge où l’on se rappelle que les UFR se sont produits à quelques reprises. Au milieu d’une clientèle très jeune abreuvée aux shooters de vodka (16 euros les 9), la joyeuse compagnie immola ses dernières cigarettes sur l’autel de la Santé Publique.
Le groupe euphorique se rappela au bon souvenir du patron venu se mêler aux conversations, qui proposa une date : le 10 décembre, afin que les Undertakers honorent de leur présence cette nouvelle scène et impriment leur marque de ce coté-ci de la Maison Carrée. Nouveau contrat, nouveau challenge, flatteur bien sûr mais qui suscite une inquiétude : Aurons-nous le courage de jouer devant des inconnus, très jeunes de surcroît ?
Le mercredi suivant ce fut à nouveau sans le chanteur, cloué par un lumbago paralysant, que le Groupe se retrouva en répète à la SJM. Selon la pianiste la séance fut rondement menée, à peine entrecoupée d’un semblant de pause réduite en peau de chagrin, minée par une anorexie alcoolo-tabagique désormais de rigueur à la satisfaction générale des observateurs soucieux de notre bien être.
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dimanche 10 octobre 2010
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mercredi 6 octobre 2010
A Force de Parler de Sport : J'ai Attrapé Un Lumbago !
Churchill avait raison : No Sport ! Le simple fait d'évoquer des activités sportives dans ces colonnes, et je me suis bloqué la mienne ! Ca doit être un coup des neurones miroirs !
Pas de répète ce mercredi soir pour moi, j'espère que Poun pourra nous faire un compte-rendu de la séance..
dimanche 3 octobre 2010
Faites du Sport Pour Oublier de Fumer : IV
Après le golf, préconisé par Le Carré ("c'est l'école du contrôle de soi"...), le vélo conseillé par Jésou ("c'est comme dans la vraie vie : tu t'en prends plein le bip, mais qu'est que c'est bon"...) et le yoga de Pierrot(c'est une leçon de sérénité, tu mortifies ton corps et tu purifies ton esprit), voici, toujours selon Pierrot le moyen d'oublier le tabac et ses vices : la course à pieds ("pas besoin d'accessoires : tu cours une demi heure, tu te donnes à fonds, tu finis épuisé, tu rentres").
Mais bien sûr, dans notre culture judéo-chrétienne, c'est mal vu de prendre plaisir à ce qu'on fait. Il doit y avoir dans nos activités une notion d'effort, d'inconfort, voire de douleur. Sinon ce ne serait pas quelque chose de sérieux. Exit donc l'alcool, les substances illicites, fini la cigarette, la pause de mi-session, et le câlin au retour de répète. On boit de l'eau, on mange des barres de céréales, on s'en tient au programme, bref ON BOSSE. Dans cette optique je propose, pour nos activités sportives, mais aussi pour nos répètes et nos concerts, ces tongues adaptées plus à même de nous rappeler en temps réel que la vie est une vallée de larmes et la musique son exutoire, sa récompense.
Mais bien sûr, dans notre culture judéo-chrétienne, c'est mal vu de prendre plaisir à ce qu'on fait. Il doit y avoir dans nos activités une notion d'effort, d'inconfort, voire de douleur. Sinon ce ne serait pas quelque chose de sérieux. Exit donc l'alcool, les substances illicites, fini la cigarette, la pause de mi-session, et le câlin au retour de répète. On boit de l'eau, on mange des barres de céréales, on s'en tient au programme, bref ON BOSSE. Dans cette optique je propose, pour nos activités sportives, mais aussi pour nos répètes et nos concerts, ces tongues adaptées plus à même de nous rappeler en temps réel que la vie est une vallée de larmes et la musique son exutoire, sa récompense.
Le Truc de P. pour Remplacer la Cigarette : Faire du Yoga
Pffff.. Ouais... ça calme, ça détend, ça délasse.. A voir.. Sur scène je vois pas ça des plus pratiques...
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Comme Palliatif de la Cigarette, Le Barde M'a Conseillé le Vélo : Au début J'étais Un Peu Sceptique...
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