Ce dernier mercredi de répétition s’est déroulé en l’absence de notre Lolo, en déplacement, -en rendez-vous extérieur- comme on dit dans le milieu managérial afin d’applaudir à Montpellier Renan Luce.
Bon, cela en dit long sur les priorités de notre pianiste en matière musicale. Entre une soirée UFR et un concert Renan Luce, elle n’a pas hésité : elle a choisi le bellâtre.
On s’est donc retrouvé entre hommes à la SJM après avoir bu le café en redécouvrant pour cette année 2010 la terrasse extérieure dans l’attente de notre Leader. On a renoué avec les papotages printaniers, parcourant l’éventail des sujets du moment, des plus légers aux plus lourds.
En nous installant dans l’Antre des Possibles Musicaux, nous avons remarqué, allumant chacun une cigarette, que décidément nous fumions moins. Exactement 20% de moins. En effet sur les cinq fumeurs présents, l’un a tenu parole et a cessé de fumer depuis le premier avril. C’est dans ces circonstances qu’on se sent solidaire en tant que membres d’un groupe. Quand on considère la question d’un point de vue organisationnel, pourquoi diluer entre plusieurs intervenants un objectif ? Il serait dérisoire de demander à chacun d’entre nous de fumer moins à hauteur de vingt pour cent ; ça reviendrait à des comptes d’apothicaires, avec deux à trois cigarettes épargnées quotidiennement par personne. Alors que là, l’aspect macroscopique est évident : c’est un paquet qui est sauvé chaque jour ! On touche véritablement du doigt l’effort considérable concédé par le groupe. C’est infiniment plus parlant, et de plus ça nous donne un courage renouvelé pour continuer cette action de santé publique.
On pourrait imaginer que pour accompagner cet effort symbolique des 20% et peut être pour le mettre plue en valeur encore, Le Carré pourrait petit à petit prendre à sa charge l’achat de nos cigarettes. Ca reviendrait progressivement à diminuer ce poste dispendieux pour notre communauté. Et puis il y aurait un aspect moral indéniable : La rédemption de l’ancien fumeur qui non seulement stoppe sa consommation tabagique, mais en plus expie, en une sorte d’auto flagellation, de mea culpa, et prend à sa charge le tabac de ses compagnons dans un geste plein de noblesse aux dimensions Shakespeariennes.
A l’arrivée de Pierrot, je me suis fait la réflexion que notre Guitare Solo était de plus en plus mince. « Décidément, me dis-je, entre ceux qui arrêtent de fumer, et les autres qui font le régime, les UFR sont dans une spirale vertueuse, si l’on considère en plus notre baisse notable de consommation alcoolique, réduite quasiment à zéro ces temps-ci ».
Las, au bout d’une minute le Leader a ôté sa veste et j’ai compris instantanément les raison de sa prodigieuse minceur : il portait une ceinture-corset qui lui donnait une allure très prisée de l'angleterre victorienne : l'aspect "hourglass" (sablier).
Surprenant mon regard, et pour lever toute ambiguïté sur cet appareillage P. a cru bon de préciser : « je me suis esquinté le dos dans le déménagement des Desimeur, avec le bar en fonte et les oliviers d’une tonne qu’on a déplacés pendant que les jeunes nous regardaient ».
Comme par ailleurs depuis quelques semaines il arbore au poignet gauche une sorte de poignet de force orthopédique englobant le carpe et bardé de scratches à la suite d'une tendinite rebelle, je me suis fait la réflexion qu’il faudrait songer à ménager notre compositeur, sinon prochainement du train où iraient les choses, il faudrait prévoir des aménagements pour handicapés à la SJM et lors de nos déplacements.
Tout cela ne nous a pas empêché de courir notre marathon hebdomadaire, passant en revue nos chansons les plus travaillées, laissant de côté nos dernières compos et reprises.
Le temps du concert chez Philou approche, et nous n’avons pas les ressources pour faire mieux que consolider les acquis.
Pour se détendre un peu, nous avons consacré la dernière partie de notre répète à reprendre quelques titre des seventies. Le souci pour moi était la voix du chanteur, dont j’avais du mal à reproduire les aigus les plus extrêmes. C’a été assez atroce je dois l’admettre, jusqu’à ce que quelque chose se débloque et que je détourne complètement le morceau vers une interprétation très éloignée de l’esprit initial. Un peu comme si Iron Maiden avait repris à son compte un titre de Dave.
Il ne reste plus qu’une répétition avant la soirée mémorable du 8 mai. Il va falloir faire de gros efforts et des coupes drastiques dans notre répertoire si nous voulons répondre au cahier des charges de notre commanditaire : à savoir fournir une heure pleine d’un spectacle de qualité, sans que la plupart des gens se barrent avant la fin et que la soirée ne se termine à 22h.
mercredi 5 mai 2010
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