Excuse moi Pascou, je voulais répondre à ton dernier commentaire "en commentaire", mais tu le sais je ne peux pas faire court, et blogspot me dit que mont texte fait plus de 4096 caractères, ce qui semble être une limite qu'on ne peut franchir, un peu comme si je tentais de dépasser la vitesse de la lumière. Donc je réponds ici.
Pascou, merci pour cette longue réponse à mon envoi. Elle m'a passionné, car elle montre la distance qui nous sépare. En tous cas sur ce texte précis. Ne crois surtout pas que je veuille faire un quelconque jugement de valeur sur ta vision. Elle est différente, et elle traduit parfaitement ce que tu es, comme ma prose reflète ma psychologie. Y en a t il une bonne, une mauvaise ? Elle se complètent en tous cas, puisque (je l'espère) ça ne nous a pas empêché d'être amis depuis toutes ces années. mais disons le crûment : je ne partage pas ton analyse.
En premier, je nous trouve plutôt bons. en tous cas le fait qu'on crée est un plus indéniable qui nous différencie de 90% des groupes nîmois à mon avis. je n'incrimine pas notre travail, mais la machinerie qui le restitue. je trouve dommage que la sono ne nous rende pas justice.
Et surtout qu'elle pourrisse notre image. Tu te rappelles qu'on est un groupe de rock. Pas une chorale de moines retirés dans leur abbaye.
Je pense aussi que jouer en public et se foutre de son regard, c'est étrange. Se mettre en scène c'est avoir la volonté de partager quelque chose. Poser comme préalable qu'on va ignorer sa réaction.. je ne sais pas.. il me semble que c'est un peu hypocrite comme argument.
Autant jouer entre nous dans ce cas. Et ne pas soumettre nos productions à l'oreille et au regard des autres. Sinon quel intérêt de se faire entendre si l'on n'en attend rien d'autre qu'un plaisir somme toute onaniste ?
Moi je suis chanteur, et ce n'est pas par hasard. J'aime être sur la scène, j'aime ressentir l'émotion que me renvoit le public. quand celle ci est positive ! je ne suis pas maso, je ne vais pas sur scène pour constater un rejet ou une indifférence, en me consolant par des raisonnements spécieux du style "après tout je m'en fous de ce qu'ils pensent, je joue pour moi, s'ils en veulent pas ils on qu'a aller se faire voir".
D'autre part dans ce domaine "artistique", par définition tout est subjectif. La dithyrambe incluse. Une dithyrambe objective, il faudra que tu m'en donne un exemple, ça m'intéresse.
Et moi j'aime bien faire des compliments. C'est comme le piano dans un groupe de rock, vous vous rappelez : la mayonnaise dans le sandwich. Pour moi le compliment c'est ça, ça rajoute du liant. Comme on dit, "ça va sans dire, mais tout de même : ça va mieux en le disant". J'aime dire quand un arrangement me plaît, quand un riff, quand un choeur, quand un roulement de batterie, quand un texte, un accord me plaisent. Et je ne m'en prive pas. c'est sincère. putain on est dans une activité d'émotions, les montrer c'est la base il me semble. quand je dis que j'aime, même si c'est parfois emphatique, c'est que j'aime. c'est pas de la flagornerie. et quand j'aime pas je dis rien.
Et pour te rassurer, ça c'est mon coté mégalo, je suis persuadé que je chante bien. en tous cas à notre degré d'expertise, je chante largement aussi bien que les autres jouent de leur instrument : c'est à dire à la perfection bien sur. c'est l'avantage du chanteur, sa voix est unique, elle plait ou non, mais pour autant qu'il chante modérément juste, après tout c'est son style. Alors c'est vrai que quand je dis que je doute de ma voix, je devrais dire : je doute de la perception de ma voix par les autres. parce qu'hélas là aussi on doit en passer par l'appréciation de l'auditeur et se préoccuper un tantinet de ce qu'il en pense. comme mes premiers auditeurs c'est vous. et que vous ne dites rien, j'en conclus que vous n'aimez pas. Ça me peine, mais comme je sais que je suis bon, et ben je persévère !
Mon plaisir je le prends depuis deux ans et demi en votre compagnie. Et je suis au courant pour la formidable aventure humaine et tout ça et mon Dieu quel travail nous avons déjà accomplis ensemble, nous qui partions de zéro etc.
Et mon plaisir j'aime le prendre, rassure-toi, quand il se présente ! si possible à plusieurs ! tiens : quand je suis seul je ne bois jamais de whisky. Je le bois quand il y a du monde. J'aime partager le plaisir de la boisson ambrée. Et le plaisir tout seul, je suis désolé je ne connais pas. ou alors d'une main. mais le partage, la communion laïque, la montée de l'émotion ça j'aime. C'est pour ça que j'aime la scène. Moi quand je chante dans mon micro, je ne ferme pas les yeux, je les ouvre en grand, et je cherche d'autres yeux à accrocher. notre musique j'en ai rien à battre qu'on se la chante entre nous. je veux la faire partager aux autres. et je veux que ça leur plaise.
Tu l'as dit toi même, comme quoi tu me connais bien : Je suis une bête de scène !
mercredi 10 juin 2009
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18 commentaires:
tu a réson mitch tu es une bête de scène!!!!! je fé kom kéké jécri facon sms
Ouahhh! grosse repete hier soir, de l'enthousiasme, de la bonne humeur!
super!
Sauf que ce coup là, c'est vrai.
Bon y faut dire aussi qu'on a eu une grande nouvelle!
Mais mitch en parlera surement mieux, et plus longuement, que moi.
poun
mouais mais ça manquait de sexe.
P.
ahhh, je suis pas de cet avis P., j'ai trouvé que Phil avait une manière particulièrement sensuelle et langoureuse de caresser sa paire de... toms. Peut être le rythme plus lent y était-il pour quelque chose qui rendait l'atmosphère moite.. et puis il avait des regards de connivences avec Odile, une sorte de complicité presque gênante tandis qu'il frotait de sa baguette la peau.. de sa caisse claire. Il a même plusieurs fois esquissé un sourire il me semble. Il faisait noir, je n'ai pas bien vu. En tous cas au retour dans la voiture, Odile était rêveuse, toute chose.
Fait chier , le cogneur.
Facile pour lui de s'éclater quand on frotte tout le temps des peaux tendues et vibrantes avec sa baguette.
Moi, j'ai encore fini la soirée avec des crampes au poignet.
P.
et encore, te plains pas, pierrot!
Toi, tu as un tout petit instrument
Imagine moi, avec mon gros engin, j'avais les doigts en sang et la paume de la main toute calleuse
poun
encore des jaloux de mon metier,c'est sur que 25 ans d'experience dans le frottage ç'est irremplaçable mais bon si vous etes sages je vous apprendrai comment se servir des mains et des baguettes!!!
phil le k
Ouais.... il faut qu'on parle, Phil. Depuis mercredi Odile n'arrête pas de me faire manger chinois. On peut plus manger avec une fourchette et un couteau comme les gens civilisés. Les baguettes, c'est plus pratique, qu'elle me dit. Je peux plus les voir ses baguettes. En plus avant elle achetait des pains fantaisie, au sésame, en épi, au seigle. Ben maintenant elle jure plus que par la baguette ! Ça me rappelle quelqu'un, qu'elle me dit avec un sourire malicieux, avant de me dire de débarrasser et de faire la vaisselle et le pavé de la cuisine.. C'est sûr, depuis un certain soir, elle me mène à la baguette.
Je me demande si on ne devrait pas revenir aux fondamentaux du groupe. Alain V2.0. Au moins celui-là, il faisait pas le joli cœur. Baguette, baguette... BRAGUETTE plutôt !
Ce matin nous prenions le petit déjeuner sur la terrasse alors qu'une atmosphère toscane baignait le lieu. Les vapeur d'un sommeil réparateur embrumaient encore nos esprits tandis que nous émergions doucement. sur la table près de nous, deux oiseaux picoraient des mures sous le regard intéressé de Coca notre chatte. Une légère brise caressait nos corps. Le silence à peine troublé par le chant des colombes ajoutait encore à la qualité de l'instant.
Nous parlions peu, échangeant des propos tournant autour de la logistique domestique tandis que je beurrai les tranches de pain grillées puis les enduisait de cette excellente confiture d'abricot, produit maison confectionné la veille avec les abricot jumbo de notre arbre. Je buvais mon expresso et m'allumai une cigarette, la meilleure de la journée. je regardai la fumée s'élever vers les frondaisons du murier, éclairée par les trouées du soleil encore bas en rais opalescents mouvants et géométriques. C'est alors que j'évoquai les derniers commentaires du blog, tournant autour de la sexualité tourmentée de notre altéroPhil de la baguette.
Odile, levant le nez de son bol, un peu gênée soudain me fit une révélation : Oui, j'ai remarqué que Phil était tout chose ce fameux mercredi. Sous le ton de la confidence, elle se pencha vers moi, et baissant la voix afin qu'un éventuel voisin ne puisse surprendre ses paroles elle ajouta : Plusieurs fois il a perdu ses baguettes et ne savait plus que faire de ses mains (dont j'ai remarqué qu'elles étaient exemptes de tout cal ou ampoules, parfaitement manucurées)! et j'ai noté qu'à de nombreuses reprises son rythme était hésitant. Il était d'humeur fantasque conclut-elle..
La saga de la baguette est donc relancée : A quoi pensait donc notre Carré Parfait, qui soit si important qu'il en perde la métronomique précision de sa rythmique et laisse vagabonder des réflexions étrangères au groupe ?
Phil, c'est à toi, éclaire nous...
Mitch,je ne trouve pas très charitable d'insister lourdement comme tu le fais sur les rares défaillances de "beat" ainsi que sur quelques éjections précoces de baguettes de notre rythme-étalon.
Avec l'âge, ça nous arrivera peut-être aussi un jour..
P.
vous croyez pas que je vais etaler ma vie privee au panel international de nos lecteurs mais par contre je pense avoir trouve le moyen de faire gagner de l'argent au groupe,je propose de faire comme james brown qui mettait a l'amende ses musiciens pour chaque erreur ou fausse note(10 dollars)on va bientot etre riche!!! enfin certains plus que d'autres :)
phil le k
Vous faîtes crédit?
P.
Je préferais qu'on fasse comme Michel Fugain. Ce (vrai) Leader, redistribuait la totalité de ses gains au reste de la bande. et même quand les vaches étaient très maigres, il puisait dans ses économies. Y a vraiment des types qui ont le sens du groupe. P. si on s'y mettait tout de suite ?
J'aurais besoin d'une avance sur le cachet du concert d'octobre.
ce qui serait chouette aussi, ça serai de retablir les punitions corporelles, comme à l'ecole d'avant 1950
A chaque fausse note un coup de fouet!
C'est sur qu'on va s'appliquer un max à ce regime
poun
oui, mais étendons le domaine du dressage éducatif au presbytère.. le bon abbé après que nous ayons confessé nos mauvaises pensées saura nous consoler par des paroles et des gestes de réconfort.
les gestes de reconfort des curés, moi je les crains!
Tu veux peut-être dire que tout n'est pas aussi impénétrable que les voix du seigneur ?
P.
oui, j'imagine que les voix naturelles peuvent avoir une certaine perméabilité à la pénétration.. en plus si on les oint, extrêmement ou pas, ça doit être encore plus aisé. et tout ça dans la paix du Christ
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