Pour recevoir Odile à laquelle il a accordé une interview, Mitch, le chanteur des UFR est étendu sur une méridienne rouge. Il vient de se rouler une cigarette de Drum « mild » dont le tabac n’abîme pas sa voix. Dans l’une de ses mains il réchauffe un verre de Knockando un pur single malt écossais de 22 ans d’âge. Il semble perdu dans ses pensées et parait presque surpris lorsque la journaliste, d’un discret raclement de gorge se rappelle à son souvenir.
O : Michel, maintenant il va falloir que tu te concentres et que tu répondes à ton fameux questionnaire. Première question, tu es prêt Michel ?
M : (se tenant la tête à deux main, concentré comme un mage s’apprêtant à délivrer un message essentiel) Allez-y, posez votre question.
O : De quel évènement rapproches-tu ton année de naissance ?
M : Bon, eh bien moi forcément, forcément, c’est West Side Story, la comédie musicale de Leonard Bernstein. Et ça, ça me fait penser aussi à toute la tradition de l’opéra américain, représenté par Georges Gerschwin et qui a débouché bien sur, sur les comédies musicales, les « musicals »comme ils disent aux Etats-Unis. Avec Gene Kelly, Fred Astair, Ginger Rogers. Je suis fier d’être né l’Année de West Side Story : 1957.
O : Bon, Michel il faut que je t’arrête parce qu’il y a 150 questions, si tu mets autant de temps pour chaque réponse, on va dormir dans le salon cette nuit (rires). Peux-tu nous raconter une anecdote de ton enfance ?
M : Je n’ai pas vraiment d’anecdote, mais je voudrais raconter une chose qui a bercé mon enfance : c’est le Teppaz de mes parents. Tous les dimanches matin, mon père et ma mère écoutaient de la musique, à Aubagne, où j’habitais. Tous ces matin, j’écoutais des 78 tours de jazz : Sidney Bechet, Arthur smith, Louis Armstrong, et aussi Les Chœurs de l’Armée Rouge, et Sacha Distel ! Excellent Jazzman, Sacha. C’est cette ambiance jazzy qui a marqué ma mémoire.
O : Parle-nous de ton premier 33 tours, acheté ou volé…
M : Mon premier 33 tours ACHETE, l’a été d’occasion, à un copain. Je crois que je lui avais payé à l’époque une vingtaine de francs.
O : Punaise, une vingtaine de francs à l’époque, euh ça faisait chérot, surtout d’occasion.
M : Oui, mais c’était quand même le double LP de Deep Purple, c’était Made In Japan. Et ça, Made In Japan, ça a été un choc culturel !
O : Tu aurais pu te l‘acheter quand même, moi je me le suis acheté, alors tu aurais pu faire un effort ! Neuf je veux dire.
M : Oui mais dans ma famille nous étions très pauvres (sourire)…
O : Menteur !
M : … Eh Eh (rire) par conséquent je l’ai acheté d’occasion. Mais une chose à dire : c’était mon premier disque de Rock, parce que avant j’écoutais de la musique classique, ce qui n’avait rien à voir.
O : Et les compagnons de la chanson, mais ça c’est une autre histoire. Ton premier contact avec un instrument ; un instrument de musique s’entend ?
M : Ben bien sûr vous connaissez ma virtuosité à la flûte à bec..
O : Attend, on rectifie, la flûte à bec « de nez ».
M : Rire, oui, voilà. En fait la flûte à bec de nez n’a pas été mon tout premier contact. Mais j’ai bien aimé la flûte à bec de nez parce qu’on en joue avec le nez, donc, et en même temps on peut sourire. Je trouve que ça donne une double expression artistique : à la fois bien sûr la mélodie, et en même temps la mélodie faciale si on peut dire, les mimiques qu’on peut faire pendant qu’on exécute El Condor Pasa.
Mais auparavant quand même, il y avait un piano chez mes parents sur lequel je tapotais, à tel point que mes parents voulaient que je prenne des cours de piano. Et finalement je n’en ai pas pris.
O : Tu ne pourrais pas les faire plus courtes tes réponses ? Je commence à en avoir marre de porter cette espèce de magnétophone portable à deux mains. Ca t’a aidé ton instrument de musique, pour emballer les filles, les garçons, et si oui raconte.
M : Le tout premier contact concernant la flûte à bec de nez, non..
O : Pourquoi ?
M : Parce que les filles qui étaient dans ma classe faisaient aussi de la flûte à bec, mais pas de nez et comme on avait tous les mains et les bouches prises, tout ça, c’était pas pratique !
Après j’ai fait un petit peu de guitare avec un copain de promo (ndlr : Fred Vassas.) et ça ne m’a pas aidé à emballer.
O : Michel, as-tu des influences, et des références musicales ?
Tout en tirant sur sa cigarette dont le bout rougeoie dans l’intime pénombre du lieu, Mitch réfléchit un moment.
M : Mes références musicales m’ont été apportées par ma première petite amie, la première qui ait compté pour moi, à savoir ma jolie voisine Sylvie Vandange, que je salue si jamais un jour elle lit ce blog. C’était plutôt du style Cat Stevens, Johny Mitchell, James Taylor. Ce folk west coast américain. Et puis le choc, ça a été les Doors ; les Doors alors là (il simule un bruit d’explosion avec la bouche et les mains). Et aussi en référence au fameux boogie que j’ai entendu dans mon enfance, tels les guitar and banjo boogies d’Arthur Smith, forcément j’ai découvert les Status Quo. Jai écouté Down Down en boucle pendant des semaines. Et là on rejoint la question précédente, dans les boums, ça permettait de nouer contact !
O : Plutôt Eddie Mitchell ou Dick Rivers ?
M : Je crois que Dick est beaucoup moins insipide et terne que ce qu’on pense. C’est un niçois, (rires) ce qui n’a rien à voir d’ailleurs !
O : Il doit y avoir des niçois insipides et ternes, je te rassure (rires)
M : Oui, il y en a qui racontent beaucoup de salades aussi ! Quoiqu’il en soit il a énormément de valeur, il a fait des trucs pas mal du reste. Mais ce qui me plait chez Eddie Mitchell c’est son coté bougon, comme Guy Marchand, ou l’acteur dont le nom m’échappe, le mari d’Agnes Jaouy (ndlr Bacri). Voila : ce coté mal embouché. Et en plus c’est un crooner rockeur de première on ne peut que s’incliner devant certains de ses titres.
O : Penses-tu que les UFR soient un boys band ?
M : A l’origine c’était un boys band, puisqu’il a été pensé par des mecs entre septembre 2006 et janvier 2007. Il y a eu plusieurs réflexions au sujet de la formation de ce groupe. C’est par la suite qu’il s’est étoffé d’éléments féminins dont nous nous félicitons d’ailleurs de la venue. Elles ont introduit un peu plus de subtilité, de douceur dans ce monde de brutes !
O : Pourrait on parler de « Old boys band » ?
M : (Rires) De grabataires band alors !
O : Pas jusque là, mais bon on se pose la question. Comment travailles-tu, quelles sont tes sources d’inspiration, as-tu des rituels avant de travailler ?
M : Le rituel avant de travailler, c’est que j’aime bien quand même fumer une cigarette. C’est vrai que La cigarette, bon il ne faut pas faire l’apologie du tabac, permet de réfléchir, de se poser, de faire des associations d’idées. Je crois qu’en fait c’est surtout ça. Je travaille beaucoup dans ma voiture aussi, dans la studiomobile. J’écoute France Inter, et les infos et tel ou tel reportage ou chronique me donnent des idées. Là-dessus il part des associations : ça s’entrechoque, ça s’entremêle, ça pétounège dans tous les sens, et finalement il en émerge quelque chose. C’est d’ailleurs assez surprenant quand on se met devant une feuille vide on a toujours l’impression qu’il ne va rien se passer. Mais au bout d’un moment, quelque chose émerge, qui foisonne dans tous les sens. En associant, en triturant, en malaxant tout ça, sort un texte. Alors bien sûr mes collègues diront que ce sont souvent des textes dépressifs. Il y en a peut-être un ou deux qui ne soient pas d’une folle folle gaîté, mais je trouve que dans l’ensemble c’est assez varié. Donc rituel : la cigarette, sinon, (silence) c’est tout, rien de particulier.
O : Sinon : un whisky et l’addition ! Je ne sais même plus où on en est… (Odile passe les questions en revue) Ah oui : pour toi qu’est ce qui est le plus important : le studio ou la scène ?
M : Moi, honnêtement, c’est la scène. Je veux dire : je pense que je n’ai pas fait chanteur pour rien, pour deux raisons (rires), d’abord la flûte à bec de nez, c’est vrai que ça passe assez mal dans un univers Rock, on l’a testé. La guitare, ils ont pris tellement d’avance sur moi les autres que je suis largué complet. En plus ils ne veulent pas me donner les accords, donc je suis incapable de jouer n’importe lequel des morceaux de notre répertoire. Et puis la scène c’est magique. Même à notre niveau d’amateur. Tu es sur scène, les gens te regardent. Tu es « aware » : Tu arrives à capter un regard dans l’assistance, un regard féminin de préférence. Et tu sens qu’il se passe quelque chose, il y a un contact, une émotion, un plaisir réciproque : Pour moi c’est la scène en tout premier.
O : Quand tu arrives à capter un regard féminin, est-ce que tu te rends compte que dans ton dos un œil noir te regarde aussi : fais gaffe ! En concert, préfères-tu les petites ou les grandes Fans ? fan… de radis, évidemment !
M : Ca dépend où se trouve la fan, c’est une très bonne question. Si la fan se trouve juste devant, sur la rambarde derrière la fosse d’orchestre et la première rangée de videurs, ce n’est pas grave qu’elle soit petite parce quelle est devant, par contre si elle est perdue dans la foule, je préfère qu’elle soit grande.. (Il réfléchit).. Et à gros nénés aussi !
O : Tu as souvent joué sur une scène où il y avait une fosse avec des videurs ? Raconte-moi, j’ai du oublier, je devais avoir un trou de mémoire. Préfères-tu jouer des reprises ou des compos ?
M : Je préfère les compos, à titre personnel car il y a un processus créatif qui moi me fascine. Alors on travaille classiquement en écrivant des textes qu’on transmet à Pierrot qui lui essaie de mettre tout ça en mélodie. D’autres personnes travaillent à l’envers, c'est-à-dire qu’on fait d’abord la mélodie, et là-dessus on plaque le texte…(silence) Mais je ne me souviens plus de la question initiale (rires).
O : Préfères-tu les reprises et les compos… mais je te rassures : tu es limité dans le temps, Michel, pour tes réponses, alors active !
M : Oui, alors par contre j’adore les compos.
O : Euh… c’est ce que tu as dit dès le départ.
Oui ! Pardon, les reprises !
O : Ah !
M : Parce que ces anglais, ces américains, ils ont un don pour ça. Il y a du rythme, en plus la structure de la langue anglaise est typiquement faite pour ça, très lapidaire. Chanter une reprise c’est un vrai bonheur.
O : (ironique) C’est peut être pour ça que certains sont devenus des stars, hein ? Parce que leurs compos sont devenus des reprises pour tous les autres.
M : Mais n’oublions pas Téléphone, groupe français, mais n’empêche..
O : Oui n’oublions pas Téléphone. Mais raconte nous un moment de pied total ?
M : Oh ben le moment de pied total, c’étais notre tout premier concert au Délirium Tzigane. Là je dois dire que je me souviens très bien comment ça s’est passé :
Pierrot vient me voir, il me dit j’ai vu le duo précédent. C’était un duo russe qui chantait des chansons traditionnelles, voix et accordéon, la fille était superbe, elle avait une voix magnifique. Ils ont chanté dans l’indifférence générale de deux cent personnes. La chanteuse vient voir Pierrot et lui dit : bonne chance parce que c’est un brave public de connards. Là-dessus Pierrot s’est enfilé sept ou huit vodkas.
O : On ne cite pas de noms Michel.
M : Oui, « monsieur P. » s’est DESALTERE de quelques vodkas. On monte sur scène, on ne sait pas très bien ce qui s’est passé, mon Pierrot qui était sur le solo, mais d’une autre chanson, et Pascou qui s’était accordé mais selon la gamme russe. L’orchestre un tout petit à la dérive. Quoiqu’il en soit la rythmique, Phil le K et le Barde, le chœur et le chant étaient là : On a envoyé la sauce, et ç’a été le délire dans les minutes qui ont suivies. Après j’ai pris un bain de foule, je suis allé au milieu du public et c’était fascinant.
O : Par contre raconte-nous ton pire moment ?
M : Bon, je crois que ce n’est un secret pour personne, d’ailleurs tu en as parlé toi-même dans ton interview. Le pire moment, celui ou j’ai touché le fond, je me sentais misérable, j’avais envie d’être à des années lumières de là : c’est lors du deuxième concert qu’on a donné chez Mathieu D. il était pris autre part, son associé Thomas était en conversation avec des copines à lui, la sono était pourrie. On avait qu’une envie tous, c’était de se casser. D’autant qu’il y avait de jeunes trublions qui commençaient à importuner nos femmes.
O : Penses-tu qu’on puisse jouer à l’eau claire ?
M : On a fait des expériences. Il faut savoir q’un a fait une grosse part d’expérimentations lors des premières répètes, en essayant de voir jusqu’à combien de verres de whisky on pouvait boire sans que notre jeu soit perturbé mais tout en étant quand même assez décontracté.
O : Est-ce qu’on peut parler également de l’expérience à l’eau des bisons ?
M : La méthode expérimentale à l’eau des bisons dite « de Monsieur P. (rires). Non, plus sérieusement on sait désormais, qu’on ne peut pas boire plus de quatre whiskies baby avant le concert ! Sinon, on se retrouve dans le syndrome dit « du Delirium Tzigane ».
O : Moi je dirais plutôt « du Délirium tremens » ! Qui peut devenir très épais par la suite. Te considères-tu comme un artiste ?
M : Je vais être très présomptueux : mais oui. Moi ça ma toujours plu l’expression artistique. Alors, je suis un très mauvais artiste je n’en disconviens pas, mais j’ai une sensibilité artistique, ça c’est sur. Dans d’autres circonstances, je pense que j’aurais pu faire quelque chose. Je n’en aurais pas vécu très certainement, j’aurais été un artiste maudit, un artiste à la petite semaine, courant le cacheton, ceci, cela…
O : Michel, on avait dit : succinct !
M : …Mais j’ai essayé pas mal de choses : composition, écriture, pièces de théâtre, dessins, vidéo, j’ai exploré une grande partie de ce qui peut se faire dans le domaine.
O : L’amitié, est-ce un moteur ou un frein dans un groupe de rock ?
M : Incontestablement pour moi c’est un moteur. J’ai beaucoup de respect pour les groupes de rock qui existent pendant des dizaines d’années. On comprend très bien qu’au bout d’un moment, il y ait comme ça un petit hiatus et que chacun parte de son coté ou même ait des expériences artistiques personnelles. C’est extrêmement compliqué de faire travailler ensemble sept individualités. On s’aperçoit qu’il y a là l’expression personnelle de chacun. Chaque fois qu’il y a une suggestion ou une recommandation de l’un ou l’autre des membres, on le prend en pleine gueule, on le prend pour soi et on se sent agressé au plus profond de soi-même. En ce sens l’amitié sauve notre groupe.
O : Qui va sortir en premier du loft ? (rires) Non, je plaisante. Vous chantez la vieillesse, les années qui passent, la fatigue le spleen et les illusions perdues. Souhaitez vous poursuivre dans le rock gériatrique et dépressif ? Voudriez vous aborder d’autres thèmes ?
M : Oui, effectivement, je me suis aperçu en en relisant tous nos textes, qu’il y a quand même un thème majeur : celui du temps qui passe, des années qui s’écoulent. C’est parfois désabusé. Je pense que c’est inhérent à notre âge, on a cinquante ans pour la plupart on a vu beaucoup de choses, donc « on ne nous la fait pas » voilà. On n’est pas tombé de la dernière pluie, et ça s’en ressent dans nos chansons. Je pense que Pierrot explore une direction différente dans laquelle on est dans des textes beaucoup plus légers. Pascou et moi, on fait plus de la « poésie » qu’on aimerait qui soit chantée, que des textes de rock purs. C’est difficile pour Pierrot de les mettre en musique, il a beaucoup de courage !
O : Quel est celui des membres du groupe que tu détestes le plus ? Des noms s’il te plait, ne te débine pas !
M : (Rires) En fait je déteste le plus les deux grands professionnels du groupe, Philippe et Pierrot. Pourquoi ? Parce que quand on les voit et quand on ne connaît pas tout leur background, leur expérience, on se dit qu’ils sont nés avec une petite cuiller en argent dans la bouche ! Je veux dire ils jouent comme des Dieux, bon hors liquides alcoolisés. Mais Pierrot est fascinant, arriver à composer une mélodie, et en plus avoir en tête l’arrangement, avec les voix, la basse, la guitare rythmique, la partie piano, ça force mon admiration et, donc, ma détestation envers Pierrot. Pour Phil, même combat : c’est un métronome, il est réglé sur l’horloge atomique de Genève, là-bas ! C’est lui qui donne le tempo, il a une vision du groupe, il a un regard, il a une oreille…
O : Es tu superstitieux, as-tu un rituel avant de jouer ?
M : Le rituel, on en revient à ce qu’on disait tout à l’heure, c’est…
O : Quatre verres de Whisky, on sait ! Et la clope !
M : Voilà, une cigarette, un verre de whisky, pas plus. Juste histoire de se mettre dans le bain. Et souvent le test des micros « Paris, Bordeaux, le Mans », « tout le monde es là ou quoi », « un deux, un deux », « bonjour Paris », ce sont des phrases un peu fétiches qu’on lance finalement pour exorciser les vilains Jinns qui hantent la pièce.
O : Laquelle de tes qualités est indispensable au groupe ?
M : Ma qualité primordiale, à mon sens, c’est mon exhibitionnisme viscéral !
O : Pourquoi ? Tu te mets à poil devant les groupies systématiquement ? Je ne m’en étais pas rendu compte !
M : (Rires) Non, mais je suis un exhibitionniste de l’esprit, c'est-à-dire que j’ai envie de faire partager aux autres le plaisir qu’on prend nous à jouer. Cela se traduit par une exubérance qui est totalement à l’opposé de ce que je suis normalement. Mais c’est vrai que sur scène je me libère. Je crois que c’est Ma qualité.
O : Comment vois tu le groupe dans huit ans quand il fêtera son jubilée ?
M : (Long silence) Moi je vois un groupe qui aura une quarantaine de chansons à son répertoire, qui seront également réparties entre compos et reprises. Un groupe qui aura déjà une expérience assez soutenue de la scène, un groupe qui aura suffisamment d’automatisme pour se consacrer au plaisir de jouer, ce qu’on n’a pas encore. On est un petit peu tendu quand on joue ce qui est un peu dommage. Mais une chose est sure : dans huit ans le groupe existera toujours.
O : Maintenant tu as, montre en mains, une minute pour déverser ton venin. Défoule-toi, on est prêt à tout entendre ! Attention : Top chrono !
M : (Sourire) Ce qui me chagrine, et je sais que mes collègues ne sont pas du tout de cet avis, et je respecte leur différence, c’est qu’on est dans l’auto flagellation. « On n’est pas bons, on n’est pas prêt, on joue mal », on ne fait pas de scène, on ne va pas dans les petits cafés concert, ceci cela… A mon avis c’est ridicule parce que quand on prend certains groupes qui ont explosé mondialement, les Sex Pistols à leurs débuts par exemple, ils jouaient comme des branques. Mais Jacquot (ndlr : l’ingé-son du studio de la pierre blanche qui a gravé leur premier CD) l’a dit : Une compo, ça vaut mieux que cent reprises. Donc il faut qu’on joue notre carte de l’originalité, de la création, et il ne faut pas qu’on ait peur de montrer ce qu’on fait, même si c’est imparfait. On en a eu la démonstration lors de notre premier concert : on a été nullissime, mais les gens se sont éclatés, alors que le duo précédent, excellents techniquement et artistiquement a fait un bide.
O : C’est bien Michel ! Il te restait six secondes, tu as respecté la consigne. Je te remercie.
M : You’re Welcome.
jeudi 26 février 2009
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3 commentaires:
Mitch, tout petit déjà tu refusais de prendre des cours de musique !!!
t'es vraiment une tête de mule !
dédé
Kéké, il se trouve que j'ai l'oreille absolue. J'ai LE DON. c'est pas ma faute, je suis né comme ça. donc j ai pas besoin de prendre de cours
même Maurane prends des cours !!!
bourin !
dédé ( j'ai le coeur solide !)
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