Que dire de cette répète du 14 mars ? Peu de choses en somme, hélas. Le point le plus marquant tient en sa date elle même, puisqu'une fois n'est pas coutume, notre répète se déroule un vendredi. En effet Christian, Sylvie et Elodie ont choisi le mercredi pour entreprendre un long périple vers Madrid afin d'y récupérer une chienne « espincher nain» dont les spécifications techniques ont été explicitées dans une précédente chronique. Comme signes dististinctifs notons que dans cette version le pelage se décline en marron-fauve, et que le gabarit hors tout à maturité doit être de 30 cm au garrot, et d'une cinquantaine de centimètres de long.
Le voyage est long puisqu'il dure une vingtaine d'heures aller-retour. Heureusement le GPS leur évite de longues errances dans la capitale madrilène.
Ils se retrouvent chez un éleveur fortuné, qui élève également des chevaux nains. Small is beautyful ! En entrant, les Fabre sont frappés par les dimensions imposantes du hall de l'hacienda, plus grand que leur salon. Une dame, française, les reçoit très civilement. Dans un coin notre barde repère deux Gibson. L'hôtesse lui explique que son mari est « un peu musicien ». Sur le sol, une peau d'ours étale ses poils, au mur une tête d'éléphant pose pour l'éternité parmi d'autres trophées de chasse. « Mon mari est un peu chasseur » commente-t-elle. Dehors, dans la cour, une Harley est garée : « mon mari fait un peu de moto ! ». Sylvie conclut cet inventaire en ajoutant qu'au cours de la conversation la femme présente son mari comme le chef d'une petite entreprise. L'effectif de la boîte compte « un peu 400 personnes », ironise notre amie, dont trois au moins ne servent qu'à promener les chiens.
J'ajouterai qu'un employé est détaché pour les diriger vers leur hôtel, un campanile. Je trouve cela tout de même « un peu » mesquin, les madrilènes auraient pu les loger « un peu » chez eux.
Le retour se déroule sans encombre, et je peux admirer une photo de la petite espincheuse à coté de Rixie, la bizarrerie de la nature qu'on confond parfois avec un chien. Le chiot de deux mois somnole devant le mufle « pare-buffle » de Rixie dont le regard explicite traduit bien l'intérêt gastronomique qu'elle porte à la crevette allongée près de ses crocs luisant de salive. Sylvie quant à elle me dit que la Cane Corso n'arrête pas de faire des fêtes à la nouvelle arrivante. Tu parles ! Moi aussi je fais des fêtes à mon big mac juste avant de l'engloutir. J'aime les big macs, c'est tellement mignon !
C'était là l'évènement marquant de la soirée, car pour ce qui est de notre prestation musicale, elle se situe nettement en retrait par rapport à la semaine précédente. Pourtant tout semble annoncer une répète de qualité. Lolo apporte une bouteille de rhum agricole, il y a du limoncello pour Phil le K, nous ne perdons pas trop de temps à régler les instruments, pas de déménagement de piano programmé : des conditions idéales donc.
Les premiers titres s'enchaînent même plutôt bien. Et puis, coup de tonnerre dans un ciel serein : nous trébuchons sur Whatever. Trop lent, le morceau se traîne comme un tortillard sur la Cordillère des Andes, à 5000 mètres d'altitude. Il nous semble réellement que l'oxygène manque et qu'à bout de souffle nous entamons un requiem. Et c'est avec une impatience contenue que j'égrène laborieusement les couplets, comme le moine bénédictin psalmodie ses litanies en jouant avec les boules de son.... chapelet.
A partir de là les déconvenues s'accumulent en une spirale infernale, les titres suivants sont sans énergie, comme vidés de leur substance. Nous ne contrôlons plus rien.
Maîtres du monde hier, nous ne sommes plus que des amateurs falots, sans génie. La Vista qui nous portait encore une semaine avant s'est évanouie. Nous avions abordé en conquérants confiants cette nouvelle séance, ainsi qu'un explorateur se débarrasserait des formalités douanières avant d'attaquer un périple certes dangereux mais sous contrôle. Nous nous retrouvons dans un tonneau aux douves mal serties, balloté par les flots furieux du fleuve Zambèze juste avant le grand plongeon dans ses terribles chûtes.
A la fin du premier tour musical, je me dis que cela n'est qu'un accident, et que comme le cavalier remonte en selle après avoir perdu sa monture, nous allons nous rattraper au deuxième tour.
Mais la déception et le renoncement se lisent sur les visages de tous. Le barde n'est que l'ombre de lui-même ; épuisé par son aventure espagnole, défait, comme le soigneur d'un boxeur trop malmené, il enjambe les cordes et jette l'éponge sur le ring, officialisant ainsi notre défaite.
Le leader maximo, qui avait su nous galvaniser en des circonstances similaires baisse les yeux, et en cet instant de doute où tous nous aurions du faire preuve d'un sursaut d'orgueil, il ne trouve pas la force nécessaire pour dire les mots de réconfort.
C'est la fin. Dans un morne silence nous replions nos affaires. La tête basse nous sortons de l'antre. « Le dernier éteint et ferme la porte.. » murmurai-je pour Christian. La pièce a perdu son aura magique et n'est plus qu'une cave enfumée, dont la porte se referme sur le constat de notre échec.
Plus tard, nous tentons d'analyser les circonstances de cette tragédie. Les arguments les plus fumeux sont avancés. On, aurait dû, il aurait fallu, il n'y avait pas, il y avait trop... J'ai senti de la détresse chez certains d'entre nous. Du renoncement. On n'est pas prêt ai-je entendu. On ne sera jamais prêt, on n'y arrivera pas, c'est trop tôt, pas assez de travail, pas assez d'expérience, trop ambitieux.
L'argument le plus communément rencontré, c'est que nous devons d'abord faire nos preuves avant que d'aborder une quelconque scène.
Mon opinion quant à moi est, à l'instar de Lamarck que « la fonction crée l'organe » c'est par la représentation en public que nous acquerrons l'aisance dans l'utilisation de nos outils. Si l'entraînement du soldat lui permet de se servir d'une arme, c'est sur le champ de bataille que sa bravoure est testée et reconnue. Nous avons l'expérience de la bataille, même si les théâtres des opérations n'étaient pas bien grand ni prestigieux. Et s'il faut attaquer au corps à corps, avec nos mains nues, on le fera bon sang de bois !
Les répétitions sont importantes, qu'elles soient solitaires, en semaine, ou en groupe pour apprendre à jouer ensemble. Mais rien ne vaut la confrontation au public pour pousser chacun de nous dans ses derniers retranchements et lui faire exprimer, sous la double pression du plaisir et du stress, ce qu'il a de meilleur en lui.
Le sportif s'entraîne, il travaille dur pour développer son talent. Mais à part s'il est un jogger, il cherche à se mesurer aux autres, à s'évaluer, quel que soit son niveau, il affronte à la fois son compétiteur et le public. Je ne pense pas qu'il soit trop présomptueux d'avoir en tête de montrer aux autres ce qu'on sait faire.
Pardonnez ces analogies dont d'aucun me dira qu'elles sont bien alambiquées pour juste traduire une notion simple : la confiance en soi. Nous sommes capables de faire passer de l'émotion, du plaisir ; cela avec un filet de voix et quelques doigts malhabiles.
La scène est le vecteur du plaisir musical, Le UFR en est le médium.
A défaut de faire tourner les tables, faisons casser des chaises !
lundi 17 mars 2008
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5 commentaires:
Vous n'auriez pas du vous faire photographier. Kéké a volé vos âmes...
Je ne vois pas d'autres explication. ;-)
Kéké est un féticheur ! Jaloux de nous, il a prétexté une séance photo pour nous marabouter. un peu comme Jeanne d'Arc en son temps...
elle qui a marabouté les anglais hors de France.
Jacques Verges, l'avocat des terroristes et des génocideurs a vécu durant plusieurs années une période mystérieuse, dont on ne connait rien. On le voit au Cambodge, en Russie, en Afrique du Sud...
Pascal Rollin lui aussi a un coté sombre. On le soupçonne d'avoir été clandestinement initié au Candomblé, cette occulte religion afro-brésilienne mélangeant christianisme et animisme.
Invoquant les "orixas" au travers d'épouvantables rites vaudous impliquant des animaux (pouahhh) lors de cérémonies sacrificielles , il a gravi à l'insu de tous les degrés de la hiérachie en devenant le Grand Féticheur Maraboutiste d'une secte très implantée dans la bonne société Nîmoise : le penis clope de la Migale : (formule incantatoire en dialecte caraîbe intraduisible en français).
ainsi, il est le détenteur de pratiques secrètes visant à dépouiller ses victimes de leur talent. Pour celà il a besoin d'éléments appartenant à ses proies afin de les inclure dans de grossières poupées à leur image dans lesquelles il plante des fraises et des daviers trempées dans une décoction à base de curare et de pastis.
C'est pourquoi il nous a fait poser sur un fond uni, toile tendue qui a recueilli nos ongles nos peaux mortes et nos cheveux, qu'il a soigneusement rassemblés après un rite d'envoûtement habilement dissimulé en séance photo (d'où ses injonctions à sautiller sur place et exécuter l'arbre droit).
Comme tous les prêtres du Candomblé, Le kéké (vieux patronyme africain qui peut se traduire par : celui dont la laideur fait pâlir les jeunes vierges), est un redoutable shamman ; à ce titre il se place sous la protection d'un animal, le fétiche, dont il veut s'approprier le caractère et les qualités.
Vous comprenez mieux désormais pourquoi il est plus connu sous le patronyme de "Hyène"
'tin quelle pêche!!
Gare au contrôle anti-dopage.
J'ai l'impression que c'est le rhum qui était frelaté.
En plus il bien connu que cette mauvaise boisson des iles ne fait faire que des conneries...remember Barbara..
Il faut revenir aux fondamentaux de pure malt.
P.
peux pas répondre,
l'es crop fort, le Mitch
kéké
"palir les vierges",ça je m'en fous
mais ça fait pareil avec les vraies femmes ?...
là, j'suis vraiment dans la merde !
la hyène qui commence à douter
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