Voici un texte qui m'a ému.
On raconte que Cathou l'a écrit d'un seul jet de retour de notre dernière répétition. Incontestablement, la féminité empreint ces vers de sa délicate fragrance douce-amère. Doit-on parler de sensibilité à fleur de peau ? image galvaudée, chromo d'épinal, cliché rebattu, qui ne sauraient traduire ce que l'on ressent à sa lecture.
C'est personnel ; et pourtant ça exhale une atmosphère dont on est certain qu'elle appelle quelque chose de très profond et intime en chacun de nous. de l'émotion à l'état pur. Une douleur, une douce mélancolie, une lumière, une force, le doute, le feu qui couve, la colère, la mort, l'apaisement, l'amour, l amour surtout.... Un foisonnement d'émotions, incontrôlées, incontrôlables, contradictoires, puissantes, déferlantes. Un fleuve bouillonnant prêt à rompre le barrage des hommes.
Comme diraient les tontons fligueurs : C'est du brutal ! A ne pas laisser entre toutes les âmes. ca prends les tripes, ça tire l'eau vers les yeux, et vous savez bien comme nous les hommes nous avons horreur de ce genre de sentiment.
C'est un texte qu'elle offre au groupe : C'est son essence qu'elle partage avec nous.
Il va nous falloir le chanter maintenant. Je plains Pierrot ! Comment allons-nous aborder ce morceau ? Nous sommes des Rockeurs bon sang, et aussi bien Pascou que moi-même n'avons écrit des textes que dans un but de parodie ou de clin d'oeil. Là c'est du vrai, du sensible. Il faudrait un Depardieu disant des textes de Blier en besognant Miou Miou pour oser s'y aventurer. Comment poser nos grosses pattes là-dedans ? comment dire ce texte, comment le traduire sans en dénaturer le sens, sans le violer ? Il faudrait être Scorpion, pour en un slow magnifique transmettre le frisson qui m'a parcouru.
l'ours au service de la poupée
D'un coup, j'ai presque comme une appréhension...
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Nage dans le bonheur, nage dans le bonheur
Et retiens les menteurs
Tous les matins je sais que je suis là
Je sais que tu es là et pourtant c’est pas ça.
Ma douceur ma douleur on dit ça va
On voudrait dire je t’aime
Et puis on s’en va et on oublie sa peine
Car on
Nage dans le bonheur nage dans le bonheur
C’est juste une faveur
Tous les jours je lave ma poêle
Quant j’ai mangé mon p'tit dîner
Et j’ai les yeux qui se voilent
En pensant que c’est le dernier.
Ah le steak de cheval
Tomates à la provençale
Fourchettes et couteaux et verres qui sonnent du bruit de la vie.
Nage dans le bonheur nage dans le bonheur
N’écoute pas la peur
Faudra que l’on m’explique comment tout ça fonctionne
Glaive retentissant cymbales qui résonnent
Le lis dans la vallée le nard et le safran
Le miel et la douceur et tout ce sang
Nage dans le bonheur nage dans le bonheur
L’amour est fort comme la mort
Ce matin j’ai pris ma douche
Et j’ai passé ma main sur ma peau
Tiens tu es là ?
Alors
Nage dans le bonheur nage dans le bonheur
Ce n’est pas encore l’heure.
lundi 28 mai 2007
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