Le soucis c’est quand même Bruno : On demande quatre boissons ambrées, et on obtient un liquide citronné. Le limoncello c’est bon, mais c’est pas Rock’n Roll ! Bon, d’accord, le jeune étourdi s’est rattrapé par la suite. Il sera pardonné. Mais tout de même, tout fout le camp, la jeunesse n’est plus ce qu’elle était.
Sinon jouer devant un public, c’est pas mal. Ca stimule.
Jésou avait convié une foule dense d’enfants de tous ages (en fait trois enfants répartis sur deux ages) à assister à une « vraie répétition » selon ses propres termes. Et à mon sens, ils n’ont pas été déçus. On leur a montré à ces merdeux qu’on était pas des tarlouzes.Si je puis m’exprimer ainsi. D’ailleurs, après quelques mesures, j’ai noté comme une sidération dans leur regard, et une tétanisation des muscles et peut-être même quelque chose qui ressemblait à de la détresse. Style « qu’est-ce que je fous là ? Sauvez moi !». J’en conclus que nous les avons fortement impressionné. Peut-être était-ce un peu trop d’impressions d’un coup d’ailleurs, pour ces frêles enfants.
Vous l’aurez compris, changement de décor pour cette nouvelle répétition.
Exceptionnellement elle s’est déroulée un mardi, pour cause d’indisponibilité de notre Leader Maximo, le charismatique Pierre, le lendemain.
Nous nous sommes réunis, donc, dans la crypte néoprovençale de Jésou. Point positif : la température, qui était positive, pour une fois, justement. Deuxième point positif : pas besoin de boites à œufs pour insonoriser ; de l’exterieur c’est quasiment le silence d’une tombe qu’on perçoit (ceci dit je ne suis pas sorti durant les temps les plus paroxistiques de notre show). Troisième point positif : l’accoustique. Parfaite. Quatrième point positif : il y a un clavier, certes muet, mais tout de même ça fait riche, et en plus on peut poser les partoches et le verre de boissons ambrées, ainsi que le cendrier dessus. Cossu ! Cinquième point positifs : de nombreux couchages (empilés il est vrai, mais facilement accessibles au prix d’une légère manutention), ainsi que des fauteuils confortables.
C’est dans des conditions de travail optimales que nous avons attaqué cette nouvelle soirée. Ah ! si, un point négatif tout de même : Le plafond. Outre que Pascou a joué plié en deux durant toute la session, j’ai vécu chaque chanson dans l’angoisse permanente du final. En effet, cher lecteur, tu n’es pas sans savoir que j’ai l’habitude de conclure après forces gesticulations, sur un saut élégant et souple, de large amplitude verticale, puis d’effectuer une réception genou en terre, tel le chevalier ardent rendant à sa Gente Dame l’hommage qu’elle est en droit d’attendre. Là, j’étais comment dire… tendu dès que les dernières mesures se profilaient, lorgnant avec soupçon un plafond dont par ailleurs j’imaginais la solidité sans faille et la contondance certaine. C’est donc avec prudence et circonspection que j’ai abordé la fin de nos diverses prestations, esquissant sans conviction une mini genuflexion. Ce geste bien que symbolique fut toutefois perçu correctement par le groupe qui dans un réflexe quasi pavlovien sut interpréter ce geste tronqué comme un signal fort de conclusion.
Pas d’enregistrement cette fois-ci. S’il est agréable de mettre de la musique en conserve pour les longues soirées d’hiver (qui a dit « mais c’est du spam ? ») les conditions d’enregistrement modifient grandement le son direct des instruments. Ce qui vérifie la théorie dite « de l’observateur », dont on sait qu’il modifie le comportement des éléments d’une expérience, et d’où découle qu’on peut dans le domaine de l’infiniment petit déterminer, « où », « quand » mais pas les deux à la fois. Le principe d’incertitude en quelque sorte, énoncé par le grand Einstein et qui s’applique bien à notre (infiniment petite) formation, on sait par exemple « où » est le batteur, on sait « quand » est le batteur, mais on a beaucoup de mal à faire coincider ces deux paramètres de l’espace-temps pour déterminer de manière certaine qu’il sera sur le lieu de la répétition à une heure précise (Alain, si tu m’écoutes….).
Nous avons conclu cette très enrichissante répétition par un nouveau marathon musical, rassemblant cette fois 6 titres, pulvérisant donc le précédent record qui était de 5.
Ami lecteur je te convie à un nouvel opus de cette chronique dans une semaine. Nous aborderons je pense deux théories fort intéressantes : la Théorie du Chaos, et la Théorie des Cordes. Rock’N Roll, non ?
jeudi 22 mars 2007
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1 commentaire:
Surtout, surtout, n'arrete pas la moquette ,elle te sied à merveille
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