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vendredi 30 mars 2007

Le porte cendrier



Notre nouveau porte-cendrier musical. Hélas la fonction musicale est en option pour l'instant. On notera les accesoires indispensables en plus du cendrier : textes, flute, cigarettes, boisson ambrée.

Chez Jesou séance studieuse


En vrai professionnel, Jésou a coiffé un casque afin de mieux se concentrer sur le travail.

Le Soliloque du Café de la Poste

Ce matin j’étais dans l’un des trois cafés de Bouillargues. Je sortais de chez le docteur qui m’avait annoncé que mes analyses sanguines étaient bonnes, notamment le cholesterol, particulièrement faible et les marqueurs de l’activité hépatique et pancréatique qui ne gardaient aucune trace des nombreuses libations auxquelles j’ai sacrifié tout au long de ma p….. d’existence, ni en l’occurrence des boissons fermentées au pur malt rythmant nos vespérales vitupérations. Un peu comme Mick Jagger. Des pensées vagabondaient au grès des volutes paresseuses de ma cigarette, flirtant langoureusement avec les vapeur de mon expresso.Je repensais à la répétition de la veille, tout en regardant sur les écrans de télé disséminés dans la grande salle un peu viellote, les résultats du tirage d’un quelconque jeu. Non loin de là deux hommes assis au zinc rigolaient avec la serveuse, une jeune femme au teint mat et à la chevelure brune et raide, dont le savant dégradé devait être être l’œuvre de la coiffeuse du village. Le genre de petite femme méditerranéenne, piquante, la silhouette cambrée, les seins moulés dans un T-shirt fashion, arborant une de ces phrases du style « prends moi », écrite en petit caractère d’une aréole à l’autre, afin de donner au lecteur le prétexte de s’intéresser au fond plus qu’à la forme, et les fesses serrées dans un jean Kaporal savamment délavé.

A une table à coté, deux vieux (c'est-à-dire beaucoup plus vieux que moi), consultaient les pronostics du tiercé. Discussion silencieuse, conspirative, mais passionnée semble-t-il. A coté, un homme entre deux âges s’acharnait avec méthode sur un billard qui égrénait à coups de gingles électroniques les rebonds frénétiques de la balle alors qu’un afficheur lumineux flashait stroboscopiquement, enregistrant les envolées du score. Le bonheur. Le plaisir simple de l’instant présent. Les pensées superficielles qui s’appellent, se répondent, s’enchaînent et se défont, retournant au néant cérébral d’où elles sont nées. Le vide sidéral à l’intérieur d’un crâne. La profondeur du cercle n’a d’égale…Juste se concentrer sur la cigarette. Tirer.. le bout rougeoit, le tabac se consume en crépitant imperceptiblement, la cendre s’allonge. D’un coup d’index on fait tomber la cendre dans le cendrier. Vieux cendrier Cinzano. Le plastique rouge qui porte les traces de mégots incandescents. Sur la table des formulaires de jeu, j’en prends un, le regarde sans le lire. Des cases partout, d’autres cases, et encore d’autres. et à coté des dessous de verres publicitaires en carton. Ils sont tachés. Qui s’est assis avant moi à cette table, quelle était sa trajectoire ? je m’en fous d’ailleurs..
C’était bien hier soir. Hier soir c’était bien. Oui, c’était bien. Mes pensées tournent en rond. Qu’est ce que je vais leur raconter ce soir sur le blog ? qu’y-a-t-il eu comme évènement marquant ? de nouvelles chansons ? non. Toujours les mêmes. Bon alors qu’est ce que je vais leur dire ? Les vidéos. Je vais publier les vidéos sur le blog. Bon, ça c’est fait ! reste la chronique du mercredi. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir écrire ? La cave de Jésou. On peut s’assoir, c’est confortable. Il me semble que j’en ai déjà parlé. Si, quand même : le travail de fond qui paye, ça il faut en parler, on joue la même chose mais on le joue mieux, les automatismes, l’aisance, le jeu d’ensemble. Et puis les chœurs ; on commence à chanter les refrains à deux. J’aime bien chanter à deux. Le chant, le contrechant, c’est harmonieux, dans le meilleur des cas, ca sonne bien, c’est chaud. La complicité, le plaisir de se retrouver, de partager, les rituels, les potins, les pauses. La couleur de la boisson ambrée dans le verre, servie avec prodigalité par Bruno. L’odeur de la boisson ambrée, puis le feu de la boisson ambrée, la chaleur qui ravive les cordes vocales et délie la langue et les doigts, à mesure qu’elle réchauffe la bouche, enflamme la gorge et s’éteint au long de l’œsophage.
Merde la cigarette s’est éteinte. La fille du bar contourne le zinc. Elle porte des santiags rouges et blanches. Des créoles à ses oreilles. Le décolleté scintille d’une croix provençale à la lumière des spots poussiereux. Elle apostrophe les vieux, ils sont contents. petit flirt anodin.. Viens m’apostropher ma belle ! Elle passe. Ramasse quelques tasses. Je finis la mienne. Je rassemble mes affaires, je me lève. Au revoir ! je pousse la porte et sors dans le matin frais. C’est le printemps. Je fredonne la mélodie de l’écolosong. La première cigarette du matin m’a tourné la tête, une légère brume brouille mes pensées. Mes pensées mélancoliques qui ressassent des idées de perte, de départ, de tistesse, de fin de quelque chose, de maturité, de recommencement, d’angoisse, d’incertitude, d’Amis.
Où cours-je, où vais-je, dans quel état j’erre ?

Quoique tu veuilles
Quoique tu aimes
Quoique tu dises,
Tu payes le prix,
Tu fais tes choix…..

Profonds, les Status Quo.

jeudi 29 mars 2007

SPAM ! chez jésou, video incomplète, 28 mars 2007

ECOLOSONG chez Jesou, le 28 mars

Protest Song, la vidéo réalisée chez Jésou

mercredi 28 mars 2007

Répète FLASH du Dimanche 25 mars, chez ALAIN

Arrivé en retard au domicile d’Alain, notre batteur, c’est avec consternation que j’ai déploré le silence monacal qui régnait dans le lieu. Comment ? me dis-je, par devers moi, autant dire en aparté : alors que j’aurais dû trouver là un groupe industrieux, tout entier concentré autour d’un arrangement à peaufiner, je ne vois que mornes musicos, avachis, désœuvrés, sans allant ni enthousiasme. Une bouteille de Feaugère traînait sur une commode, déjà au trois quarts entamée (la bouteille, pas la commode bien sûr). l’un tripotait sa baguette, l’autre caressait son manche, tandis qu’un troisième faisait des comptes.
Je m’apprêtais à les tancer vertement : dans le style « quand le chat n’est pas là, les souris dansent », mais en bon manager, j’ai préféré faire le point sur la situation et leur donner une chance de s’expliquer. Je m’interrogeais sur la forme qu’allait prendre ce débriefing.. un groupe de parole peut-être songeai-je. Et puis soudain, l’un d’entre eux a remarqué mon entrée, son œil dont jusque là l’éclat rappelait celui du merlan qui aurait voyagé un peu trop longtemps sur les chemins vicinaux du sud de la France, avant d’atterrir sur quelque étal mal glacé d’un marché clandestin près du cours Belzunce, son œil donc s’est éclairé. Un peu comme le marin, accroché à la barre sur une barque en péril, ballottée par les flots furieux, qui percevrait avec soulagement le rayon lumineux du phare dans la nuit. Je m’attendais même à ce qu’en se levant, il crie « terre, terre ».. Et alors, comme un seul homme, tous se levèrent, m’accueillant comme Abraham ramenant les tables de la loi après son pique nique sur les hauteurs du mont Sinaï.
Ce ne furent que cris de joie, embrassades, l’un d’entre eux tenta de prendre ma main pour la baiser, tandis qu’un autre touchait les pans de ma parka pour s'en frotter le front.. Mon Dieu.. me dis-je (en aparté encore je crois bien) que voilà des gens reconnaissant. Mes bons amis, les apostrophai-je. Arrêtez je vous en prie, tant d’effusions, tant de vénération. Cessez que diantre. Je les fis se relever, ils étaient si touchants. De leur babil incessant, je crus discerner que je leur avais manqué.. Hommes de peu de foi, leur répondis-je, je vous avais dis que je viendrai.. et vous doutiez. Vous étiez dans l’errance. Mais me voici ; allons mes amis ! courage, et toi, ami batteur, sers-moi donc a boire !
Il apparut, au décours de la conversation, que les préliminaires n’avaient pas été concluants, et que soit-disant, sans le chanteur, la répète n’avait pas été des plus productives. Je ne perçus là que vile flatterie bien sur, et subodorai plutôt une paresse soudaine, dont mon absence aurait pu être le prétexte. Bien entendu, je ne pipai mot, me contentant de répondre avec courtoisie à ces flagorneurs, mais n’en pensant pas moins, en aparté évidemment.
A ce propos, le lecteur averti aura remarqué que j’ai employé trois fois déjà le terme « aparté ». Ici une petite explication sémantique. Au moyen d’un peu de métalangage. Il y a plusieurs sortes d’aparté. Les deux plus connues sont : l’aparté pour chien, principalement à la viande et au riz, avec du pain dedans parfois.. et l’aparté pour chat, souvent au poisson, bien qu’en ces temps consuméristes on utilise de plus en plus des croquettes. O connaît également l’expression rugbystique « on leur a foutu l’aparté, à ces rosbifs ». Permettez moi de refermer la parenthèse.
A ce stade, et pour recentrer un peu le propos, nous étions tous au milieu des instruments, incertains. La session était déjà bien avancée, et l’envie de reprendre, un peu émoussée. Devais-je aller chercher mon matériel, que prudemment j’avais laissé dans ma fidèle 405 ? la question fit débat, tranchée heureusement par Pierre : Allez, un petit Marathon !
Et là, chers amis, ce fut soudain l’agitation d’une ruche. Nous attaquâmes bille en tête d’un whatever flamboyant, suivi par un dantesque ecolosong, puis le reste s’enfila comme les perles noires du pacifique au cou de la belle polynésienne. Un moment de pur bonheur musical.
Dois-je ajouter qu’Alain fit l’admiration de tous. Nous connaissons ses difficultés à répondre présent aux convocations du groupe. Nous passerons sur le fait que ces dernières ont un caractère quasi-obligatoire, et que toute absence doit être justifiée par un « cas de force majeure ». Jusqu’ici nous n’avons pas invoqué la cause réelle et sérieuse, ni la faute lourde, mais nous attendons tous certificats médicaux, ou documents justifiant ces absences répétées, qui nous permettront de régulariser une situation dont le flou s’accorde mal avec une gestion saine de la micro-société que constitue notre « band ». Mais foin de considérations bassement administratives, Alain est un ARTISTE, et l’indulgence doit être de mise face à un homme dont la sensibilité à fleur de peau s’accorde mal avec la rigueur d’un travail musical régulier. Du reste, sa prestation fut remarquée. Et fort de sa rythmique courageuse et volontaire, nos chansons commencent à ressembler à quelque chose, n’en déplaise à certaines spectatrices (Laura et Valérie) dont les moues dubitatives tempérées par un sourire indulgent, ne laissent pas d’altérer notre confiance dans la justesse de nos interprétations. Mais c’est ainsi, l’ARTISTE est toujours incompris dans sa propre demeure.
L’expression du talent est à ce prix, hélas.

jeudi 22 mars 2007

limoncello, crypte, et principe d'incertitude

Le soucis c’est quand même Bruno : On demande quatre boissons ambrées, et on obtient un liquide citronné. Le limoncello c’est bon, mais c’est pas Rock’n Roll ! Bon, d’accord, le jeune étourdi s’est rattrapé par la suite. Il sera pardonné. Mais tout de même, tout fout le camp, la jeunesse n’est plus ce qu’elle était.

Sinon jouer devant un public, c’est pas mal. Ca stimule.
Jésou avait convié une foule dense d’enfants de tous ages (en fait trois enfants répartis sur deux ages) à assister à une « vraie répétition » selon ses propres termes. Et à mon sens, ils n’ont pas été déçus. On leur a montré à ces merdeux qu’on était pas des tarlouzes.Si je puis m’exprimer ainsi. D’ailleurs, après quelques mesures, j’ai noté comme une sidération dans leur regard, et une tétanisation des muscles et peut-être même quelque chose qui ressemblait à de la détresse. Style « qu’est-ce que je fous là ? Sauvez moi !». J’en conclus que nous les avons fortement impressionné. Peut-être était-ce un peu trop d’impressions d’un coup d’ailleurs, pour ces frêles enfants.
Vous l’aurez compris, changement de décor pour cette nouvelle répétition.
Exceptionnellement elle s’est déroulée un mardi, pour cause d’indisponibilité de notre Leader Maximo, le charismatique Pierre, le lendemain.

Nous nous sommes réunis, donc, dans la crypte néoprovençale de Jésou. Point positif : la température, qui était positive, pour une fois, justement. Deuxième point positif : pas besoin de boites à œufs pour insonoriser ; de l’exterieur c’est quasiment le silence d’une tombe qu’on perçoit (ceci dit je ne suis pas sorti durant les temps les plus paroxistiques de notre show). Troisième point positif : l’accoustique. Parfaite. Quatrième point positif : il y a un clavier, certes muet, mais tout de même ça fait riche, et en plus on peut poser les partoches et le verre de boissons ambrées, ainsi que le cendrier dessus. Cossu ! Cinquième point positifs : de nombreux couchages (empilés il est vrai, mais facilement accessibles au prix d’une légère manutention), ainsi que des fauteuils confortables.

C’est dans des conditions de travail optimales que nous avons attaqué cette nouvelle soirée. Ah ! si, un point négatif tout de même : Le plafond. Outre que Pascou a joué plié en deux durant toute la session, j’ai vécu chaque chanson dans l’angoisse permanente du final. En effet, cher lecteur, tu n’es pas sans savoir que j’ai l’habitude de conclure après forces gesticulations, sur un saut élégant et souple, de large amplitude verticale, puis d’effectuer une réception genou en terre, tel le chevalier ardent rendant à sa Gente Dame l’hommage qu’elle est en droit d’attendre. Là, j’étais comment dire… tendu dès que les dernières mesures se profilaient, lorgnant avec soupçon un plafond dont par ailleurs j’imaginais la solidité sans faille et la contondance certaine. C’est donc avec prudence et circonspection que j’ai abordé la fin de nos diverses prestations, esquissant sans conviction une mini genuflexion. Ce geste bien que symbolique fut toutefois perçu correctement par le groupe qui dans un réflexe quasi pavlovien sut interpréter ce geste tronqué comme un signal fort de conclusion.

Pas d’enregistrement cette fois-ci. S’il est agréable de mettre de la musique en conserve pour les longues soirées d’hiver (qui a dit « mais c’est du spam ? ») les conditions d’enregistrement modifient grandement le son direct des instruments. Ce qui vérifie la théorie dite « de l’observateur », dont on sait qu’il modifie le comportement des éléments d’une expérience, et d’où découle qu’on peut dans le domaine de l’infiniment petit déterminer, « où », « quand » mais pas les deux à la fois. Le principe d’incertitude en quelque sorte, énoncé par le grand Einstein et qui s’applique bien à notre (infiniment petite) formation, on sait par exemple « où » est le batteur, on sait « quand » est le batteur, mais on a beaucoup de mal à faire coincider ces deux paramètres de l’espace-temps pour déterminer de manière certaine qu’il sera sur le lieu de la répétition à une heure précise (Alain, si tu m’écoutes….).
Nous avons conclu cette très enrichissante répétition par un nouveau marathon musical, rassemblant cette fois 6 titres, pulvérisant donc le précédent record qui était de 5.


Ami lecteur je te convie à un nouvel opus de cette chronique dans une semaine. Nous aborderons je pense deux théories fort intéressantes : la Théorie du Chaos, et la Théorie des Cordes. Rock’N Roll, non ?

vendredi 16 mars 2007

un logo rebus, en emoticônes,pour les djeunz de msn

la table de mixage est arrivée

Soirée technique ce mercredi 15 mars. Pascou a acheté une table de mixage. Une bonne partie de la séance a été consacrée aux réglages de l’appareil. On s’est rapidement retrouvé au milieu d’une foret de fils. Entre les multiples boutons de la machine infernale et l’enchevêtrement de cables, on ne savait plus très bien où rentrait et d’où partait le son ! Parfois il ressortait par des endroits inattendus (je m’attendais même à l’entendre par le chauffage électrique)…Tout ça était relié à mon ordinateur portable. Ca commence à faire un peu usine à gaz !

On ne se rend pas compte quand on se lance dans une telle aventure, de la réaction en chaîne qu’elle sucite : On part avec deux guitares, puis les achats se multiplient, les problèmes techniques suivent, s’intriquent, se multiplient et provoquent de nouvelles interrogations. Bref le temps de faire tous les réglages, ça nous a pris une bonne heure. Ceci dit le résultat est au rendez-vous : On a vraiment un enregistrement de qualité bien qu’inexpliquablement pour l’instant le son soit enregistré en mono. Par contre nous avons eu beaucoup de mal à concilier enregistrement et retours sons. Soit on enregistrait bien, soit on s’entendait jouer : il fallait choisir.
En tous cas ça commence à être lourd à gérer : bientôt il nous faudra un semi-remorque pour apporter le matériel, et une armée de machinos (à bac plus 5) pour l’installer. Ca nous a appris une chose : Quand nous donnerons notre concert, nous aurons intérêt à nous y préparer un bon moment avant !
Les répétitions, ça me rappelle mon expérience malheureuse avec le tennis : Parfois on à l’impression de toucher le sublime, les coups partent tout seul et le plus souvent on balance tout dans le filet. J’espère simplement que comme pour le tennis, je n’abandonnerai pas, dégouté par la médiocrité. Je ne parle pas des guitaristes et du bassiste qui sont parfaits, mais de ma maîtrise de la voix. Difficile d’arriver tout à la fois à chanter juste, de placer sa voix, et donner une intonation qui ne soit pas une plate récitation. Je pense que ça va s’améliorer dès que je connaitrai les textes par cœur. Il me semble les connaître pourtant, mais dès que je suis en situation, avec les instruments, le fait qu’il faille penser aussi au travail des autres, ça me perturbe et je perds la mémoire.
Mais pouvoir enfin écouter le résultat, entendre clairement chaque instrument, ça procure un sentiment indescriptible. Malgré les imperfections, les petits ratages, les bafouillages, on ressent une certaine fierté, une exhaltation : On a créé quelque chose. Quelque chose qui se tient.
Nous avons enregistré cinq des six morceaux de notre répertoire : whatever you want, spam, ecolosong, protestsong, oublie-moi.
C’est surtout ecolosong qui nous pose problème. Nous avons chosi un arrangement plutôt « gothique » et assez lent. Pierrot l’a dynamisé en accélérant le tempo (ce qui va nécessiter une gymnaqtique verbale dont j’espère être capable) et en changeant la mélodie du refrain. Je pense que cette chanson commence à prendre forme.
La création musicale est surprenante : certaines mélodies s’imposent instatanément, semblent couler, naturelles, comme d’évidence, telles le fleuve tranquille qui sinue paisiblement dans la plaine, d’autres sont des torrents de montagne, impétueux, difficiles à dompter, débordant, chariants et roulant des pierres acérées.
Je vais essayer de mettre ces chansons sur le blog. Mais, et c’est surprenant, autant il est facile d’y mettre des vidéos, autant il est plus complexe d’y transférer des MP3. Je ne désespère pas ceci dit.

mardi 6 mars 2007

Un Pochoir pour les murs de Nîmes


Quand ce sera le moment du concert, nous irons la nuit par toutes les rues, sur toutes les places, afin de peindre notre logo sur tous les murs de la ville...

lundi 5 mars 2007

Les UNDERTAKERS sont un produit :

Vu au salon de l'Agriculture



Les UNDERTAKERS sont au ROCK, ce que le CHAROLAIS est à la viande : un label d'exception.
Des bêtes de concours, des reproducteurs sélectionnés. Un goût inoubliable.

dimanche 4 mars 2007



L’EVEREST
(allégorie)

Où l’on voit le leader (silhouette à l’extrème droite), traçant sa route vers le sommet musical
Le chanteur un peu en retrait, fait halte. Il hèle le leader afin qu’il ralentisse la cadence.
Le reste du groupe s’est arrété.
Le guitariste et le bassiste soutiennent le batteur, qui s’effondre, à bout se souffle, épuisé.
- Tiens le coup, c’est bientôt le riff.
- Laissez moi, the show must go on, semble-t-il dire à ses compagnons.
- On dira à ta femme que tu t’es conduit en héros.
- Merci les gars, donnez mes baguettes à mon fils, putain le blues ça allait, mais il y a eu ce boggie en surplomb, j’étais pas préparé, j’ai dévissé.
Scène tragique et émouvante..
Le leader essuie une larme, puis reprend sa course :
- Telle est la dure loi du Rock. Commente-t-il.
- Allez les gars on enchaîne.

Répète impromptue chez Alain

Le problème, chez Alain, c’est l’accoustique. J’en discutais encore avec l’ultrabassiste du XXIème Siècle, il y a beaucoup trop de réverbération.
Je renvois donc la famille Jean vers ce lien afin que rapidement nous puissions travailler de manière professionnelle.
Il ne faut pas se cacher la réalité : il y aura des frais. Mais tout ça peut se chiffrer, on peut en discuter. Et je suis sûr que nous trouverons un bon artisan, et un plan de financement adapté. Ce dernier permettra à Alain d’étaler dans le temps les dépenses nécessaires.
On joue trop fort dans ce grand salon, il y a des echos partout, qui se réverbèrent et se croisent,ce qui produit une sorte de mélasse sonore, un sable mouvant musical dans laquelle chacun s’englue et se perd.
A certains moments les décibels sont tels que je dois me faire violence pour ne pas appeler les flics afin qu’ils constatent et verbalisent !
En attendant que tout soit en place pour travailler dans des conditions correctes, et sur la suggestiondu groupe : tout le monde garde ses boites à œufs, on va retapisser les murs !

L’autre gros soucis c’est que nous n’avons pas de bon système d’enregistrement. La prise de son avec un appareil photo, c’est vraiment pas la panacée. Et en corrolaire, il nous manque aussi un bon machino, un gar débrouillard et inventif qui s’occupe de toute la logistique. La prise de son, mais aussi la balance des instruments, et dans la perspective de notre concert, l’éclairage. Nous devons aussi réfléchir aux tenues de scène. Le principe du Tshirt noir avec le logo du groupe semble être retenu.

Trève de plaisanterie (comme disait un lapin dans un carré de luzerne). Le point important c’est que Pierrot a travaillé comme un fou pour nous composer de nouveaux « lyrics ». Le premier pour l’ECOLOSONG de Pascou, le second, un blues, pour mon SPAM.

samedi 3 mars 2007

SPAM !



Un nouveau texte inspiré par une chronique sur france inter. C'était un matin vers 7h, mes idées vagabondaient tandis que les nouvelles s'égrénaient. Ma fidèle 405 roulait toute seule alors que je me roulais une cigarette, et puis cette chroniqueuse qui expliquait l'origine du mot SPAM... le refrain m'est venu d'un coup !
voici donc, dans le cadre des "merveilleuses histoires d'oncle Michel" :

SPAM
Spice pork and meat
SPAM !
Stop all that shit
SPAM !

Le matin je me lève
Au petit déjeuner
Je mange de la conserve
de viandes mélangées

Un truc vraiment pas bon
Un truc anglosaxon
Qui nous vient des rosbifs
Qu’on nomme le corned beef

Le genial fabricant
De ce machin immonde
La mis en boite voulant
En inonder le monde

Ca s’appelle le SPAM
C’est le nom du produit
Y en a tout une gamme
Depuis des decennies

Je suis pas aristocrate
Mais là très franchement
Avec de la merde en boite
On confond aisément

Et d’ailleurs quand on sent
L’odeur d’un plat infame
On dit tout simplement
Oulah, mais c’est du SPAM !

Ca vous dit quelque chose ?
Hein, quand dans vos emails
vous aurez overdose
de messages à la pelle

vous saurez désormais
pourquoi toutes ces réclames
qu’on vous glisse par milliers
on les appelle des SPAM.

Le Marathon

Bon..
j'ai préféré laiser passer un jour ou deux avant d'entamer cette hebdomadaire chronique. Il y avait trop de passion. Il fallait laisser retomber la pression.

Etait-ce à cause de Pierre ? Pierre... Pression.. (Pierre/Pression ahahahaha aha ah). Non ce n'était pas à cause de lui. De toute façon on n'a bu que de cette boisson ambrée qui donne chaud à l'estomac (joliment contenue dans une mini bouteille de coca).
Ca ne peut pas être à cause du batteur, il n'était pas là. En "rendez-vous exterieur" vraisemblablement. Sous le sceau du secret, Il est question qu'il nous accompagne désormais à distance. Par msn et webcam interposés. On Pourrait envisager aussi, pourquoi pas, de se servir des talkie walkies (la portée de 6 km rendrait l'opération possible). Et quand il fera suffisamment jour, nous pourrons même communiquer par signaux de fumée, nous jouerons dehors, et nous scruterons le ciel. A l'autre bout de l'horizon "celui-dont-le-nom-ne-doit-pas-être-prononcé" agitera sur un rythme binaire un bout de tapis au dessus d'un feu de feuille mortes afin de nous donner la mesure.

Je plaisante.
Nous comprenons les impératifs de chacun.

Grace à Jésou, le Guitar Heros, nous avons ajouté un nouveau titre à notre répertoire : Oublie-moi de Riquet,chanteur des Sinsemilla. Simple, efficace, festif, très actuel.

Ce qui porte à 4 (quatre !) le total des morceaux que nous pouvons désormais interpréter.
J'avais quant à moi apporté ma flute. J'ai fait un bout de chemin musical avec Pierrot sur quelques accords de Blues. Ca m'a bien plu, car comme vous le savez, être le chanteur du groupe c'est bien (tout le monde connait l'attrait des groupies pour le chanteur) mais c'est un peu frustrant tant on a l'impression d'être un second couteau : On est là, sans instruments, les bras ballants, à se dandiner gauchement tandis que les autres font le boeuf et partagent un de ces moments rares de communion. On fait des moulinets avec le micro, on lance "un, deux" et "bonjour paris" de temps en temps, on fait le pitre. En fait on est incroyablement frustré. On se sent comme le médecin généraliste face au spécialiste : Un peu dévalorisé, un peu moins crédible.

Bon, on était un peu dans la routine de la répète classique : On s'accorde avec le boitier qui clignote, on se rappelle de la mélodie, on déchiffre la partition, on range les fils, on revisse un truc, on se raconte les derniers potins, on boit un peu de boisson ambrée, on fume une cigarette, re-boisson ambrée pour adoucir la voix et délier les doigts, puis attaque du rituel whatever de début de session ponctué d'une cigarette et un peu de boisson ambrée, juste avant le café et la cigarette avant d'enchaîner sur le titre suivant...)
et voilà que soudain Jésou a l'inspiration de la soirée : Un MARATHON : Les quatre titres enchaînés.
Whatever You Want, puis Protest Song, Oublie Moi, et enfin Oh Les Filles.
Un quart d’heure de bonheur.

Une idée toute bête en apparence, dont on pourrait croire qu'elle puisse couler de source.Et ben pas du tout ! A l'instar de la course à pieds, faut un sacré entraînement. et quand on a terminé, il y a eu une légère stase spatio-temporelle. Nous nous sommes regardés, avec un mélange d'étonnement, de plaisir et de timidité. L’intime conviction soudain que quelque chose d’important vient de se passer. Comme une cordée d’alpiniste au sommet de l’Everest, contemplant le matin du monde par delà la mer de nuage que crêvent paresseusement les sommets alentour, les yeux perdus dans l’infini, n’osant se regarder encore, de peur de casser l’instant magique. A ces altitudes tout est effort, les muscles tétanisent, l’air se raréfie, les esprit sont confus. Alors que les derniers flocons sonores s’éparpillent dans l’air frais, agités encore par le mouvement brownien induit par le chauffage, et que telles les vibrations résiduelles qu’on entend longtemps après qu’a cessé le carillon de Notre dame, le son de la basse accompagne notre rêverie bien après que les cordes ont été pincées, nous n’avons pas besoin de nous parler.

Nous savons.

Lhomme est un animal bizarre qui n’a de cesse de s’imposer des limites que dans la perspective de mieux les dépasser.
Jusqu’ici notre cri de ralliement était « OPEN BAR » désormais notre devise sera « NO LIMIT » !