Website Ribbon

dimanche 31 mars 2013

Pour Chasser Les Oeufs, Le Chanteur S'est Mis Dans La Peau du Lièvre de Mars


samedi 30 mars 2013

Joyeuses Pâques Pour Tous Les Fans Des UFR !


dimanche 24 mars 2013

Où l'On Fait Toute la Lumière Sur le Studio Noir


Notre guitariste était en rendez-vous extérieur ce mercredi dernier. Pour cette raison, et je souligne que c’est une des rares fois en six ans de répétitions, la permanence à la SJM n’a pu être assurée. C’est d’ailleurs l’occasion de saluer la constance avec laquelle, semaine après semaine, notre Barde met tout en œuvre pour permettre au groupe de répéter dans les meilleures conditions.

La SJM au fil des semaines est devenue notre second foyer. On est à chaque fois reçus comme des princes à la table familiale, joyeusement accueillis de léchouilles pelviennes et fessières par les canidés de la maison, dont je suis persuadé qu’ils ont été sélectionnés génétiquement  afin d’atteindre juste la bonne taille pour cela. Le café nous est servi aussitôt arrivés et nous profitons d’une revue de presse personnalisée par le Maître des lieux qui possède le don singulier de trouver l’information d’exception sur telle ou telle personnalité people, et dont les commentaires sur l’actualité médiatique du moment font référence dans notre petit Landerneau local.

Et puis il y a toujours une légère excitation à descendre l’étroit escalier qui mène à ce que j’appelle l’Antre des Possibles Musicaux. La  pénombre tamisée qui baigne le lieu, l’assemblage disparate d’objets entreposés là, qui rappelle dans une version underground les greniers mystérieux de nos grands-parents, les souvenirs du groupe, accumulés depuis toutes ces années -autant de jalons posés sur son histoire septennale- et dans l’espace libre au centre la forêt de praticables en tous genres, constituent un cocon douillet, un écrin confortable pour nos compos et reprises.

Propice à la réflexion et au travail collectif, cette salle a rempli à la perfection, semaine après semaine, son rôle de catalyseur de projets. C’est là que Jésou nous a présenté ses nouvelles trouvailles musicales, dont nous avons pris soin, afin de leur conserver leur caractère exceptionnel, de n’en reprendre aucune, là également que notre bassiste a appris à transcrire en notes les maladroits enchainement d’accords de notre brouillon Leader, les conservant pieusement en un lieu secret pour leur garder ce caractère confidentiel qui lui permet à chaque nouvelle répète d’en refaire l’apprentissage. Là aussi qu’une choriste et une pianiste ont accompli le lent  et douloureux cheminement intellectuel vers l’émancipation féministe, là toujours que le chanteur à défaut d’améliorer sa voix, a appris à manipuler sans les faire tomber les gobelets en plastique, les canettes et les bouteilles en verre,  là que nous accueillîmes avec émotion et des protections auriculaires adaptées les courageuses expériences sonores de notre nouveau membre le saxophoniste, là enfin que le Batteur s’est révélé dans sa dimension de défenseur de la pureté du rock, sans lequel l’hérésie de la variété menaçait de saper les fondements même de notre petite institution . Il y a dans cet endroit un coté intimiste chaleureux et d’autres éléments intangibles qui favorisent à mon sens nos travaux.

Pour pallier cette vacance dans notre planning hebdomadaire, Le Leader a eu l’idée de se renseigner à la SMAC (Scène de Musique Actuelle) Salle PALOMA à Nîmes, ouverte récemment et située près de l’aéroclub de Courbessac. Il s’agit d’un assemblage surprenant de grillages métalliques ressemblant à une sorte de patate Bintje oxydée abritant deux salles de concert et toute l’infrastructure matérielle et  logistique permettant à des groupes de produire de la musique, depuis sa conception jusqu’à sa diffusion.

Par SMS notre Pierrot nous avait exposé les conditions d’une première visite : gratuité de la première heure puis un tarif sans équivalent de 8€ de l’heure pour bénéficier d’un des sept studios totalement équipés : sono, table de mixage, micros et câbles, pédales d’effet, batterie, amplis guitare et basse. Il n’en fallait pas plus pour exciter notre curiosité et donner notre accord unanime à cette nouvelle expérience.

Nous avions rendez-vous à 21h ce jeudi soir, sur le parking de Paloma. D’autres véhicules étaient déjà parqués, desquels s’éloignaient des musiciens de tous âges, porteurs de guitares et de matériels divers, s’avançant en groupes clairsemés vers l’entrée de la Salle comme des officiants se rendraient à un temple afin d’y pratiquer leurs rites sacrés. Nous étions arrivés à peu près au même moment, et nous ne fûmes pas longs, après les salutations réglementaires, à rejoindre à notre tour les processionnaires, avec ce brin de tension positive que ressent le jeune élève alors qu’il va découvrir sa nouvelle classe après les vacances d’été.

Juste après le double sas de l’entrée des artistes ( !) une banque à droite, ouvrant sur un petit bureau, devant laquelle patientaient déjà des membres d’autres groupes, s’imposa à nos regards. Nous comprîmes que c’était le sésame de notre caverne d’un soir et nous stationnâmes un moment, le temps que le gardien de la porte se présente. C’était un homme jeune, mince, la barbe rase, de petite taille, vêtu dans le style bohème rock : jeans, groles, pull. Je remarquai d’ailleurs que l’ensemble des personnes présentes étaient vêtues de la même manière, le blouson venant compléter cette panoplie. Cela me confirma si j’en doutais encore que nous étions bien au bon endroit.

Tout le monde avait l’air d’être habitué. Les formalités d’accueils se réduisant au minimum, ce fut bientôt notre tour . La petite file d’attente avait fondu et toute cette population s’était déjà éparpillée dans les studios avant que j’en aie même pu avoir conscience. En deux minutes j’eus le sentiment que nous étions seuls. Dans ce lieu de bruits et de sons, un étrange et surprenant silence m’assaillit, que rompit l’appariteur : « Alors… commença-t-il, lisant un planning imprimé, « vous êtes les un..dair….trâ… caire.. undertr… « Oui, c’est ça le coupa Pierrot, miséricordieux. « Les Fossoyeurs du Rock, en effet.

Pierrot poursuivit en ajoutant que c’était notre première venue. Le gardien confirma notre réservation pour la période 21h-23h. « Je vous ai mis dans un grand studio, comme vous êtes six.
« Il vous faudra des micros ? Lança-t-il à la cantonade. Je lui répondis que « oui, il nous en faudra.
« Ok, ça tombe bien, j’en ai mis trois dans le noir, précisa-t-il.

Dans ma tête l’information fit son chemin. Je fus admiratif de la dextérité de cet homme capable de brancher des micros dans le noir. Sans doute avait-il travaillé sur des tournées mouvementées, quelque part en brousse, avec des groupes électrogènes déficients, contraint de se débrouiller en toute circonstance pour accomplir son job, fut-ce dans l’obscurité la plus totale. Ou bien, a l’instar de ces militaires surentrainés, qui démontent puis réassemblent un AK47 les yeux bandés, une mains menottée dans le dos en 26 secondes chrono, pendus par les pieds à deux mètres au dessus d’un étang infesté d’anacondas, s’était-il entrainé au maniement des câbles et micros jusqu’à acquérir les automatismes indispensables. Peut-être même existait-il une coupe du monde d’installation de sono indoor, et en avait-il été finaliste ? Mon esprit prompt au vagabondage déambulait à plusieurs mégawarps par secondes sur les méandres de l’imaginaire lorsque Pierrot, les formalités accomplies lui demanda quel était notre studio : « C’est le studio noir ! répondit l’homme. Je pris conscience de ma méprise, et dépouillai le gardien de l’aura magique que je lui avais offerte tandis qu’il nous conduisait à nos appartements d’un soir.

Par le biais d’un sas nous pénétrâmes dans notre nouvel environnement de travail. L’espace était gigantesque ! Je fus pris d’un léger vertige incapable d’embrasser le lieu d’un seul regard. Nous disposions d’une trentaine de mètres carrés. Chacun d’entre nous erra un instant, incrédule, émerveillé, en perte totale de repère, n’osant poser ses instruments. Les murs étaient noirs en accord avec le judicieux patronyme de ce local. Je me pris à penser que les studios jaune ou rouge devaient être intéressants visuellement, et me demandai rapidement si la couleur des murs pouvaient avoir une quelconque influence sur le genre musical des groupes.. Peut-être serait-il intéressant de plonger notre batteur dans le studio rose afin de l’amener à quelques concessions en matière de slows ? En même temps trop rose, et Le Carré virerait Village People ! Il convenait d’être prudent sur le dosage des couleurs afin d’obtenir la juste proportion de rock et de slows dans notre playlist.

Mais pour le moment, il fallait investir l’espace, et s’approprier les moyens de production mis à notre disposition. Une gigantesque table de mixage trônait le long d’un mur. J’y branchai les câbles des micros. Des Shure bien sûr. Parmi la centaine de boutons et de potentiomètres présents, j’arrivai même à repérer les quatre nécessaires à l’obtention d’un son. Les musiciens de leur coté prirent possession des amplis présents tandis que le Carré réglait ses futs. Le temps que je sorte une bouteille de jus de fruits et les gobelets de ma musette puis serve une tournée, tout le monde était prêt et contribuait joyeusement au brouhaha habituel, y compris le Sax Symbol qui débarquait directement de Montpellier depuis l’aéroport de Courbessac tout proche. J’en rajoute un peu.

Le Son était bon. Indéniablement le traitement acoustique, les appareils, étaient de qualité professionnelle. Mais le matériel reste ce qu’il est : un assemblage aléatoire d’éléments dont on se demande comment ils peuvent fonctionner ensemble. La guitare du Barde nous rappela ce concept simple : Il passa un bon quart d’heure à tenter d’éliminer une panne intermittente pendant que nous jouions Sweet Home Alabama puis Everybody Needs.. Je pris du plaisir à pousser la voix, le préampli de la table lui donnant un velouté à la Marvin Gaye très agréable à mon oreille (et uniquement à elle !). On passa en revue tout notre répertoire Rythm n’Blues, puis nos dernières compos, insistant une nouvelle fois sur l’Impasse des 2 Colonnes dont le réglage prit du temps. Le dernier break surtout causa des soucis : problème de synchronisation autour du tempo particulier de cette partie que nous peinons à résoudre.

En manière de récréation, nous découvrîmes, près du plafond au dessus du batteur, un afficheur rouge indiquant en décibel le niveau sonore de la pièce. Chacun s’amusa à faire péter le score. C’est le saxophoniste qui remporta l’épreuve avec un excellent 99.
D’une manière générale, la totale liberté par rapport au volume sonore ne fut pas une alliée car nous eûmes tendance à renouer avec des démons que nous avions pourtant évacués depuis un certain temps : nous jouâmes trop fort. A tel point qu’à l’issue de la séance Pierre acheta une paire d’oreillettes de protection.

Les deux heures passèrent très vite. On fit la pause un moment pour une petite cigarette devant le canal qui longe la Paloma, contemplant en face le M lumineux du MacDonald (poésie quand tu nous emportes…). 

Nous croisâmes quelques musiciens, mais le contact fut bref. Peut être manque-t-il à ce complexe musical un espace de détente, un bar par exemple, où l’on pourrait échanger entre groupes ? Car chacun est dans son studio, L’insonorisation est totale, on ne voit pas ce qui s’y passe à l’intérieur. On aimerait pouvoir espincher, pénétrer l’intimité créative des uns et des autres. Mais ne boudons pas le plaisir que nous primes ce jeudi. Plaisir que nous souhaitons renouveler d’ailleurs, puisque nous avons pris un abonnement pour 20 heures (120€) soit dix nouvelles sessions. Dans le studio noir, j’espère.
Studio Noir, chambre noire : dans celle-ci on révèle l’image latente, dans celui-là révèlera-t-on le son des Fossoyeurs ?

samedi 23 mars 2013

Répète Dans Le Noir !



























jeudi 21 mars 2013

Paloma : Les UFR S'Expatrient Pour Répéter !

Le Barde n'a pas pu nous recevoir à la SJM pour la traditionnelle répète du mercredi. Qu'à cela ne tienne : séance de rattrapage à Paloma ce jeudi, l'espace musical situé près de Courbessac.







mercredi 20 mars 2013

J'aime, Je Partage : Un Trip Hop Lancinant

Je lance ma tablette sur les news du matin
En buvant mon café toujours le même refrain
Je réveille mon Smartphone d’un pouce délicat
Y a surement des mails au milieu de mes spams
Je partage mon Facebook un œil sur la webcam
Pointée sur la chatte qui se la joue lolcat

J’aime le partage
Je partage les j’aime

Je passe en mode avion avant de faire couler l’eau
Dans la salle de bain je vois ma gueule dans la glace
J’ai la tête en vrac et un faciès de hacker
Je me tire le portrait et je le tweete illico
Afin que toute la planète se partage ma face
Je veux qu'ils m'aiment comme je m'aime mes followers

Pas l’temps pas l’temps je fais un stop and go
Caresse à ma femme et j’embrasse la chatte
Et je fonce dans le bureau pour continuer un tchat
Car je partage un blog nature pêche et manga
J’adore les espaces les fleurs les p’tits oiseaux
J’en ai vu sur Google et dans Wikipedia

Un jour j’en suis sur je tournerai la page
Et là sans partage j’irai fouler la plage
Je marcherai sur l’herbe je toucherai du bois
Je respirerai de l’air avec les pieds dans l’eau
Je prendrai de la terre avec mes propres doigts
Et comme d’Alcatraz j’m’tirerai du réseau

mardi 19 mars 2013

Guitar Girl Of The Month : Rock & Folk



Prochainement : Camping 3 Avec les Status Quo



dimanche 17 mars 2013

Une Idée Cadeau Pour Notre Batteur

Le Carré lors de la dernière répétition de notre nouveau titre Impasse des Deux Colonnes, a eu encore quelques difficultés sur le dernier break et son changement de rythme un peu déstabilisant. Il a déclaré devoir travailler cette partie chez lui, mais a déploré l'obligation, pour cela, de remonter sa batterie. Voici une solution élégante qui permet de travailler dans un minimum d'espace, et de profiter des quelques instants de quiétude et de concentration permis par l'utilisation ce ce lieu.

samedi 16 mars 2013

La Basse Selon Poun


mercredi 13 mars 2013

Le Culte du Grand Dieu Pan, Sauce Ayurveda

Cette Photo, prise tantôt à la demande de notre Leader est intéressante à plus d'un titre.
En tout premier lieu elle a été captée sur l'endroit même qui a inspiré notre Pierrot pour notre nouvelle chanson Impasse des Deux Colonnes. On les remarque très bien à l'arrière plan. Elle se situent en bordure du chemin qui mène à son domicile, au sommet d'une colline escarpée. On dit qu'elles sont les vestiges d'un ancien temple païen dédié au Dieu Pan.
Pour notre guitariste ce détail a son importance : Pan est connu pour ses talents de musiciens. La flûte essentiellement. Il s'était essayé à l'accordéon mais cela n'avait pas rallié les foules à l'époque, d'autant que l'accordéon fut inventé beaucoup plus tard. Trop en avance sur son temps, le Pan. 

Le Leader est un grand collectionneur d'instruments à vents, d'où l'acquisition très récente d'un bansouri, la flute indienne. Amoureux de la culture hellène, avec cette mise en valeur du corps de l'éphèbe, il n'a donc pas hésité à entamer, nu, devant l'objectif du chanteur, cette danse mystique au son de son flutiau. 
Comme les Beatles en leur temps, Pierrot souhaiterait désormais que notre travail intègre des sons plus orientaux, avec une attirance particulière pour le sous-continent indien. En grand secret il fréquente un Gourou, disciple du Maharishi Mahesh Yogi le directeur de conscience de John et Paul dans les années 70. Ce dernier l'a guidé sur les chemins de l'Ayurveda, et lui a enseigné les pratiques de la méditation transcendantale par les vertus de la gamme pentatonique indienne. 

Pierrot n'a pas hésité à marier culture indienne et hellène, en une sorte d'idiosyncrasie approximative afin de proposer des techniques de répétitions mariant relaxation et hystérie. N'oublions pas que Pan avait le pouvoir de déclencher par sa musique l'hystérie des foules phénomène que l'on a d'ailleurs nommé "panique". 

Notre Leader, au delà d'un projet, à l'intention d'élever le groupe vers des niveaux de réflexion et de spiritualité insoupçonnés jusqu'ici. 
Quand on le questionne sur le sujet, son regard se fait lointain, son visage énigmatique. il se contente d'humecter le bec de son bansouri, et d'entamer une mélodie étrange et hypnotique.


lundi 11 mars 2013

Les Concerts : C'est toujours des Parties Serrées, Pas Gagnées d'Avance !

Sur le plaisir et l'enthousiasme, les UFR sont top. Techniquement par contre... Nous avons encore une bonne marge de progression. C'est pourquoi en tant que chanteur, et vitrine du groupe, je dois tout donner pour compenser ce petit manque. Je mets un point d'honneur à me présenter sous le meilleur jour aux fans du groupe. Je mets absolument tous les atouts de mon coté. Les tenues de scène font partie de cette mise en valeur. Je choisis mes vêtements avec le plus grand soin. Ils doivent être un écrin pour mon corps. Même si ça doit être au prix d'inconvénients mineurs. Mais quoi qu'il arrive, ça ne transparait jamais sur mon visage. Professionnel !
 

Pour en Savoir Plus sur les Moldaves : Soyez ATAWADAC, Soyez BYOD !


Je reconnais que depuis le début de l’année j’ai été avare en compte-rendu de répètes. Toujours ce récurant problème de collisions temporelles entre les activités extramusicales, qui bizarrement occupent la majorité de mon temps quotidien, et mon appétence pour ce blog et son entretien de chaque jour. Vous me répondrez que le temps, si on en a le réel désir, ça se trouve, et que le prétexte avancé plus haut s’apparente à celui de ces types qui affirment qu’ils se mettraient bien au triathlon –objet d’une passion sans limite- mais qu’hélas les obligations de tous ordres les en empêchent. Grâce à Dieu, je suis à l’abri de ce genre de passion.

Il est vrai que je ne suis pas un homme de routine. Je hais ce qui est répétitif, c’est une source de profond ennui pour moi. Le compte-rendu hebdomadaire rentre dans ce cas de figure imposée. En même temps cette routine abhorrée s’impose à moi par d’autre biais dans ce fameux et hypnotique triptyque inventé par les parisiens : métro-boulot-dodo. Les jours se succèdent, comme sortis d’un même moule, dans lequel je dois à mon tour me couler, anesthésié par un défilement de plus en plus stroboscopique des semaines, ponctuées, comme des bornes kilométriques entraperçues sur le bord de la route où on file à vive allure, par des week-ends fugaces. Au mitant de ma cinquième décennie, ce sont des dizaines de milliers de bornes que j’ai parcourues, avec parfois une certaine lassitude quant à leur affligeante similitude.

Heureusement, sur un plan macroscopique, la guerre au Mali, l’enlèvement d’otages en Mauritanie, Psy et son gangnam style équestre, les essais nucléaires en Corée du Nord, les exploits du Spicy Boy et du grand Zlatan au PSG, les soubresauts politiques dans les pays du Maghreb, le dernier bouquin sur DSK, l’Essor d’un comique populiste en Italie, la démission du Pape, La mort du Commandante Chavez, la récente fashion week, le scandale fleuve de la viande de cheval transylvanien itinérante et la réjouissante perspective de manger de nouveau des poissons nourris aux viandes animales aiguisent et entretiennent ma curiosité naturelle pour les choses du monde et m’apportent cette variété dont j’ai besoin.

Comment suis-je si bien informé des news of the world ? Parce que je suis un adepte d’une pratique grandissante : ATAWADAC ! C’est le charmant acronyme d’une expression anglosaxone : “Any Time, Anywhere, Any Device, Any Content”. Désormais mes infos je peux les recevoir en continu : n’importe quelle info, où et quand je le veux, sur n’importe quel terminal de lecture. C’est la mobilité et la dématérialisation de l’information qui révolutionnent nos habitudes. Plus besoin de se contraindre à la grand-messe du 20h pour en savoir plus sur Depardieu et ses pérégrinations Moldaves : on reçoit de ses nouvelles même aux toilettes : quel progrès ! Et comme en bon geek et manager éclairé j’ajoute le BYOD à l’ATAWADAC, même le temps de travail n’est pas épargné par le robinet à info. Pardon ? Le BYOD ? Oh ! Excusez-moi, je veux parler d’une nouvelle pratique qui consiste à utiliser son matériel informatique personnel au travail, qui vient s’insérer dans le réseau d’entreprise. BYOD : Bring Your Own Device, bien sûr.

















Ce téléphone portable qui prend des allures de couteau suisse, qui vous guide en forêt mais vous indique le plus proche bureau de tabac, qui prend votre pouls et garde un historique de tous les lieux que vous avez foulés, qui recueille vos états d’âme et restitue les moments les plus importants ( !), cet appareil miraculeux d’une centaine de grammes devient une extension de vous, le réceptacle de vos joies et vos peines, de vos émerveillements, de vos préoccupations, c’est votre ami, votre frère, votre confident, votre compagnon d’infortune ou de biture, il vous monte le chemin, vous ouvre la voie vers un autre niveau de perception, de réflexion, et préfigure une humanité 2.0 étonnante. Etonnante et effrayante : un individualisme poussé dans ses retranchements, inclus dans une socialisation  de façade qui frise l’imposture relationnelle. On se met en scène, on fait de sa vie un spectacle permanent, on s’expose, on se met à nu sans pudeur, dans une sorte de journal intime à ciel ouvert, une autofiction permanente dont on ne sait plus distinguer la fiction de la réalité. Une humanité fantasmatique, des relations théâtralisées, des milliards de messages insignifiants qui transitent parmi des pétaoctets d’images sans intérêt au sein d’un incommensurable réseau mondial, autant d’axones pointant vers des existences dérisoires à l’égo surdimensionné. Tant de génie, de technologies mises en œuvre, qui concourent à un foisonnement misérable d’informations inutiles à coups de lolcats et de vidéos monstrueuses à l’image de ce trentenaire canadien qui pour faire le buzz à endossé 120 personnalités différentes pour monter sur facebook une hystérie autour de la publication filmée du meurtre puis le dépeçage de son amant asiatique.

Mais qui sui-je, moi qui suis dans ce siècle, utilisant tous les outils mis à la disposition de multitudes asservies par le marché, pour me poser en gardien d’une éthique humaniste que je piétine allègrement par mon comportement consumériste ? Je suis l’un d’eux, pétri de contradiction, un de ces moralisateurs de comptoir qui s’enflamme à l’unisson, qui condamne sélectivement, qui censure avec véhémence mais à travers le filtre de ses préjugés, dont le discernement s’appuie sur des informations contrôlée, formatées, servies prêtes à digérer par des groupes aux objectifs mercantiles. Je participe de cette fuite en avant, de cette course désespérée de neuf milliards de lemmings vers la falaise douloureuse de leur extinction, entraînés par quelques meneurs déconnectés de la réalité, vivant en vase clos, à la vue court-termiste, myopes au simple combat du plus grand nombre pour se maintenir en vie.

Moi qui mets en scène la laborieuse progression des UFR, tentant de construire une légende là ou n’existe qu’un défoulement hebdomadaire je viens avec horreur de découvrir la montagne de temps que j’y ai consacré. Un rapide calcul : si j’estime avoir passé une trentaine de minutes en moyenne pour chaque message que j’ai publié j’arrive au résultat hallucinant de 30*1600 : 48000 minutes, soit 800 heures. Je ne parle même pas du temps que m’a pris l’écriture des textes divers, des commentaires, et les recherches variées sur le net. En fait si j’avais pris un nègre, je pense que j’aurais dû l’employer à plein temps durant un an ! Si je compte en gros 45 semaines de répètes par an, durant sept ans, à raison de deux heures par répète, plus la vingtaine de concerts avec toutes le manutentions associées, ainsi que les deux séjours en studio pour la production ( !) des CD, un rapide calcul m’amène à 800 heures de musique. J’ai consacré moins de temps à chanter qu’à écrire dessus !

C’est toute l’ironie de notre monde : on passe plus de temps, on gaspille plus d’énergie à parler de la vie qu’à la vivre. Bien sûr pour la paire de milliards de terriens qui ont du temps à consacrer à autre chose qu'à bouffer et pas crever !

On vit décidément une époque formidable !

dimanche 10 mars 2013

Si les UFR Etaient des Surikats, Est-Ce Qu'on Reconnaitrait Les Membres ?



Pourquoi Pierrot Est-Il Aussi Insolemment Bon ?

...Parce qu'avant même de savoir à quoi servait une couche-culotte, il savait déjà désaccorder sa guitare pour jouer Brown Sugar !

Le Carré : Tous Ses Amis Disent Qu'Il a Attrapé la Grosse Caisse !



Posted by Picasa

Notoriété


En surfant ici et là sur la toile à la recherche de traces de notre groupe, j'ai découvert que nous étions référencés dans un annuaire de blogs - blogtrafic-. Il y a quand même quelqu'un qui a pris la peine de  parcourir nos pages pour découvrir de quoi parlait le blog. Mais le moins qu'on puisse dire c'est que ça fait un bon bout de temps, parce que le premier concert : ça fait un sacré bail mon coco !

L'Aura Du Batteur.

J'ai trouvé ce petit encart dans lequel Martin le manager des Beatles définit ainsi l'influence de chacun des Fab 4 : Lennon était l'âme des Beatles, Harrison était l'esprit, Paul était le coeur, et Ringo était le batteur. 
Quel meilleur hommage aux talents de chacun ?

Si on devait poser la question aux UFR, quelle serait la caractéristique de chacun de ses membres ? une idée ?

vendredi 8 mars 2013

Best UFR Clip Ever !

Bon, ça ne change rien au contenu, encore bien perfectible, mais sur un plan purement technique cette vidéo est importante pour moi : C'est la première fois que je filme à deux caméra. J'ai pu alterner les plans de manière synchrone, et sur certains séquences simuler des zooms et des mouvements de caméra.
J'ai également inclus, à vitesse accélérée des plans de coupes de l'ensemble des musiciens, filmés précédemment, qui à mon sens illustrent bien la frénésie du dernier break. Le montage est assez vif, on ne voit pas trop ma gueule ; je trouve que l'atmosphère de nos répète est rendue avec une certaine fidélité, et le look garage n'est pas pour me déplaire. 
Ca me donne envie de récidiver : si chaque musicien positionnait son propre smartphone afin de se filmer, ça permettrait au montage une diversité encore accrue des plans.

Pour conclure : je suis très satisfait ! 

jeudi 7 mars 2013

Instants Studieux à la Salle Jim Morrison


Pour les rares qui ne connaissent pas le déroulement des répètes de notre combo, je voudrais préciser qu'il n'y a plus de place pour la gaudriole (surtout depuis le départ de notre pianiste, toujours prête à quelque blague sexiste et salace pour dissiper les autres musiciens). Les pauses, nombreuses, rituelles, des premieres années de notre existences musicale sont désormais proscrites. les badinages, les papotages, le colportage des ragots, les commentaires de l'actualité people appartiennent au passé. 

On descend avec gravité, empreints du sérieux de notre mission, l'étroit escalier qui mène à l'Antre. On déballe, on installe, et tout de suite on débute le travail. Enfin.. à mesure que nous arrivons, car il y a une petite exception pour le Sax Symbol qui "sous prétexte" qu'il porte à bout de bras la mairie de Montpellier en profite pour musarder avant de se présenter au studio. 

Il y a toujours une phase pédagogique de la part de notre Leader, qui passe de l'un à l'autre pour prodiguer conseils et encouragements. Il sait avec tact reprendre une ligne musicale, préciser un accord, reconfiguer une pédale d'effets, rappeler une rythmique aux plus bouchés.. euh : distraits d'entre nous. Chacun est attentif à son enseignement, conscient de ses faiblesses, reconnaissant envers le Maximo pour les efforts que ce dernier ne ménage pas pour atteindre la perfection.

Moment privilégié pour le Barde. Le Maître lui indique comment gratter les cordes pour obtenir un rythme plus rock et ne pas dénaturer la scansion particulière de notre dernier titre "Impasse des Deux Colonnes". Ambiance recueillie. le Leader sait comment créer une bulle d'attention dans la cacophonie ambiante. Le Barde ne prend pas de notes : "c'est tout dans la tête !" lance-t-il fièrement.

C'est à l'Ultrabassiste de bénéficier de l'enseignement de Pierrot. Ce dernier montre à Poun de manière très didactique, note par note,  où placer les doigts sur le manche pour obtenir le résultat attendu. Le bassiste retranscrit scrupuleusement sur des feuillets les précieuses informations. Il lui reste à optimiser son système de classement. La technique du tas se révèle pénalisante en termes de réactivité.

Le Carré, à son habitude, puissance tutélaire et silencieuse, stratégiquement placé derrière ses futs, à une vision d'ensemble de cet atelier pédagogique. Il parle peu, observe, mais sait lorque le besoin se présente épauler efficacement le Leader lorsqu'il s'agit de souligner tel ou détail perfectible du jeu de chacun.

Le saxo tente de désapprendre l'approche mélodique pour donner à son interprétation plus de matière et de punch. Pour cela, outre les subtiles mises en garde du Leader, il met tous les atouts de son coté pour progresser : Il n'a pas hésité à acheter un nouveau bec pour son sax tenor. Un bec métal, ouverture "6 étoile" avec une anche au carbone-titane, le must parmi les professionnels.

En Répète, Le Plus Important C'Est L'Intendance

... Si elle ne suit pas : rien ne va plus ! Il est important, dans ces moments d'efforts intenses, où les calories se brûlent plus vite qu'au cours du marathon le plus échevelé, durant lesquels menace la pire des déshydratations, que soient placé aux endroits stratégiques l'ensemble des consommables propres à satisfaire les besoins de chacun. Au cours des ans des emplacements, des points de ravitaillement se sont formalisés. Chacun des musiciens du combo sait qu'il peut y puiser un réconfort salvateur entre deux sets.
Près du tournevis, comme posés en offrande à la Sainte Patronne des UFR (Jésou rappelle moi son nom), sous le regard bienveillant de la maîtresse des lieux alanguie (à gauche au dessus du gobelet de J-P), un îlot de réconfort pour le Sax Symbol et le Chanteur.
 
Au dessus d'une des deux volumineuses enceintes de la sono, brassées par les vibrations des basses, les canettes de notre Ultrabassiste.

Sur un lutrin transformé en tablette, le nécessaire pour l'épanouissement des guitaristes solo et rythmique.

La réserve, les victimes des derniers combats..