Y en a pas beaucoup des Drum Girls, mais elles assurent !
Ca ira, Le Carré ? c'est fini cette bouderie ? Et par aileurs, prends exemple : travaille ton expression corporelle.
mercredi 30 décembre 2009
La Batteuse du Jour
Dans le cadre de la prise en charge de nos minorités artistiques, et pour satisfaire à la politique de quotas récemment mise en place sur ce blog, voici donc ce que j'ai trouvé de plus sexy comme batteuse.
Il est vrai que ça fait rêver.
Il est vrai que ça fait rêver.
Sexy Bass Girl du Jour
A la demande de Poun, j'ai parcouru Google afin de trouver une bassiste du jour. Bizarrement, autant la guitariste est exhibitionniste, autant la bassiste est plus discrète, réservée, secrète, et surtout habillée. Je vais bien sûr affiner mes recherches, mais il semble que ce soit une tendance lourde. De même je vais essayer de m'intéresser à la pianiste et à la moissonneuse, pardon, à la batteuse. Mais dans ce dernier cas ça n'a plus grand intérêt, avec la masse de toms de cymbales et de caisses devant.
voici donc une jolie bassiste. Si vous désirez que je continue dans cette voie, je vous prie d'en manifester le désir (enthousiaste) ici. Si vous voulez d'autres bassistes votez "1" sur votre clavier, si vous préférez des guitaristes votez "2".
mardi 29 décembre 2009
Vénération
En cette toute fin de la première décennie du nouveau millénaire, nous ne pouvions que rendre hommage à Notre Leader. Il est notre guide, notre gourou, le phare dans l'obscurité de notre nuit artistique. Il est celui qui apaise nos peines, il est celui qui avive nos joies, il nous prodigue la Mélodie et nous insuffle le tempo, il guérit nos écrouelles de l'âme. Il est l'inspiration incarnée, le modèle, le parangon, le maître-étalon, celui dans les pas duquel nous glissons respectueusement les notres. C'est un prophète.
"Pierre, tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai notre Rock Band, à la plus grande gloire du Rock, pour les siècles des siècles !" D'après Matthieu 16.18-19,3/4
"Pierre, tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai notre Rock Band, à la plus grande gloire du Rock, pour les siècles des siècles !" D'après Matthieu 16.18-19,3/4
Libellés :
photomontage,
Pierrot
lundi 28 décembre 2009
dimanche 27 décembre 2009
ZZ TOP : TUSH
I been up, I been down.
Take my word, my way around.
I aint askin for much.
I said, lord, take me downtown,
Im just lookin for some Tush.
I been bad, I been good,
Dallas, texas, hollywood.
I aint askin for much.
I said, lord, take me downtown,
Im just lookin for some Tush.
Take me back way back home,
Not by myself, not alone.
I aint askin for much.
I said, lord, take me downtown,
Im just lookin for some Tush
Take my word, my way around.
I aint askin for much.
I said, lord, take me downtown,
Im just lookin for some Tush.
I been bad, I been good,
Dallas, texas, hollywood.
I aint askin for much.
I said, lord, take me downtown,
Im just lookin for some Tush.
Take me back way back home,
Not by myself, not alone.
I aint askin for much.
I said, lord, take me downtown,
Im just lookin for some Tush
J'te Fais Pas Un Dessin..
En recherchant des idées pour un éventuel photomontage, j'ai attéri sur le blog de ce dessinateur. C'est passionnant. Cliquer ICI pour y accéder.
Sweet Home Alabama, Live
Et maintenant qu'Alabama n'a plus de secrets pour vous : l'original en live.
Alabama Riffs :How To !
Cette vidéo ne sera pas utile à nos guitaristes, encore moins au bassiste, mais pour ceux qui voudraient décortiquer les riffs de Sweet Home Alabama, voici une petite lesson très didactique :
La Guitariste du Jour
Comme j'ai le sentiment que l'intérêt pour ce blog baisse considérablement, je vais désormais publier chaque jour une playmate. En espérant que ça boostera l'audience !
Mais après tout on est des musiciens (enfin pas moi, qui suis dans le groupe par charité, mais des gens que je connais), donc elles poseront avec un instrument de musique en guise d'alibi culturel.
Mais après tout on est des musiciens (enfin pas moi, qui suis dans le groupe par charité, mais des gens que je connais), donc elles poseront avec un instrument de musique en guise d'alibi culturel.
samedi 26 décembre 2009
mercredi 23 décembre 2009
Nos Mères Noël Vous Donneront du Courage Pour le Réveillon
N'hésitez pas à cliquer sur chaque image si un détail vous échappe !
mardi 22 décembre 2009
666
William Blake : Le nombre de la bête est 666
Les Fossoyeurs ne pouvaient pas passer à coté : Ce message est le six cent soixante sixième (666) depuis la création de notre blog. Pour les mystiques ce nombre est remarquable puisqu’il est la marque de « La Bête », ainsi que mentionné dans l’Apocalypse de Jean (13 :18) " Et personne ne pouvait acheter ou vendre sans porter ce signe : soit le nom de la bête, soit le nombre correspondant à son nom […] c’est six cent soixante six."
Le message est clair, il ne peut désigner qu’une seule personne au sein de notre groupe, un type qui vend et qui achète et qui en plus est une véritable bête. Vous l’aurez décrypté de vous-même, il s’agit de Christian. En effet en tant que notaire, il vend et il achète (sournoisement), et on le sait sa puissance sexuelle à nulle autre comparable si ce n’est à celle de quelque animal du type cheval ou taureau lui vaut régulièrement l’admiration de tous et particulièrement de Sylvie.
S’il subsistait un doute, ce dernier serait levé au regard du surnom de notre homme : Jésou. On reconnaît ici, transposé dans la langue vernaculaire locale, le nom de Jésus. Christian serait donc l’Antéchrist annoncé par les écritures. Il convient désormais de rechercher sur son corps le nombre de la bête afin de lever les interrogations sur la nature du Barde Immobile. On compte sur les éléments féminins pour mener cette fouille corporelle en ne négligeant aucun repli, aucun orifice.
Enfin, il faut noter trois éléments curieux qui vont appuyer notre thèse.
Ce message 666 est publié ce 22 décembre, jour le plus court de l’année, et donc propice à la Nuit et son voile de mystère inquiétant qui étend son manteau sur la quiétude des Justes.
La proximité de Noël n'est bien sûr pas innocente.
Et puis le mode même de publication de ce billet : par le biais de l’Internet. Or on le sait, le World Wild Web est en connexion directe avec le nombre de la bête. En voici la démonstration : Chez les Hébreux, il n’y a pas de chiffre. Pour manipuler des nombres, on utilise les lettre de l’alphabet auxquelles ont fait correspondre des chiffres. Comme dans la figure ci-dessous.
Force est deconstater que le message est très clair : www, c’est 666. Ce faisceau logique et cohérent de preuves indiscutables et scientifiques ne peut que nous conforter dans la certitude que notre groupe, Les Fossoyeurs (dont le nom rappelons-le nous a été imposé par Jésou) n'existe pas par hasard, mais bien dans le but de préparer l’avènement d’une ère nouvelle. Mes frères je vous le dis, l’Apocalypse n’est pas loin. Soyons digne de notre Mission, soyons les Messagers des temps troublés à venir.
lundi 21 décembre 2009
Patty Smith : Gloria
Jesus died for somebody's sins but not mine
Meltin' in a pot of thieves
Wild card up my sleeve
Thick heart of stone
My sins my own
They belong to me, me
People say 'beware!'
But I don't care
The words are just
Rules and regulations to me, me
I-i walk in a room, you know I look so proud
I'm movin' in this here atmosphere, well, anything's allowed
And I go to this here party and I just get bored
Until I look out the window, see a sweet young thing
Humpin' on the parking meter, leanin' on the parking meter
Oh, she looks so good, oh, she looks so fine
And I got this crazy feeling and then I'm gonna ah-ah make her mine
Ooh I'll put my spell on her
Here she comes
Walkin' down the street
Here she comes
Comin' through my door
Here she comes
Crawlin' up my stair
Here she comes
Waltzin' through the hall
In a pretty red dress
And oh, she looks so good, oh, she looks so fine
And I got this crazy feeling that I'm gonna ah-ah make her mine
And then I hear this knockin' on my door
Hear this knockin' on my door
And I look up into the big tower clock
And say, 'oh my God here's midnight!'
And my baby is walkin' through the door
Leanin' on my couch she whispers to me and I take the big plunge
And oh, she was so good and oh, she was so fine
And I'm gonna tell the world that I just ah-ah made her mine
And I said darling, tell me your name, she told me her name
She whispered to me, she told me her name
And her name is, and her name is, and her name is, and her name is g-l-o-r-i-a
G-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria
G-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria
I was at the stadium
There were twenty thousand girls called their names out to me
Marie and ruth but to tell you the truth
I didn't hear them I didn't see
I let my eyes rise to the big tower clock
And I heard those bells chimin' in my heart
Going ding dong ding dong ding dong ding dong.
Ding dong ding dong ding dong ding dong
Counting the time, then you came to my room
And you whispered to me and we took the big plunge
And oh. you were so good, oh, you were so fine
And I gotta tell the world that I make her mine make her mine
Make her mine make her mine make her mine make her mine
G-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria,
G-l-o-r-i-a gloria
And the tower bells chime, 'ding dong' they chime
They're singing, 'jesus died for somebody's sins but not mine.'
Gloria g-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a,
Gloria g-l-o-r-i-a, g-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria
G-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria,
G-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria,
G-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria g-l-o-r-i-a gloria .
Sweet Home Alabama
Big wheels keep on turning
Carry me home to see my kin
Singing songs about the Southland
I miss Alabamy once again
And I think its a sin, yes
Well I heard mister Young sing about her
Well, I heard ole Neil put her down
Well, I hope Neil Young will remember
A Southern man don't need him around anyhow
Sweet home Alabama
Where the skies are so blue
Sweet Home Alabama
Lord, I'm coming home to you
In Birmingham they love the governor
Now we all did what we could do
Now Watergate does not bother me
Does your conscience bother you?
Tell the truth
Sweet home Alabama
Where the skies are so blue
Sweet Home Alabama
Lord, I'm coming home to you
Here I come Alabama
Now Muscle Shoals has got the Swampers
And they've been known to pick a song or two
Lord they get me off so much
They pick me up when I'm feeling blue
Now how about you?
Sweet home Alabama
Where the skies are so blue
Sweet Home Alabama
Lord, I'm coming home to you
Sweet home Alabama
Oh sweet home baby
Where the skies are so blue
And the governor's true
Sweet Home Alabama
Lordy
Lord, I'm coming home to you
Yea, yea Montgomery's got the answer
dimanche 20 décembre 2009
Je Peux en Parler : Puisque Je n'Y Etais Pas !
Cette répétition, la dernière avant Noël, la dernière de l’année au demeurant, fut placée sous le signe du bilan et des perspectives.
Mais auparavant, comme c’était la période de Noël, Phil le K. sortit de sa hotte une superbe cymbale qu’il offrit à son plus grand fan : Cyril. Ce dernier éperdu de joie se confondit en remerciements lui fit mille compliments et caresses, l’appela « Parain KK »lui servit plusieurs cafés, se prosterna à ses pieds, exécuta force cabrioles et entrechats puis se mettant à la batterie se lança dans un solo au cours duquel il ne manqua pas de faire tinter la cymbale éclatante de son superbe alliage de bronze, de cuivre et d’étain, dopé de particules d’argent et dorés à l’or fin. « Plus tard, moi aussi je veux devenir kiné-batteur-métronome », lança-t-il à la cantonade, improvisant une ritournelle charmante avec ces paroles sur des rythmes bossa.
Les Mazet ne purent venir : le froid de loup qui emprisonnait le plateau de Garons, la fatigue des jours écoulés, une dent récalcitrante manifestant d’une manière lancinante sa pathologique présence, clouèrent le chanteur et la choriste au foyer. Cependant la section chant bien qu’amputée fut toujours vivace en la personne de Lolo. Heureusement en prévision du concert de l’Oxbridge, Mitch lui avait complété et classé son livret de chant ce qui permit à la jeune pianiste d’endosser la responsabilité du chant pour une partie des titres.
En effet, inexplicablement, bien que le Leader eut composé « le cochon » en fonction de sa tessiture, il se révéla incapable ce soir là de pousser dans les aigus. Pour cela il aurait fallu transposer les accords, ce dont les autres musiciens ne sentirent pas la nécessité. «On a déjà du mal à le jouer comme ça, on va pas se casser le cul à tout refaire » interjeta Jésou avec sa verve coutumière. Lolo s’empara de la chanson, prenant possession du texte avec la plus grande délectation, déclinant le cochon avec une joyeuse gourmandise qui fit l’admiration de tous et procura chez certains cet état d'excitation propice à des rêveries fantasmatiques peuplée de Tanagras lascives aux bouches voluptueuses, scandées par les battements de jungle d'un Carré aux ardeurs sauvages.
Une fois la tension sexuelle retombée, Pierrot parla de « l’opération CD », précisant qu’il avait envoyé par mail l’ensemble des compos à Jako, et qu’il attendait des nouvelles de ce dernier. Il en profita pour définir les orientations du groupe pour la saison quatre. « Du passé faisons table rase » lança-t-il en substance. « Étant donné que depuis trois ans nous jouons les mêmes reprises devant nos amis, pour éviter toute lassitude il convient désormais d’appliquer un moratoire sur ces titres et de repartir sur du neuf ! ». Il en profita d’ailleurs pour demander à chacun de proposer des morceaux, afin que rapidement le groupe puisse les mettre en chantier. Le Barde proposa d’emblée « Smoke on the Water » à quoi le Carré, avec la diplomatie qu’on lui connait adressa une fin de non recevoir, arguant « qu’à part le début, le reste est vraiment sans intérêt ». D’autres titres furent évoqués, qui ne recueillirent pas l’adhésion de la majorité. On décida donc que chacun poursuive ses recherches et propose de nouveaux titres lors d’une réunion future.
De la même manière Le Leader exhorta les auteurs à faire preuve d’imagination afin de fournir cinq ou six titres dans un but identique de renouvellement du répertoire.
« On se donne six mois pour produire une dizaine de titres, compos et reprises confondus » tel fut l’objectif proposé par P. « C’est à notre portée » rassura-t-il, « nous sommes désormais capables de mettre en place de nouveaux morceaux beaucoup plus rapidement ». Ses accents enthousiastes et sa force de conviction ne furent pas de trop pour galvaniser les volontés et convaincre chacun qu’il ne s’agissait pas là d’une utopie artistique, mais bien d’une réelle certitude qui s’appuyait sur un savoir faire désormais acquis.
Si l’on songe qu’il nous a fallu trois ans pour finaliser 17 titres, il est vrai en en créant une bonne dizaine supplémentaire, qui ne furent pas retenus, ou qui échouèrent à l’examen de la scène, cela nous donne une idée de la tache à venir. En effet, en se plaçant sur le terrain le plus optimiste, ce sont une dizaine de titre PAR AN que nous avons jusqu’ici pu travailler avec le taux de déchets que l’on connaît, c’est dans la moitié de ce temps que nous devrons maintenant achever notre production finale.
En serons-nous capables ? Techniquement sans doute. Reste une variable à prendre en compte : le temps. 10 chansons sur six mois, c’est un titre tous les 18 jours. Soit deux répètes et demi. L’ère de la désinvolture, des sessions arrosées où l’on refaisait le monde au cours de pauses prolongées, est révolue. Il va nous falloir évoluer de l’artisanat à la production en série, et introduire un brin de Taylorisme, de rigueur et de professionnalisme dans nos rythmes de travail.
Mais les fins d’années sont faites pour ça : elles sont l’occasion des bonnes résolutions.
Pour en savoir plus sur les cymbales, cliquez ICI.
Libellés :
compte-rendu
jeudi 17 décembre 2009
mardi 15 décembre 2009
lundi 14 décembre 2009
Oxbridge : Compte Rendu
Nous avons désormais une bonne expérience du concert. Sur la douzaine que nous avons à notre actif, chacun a un relief particulier.
Celui du Delirium tzigane s’impose à ma mémoire avec une grande tendresse : c’était le premier. Nous l’avons abordé avec une totale insouciance, inconscients des écueils techniques artistiques ou psychologiques auxquels nous avons été confrontés par la suite. Ce fut un vrai miracle, et l’étalon qui plus tard devait nous servir pour mesurer notre degré de satisfaction. Sainte Anastasie fut notre premier contrat, même s’il n’en avait que le nom. Il eut le mérite de nous confronter à un public totalement étranger, et aussi à l’avarice et l’indifférence des organisateurs, mais également nous permit de faire l’expérience d’une sonorisation de scène professionnelle. Pour les concerts donnés chez Pascou et Sylvaine, en plein air, le son était très correct et surtout l’assistance nous était acquise malgré nos imperfections. Il y avait de la tendresse dans le regard du public, ce qui fut très agréable. La soirée du mariage du frère d’Odile, Thierry avec son ambiance décontractée, bon enfant, et son public chaleureux nous mit un peu dans la peau d’un orchestre de bal.
Cependant l’indifférence du non-auditoire de l’anniversaire de Clémence suscita un certain trouble et nous déstabilisa, d’autant que ce soir là nous avions fourni une prestation de qualité. Heureusement la fin de soirée et son bœuf jazzy improvisé sauva notre soirée. De même l’erreur de casting que fut le dernier concert du Garage pour la féria : impréparation, mauvais réglages, désinvolture, son pourri, eurent un effet dévastateur sur notre moral, encore amplifié par la certitude que les gens venus là pour profiter du buffet de la bodega Almansa n’en avaient rien à foutre du groupe qui déversait sur eux ses imprécations mal amplifiées. Les férias ne nous portent d’ailleurs pas chance car les deux concerts au Camera l’ancien cinéma investi par Mathieu et Thomas pour leurs soirées décalées nous laissèrent une impression plus que mitigée, surtout pour le deuxième, donné dans des conditions épouvantables de son, avec un groupe de jeune assez dissipés et perturbateurs. Toutefois c’est à l’issue de la première soirée Caméra que nous eûmes la surprise de lire dans Midi Libre la première critique journalistique de notre travail. « Ils massacrent consciencieusement le Rock » : voilà une phrase désormais culte dans l’histoire de notre groupe.
Mon souvenir des concerts de Woodsport est contrasté : Ils furent plutôt propres, joués devant des potes, mais inexplicablement j’eu beaucoup de mal à rentrer dedans. Ce qui m’amène à une question toute simple : Selon quel critère peut-on juger que tel ou tel concert a été bon ? Pour moi le concert est bon quand il y a de l’émotion, laquelle induit le plaisir de jouer et colore agréablement le souvenir que j’en garde. Et cette émotion c’est l’élément que nous ne pourrons jamais contrôler car il dépend ce cette relation particulière qui s’installe entre orchestre et public, c’est impalpable, on ne peut la quantifier, ni la prédire. On ne peut que faire le maximum pour donner du plaisir aux gens, et espérer que l’alchimie s’opérera.
D’une manière générale, nous avons appris que l’impréparation se paye cash et qu’au premier chef c’est la restitution sonore qui conditionne la soirée. On peut rattraper des imperfections dans le jeu de chacun, nous sommes assez rodés pour ça désormais, mais le son pourri ne pardonne pas. C’est un préalable nécessaire, une condition sine qua non. Nous en sommes conscients, mais tant de facteurs rentrent dans l’équation que nous avons du mal à la résoudre. L’acoustique de la pièce doit être évaluée, mais également l’influence physique du public lui-même sur la restitution sonore. Plusieurs fois nous avons longuement travaillé les réglages, croyant parvenir à un résultat satisfaisant, pour être confrontés à un son totalement différent, assourdi, imprécis une fois la pièce remplie de monde. Nous devons aussi lutter contre ce besoin impérieux qu’a chacun d’entre nous de s’entendre, avec les dérives que cela entraîne. Il est surprenant de constater que si les musiciens sont audibles du public, avec le flot de Watts qu’ils déversent, au sein de l’orchestre ils ont du mal à contrôler leur propre instrument, qu’il soit vocal, percussif ou électroacoustique. Nous avons les plus grandes difficultés à nous entendre nous-mêmes, sans parler de la gageure que constitue le simple fait d’entendre les autres. Ce qui devrait être une évidence est en fait un résultat incroyablement complexe à atteindre. Souvent nous nous sommes trouvés dans des situations où seule notre habitude de jouer ensemble nous permettait de continuer.
En général la première partie du concert se passe plutôt bien. Nos automatismes nous permettent de nous synchroniser. Nous avons appris à nous regarder, à guetter les réactions de l’autre. Cependant nous avons constaté que la deuxième partie du concert se révèle toujours plus brouillonne. Il y a bien sur l’effet de l’excès de confiance : moins crispé par le trac chacun se lâche, surtout si l’entracte a été un peu arrosé. Et dans cette ambiance décontractée la tentation est grande de monter le son et de se lâcher, d’autant qu’en général nous terminons par des titres anglais très rock. Mais au final on aboutit à une cacophonie dont le signe le plus évident est que je me mets à hurler dans mon micro pour tenter de passer au dessus de l’orchestre.
Ce qui est rassurant toutefois, encore qu’on puisse s’interroger là-dessus, c’est que Jako, dont on ne peut contester l’expérience et le professionnalisme constate les même biais dans les formations les plus chevronnées, sans que des solutions ne soient réellement trouvées. C’est une activité artistique, et le facteur humain est prépondérant : difficile de contrôler ce qui relève de l’émotionnel, difficile de se réguler quand on est pris dans l’ambiance du moment.
Cette évocation des concerts passés et des raisons supposées de leurs succès ou de leurs échecs m’amène à cette fameuse soirée du vendredi 4 décembre…
Le concert de l’Oxbridge n’a pas échappé aux travers listés plus haut, mais contrairement à d’autres fois, nous avons su les gérer, et nous adapter pour fournir tout au long des 17 titres un son acceptable tout en préservant notre spontanéité. Je serais tenté de dire que nous avons gagné en maturité et en maîtrise de notre outil, mais je crois que ce serait un peu réducteur de ne pas tenir compte aussi du facteur chance, qui nous a permis de rencontrer un public qui avait envie de nous écouter et de profiter de la soirée. Comme toujours en matière de scène, la partie se joue à deux, et même si l’un est bon, il faut nécessairement que l’autre le soit aussi pour que passent les bonnes vibrations.
Je crois que notre stratégie est bonne, en tous cas tant que nous n’aurons pas atteint un meilleur niveau : il faut jouer pour se faire plaisir, devant des amis, sans se mettre la pression. Au cours de cette soirée il y eut aussi des inconnus, qui apprécièrent notre travail, et qui nous le firent savoir. C’est ainsi que cela doit se passer : se faire connaître, montrer ce que nous savons faire, et laisser le bouche à oreille fonctionner. Les gens petit à petit doivent savoir que nous existons, et que nous sommes capables d’animer une soirée en donnant du plaisir avec un rock mélodique, simple, sans prétentions, mais efficace. Notre musique doit rester dans la tête des gens, pour qu’ils aient plaisir à venir nous revoir.
Pour parler plus concrètement de cette soirée, je ne sais plus lequel de Pascou ou Pierrot m’a raconté cette petite anecdote : lorsqu’ils sont arrivés avec Jésou à l’Oxbridge dans l’après midi, la propriétaire les voyant rentrer avec le matos a lancé : « Ah, ce sont les papas qui installent le matériel des enfants ! » Mais il en fallait beaucoup plus pour nous déstabiliser. Quand nous avons commencé les réglages et la balance, j’ai pu constater qu’il y avait un soupçon d’inquiétude chez cette dame quant à nos capacités artistiques, mais ses doutes ont rapidement été dissipés. Au bout de quelques mesures, elle a fait une pause pour nous écouter, et une jeune femme accoudée au comptoir a fait de même, accompagnant même notre tempo des mouvements de son corps. J’ai vu dans l’expression de notre hôtesse, que nous avions réussi notre examen de passage. Forts de cette certitude, nous nous sommes séparés vers 16h30.
Une partie du groupe a mangé sur place les lasagnes de la patronne, arrosées d’une bouteille de vin. Phil le K qui n’avait pu installer sa batterie dans l’après midi s’est joint à Pascou les Fabre et lolo après avoir inséré son matos dans l’espace que nous lui avions préservé, dans la salle du fond du pub. Nous sommes arrivés plus tard, après avoir pas mal tourné pour trouver une place : la rue porte d’Ales n’offre pas une foule d’emplacements pour y laisser sa voiture. A 20h30 les UFR déjà sur place terminaient leur repas, nous les avons rejoints dehors pour fumer une cigarette en compagnie des premiers clients et amis venus nous soutenir.
La salle s’est remplie doucement pendant que nous faisions nos derniers réglages. Les gens s’approchant du bar pour consommer se mêlaient et conversaient, contribuant à installer cette atmosphère particulière des pubs que j’aime bien : voix, rires, interpellations, bruits de verres, exclamations, niveau sonore qui augmente graduellement à mesure que le bar se remplit.
A 22h pétante Christophe a sonné la cloche pour signifier sans ambiguïté le début des hostilités ; chacun d’entre nous a terminé son verre de bière ou de whisky et s’est dirigé vers la scène. Tous les fidèles étaient là : les Jean, les épouses de nos musiciens, Philou, Laurent Pfeiffer, le peintre Bello, les Creach et les Taillefer mais aussi Sylvie Drobert, Laurent et Cathy Unit ainsi qu'un couple de leurs amis (lui ressemblait a Yvan Attal), Mathilde Jeannicot et son amie Cathy (dont nous avons pu lire le petit mot d'encouragement dans ces colonnes), Bernard et Nancy, le Kéké et même Alexis le neveu de Jésou accompagné d'un copain de Boston qui fit un peu de gringue à notre Nele. J’en oublie bien sur, mais c’est sous le regard bienveillant d’une salle bien remplie que je débutai ma petite introduction tirée du texte de Help des Beatles, que je trouvais tout à fait appropriée au regard de notre grand âge :
When I was younger, so much younger than today,
I never needed anybody's help in any way.
But now these days are gone, I'm not so self assured,
Now I find I've changed my mind and opened up the doors.
Help me if you can, I'm feeling down
And I do appreciate you being round.
Help me, get my feet back on the ground,
Won't you please, please help me?
Vous me direz que les gens n’étaient pas venus m’écouter pérorer, mais principalement pour entendre les UFR ; cependant nous devions tenir deux fois quarante minutes. Alors qu’au chronométrage notre répertoire dure une heure tout au plus, j’avais reçu consigne d'étirer le temps entre les titres. Ainsi après le quatrième morceau, Pierrot inquiet me montra discrètement la montre : nous étions en avance de cinq minutes sur l’horaire. Je pris donc les chemins de traverse pour introduire la chanson suivante, Spam. J’expliquai longuement à un auditoire indulgent l’origine du spam, puis embrayai sur la carrière des Monthy Python avant d’expliquer la structure de notre blues en Mi La SI, jusqu’à ce que le Leader l’œil vissé au chronomètre me signifie que c’était suffisant et que nous pouvions reprendre le cours normal de nos émissions. Ce fut ainsi tout au long du répertoire !
Au cours de la première partie il n’y eut pas d’incident majeur, si ce n’est ma pédale d’effet qui fit soudain des siennes en faisant larsenner mon micro. Je tentai tout au long de la chanson de me déplacer pour trouver une place sans sifflements ni ronflements, avant de m’apercevoir que les réglages avaient changé, sautant à un preset intitulé, « monster ». Pendant ce temps la salle avait continué de se remplir : j’aperçus dans la pénombre mon frère Alex, Nicolas et ses amis, puis Jako qui vint se placer près de Philou et Alain.
A mesure que je prenais de l’assurance, je m’enhardis jusqu’à m’avancer au milieu du public, et je fis mon show avec un bonheur égal à celui de public qui ne ménagea pas ses encouragements. A l’entracte nous bûmes une bière offerte par le patron, et nous nous mêlâmes aux clients, dont certains que nous ne connaissions pas, qui nous firent part du plaisir qu’ils avaient eu à nous écouter. « Yvan Attal » en particulier m’expliqua que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été agréablement surpris par un groupe.
C’est ce qui m’a le plus frappé d’ailleurs lors de ce concert : Pour la première fois des gens venaient me voir pour féliciter le groupe. Je retrouvais soudain, deux ans après, le plaisir pur que j’avais éprouvé au Delirium à Avignon. Avec cette différence qu’alors nous avions l’impression d’un hasard miraculeux, un concours de circonstance : les gens avaient envie de s’amuser, et nous étions là, malgré le fait que nous avions joué comme des pieds. Cette fois nous pouvions savourer notre succès, nous savions que nous étions à des années lumière de nos débuts, et que c’était notre prestation qui emportait l’adhésion du public.
Bien sûr la deuxième partie n’eut pas la qualité sonore de la première. Nos esprits s’étaient échauffés, et nous succombâmes partiellement à nos démons, chacun montant le son dans son coin. Le premier titre –New York- chanté par Odile, me procura pas mal d’inquiétude car l’une ou l’autre des guitares n’était pas du tout dans le ton. Tout en faisant les chœurs je ne pus m’empêcher de gamberger, me disant que nous allions une fois encore souffrir et ternir l’image de ce concert qui jusqu’ici avait été impeccable. Heureusement pour le morceau suivant tout se remit en place et c’est avec une sérénité retrouvé que je repris la main au chant. Devant moi, Jako veillait au grain qui m’indiquait en temps réel les problèmes de réglages que nous pûmes résoudre en partie, limitant ainsi la baisse de qualité.
Vers minuit alors que je prenais congé de notre auditoire, nous eûmes droit à trois rappels : Nous rejouâmes des compos. « C’est les compos qu’on veut entendre !» confirma avec force Jako. Après le concert il parla longuement à chacun d’entre nous, mettant en valeur tel ou tel aspect de notre travail. Il insista de nouveau sur l’atout que constituaient nos compos, au travers des arrangements, mais aussi des textes. « Il y a des plumes dans le groupe !» conclut-il après nous avoir confirmé qu’il fallait rapidement rentrer en studio pour produire notre CD.
En écoutant Jako je ne pus m’empêcher de sourire : la plume, elle est pas dans ton cul ? aurait répondu Jésou !
Le reste ne fut que pur bonheur, nous avions le sentiment du devoir accompli lorsque Christophe donna au Barde l’enveloppe contenant notre défraiement. Jésou en sortit 80 euros. C’était trente euros de plus que prévu. « Comme je me suis bien gavé ce soir, commenta le patron, j’ai trouvé normal que vous en ayez une petite part ! Kéké prit une photo du groupe pour immortaliser cet instant : notre premier contrat payé !
Ce concert pour ma part figurera dans le top 3 de nos meilleures prestations : Un accueil très sympa des gens du bar, un son très correct, un jeu plutôt propre, au final un produit de qualité, dont nous avons dosé au mieux tous les composants, et bien sûr l’ambiance chaude, un public participatif qui a su nous mettre en confiance manifester son plaisir et nous le faire savoir.
Celui du Delirium tzigane s’impose à ma mémoire avec une grande tendresse : c’était le premier. Nous l’avons abordé avec une totale insouciance, inconscients des écueils techniques artistiques ou psychologiques auxquels nous avons été confrontés par la suite. Ce fut un vrai miracle, et l’étalon qui plus tard devait nous servir pour mesurer notre degré de satisfaction. Sainte Anastasie fut notre premier contrat, même s’il n’en avait que le nom. Il eut le mérite de nous confronter à un public totalement étranger, et aussi à l’avarice et l’indifférence des organisateurs, mais également nous permit de faire l’expérience d’une sonorisation de scène professionnelle. Pour les concerts donnés chez Pascou et Sylvaine, en plein air, le son était très correct et surtout l’assistance nous était acquise malgré nos imperfections. Il y avait de la tendresse dans le regard du public, ce qui fut très agréable. La soirée du mariage du frère d’Odile, Thierry avec son ambiance décontractée, bon enfant, et son public chaleureux nous mit un peu dans la peau d’un orchestre de bal.
Cependant l’indifférence du non-auditoire de l’anniversaire de Clémence suscita un certain trouble et nous déstabilisa, d’autant que ce soir là nous avions fourni une prestation de qualité. Heureusement la fin de soirée et son bœuf jazzy improvisé sauva notre soirée. De même l’erreur de casting que fut le dernier concert du Garage pour la féria : impréparation, mauvais réglages, désinvolture, son pourri, eurent un effet dévastateur sur notre moral, encore amplifié par la certitude que les gens venus là pour profiter du buffet de la bodega Almansa n’en avaient rien à foutre du groupe qui déversait sur eux ses imprécations mal amplifiées. Les férias ne nous portent d’ailleurs pas chance car les deux concerts au Camera l’ancien cinéma investi par Mathieu et Thomas pour leurs soirées décalées nous laissèrent une impression plus que mitigée, surtout pour le deuxième, donné dans des conditions épouvantables de son, avec un groupe de jeune assez dissipés et perturbateurs. Toutefois c’est à l’issue de la première soirée Caméra que nous eûmes la surprise de lire dans Midi Libre la première critique journalistique de notre travail. « Ils massacrent consciencieusement le Rock » : voilà une phrase désormais culte dans l’histoire de notre groupe.
Mon souvenir des concerts de Woodsport est contrasté : Ils furent plutôt propres, joués devant des potes, mais inexplicablement j’eu beaucoup de mal à rentrer dedans. Ce qui m’amène à une question toute simple : Selon quel critère peut-on juger que tel ou tel concert a été bon ? Pour moi le concert est bon quand il y a de l’émotion, laquelle induit le plaisir de jouer et colore agréablement le souvenir que j’en garde. Et cette émotion c’est l’élément que nous ne pourrons jamais contrôler car il dépend ce cette relation particulière qui s’installe entre orchestre et public, c’est impalpable, on ne peut la quantifier, ni la prédire. On ne peut que faire le maximum pour donner du plaisir aux gens, et espérer que l’alchimie s’opérera.
D’une manière générale, nous avons appris que l’impréparation se paye cash et qu’au premier chef c’est la restitution sonore qui conditionne la soirée. On peut rattraper des imperfections dans le jeu de chacun, nous sommes assez rodés pour ça désormais, mais le son pourri ne pardonne pas. C’est un préalable nécessaire, une condition sine qua non. Nous en sommes conscients, mais tant de facteurs rentrent dans l’équation que nous avons du mal à la résoudre. L’acoustique de la pièce doit être évaluée, mais également l’influence physique du public lui-même sur la restitution sonore. Plusieurs fois nous avons longuement travaillé les réglages, croyant parvenir à un résultat satisfaisant, pour être confrontés à un son totalement différent, assourdi, imprécis une fois la pièce remplie de monde. Nous devons aussi lutter contre ce besoin impérieux qu’a chacun d’entre nous de s’entendre, avec les dérives que cela entraîne. Il est surprenant de constater que si les musiciens sont audibles du public, avec le flot de Watts qu’ils déversent, au sein de l’orchestre ils ont du mal à contrôler leur propre instrument, qu’il soit vocal, percussif ou électroacoustique. Nous avons les plus grandes difficultés à nous entendre nous-mêmes, sans parler de la gageure que constitue le simple fait d’entendre les autres. Ce qui devrait être une évidence est en fait un résultat incroyablement complexe à atteindre. Souvent nous nous sommes trouvés dans des situations où seule notre habitude de jouer ensemble nous permettait de continuer.
En général la première partie du concert se passe plutôt bien. Nos automatismes nous permettent de nous synchroniser. Nous avons appris à nous regarder, à guetter les réactions de l’autre. Cependant nous avons constaté que la deuxième partie du concert se révèle toujours plus brouillonne. Il y a bien sur l’effet de l’excès de confiance : moins crispé par le trac chacun se lâche, surtout si l’entracte a été un peu arrosé. Et dans cette ambiance décontractée la tentation est grande de monter le son et de se lâcher, d’autant qu’en général nous terminons par des titres anglais très rock. Mais au final on aboutit à une cacophonie dont le signe le plus évident est que je me mets à hurler dans mon micro pour tenter de passer au dessus de l’orchestre.
Ce qui est rassurant toutefois, encore qu’on puisse s’interroger là-dessus, c’est que Jako, dont on ne peut contester l’expérience et le professionnalisme constate les même biais dans les formations les plus chevronnées, sans que des solutions ne soient réellement trouvées. C’est une activité artistique, et le facteur humain est prépondérant : difficile de contrôler ce qui relève de l’émotionnel, difficile de se réguler quand on est pris dans l’ambiance du moment.
Cette évocation des concerts passés et des raisons supposées de leurs succès ou de leurs échecs m’amène à cette fameuse soirée du vendredi 4 décembre…
Le concert de l’Oxbridge n’a pas échappé aux travers listés plus haut, mais contrairement à d’autres fois, nous avons su les gérer, et nous adapter pour fournir tout au long des 17 titres un son acceptable tout en préservant notre spontanéité. Je serais tenté de dire que nous avons gagné en maturité et en maîtrise de notre outil, mais je crois que ce serait un peu réducteur de ne pas tenir compte aussi du facteur chance, qui nous a permis de rencontrer un public qui avait envie de nous écouter et de profiter de la soirée. Comme toujours en matière de scène, la partie se joue à deux, et même si l’un est bon, il faut nécessairement que l’autre le soit aussi pour que passent les bonnes vibrations.
Je crois que notre stratégie est bonne, en tous cas tant que nous n’aurons pas atteint un meilleur niveau : il faut jouer pour se faire plaisir, devant des amis, sans se mettre la pression. Au cours de cette soirée il y eut aussi des inconnus, qui apprécièrent notre travail, et qui nous le firent savoir. C’est ainsi que cela doit se passer : se faire connaître, montrer ce que nous savons faire, et laisser le bouche à oreille fonctionner. Les gens petit à petit doivent savoir que nous existons, et que nous sommes capables d’animer une soirée en donnant du plaisir avec un rock mélodique, simple, sans prétentions, mais efficace. Notre musique doit rester dans la tête des gens, pour qu’ils aient plaisir à venir nous revoir.
Pour parler plus concrètement de cette soirée, je ne sais plus lequel de Pascou ou Pierrot m’a raconté cette petite anecdote : lorsqu’ils sont arrivés avec Jésou à l’Oxbridge dans l’après midi, la propriétaire les voyant rentrer avec le matos a lancé : « Ah, ce sont les papas qui installent le matériel des enfants ! » Mais il en fallait beaucoup plus pour nous déstabiliser. Quand nous avons commencé les réglages et la balance, j’ai pu constater qu’il y avait un soupçon d’inquiétude chez cette dame quant à nos capacités artistiques, mais ses doutes ont rapidement été dissipés. Au bout de quelques mesures, elle a fait une pause pour nous écouter, et une jeune femme accoudée au comptoir a fait de même, accompagnant même notre tempo des mouvements de son corps. J’ai vu dans l’expression de notre hôtesse, que nous avions réussi notre examen de passage. Forts de cette certitude, nous nous sommes séparés vers 16h30.
Une partie du groupe a mangé sur place les lasagnes de la patronne, arrosées d’une bouteille de vin. Phil le K qui n’avait pu installer sa batterie dans l’après midi s’est joint à Pascou les Fabre et lolo après avoir inséré son matos dans l’espace que nous lui avions préservé, dans la salle du fond du pub. Nous sommes arrivés plus tard, après avoir pas mal tourné pour trouver une place : la rue porte d’Ales n’offre pas une foule d’emplacements pour y laisser sa voiture. A 20h30 les UFR déjà sur place terminaient leur repas, nous les avons rejoints dehors pour fumer une cigarette en compagnie des premiers clients et amis venus nous soutenir.
La salle s’est remplie doucement pendant que nous faisions nos derniers réglages. Les gens s’approchant du bar pour consommer se mêlaient et conversaient, contribuant à installer cette atmosphère particulière des pubs que j’aime bien : voix, rires, interpellations, bruits de verres, exclamations, niveau sonore qui augmente graduellement à mesure que le bar se remplit.
A 22h pétante Christophe a sonné la cloche pour signifier sans ambiguïté le début des hostilités ; chacun d’entre nous a terminé son verre de bière ou de whisky et s’est dirigé vers la scène. Tous les fidèles étaient là : les Jean, les épouses de nos musiciens, Philou, Laurent Pfeiffer, le peintre Bello, les Creach et les Taillefer mais aussi Sylvie Drobert, Laurent et Cathy Unit ainsi qu'un couple de leurs amis (lui ressemblait a Yvan Attal), Mathilde Jeannicot et son amie Cathy (dont nous avons pu lire le petit mot d'encouragement dans ces colonnes), Bernard et Nancy, le Kéké et même Alexis le neveu de Jésou accompagné d'un copain de Boston qui fit un peu de gringue à notre Nele. J’en oublie bien sur, mais c’est sous le regard bienveillant d’une salle bien remplie que je débutai ma petite introduction tirée du texte de Help des Beatles, que je trouvais tout à fait appropriée au regard de notre grand âge :
When I was younger, so much younger than today,
I never needed anybody's help in any way.
But now these days are gone, I'm not so self assured,
Now I find I've changed my mind and opened up the doors.
Help me if you can, I'm feeling down
And I do appreciate you being round.
Help me, get my feet back on the ground,
Won't you please, please help me?
Vous me direz que les gens n’étaient pas venus m’écouter pérorer, mais principalement pour entendre les UFR ; cependant nous devions tenir deux fois quarante minutes. Alors qu’au chronométrage notre répertoire dure une heure tout au plus, j’avais reçu consigne d'étirer le temps entre les titres. Ainsi après le quatrième morceau, Pierrot inquiet me montra discrètement la montre : nous étions en avance de cinq minutes sur l’horaire. Je pris donc les chemins de traverse pour introduire la chanson suivante, Spam. J’expliquai longuement à un auditoire indulgent l’origine du spam, puis embrayai sur la carrière des Monthy Python avant d’expliquer la structure de notre blues en Mi La SI, jusqu’à ce que le Leader l’œil vissé au chronomètre me signifie que c’était suffisant et que nous pouvions reprendre le cours normal de nos émissions. Ce fut ainsi tout au long du répertoire !
Au cours de la première partie il n’y eut pas d’incident majeur, si ce n’est ma pédale d’effet qui fit soudain des siennes en faisant larsenner mon micro. Je tentai tout au long de la chanson de me déplacer pour trouver une place sans sifflements ni ronflements, avant de m’apercevoir que les réglages avaient changé, sautant à un preset intitulé, « monster ». Pendant ce temps la salle avait continué de se remplir : j’aperçus dans la pénombre mon frère Alex, Nicolas et ses amis, puis Jako qui vint se placer près de Philou et Alain.
A mesure que je prenais de l’assurance, je m’enhardis jusqu’à m’avancer au milieu du public, et je fis mon show avec un bonheur égal à celui de public qui ne ménagea pas ses encouragements. A l’entracte nous bûmes une bière offerte par le patron, et nous nous mêlâmes aux clients, dont certains que nous ne connaissions pas, qui nous firent part du plaisir qu’ils avaient eu à nous écouter. « Yvan Attal » en particulier m’expliqua que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été agréablement surpris par un groupe.
C’est ce qui m’a le plus frappé d’ailleurs lors de ce concert : Pour la première fois des gens venaient me voir pour féliciter le groupe. Je retrouvais soudain, deux ans après, le plaisir pur que j’avais éprouvé au Delirium à Avignon. Avec cette différence qu’alors nous avions l’impression d’un hasard miraculeux, un concours de circonstance : les gens avaient envie de s’amuser, et nous étions là, malgré le fait que nous avions joué comme des pieds. Cette fois nous pouvions savourer notre succès, nous savions que nous étions à des années lumière de nos débuts, et que c’était notre prestation qui emportait l’adhésion du public.
Bien sûr la deuxième partie n’eut pas la qualité sonore de la première. Nos esprits s’étaient échauffés, et nous succombâmes partiellement à nos démons, chacun montant le son dans son coin. Le premier titre –New York- chanté par Odile, me procura pas mal d’inquiétude car l’une ou l’autre des guitares n’était pas du tout dans le ton. Tout en faisant les chœurs je ne pus m’empêcher de gamberger, me disant que nous allions une fois encore souffrir et ternir l’image de ce concert qui jusqu’ici avait été impeccable. Heureusement pour le morceau suivant tout se remit en place et c’est avec une sérénité retrouvé que je repris la main au chant. Devant moi, Jako veillait au grain qui m’indiquait en temps réel les problèmes de réglages que nous pûmes résoudre en partie, limitant ainsi la baisse de qualité.
Vers minuit alors que je prenais congé de notre auditoire, nous eûmes droit à trois rappels : Nous rejouâmes des compos. « C’est les compos qu’on veut entendre !» confirma avec force Jako. Après le concert il parla longuement à chacun d’entre nous, mettant en valeur tel ou tel aspect de notre travail. Il insista de nouveau sur l’atout que constituaient nos compos, au travers des arrangements, mais aussi des textes. « Il y a des plumes dans le groupe !» conclut-il après nous avoir confirmé qu’il fallait rapidement rentrer en studio pour produire notre CD.
En écoutant Jako je ne pus m’empêcher de sourire : la plume, elle est pas dans ton cul ? aurait répondu Jésou !
Le reste ne fut que pur bonheur, nous avions le sentiment du devoir accompli lorsque Christophe donna au Barde l’enveloppe contenant notre défraiement. Jésou en sortit 80 euros. C’était trente euros de plus que prévu. « Comme je me suis bien gavé ce soir, commenta le patron, j’ai trouvé normal que vous en ayez une petite part ! Kéké prit une photo du groupe pour immortaliser cet instant : notre premier contrat payé !
Ce concert pour ma part figurera dans le top 3 de nos meilleures prestations : Un accueil très sympa des gens du bar, un son très correct, un jeu plutôt propre, au final un produit de qualité, dont nous avons dosé au mieux tous les composants, et bien sûr l’ambiance chaude, un public participatif qui a su nous mettre en confiance manifester son plaisir et nous le faire savoir.
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dimanche 13 décembre 2009
Des Nouvelles de Notre Choriste Honoraire
Pendant que je chantais, au concert de l’Obridge, j’étais très attentif aux réactions de l’auditoire. Notamment j’observais Alain. Je voyais dans ses yeux le plaisir de nous écouter, mais j’y décelai aussi une ombre de mélancolie. J’imaginai que tandis qu’il nous regardait il devait penser qu’il avait fait partie de cette aventure. Il avait été notre batteur historique, l’inimitable Alain V1.0 de nos débuts, puis le choriste allumé qui sur scène animait en compagnie d’Odile le déroulement de notre show.
J’ai toujours le secret espoir que prochainement, n’y tenant plus, il rejoindra à nouveau la formation par ajouter sa voix à notre chœur meurtri. Mais je suis certain que dans cette perspective, il mettra un point d’honneur à se démarquer de la concurrence en travaillant sa chorégraphie, accompagnant de ses souples gesticulations le jeu de nos guitaristes. Alain, champion de l’Air Guitar ? C’est là une perspective qui me réjouit. Pourquoi pas une démo de ses talents pour le réveillon ?
J’ai toujours le secret espoir que prochainement, n’y tenant plus, il rejoindra à nouveau la formation par ajouter sa voix à notre chœur meurtri. Mais je suis certain que dans cette perspective, il mettra un point d’honneur à se démarquer de la concurrence en travaillant sa chorégraphie, accompagnant de ses souples gesticulations le jeu de nos guitaristes. Alain, champion de l’Air Guitar ? C’est là une perspective qui me réjouit. Pourquoi pas une démo de ses talents pour le réveillon ?
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samedi 12 décembre 2009
vendredi 11 décembre 2009
Incroyable : Notre Première Lettre de Fan !
A notre arrivée chez les Fabre pour la répète de mercredi dernier, Christian nous a fait lire ce mot que lui avait fait passer Mathilde J. venue assister au concert de l'Oxbridge avec sa copine Cathy, visiblement enchantée. Si ce n'était la regrettable allusion à notre âge et le fait que nous n'étions pas deux mais sept, ce serait tout à fait charmant. Il est vrai qu'après trois ou quatre pinacolada et au travers de lunettes un peu embuées, dans la confusion du moment, sous le coup de la chaleur à moins que ce ne soit l'émotion, une légère erreur d'évaluation est possible. Surtout si on n'a d'yeux que pour le guitariste. Au passage vous aurez noté que dans ce délicieux éloge, guitariste est entre guillemets, comme si Cathy avait eu un doute...
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